ddeee l ll’’’AAsssssoooccciiiaaatttiiiooonnn e dddeeesss d … · Ann Van Hulle-Colbert,...

of 24 /24
OCTOBRE 2016 QNT105 1 t r i m e s t r i e l le s d d e e l l A A s s s s o o c c i i a a t t i i o o n n d d e e s s A A n n c c i i e e n n s s d d e e l l O O M M S S B B u u r r e e a a u u 4 4 1 1 4 4 1 1 , , O O M MS S , , C C H H - - 1 1 2 2 1 1 1 1 G G e e n n è è v v e e , , S S u u i i s s s s e e Tel :+41(0)22 791 3192 C C o o u u r r r r i i e e l l : : a a o o m ms s @ @ w w h h o o . . i i n n t t ; ; W W e e b b s s i i t t e e : : h h t t t t p p : : / / / / w w h h o o . . i i n n t t / / f f o o r r m me e r r s s t t a a f f f f / / f f r r / / Une opinion publique éclairée et une coopération active de la part du public sont d'une importance capitale pour l'amélioration de la santé de la population (OMS, Documents Fondamentaux, 47ème édition, 2009). Paysage d’automne en couverture du livre de poésies « The third period » par Fitzroy Gregory Joseph, (Trinidad et Tobago), membre à vie AOMS (Cf. poème en page 12)

Embed Size (px)

Transcript of ddeee l ll’’’AAsssssoooccciiiaaatttiiiooonnn e dddeeesss d … · Ann Van Hulle-Colbert,...

  • OCTOBRE 2016 QNT105

    1

    t r i m e s t r i e l le s

    dddeee lll ’’’AAAssssssoooccciiiaaatttiiiooonnn dddeeesss AAAnnnccciiieeennnsss dddeee lll ’’’OOOMMMSSS

    BBBuuurrreeeaaauuu 444111444111,,, OOOMMMSSS,,, CCCHHH--- 111222111111 GGGeeennnèèèvvveee,,, SSSuuuiiisssssseee Tel :+41(0)22 791 3192

    CCCooouuurrrrrriiieeelll::: [email protected]@@wwwhhhooo... iiinnnttt;;; WWWeeebbbsssiiittteee ::: hhhttttttppp ::://////wwwhhhooo... iiinnnttt///fffooorrrmmmeeerrrssstttaaaffffff///fffrrr///

    Une opinion publique éclairée et une coopération active de la part du public sont d'une

    importance capitale pour l'amélioration de la santé de la population

    (OMS, Documents Fondamentaux, 47ème édition, 2009).

    Paysage d’automne en couverture du livre de poésies « The third period » par

    Fitzroy Gregory Joseph, (Trinidad et Tobago), membre à vie AOMS

    (Cf. poème en page 12)

    mailto:[email protected]

  • OCTOBRE 2016 QNT105

    2

    Réception annuelle de l’AOMS 6 octobre 2016 Comme vous le savez, notre réception annuelle a été déplacée de décembre à octobre à cause du mauvais temps habituellement en décembre. Voici quelques photos de la récep-tion. Vous en trouverez d’autres dans la version anglaise (à voir davantage sur notre site web).

    Les photos sont de Sue Block Tyrrell et de J-P Menu

    Nous avons fait une erreur intentionnelle dans les photos de la croisière

    2016. Il s’agissait en fait du Pont des Chaînes reliant Buda à Pest et non de

    Vienne by night.

    Seuls 2 lecteurs - Roberto Masironi et Jean-Michel Leclercq, nous l’ont fait remarquer. Bravo à eux !

  • OCTOBRE 2016 QNT105

    3

    Pages

    44Annonces 5 La sieste

    6 Epidémie il y a 2500 ans

    7-8 Réunion FAFICS Nou-veaux membres

    9-10 Nouvelles de l’OMS Comités régionaux

    11 Recherche de l’immortalité

    12 Poème; astronomie

    13 Droits de l’homme

    14-15 Région de Genève: Visite au CERN, Journée intle des personnes âgées, 10e anniv. de Cité seniors;

    15-18 In memoriam

    19 Courrier des lecteurs

    20 Histoire vécue

    21 Retraite en croisière

    22 Voitures anglaises

    23 Frontières insolites

    24 Prochain voyage

    Comité de rédaction

    Rédacteur en chef, mise en page: David Cohen

    Yves Beigbeder, Sue Block Tyrrell, Laura Ciaffei, Maria Dweggah, Samy Kossovsky, Lindsay Martinez, Jean-Paul Menu, Dev Ray, Rosemary Villars

    Traductions, articles: tous les rédacteurs ----------------------------------------

    Tous nos remerciements aux

    Services de l‘impression de

    la distribution et du courrier.

    -----------------

    Les opinions exprimées dans

    ce journal n’engagent que

    leurs auteurs et ne sont pas

    nécessairement celles de la

    rédaction

    ------------

    Envoyez vos contributions à

    David Cohen

    [email protected]

    Comme il y a deux ans, nous n’avons pas

    eu à procéder à des élections car nous

    n’avions que 11 candidats pour 12 postes. La plupart des

    associations d’anciens souffrent d’un manque de candidatures

    mais est-ce une consolation suffisante? Nous remercions les

    anciens du Comité qui, malgré leurs charges familiales et pour

    certains des ennuis de santé, ont bien voulu se représenter.

    Depuis des années, nous attirons votre attention sur le be-

    soin de sang nouveau dans le Comité. Keith Wynn nous a

    entendus et nous lui en sommes reconnaissants.

    Notre ami Dev Ray, qui assumé la présidence avec compé-

    tence et dévouement, s’est senti dans l’incapacité pour rai-

    sons personnelles de continuer pour un nouveau mandat.

    Etant le seul candidat, j’ai l’honneur de reprendre le flam-

    beau.

    Je suis fier de notre association et, avec tout le comité, dé-

    sire la faire vivre et progresser. J’y consacrerai toute

    l’énergie dont je suis capable. Nous avons la très grande

    chance d’être soutenus par notre DG et l’ensemble de

    l’administration de l’OMS. Nous sommes écoutés et cela fait

    notre force.

    Pourquoi ne pas vous joindre à notre aventure commune ?

    Nous avons grand besoin de cooptés désireux de mettre leur

    expérience et un peu de leur temps pour les autres. JP Menu

    Contacts importants

    OMS: voir en page 1

    Assurance-maladie (SHI): + 41 (0)22 791 18 18;

    en cas d’absence, prière de laisser un message;

    Ou envoyez un courriel à: [email protected]

    Pensions: Tél : +41 (0) 22 928 88 00;

    e-mail : [email protected]

    ou+1 212 963 6931 et [email protected] pour New York

    Permanences au bureau AOMS le mardi et le mercredi

    de 9:30 à 12:00

    Autrement: laisser un message sur le répondeur;

    SOMMAIRE

    EDITORIAL

    mailto:[email protected]:[email protected]:[email protected]:%2B1%20212%20963%206931mailto:[email protected]

  • OCTOBRE 2016 QNT105

    4

    Facebook: On demande des volontaires Etes-vous un membre à vie de l’AOMS qui apprécie Facebook? Si c’est le cas, voudriez-vous partici-per à un essai de groupe Facebook restreint aux «amis» de l’AOMS? Notre dernière Assemblée gé-nérale avait fait cette proposition et nous avons besoin de volontaires pour faire un essai. Les grou-pes fermés (closed groups) ne permettent les communications qu’entre les «amis» qui l’ont demandé et ont été acceptés. Le partage d’information est contrôlé par un «administrateur» pour assurer que les messages indésirables soient éliminés. Les membres de l’AOMS reçoivent déjà des communica-tions du Comité exécutif mais un tel groupe fermé permettrait aux membres de communiquer entre eux sur des sujets d’intérêt et de mettre eux-mêmes des annonces sans délai.

    Si vous êtes intéressés, ou si vous voulez obtenir plus d’informations, merci d’envoyer un courriel à

    l’AOMS ([email protected]) en mettant «Groupe Facebook» dans le titre. Le Comité exécutif

    Information sur les décès Nous avons été informés que la Caisse des pensions n’est plus en mesure de nous communiquer la liste périodique des décès de retraités. Il arrive que note Comité soit informé du décès d’un ancien collègue par un membre de sa famille ou un membre de l’Association. Dans ce cas nous insérons l’information et pouvons trouver quelqu’un pour écrire une notice nécrologique et fournir une photo pour la section in memoriam des Nouvelles trimestrielles. Nous avons donc besoin de votre assistan-

    ce pour nous faire connaitre les décès de collègues dont vous auriez connaissance. Une notice serait la bienvenue mais même si vous n’êtes pas en mesure de la rédiger donnez-nous l’information pour que nous puissions la partager avec tous nos lecteurs.

    D’avance merci. Le Comité exécutif

    Elections au Comité exécutif 2016-2018 : les résultats En mai dernier, nous avons fait appel à des candidatures pour élire les membres du Comité exécutif 2016 – 2018.

    Le Comité comporte 12 membres et nous avons reçu 11 candidatures. En octobre 2013, notre As-semblée générale avait décidé que si le nombre de candidats était inférieur à 13, le Comité exécutif déclarerait ces candidats élus sans avoir à procéder à un vote. Nous sommes heureux de vous confirmer que nous avons reçu de nos Scrutatrices l’assurance que les 11 candidats remplissaient les conditions requises. Il y a 10 membres du Comité exécutif actuel et un nouveau membre: Keith Wynn:

    Yves Beigbeder, Sue Block Tyrrell, Laura Ciaffei, David Cohen, Maria Dweggah,Roberto Masironi, Jean-Paul Menu, Dev Ray,

    Ann Van Hulle-Colbert, Keith Wynn, Anne Yamada

    Nous avons le plaisir d’accueillir Keith et citons les informations qu’il a indiquées sur sa déclaration de candidature : J'ai passé plus de 30 années agréables, d'abord à l'OMS au sein du département Pu-blications, travaillant dans une petite équipe de gestion des contrats d'impression ex-ternes, puis à la fin à l'ONUSIDA comme responsable pour la gestion de la section des publications. Mes intérêts particuliers, des préoccupations pour beaucoup d'entre nous, sont les assurances de santé du personnel et des pensions. Si cela était utile, je serais heureux d'aider avec les Nouvelles Trimestrielles. S'il y avait suffisamment d'in-térêt je considérerais créer un club automobile local pour les amateurs retraités.

    Le Bureau a été formé comme suit :

    Président Jean-Paul Menu Vice-Présidents: Sue Block Tyrrell et Dev Ray

    Administrateur: Maria Dweggah Trésorière: Anne Yamada

    Trésorier adjoint: Keith Wynn Le Comité est complété par deux Présidents honoraires – Roger Fontana et Alain Vessereau et par un Membre honoraire - Samy Kossovsky.

    Annonces

    mailto:[email protected]

  • OCTOBRE 2016 QNT105

    5

    La sieste Le mot SIESTE, du latin "sixta", signifie "la sixième heure du jour", donc

    vers midi-14 heures.

    Il était de bon ton de moquer, dans les régions froides, la sieste, réservée aux paresseux ou aux pays chauds. Depuis la fin des

    années 1990, le psychologue Bill Anthony, direc-teur du Centre de réhabilitation psychiatrique à l’université américaine Harvard, étudie les bien-faits de cette coupure antistress. Elle favoriserait la mémorisation et, par une remise à neuf du cerveau, permettrait d’assimiler de nouvelles données. D’autres études avancent que, grâce à ces vingt minutes de repos, les performances intellectuelles augmenteraient de 20 % ! Et ses fervents défenseurs soulignent qu’elle libère la créativité.

    Les bienfaits de la sieste :

    La sieste relance les forces vitales, et permet de repartir en forme pour une sorte de seconde journée;

    Elle est aussi le moyen de rattraper du sommeil en retard;

    Et, curieusement, un gain de temps, car elle permet d'économiser un cycle de sommeil la nuit.

    Le caractère universel de la sieste (pas seule-ment chez l’homme, mais chez tous les mammi-fères) a poussé des chercheurs à s’interroger sur ses bienfaits. On a mis en évidence chez l’homme une baisse de vigilance en début d'après-midi. Cette baisse de vigilance n'est pas due à la digestion, bien qu'elle soit majorée en cas de repas copieux, gras et bien arrosé. Un déficit de sommeil préalable agit dans le même sens. On peut considérer la sieste de l'après-midi comme provenant de mécanismes endo-gènes, régulés par l'horloge biologique.

    Les types de sieste

    Chez les personnes âgées, les siestes sont

    plus fréquentes, surtout chez les hommes. Les personnes âgées ont en effet une grande facilité à s'endormir le jour. Grâce à des tests itératifs

    d'endormissement, Carskadon et al ont trouvé

    que la moitié des personnes âgées de 60 ans à plus de 80 ans s'endorment en moins de 10 mi-nutes contre un quart seulement des personnes âgées d'une vingtaine d'années. Par ailleurs, des réveils nocturnes parfois nombreux liés à des altérations progressives des régulations physiologiques et parfois aussi à une pathologie de type "syndrome des apnées du sommeil" ou "mouvements périodiques des jambes", créent une dette de sommeil. Cette dette sera récupé-rée dans la journée, et la somnolence diurne chez la personne âgée risque de se traduire par plusieurs siestes dans la journée, d'autant plus si elle est alitée ou peu active en raison de han-dicaps mentaux, moteurs et sensoriels.

    Sieste flash : comment récupérer en 2 mi-nutes

    Ceux qui n’arrivent pas à décrocher, ceux qui ont tendance à dormir trop longtemps et tous ceux qui désirent récupérer en un éclair peuvent apprendre la sieste flash. En s’entraînant tous les jours, on passe de dix minutes à deux-trois minutes de repos, et on peut transformer une simple relaxation sans sommeil en micro dodo réparateur !

    Petite sieste : elle dure de 10 à 30 minutes: c’est la plus fréquente et la plus réparatrice.

    Grande sieste Avec l’âge, le nombre d’heures de sommeil tend à diminuer jusqu’à une moyenne de 6 h 30 par nuit. Les statistiques démontrent qu’en prenant en considération les heures de sommeil de jour et de nuit, le temps total de repos des personnes âgées atteint les proportions recommandées4. Ainsi, les siestes d’une plus longue durée leur seraient favorables.

    Contre-indication à la sieste: Celle-ci doit être

    évitée chez l’insomniaque, car elle prendrait sur le temps de sommeil de la nuit, déjà très court.

    En conclusion, il faut s’efforcer de faire une sies-te tous les jours, même sur une chaise, même s’il s’agit seulement de quelques minutes de relaxation sans sommeil.

    David Cohen

    Sources 1. Institut National de Prévention et d’Éducation pour la Santé (INPES). 2008. Les Français et le sommeil. En ligne.

    http://www.inpes.sante.fr/70000/dp/08/dp080310.pdf#xml=http://search.atomz.com/search/pdfhelper.tk?sp_o=4,100000,0.

    2. Brooks A, Lack L. A brief afternoon nap following nocturnal sleep restriction: which nap duration is most recuperative? Sleep. 2006 Jun 1;29(6):831-40. 3. S. R. Pandi-Perumal, Jaime M. Monti, Andrew A. Monjan. Principles and Practice of Geriatric Sleep Medicine. Cambridge University Press, 2009-11-26 - 470 pages

    4. Morin Charles. Vaincre les ennemis du sommeil, Éditions de l’Homme, Canada, 1996.

    Notre santé

  • OCTOBRE 2016 QNT105

    6

    Une grave épidémie il y a 2500 ans Une sorte de défi pour les épidémiologistes modernes: sur la base de la description détaillée des

    symptômes, seraient-ils en mesure d'identifier le type d’épidémie décrit?

    En 431 av. J.-C les villes grecques de Sparte et

    d'Athènes ont commencé une guerre qui a en-

    suite impliqué pratiquement toutes les autres

    cités-états et les peuples de la région durant

    environ 30 ans, jusqu'à 404 av. J.-C. Ce fut la

    fameuse guerre du Péloponnèse, décrite en

    détail dans un rapport de 600 pages par l'histo-

    rien grec Thucydide.

    Au cours de la première année de guerre une

    épidémie foudroyante éclata à Athènes, entraî-

    nant une mortalité très élevée. Les médecins

    de ce temps ne pouvaient rien contre la mala-

    die. En fait, c’était eux qui, proportionnellement,

    mouraient le plus en raison de leurs contacts

    avec les malades. Il semble que la maladie ait

    commencé en Ethiopie, passée en Egypte, puis

    en Libye avant de s’étendre très rapidement sur

    le Pirée puis à Athènes. L'eau, tant celle de

    pluie que des réservoirs et des sources d'eau

    souterraines, pouvait être exclue en tant que

    source de la maladie. La propagation de l'infec-

    tion était irrésistible. Selon l’historien, l'année

    s’était écoulée sans maladie. Puis tout à coup,

    hommes, femmes et enfants, qui avaient été en

    parfaite santé jusque-là, ont ressenti de fortes

    bouffées de chaleur à la tête avec rougeur et

    inflammation des yeux. Le sang coulait du la-

    rynx et de la langue. La respiration était irrégu-

    lière et fétide, accompagnée d'une toux incon-

    trôlable et d’aphonie. La douleur, insupportable,

    descendait à l'estomac avec des vomissements

    et des nausées. Curieusement, le malade

    n'avait pas de fièvre, mais sa peau était plutôt

    rougeâtre, livide, couverte de boutons et de

    micro-ulcérations. Par contre, il brûlait de soif.

    Il ne pouvait tolérer aucun contact même de

    chiffons doux ou des voiles. Il ne pouvait que

    rester nu et être soulagé par des bains d'eau

    froide. L'insomnie était constante. Le malade ne

    pouvait pas trouver le sommeil, mais il arrivait

    quand même à résister à des douleurs atroces.

    La maladie se propageait aux intestins, causant

    une violente diarrhée. Dans sa progression vers

    le bas elle attaquait les organes génitaux et,

    enfin, les mains et les pieds. La mort survenait

    lentement, du 7ème au 9ème jour alors que le pa-

    tient était encore assez fort physiquement. Les

    rares survivants perdaient généralement vue et

    mémoire. Ils étaient incapables de reconnaître

    leurs proches. L'épidémie était différente de

    toute autre jusqu'ici connue, comme en té-

    moigne le fait que même les oiseaux et les cha-

    rognards qui mangeaient les cadavres allaient

    aussi mourir. Les chiens qui, comme mainte-

    nant, partageaient leur vie avec les humains,

    tombaient également malades. Même une as-

    sistance constante et dévouée était inefficace.

    Aucune ligne d'action thérapeutique ne pouvait

    être identifiée. En cherchant à s’entraider les

    uns les autres beaucoup de gens tombèrent

    malades et la contagion se propagea rapide-

    ment. Des familles entières ont disparu parce

    que personne ne prenait soin d'eux, mais ceux

    qui ont été assistés par des parents et amis

    sont morts aussi. Les morts étaient empilés en

    tas, avec des gens moribonds qui roulaient

    dans la douleur tandis que d'autres, affolés par

    la soif, essayaient d'atteindre une fontaine. Si

    quelqu'un arrivait à survivre à la maladie, il ne

    serait plus de nouveau malade. Le problème a

    été compliqué par l'afflux continu d'immigrants

    de la campagne. Ceux-ci n’avaient nulle part où

    vivre, à l'exception de cabanes infectes. Les

    funérailles étaient limitées au minimum. Les

    survivants jetaient leurs morts sur le bûcher de

    quelqu'un d'autre s’ils pouvaient en trouver. La

    morale, la piété, l'humanité et le respect reli-

    gieux avaient disparu. La guerre a continué,

    mais sa progression a été perturbée puisque

    les deux camps ont été décimés par la maladie.

    A titre d'exemple, en 40 jours, sur 4000 "ho-

    plites" (fantassins lourdement armés) 1400 sont

    morts. Finalement, l’épidémie se calma et la

    guerre reprit.

    Telle fut la description de Thucydide il y a 2500

    ans. Les médecins d’aujourd’hui seraient-ils en

    mesure de reconnaître ces symptômes et nous

    dire de quelle maladie il s’agissait ?

    Roberto Masironi, d’après la traduction en italien de Enzo Savino (édit. Garzanti, Milan) du récit de

    Thucydide “Περὶ τοῦ Πελοποννησίου πoλέμου», Les guerres du Péloponèse, livre2,chapitre 48 Réponses dans le prochain numéro

  • OCTOBRE 2016 QNT105

    7

    -------Réunion du Conseil de la FAAFI, Vienne, 8-13 juillet 2016

    Cette année, la 45ème réunion annuelle du Conseil de la Fédération des Associations des anciens fonctionnaires internationaux (FAAFI) a été organisée au siège de la I’AIEA à Vienne du 8 au 13 juillet 2016, juste avant la 63ème réunion du Comité mixte de la caisse de pensions.

    Trente-deux des 59 associations étaient présentes ou représentées. Bien que l’AOMS ne soit pas membre de l’AAFI, il m’a été possible de faire partie de la délégation de l’AAFI-AFICS, conduite par Odette Foudral. Comme dans chaque réunion du Conseil de la FAAFI, les deux principaux sujets en discussion furent les pensions et l’assurance-maladie des retraités.

    Les discussions sur les pensions se sont tenues à un moment où - en dépit des vives protestations des associations de retraités – les nouveaux retraités continuaient à souffrir de retards extraordinaires (six mois ou plus) pour le premier versement de leurs pensions. Par ailleurs, des pétitions circulaient parmi le personnel et les retraités, accusant M. Sergio Arvizú l’Administrateur de la Caisse, de malversations, allant jusqu’à demander son départ. Pour plus d’informations à ce sujet, veuillez vous rapporter à l’article écrit par Dev Ray dans le numéro de juillet 2016, N°104, de nos Nouvelles trimestrielles.

    Une partie de la session sur les pensions a été consacrée à un échange de vues formel avec M. Arvizú et avec Mme Carol Boykin, la Représentante du Secrétaire général pour la gestion des placements. Ils étaient accompagnés par plusieurs de leurs collaborateurs. Pour la première fois, M. Arvizú a reconnu porter une certaine responsabilité pour les retards affectant les nouveaux retraités, rappelant cependant aux participants que ces retards étaient aussi dus à l’envoi tardif des dossiers, parfois incomplets, de la part des Organisations dont sont originaires ces nouveaux retraités. Pourtant, il est clair que cette excuse n’est pas valable dans le cas des bénéficiaires survivant dont le conjoint vient de décéder et qui subissent des retards au moins aussi importants. On nous a promis des mesures correctives et que la plus grande priorité sera donné aux bénéficiaires survivants. Il est remarquable de noter que le Comité mixte des pensions, qui s’est réuni immédiatement après le Conseil de la FAAFI, a approuvé de faire des versements provisoires à ceux qui sont le plus affectés, mais sous certaines conditions.

    Sur le plan des investissements nous avons entendu de bonnes nouvelles et de moins bonnes. Depuis plusieurs années, les études actuarielles menées à intervalles réguliers montraient un déficit actuariel qui grandissait tout en restant dans des limites acceptables. La dernière étude en date du 31 Décembre 2016 a montré un très modeste surplus actuariel. Ce changement est dû en grande partie à la décision de porter l’âge normal de la retraite à 65 ans. D’un autre côté La situation des placements est préoccupante car notre Fonds de pension a eu un rendement inférieur au marché et à ses propres critères de référence en 2015. A cet égard, il est nécessaire de remplir rapidement les postes de direction dans le service de la gestion des placements. On nous a assuré que la répartition des placements était assez conservative et traditionnelle. Aucun placement n’a plus été fait dans des fonds spéculatifs. Enfin, le Comité mixte a confirmé que la Caisse est solide.

    Il a y eu d’autres sujets de plaintes de la part des participants, en particulier les retards à l’envoi des relevés trimestriels et autres documents ainsi que les procédures administratives lourdes et désobligeantes pour le déboursement des fonds d’urgence aux retraités qui y auraient droit.

    M. Arvizú a aussi mentionné l’introduction de nouvelles technologies pour communiquer avec les retraités. Il a nous a dit avoir demandé des ressources pour établir des centres régionaux en Afri-que, Asie, Amérique latine et Moyen Orient. Ces centres permettraient à la Caisse de fournir ses services au plus près des retraités vivant dans ces régions. Il est possible que le Bureau de la Caisse à Genève soit affecté par ces développements et les associations de retraités auront be-soin de suivre l’évolution de la situation.

    Toujours dans le domaine des communications, a Caisse est en train de réorienter ses opérations sous forme de “self-service” basé sur l’informatique et elle espère établir un centre d’appel. Nous connaissons tous ces centres qui sont utilisés par les banques et les compagnies de téléphone avec des résultats mitigés. Nous sommes particulièrement inquiets et attendons de savoir ce qui pourra être fait pour les retraités âgés qui ont des connaissances informatiques très inégales afin

    FAAFI

  • OCTOBRE 2016 QNT 105

    8

    qu’eux aussi puissent garder le contact avec la Caisse. Par ailleurs, depuis l’introduction du Système intégré d’administration des pensions (SIAP), nous cons-tatons que le site internet de la Caisse ne fonctionne pas correctement et que la

    version française est particulièrement déficiente.

    En résumé, les participants avaient de nombreuses interrogations et les ont exprimées avec force. Nous pouvons maintenant espérer que les vues des associations de retraités seront entendues et que les actions appropriées seront prises. Les retraités sont des personnes humaines avant d’être des dossiers.

    Depuis de nombreuses années, les retraités des Nations Unies originaires des anciennes URSS, RS d’Ukraine et Biélorusse ne reçoivent pas de pension. La FAAFI a décidé de faire de nouvelles démarches pour trouver une solution satisfaisante.

    En ce qui concerne l’assurance maladie, alors que la Caisse des pensions est commune pour tous les retraités, la plupart des agences et organisations des NU, y compris l’OMS bien sûr, ont leurs propres systèmes. La FAAFI est représenté dans un groupe de travail sur l’assurance maladie après la période de service (ASHI). Ce groupe a soumis son rapport à l’Assemblée générale des NU. En février 2016, cette dernière a demandé au groupe de travail de continuer ses activités et lui a demandé en particulier de réexaminer le rôle potentiel des systèmes nationaux d’assurance ma-ladie pour les retraités des NU. Lors de notre réunion, la plupart des délégations se sont élevées avec force contre l’emploi obligatoire des systèmes nationaux et ont fourni des arguments factuels. Les délégations ont aussi été opposées à l’idée d’unifier les systèmes d’assurance maladie pour l’ensemble des agences des Nations Unies. Nous aimerions rassurer nos lecteurs qu’il est très douteux que ces propositions voient le jour dans un avenir prévisible.

    Les lecteurs qui désirent en savoir plus sur la réunion et son suivi peuvent consulter les sites inter-

    net de la FAAFI (www.fafics.org) et de la Caisse des pensions (www.unjspf.org).

    De gauche à droite : Mme Linda Saputelli (Présidente FAAFI), Alan Prien (FFOA Rome, Président de

    la réunion), Sergio Arvizú (Administrateur de la Caisse) et Paul Dooley (Administrateur adjoint)

    Jean-Paul Menu

    -------------------------------------- Nous avons le plaisir d’accueillir dans la

    grande famille de l’AOMS les membres suivants :

    Membres à vie Norbert Dreesch et Patricia Shipley

    Conversion à membre à vie Judith Cianci

    Membres annuels Alexandre von Hildebrand, Khadija El Rharbi.

    FAAFI

    Nouveaux membres

    http://www.unjspf.org/

  • OCTOBRE 2016 QNT105

    9

    --Fin juin, la Directrice générale a annoncé la nomination du Dr Peter Salama au poste de Directeur exécutif du nouveau Pro-gramme de l’OMS de gestion des situations d'urgence sani-

    taire, au niveau de sous-directeur général,. Il est médecin épidémiologue et a été coordinateur mondial de l’UNICEF pour les urgences. Il a aussi travaillé avec les Centers for Disease Con-trol and Prevention et avec Concern Worldwide et a fait des missions pour MSF.

    Des directeurs ont aussi été nommés pour le nouveau Programme des Urgences sani-taires :

    Au niveau régional comme Directeurs régionaux pour les situations d'urgence: Dr Ibrahima Socé-Fall, AFRO Dr Ciro Ugarte Casafranca, AMRO/PAHO Dr Nedret Emiroglu, EURO Dr Roderico Ofrin, SEARO Dr Ailan Li, WPRO

    Au niveau mondial: Dr Rick Brennan, Directeur des Opérations d’urgence Dr Sylvie Briand, Directeur pour la gestion des risques infectieux Dr Guenael Rodier, Directeur pour la préparation des pays aux urgences sani-

    taires et le Règlement sanitaire international Ms Jennifer Linkins, Directrice pour la Gestion et l’administration

    Pendant la plus grande partie des mois d’été, l’OMS a aidé les États membres à gérer des flambées épidémiques. La plus importante campagne de vaccination contre la fièvre jaune ja-mais conduite en Afrique a été lancée dans la République démocratique du Congo et aussi en Angola; Choléra en République centrafricaine et plusieurs épidémies au Sud Soudan; deux cas de poliomyélite à virus sauvage ont été rapportés au Nigeria, après un intervalle de deux ans. Une équipe d’urgence de l’OMS a été envoyée au Nigeria fin août pour évaluer et ré-pondre à une crise humanitaire dans le nord-est du pays, une zone précédemment contrôlée par des groupes militaires rebelles.

    En juillet, l’OMS a présenté des certificats attestant l’élimination du pian et du tétanos maternel et néonatal au Ministre de la santé et du bien-être familial de l’Inde.

    En août, l’OMS a rendu public un nouveau rapport sur le financement public de la santé en Afrique. Il y a 15 ans, les chefs d’état africains avaient promis de porter les dépenses pour la santé à 15% des dépenses totales de l’état. Depuis, les dépenses pour la santé ont atteint une moyenne de 10%.

    Le 31 août, le second Comité d’urgence sur la fièvre jaune s’est réuni par téléconférence et a convenu que les flambées en Angola et en République démocratique du Congo constituent bien un évènement de santé publique important mais non une urgence de santé publique d’importance internationale. (PHEIC).

    Le département de l’OMS pour les pandémies et les maladies épidémiques ont récemment lancé deux séries de vidéos sur le virus Zika : la première est une introduction au virus Zika pour le personnel et la deuxième série porte sur la communication sur les risques et l’engagement communautaire.

    La quatrième réunion du Comité d’urgence sur le virus Zika et la microcéphalie s’est tenue le 1er septembre par téléconférence: elle a convenu que l’infection par le Zika et les troubles congénitaux et autres troubles neurologiques qui lui sont associés continue à être un problème d’urgence de santé publique d’importance international e(PHEIC).

    Le 21 septembre, lors de l’Assemblée générale des NU à New York, les chefs d’état se sont engagés à avoir une approche coordonnée des causes profondes de la résistance microbienne à travers de multiples secteurs, notamment la santé humaine, la santé animale et l’agriculture: c’est seulement la quatrième fois dans l’histoire des NU que l’Assemblée générale a abordé un sujet portant sur la santé; les autres sujets ont été le VIH/SIDA, les maladies non transmis-sibles et Ebola.

    Le 1er octobre est la Journée internationale des personnes âgées et cette année le thème était « Lutter contre l’âgisme ». Une cérémonie a été organisée le vendredi 30 septembre au Siège de l’OMS. Ceux de nos lecteurs qui vivent dans la région de Genève ont été tenus informés (voir article p.14).

    Lors de l’Assemblée mondiale de la santé en mai, l’élection d’un nouveau Directeur général a bien entendu été discutée. Un article sur cette élection se trouve en page 10…

    Nouvelles de l’OMS

  • OCTOBRE 2016 QNT 105

    10

    Sue Block Tyrrell

    Election prochaine du Directeur général de l’OMS

    L’OMS doit nommer un nouveau Directeur général (DG) en mai 2017. La procédure de nomination a changé. Auparavant, le Conseil exécutif (CE) choisissait un candidat parmi les candidats retenus et le soumettait pour approbation à l’Assemblée mondiale de la santé (AMS). La nomination du DG était dévolue au CE, qui était considéré comme le super-viseur technique du DG. Ainsi, les membres du CE, bien que désignés par les états membres, agissaient selon leur capacité technique et le DG est le fonctionnaire technique et administrateur chef de l’Organisation. L’Assemblée mondiale n’a jamais rejeté le choix du CE.

    Les temps ont changé et le CE est devenu plutôt le bras politique de l’AMS. C’est ainsi que les membres du CE ne sont plus considérés comme individus, mais représentent un pays.Maintenant, les candidatures au poste de DG reçues vers la fin septembre, seront déposées dans un forum du web pour permettre aux états membres de les examiner et de poser des questions. Lorsque le CE se réunira en janvier 2017, l’une de ses premières tâches sera de ramener la liste des candidats à cinq, si elles dépassent ce chiffre. Après une procédure d’interviews, le CE choisira trois candidats qui seront présentés à l’AMS. Celle-ci rencontrera alors les candidats et en élira un(e) à une “claire et forte majorité).

    Ceci implique qu’un candidat doit obtenir deux-tiers des suffrages pour se qualifier. Au cas où la majorité des deux-tiers n’est pas obtenue, la majorité simple suffira au tour suivant. Six candidates semblent avoir été retenus –d’Ethiopie, de France (Douste-Blazy), de Hongrie, d’Italie (Dr Bustreo – actuel ADG), du Pakistan et du R.U. (Dr Nabarro).

    Le processus est assez compliqué du fait d’un travail préparatoire important. Le vote sera électro-nique. Le contrat reste le même –période de cinq ans, prenant effet le 1er juillet 2017. Afin d’être prêts en cas de nomination, les trois candidats doivent prévoir des équipes de transition. Bien évi-demment, s’il y avait moins que trois candidats, le processsus serait entre les deux ou restreint au seul choisi.

    Examinons les processus d’élection dans d’autres institutions internationales. Les NU ont aussi réorganisé leur processus qui a été mis en application. La décision finale revient toujours à l’Assemblée générale qui approuve le choix d’un seul candidat présenté par le Conseil de Sécurité, mais le processus de sélection a maintenant une certain transparence, les candidats étant inter-viewés par les états membres et certains représentants de la société civile. Le Conseil de sécurité avait procédé à des sondages supposés secrets, mais ils ont tous été l’objet de fuites dans les médias. C’est M.Antonio Guterres, ancien premier ministre du Portugal et Haut Commissaire pour les réfugiés, qui a été choisi à l’unanimité. Par le Conseil de Sécurité.

    Le Fonds monétaire international (FMI) désigne son directeur exécutif par consentement des 24 membres de son Comité exécutif. Mme Christine Lagarde a vu son mandat renouvelé pour cinq ans à partir de juillet 2016. L’actuel président de la Banque Mondiale le Dr Jim Yong kim a égale-ment été renouvelé pour cinq ans un an avant l’expiration de son mandat. Selon un accord, le pré-sident de la Banque mondiale est nommé par les Etats-Unis, et le directeur du FMI par un Euro-péen. On a beaucoup discuté d’établir une élection ouverte, mais rien n’en est sorti (The Economist, 17 septembre).

    Dev Ray

    ----------------------------

    Comités régionaux: C’est en automne que se réunissent les Comités régionaux:

    o 66e session du Comité régional pour l’Afrique: 19-23 août à Addis Abeba o 68e session du Comité régional pour les Amériques, Washington DC: 26-30 septembre o 63e session du Comité régional pour la Méditerranée orientale, Le Caire: 3-6 octobre. Le Dr

    Mahmoud M. Fikri, Conseiller du ministre de la santé des Emirats arabes unis, a été nom-mé Directeur régional d’EMRO, en remplacement du Dr Ala Alwan: après son élection par le Comité exécutif de l’OMS en janvier 2017, le Dr Fikri prendra ses fonctions le 1er février 2017

    o 66e session du Comité régional pour l’Europe: Copenhague, 12-15 septembre o 69e session du Comité régional pour le Sud-est asiatique: Colombo, 5-9 septembre o 67e session du Comité régional pour le Pacifique occidental: Manille, 10-14 octobre

    o Sue Block Tyrrell

    Nouvelles de l’OMS

  • OCTOBRE 2016 QNT 105

    11

    -À la recherche de l’immortalité

    Cet article a été imaginé alors que je regardais un groupe de méduses passer au bord de

    l'eau, alors que j’étais étendue sur ma plage préférée au coucher du soleil. Elles avan-

    çaient en formation vers la haute mer. Elles étaient cinq, quatre suivant l’une d’entre elles,

    qui semblait les conduire en nageant à un rythme régulier toujours à la même distance. On

    aurait dit qu'elles nageaient, mais en réalité c'était le courant qui les transportait. Je les

    observais avec respect depuis qu'en lisant le livre du Pr F. Saldmann1, "La vie et le

    temps", j'ai appris leur rôle dans les recherches sur l'amélioration de la vie humaine dans

    la perspective de permettre à l’humanité de vieillir le plus longtemps possible en bonne

    santé. S'approcher des 120 ans et même les dépasser, reste à travers tous les âges, le

    rêve de l'homme. La Bible nous parle de Mathusalem, (en hébreu "l'homme qui a congédié

    la mort"), qui aurait vécu jusqu'à 969 ans. Mais cela reste à prouver.

    Aujourd'hui des chercheurs étudient les problèmes du vieillissement et surtout essaient de

    trouver des solutions. Les résultats de leurs recherches contribuent à allonger la vie. Ac-

    tuellement nous vivons beaucoup plus longtemps que nous n'avons jamais vécu et en

    bien meilleure santé. D'ailleurs, la longévité ne va pas sans l'amélioration des conditions

    de vie. L'auteur du livre sur le temps et la vie travaille aux stratégies de prévention du vieil-

    lissement et mentionne plusieurs exemples positifs existants dans différents domaines

    naturels. Parmi les animaux qu'il a examinés, il parle notamment d’une méduse "la Turri-

    topsis nutricula" qui vit dans la mer des Caraïbes. Son atout: être capable d'inverser le

    cycle du vieillissement. Il s'agit d'une méduse microscopique ne dépassant pas les 5 mm

    de long. Elle vit son premier cycle de vie normalement. Mais c'est quand elle arrive plus au

    moins à un stage comparable à celui de la ménopause que quelque chose d’inconnu se

    produit dans son organisme et elle commence à rajeunir jusqu'à une phase équivalente à

    celle de la puberté ! Ensuite, elle vieillit, puis rajeunit, et cela indéfiniment. En pratique, elle

    devient potentiellement immortelle, restant en bonne santé.

    L'inconvénient majeur de cette évolution: une prolifération inextinguible. Ce qui fait que,

    ainsi régénérée elle se répand dans tous les océans avec les conséquences de surpopu-

    lation dont se plaignent les nageurs.

    Leur pouvoir de l'éternelle jeunesse concentré dans ces 5mm fait rê-

    ver. Des scientifiques s'activent pour tenter d'analyser ce phéno-

    mène, de déceler ce qui se passe à l'intérieur des cellules et de com-

    prendre le mécanisme qui permet à cette méduse de remonter le

    temps. Cette découverte autoriserait de grands espoirs. Mais la com-

    plexité de son organisme, comparé à celui de la méduse, n'autorise

    pas une telle perspective d'immortalité chez l'être humain. On exploi-

    terait seulement la possibilité scientifiquement, de donner un véritable

    coup de frein au vieillissement. Et, sur ce terrain là, la Turritopsis nutricula présente un

    intérêt capital. À suivre....... Laura Ciafei

    -------------------------------- 1 Professeur

    , Cardiologue et nutritionniste, Hôpitaux de Paris.

    Futur

  • OCTOBRE 2016 QNT 105

    12

    Le rythme de l’automne

    Aujourd’hui j’ai regardé

    À travers les portes vitrées :

    Quelle belle journée ensoleillée

    De chaleur embrasée!

    Mais fini le vert des pelouses

    Où les arbres majestueux

    Se dévêtissent sans cesse -

    Que peuvent-ils faire d’autre

    Que ce grand déshabillement rythmique!

    Pluie et vent se font rares

    Mais seulement cette chute tourbillon-

    nante

    De feuilles saisies par les bras

    De la force de gravité.

    Ni toi ni moi

    Ne pouvons rien faire pour hâter cette

    action

    Que ni toi ni moi,

    Ni les arbres eux-mêmes ne contrôlent.

    Débattre, discuter, comme nous le fai-

    sons,

    Présumant que nous en savons plus

    Que nous ne savons réellement

    Sur le pourquoi, le quand, et

    Le jusqu’à quand de la dénudation des

    arbres;

    Pleines de suffisance humaine,

    S’exprimant avec arrogance,

    Nos langues continuent leurs glapisse-

    ments incessants. Fitzroy Gregory Joseph

    -----------------------------------------------------

    Les cieux d'octobre à décembre 2016

    C'est le moment de garder un oeil sur Mars, visible le soir comme une étoile brillante et rougeâtre à l'ouest, juste après le coucher du soleil. Normalement, quand une planète commence à descendre à l'ouest, on la perd de vue après quelques semaines car la rota-tion annuelle de la Terre autour du soleil la laisse derrière et elle disparaît dans le crépuscule,

    mais Mars est différent.

    Étant la planète dont l’orbite autour du soleil se situe immédiatement après celle de la terre, Mars se meut assez lentement sur son orbite mais elle est suffisamment rapide pour se mouvoir de concert avec la Terre pendant des mois. Elle reste donc avec nous jusqu'en décembre et la nou-velle année. Pendant toute cette saison, regardez vers le ciel rougeoyant à l'ouest où le Soleil s'est couché et vous devriez voir Mars, essayant vaillamment de nous suivre.

    Avec un télescope, par contre, c'est un échec car la planète est très loin maintenant. Vous ne ver-rez qu’un minuscule point et il vous sera difficile de distinguer les détails de sa surface à moins

    que vous ne bénéficiiez de conditions atmosphériques très favorables et d'un télescope correct.

    En décembre, Mars est rejoint à l'ouest par Vénus, plus brillante, plus proche et plus grande. On la remarquera beaucoup mieux et elle se rapprochera de Mars au crépuscule. Se rencontreront-elles? Il vous faudra attendre janvier pour le savoir,.,

    Pour plus de détails et une carte des étoiles, consultez http://www.popastro.com/youngstargazers/skyguide/.

    Article aimablement fourni par la British Society for Popular Astronomy

    Astronomie

    Poème Voir page1

    http://www.popastro.com/youngstargazers/skyguide/

  • OCTOBRE 2016 QNT 105

    13

    Un bref résumé du "Rapport de l’Experte indépendante chargée de promouvoir l’exercice par les personnes âgées de tous les droits de l’homme"1

    Le Conseil des droits de l'homme définit les droits de l'homme comme les" droits inaliénables de tous les êtres humains, quels que soient leur nationalité, lieu de résidence, sexe, origine ethnique ou nationale, couleur, religion, langue ou toute autre condition. Nous avons tous le droit d’exercer nos droits de l’homme sans discrimination et sur un pied d’égalité. Le principe de la non discrimi-nation s’accompagne du principe de l’égalité, qui figure dans l’Article premier de la Déclaration universelle des droits de l’homme: "Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits".

    La Déclaration, adoptée en 1948 par 48 pays avec 8 abstentions et aucun NON, contient 30 Arti-cles sur les libertés et les droits des êtres humains. A voir l'état du monde actuellement, on dirait que certains pays souffrent d’amnésie. Bien qu'il y ait des politiques en place dans plusieurs légi-slations, leur pratique demeure une contrainte majeure.

    Dans le cadre de son mandat, l'Experte indé-pendante était chargée d'identifier et analyser la mise en œuvre des instruments internatio-naux en vigueur à l’égard pour les personnes âgées et de recenser les bonnes et les meilleu-res pratiques ainsi que les lacunes dans l’application des lois en place destinées à pro-mouvoir et à protéger les droits des personnes âgées. Le Rapport offre, sur la base des infor-mations recueillies au cours de la période considérée et à travers l’analyse des lacunes de mise en œuvre et des meilleures pratiques, un aperçu de la situation des personnes âgées. Les droits les plus fréquemment men-tionnés concernaient, dans l’ordre, la protec-tion sociale, les soins, un niveau de vie adé-quat, l’égalité et la non-discrimination, la digni-té et l’intégrité, en particulier la maltraitance des personnes âgées, la participation, l’éducation, l’indépendance et l’autonomie, le travail, l’accessibilité, le logement, les trans-ports, la culture, l’accès à la justice, et l’exercice des droits dans les situations de ris-que ou d’urgence.

    Le Rapport souligne l'importance de la visibilité et de la participation de personnes âgées à l’élaboration de ces stratégies pour que ces dernières ainsi que les politiques ou les lois en question répondent aux besoins et aux préoc-cupations des intéressés, surtout les politiques qui visent des groupes particuliers de per-sonnes âgées, souvent oubliés et discriminés, tels que celles qui vivent dans la rue, les au-tochtones ou encore les personnes homo-sexuelles, bisexuelles, transgenres ou inter-sexuées. Une grande partie du document se focalise sur l'autonomie et les soins. Bien que certaines bonnes pratiques soient signalées, les réponses ont toutefois révélé la nécessité de mettre en place une approche holistique, globale et fondée sur les droits de l’homme en

    matière de prise en charge des personnes âgées, et la nécessité d’une coordination entre secteurs tout au long de la chaîne des soins, depuis la prévention, la promotion et la réadap-tation, jusqu’aux soins de longue durée et aux soins palliatifs, en passant par la prise en charge sociale et les autres services collectifs, tenant compte du fait que les personnes âgées vivant dans les zones rurales rencontrent sou-vent des problèmes particuliers, notamment dans l’exercice de leur droit à la santé. Les autres sujets abordés étaient les soins à domi-cile au lieu de soins en institution; les membres de la famille comme aidants non profession-nels; les mécanismes de contrôle de la qualité et des dispositifs de responsabilisation effi-caces et transparents dans les établissements de soins publics et privés; les moyens de con-tention souvent utilisés pour prodiguer des soins aux personnes âgées atteintes de dé-mence; et la création d'une culture de la bien-traitance, par opposition à la maltraitance

    D'ici à 2050, pour la première fois dans l’histoire, les personnes âgées seront plus nombreuses que les enfants de moins de 15 ans dans le monde. Une transformation démo-graphique d’une telle ampleur a des répercus-sions d’une portée considérable sur la société à tous les niveaux. Alors que la population mondiale continue de vieillir, la question des droits de l’homme et du vieillissement suscite une préoccupation crois-sante. Il reste encore beaucoup à faire dans les domaines de la qualité des soins, les soins de longue durée, les soins palliatifs, l’assistance aux victimes de violence ou de maltraitance, les recours disponibles, l’indépendance et l’autonomie, ou encore le droit à des conditions de vie et notamment de logement convenables.

    1 http://ap.ohchr.org/documents/alldocs.aspx?doc_id=26860 document A/HRC/33/44) Maria Dweggah

    Droits de l’homme

  • OCTOBRE 2016 QNT105

    14

    Visite au CERN, 6 septembre 2016 Saviez-vous qu’il existe tout près de chez vous un endroit plus froid que les espaces interstellaires ? Ce genre d’hyperbole était

    d’actualité quand huit d’entre nous, tous membres de l’AOMS étions rassemblés au bureau de réception du CERN – L’Organisation européenne pour la recherche nucléaire. Bien encadrés par Mark Tyrrell, physicien retraité du CERN et mari de Sue Block Tyrrell, et accompagnés par des étudiants de l’université du Sud Oregon (Ashlan, Oregon, USA) nous avons passé quatre heures fascinantes et bourrées d’informations à visiter notre voisin high-tech.

    Créée en 1954, Le CERN est le laboratoire de physique pour les particules le plus grand au monde avec plus de 10 000 chercheurs, étudiants et utilisateurs dans le monde entier. Il comprend 22 états membres européens. L’Inde, le Japon, la Russie et les USA ont le statut d’observateurs. Cette collaboration internationale permet au CERN de poursuivre sa mission primordiale de re-cherche fondamentale

    Le CERN a construit les instruments les plus grands et complexes existant – Accélérateurs et dé-tecteurs – pour l’étude des particules élémentaires qui constituent tout l’univers ainsi que des forces qui font interagir ces particules. Nous avons mis des casques de chantier et sommes des-cendus pour visiter l’accélérateur le plus puissant au monde, le grand collisionneur d’hadrons (LHC). C’est un anneau de 27 km de circonférence à 100 mètres de profondeur en partie sous Genève et en partie sous la France voisine.

    Pour fonctionner, le LHC nécessite d’être refroidi à 1,9° Kelvin. Soit 1,9° au-dessus du zéro abso-lu. En comparaison, la température de la plupart des espaces interstellaires a été calculée à 2,7° Kelvin. De plus, le LHC demande un vide similaire aux espaces interstellaires, fourni par le plus grand système de vide au monde. Quand le LHC est en opération, le CERN utilise autant d’électricité qu’un tiers de la ville de Genève. Notre tour se termina au centre de contrôle du CERN au site de Prevessin, où le personnel assure 24 heures sur 24 la sécurité du fonctionnement du LHC et des autres systèmes de faisceaux de particules ainsi que l’infrastructure technique du CERN :

    Sa recherche fondamentale a permis au CERN de créer de l’antimatière et des particules W et Z. Il a aussi découvert le boson de Higgs, une particule dont les autres particules élémentaires ont pu avoir acquis leur masse Le CERN contribue à la formation en formant des centaines d’étudiants chaque année. La recherche conduite au CERN a des applications médicales et autres, par exemple pour améliorer le rendement des panneaux solaires. Il est reconnu que le CERN contri-

    bue au développement de l’informatique. Par exemple. La plupart d’entre nous con-naissent bien une invention du CERN du nom de World Wide Web, Le Net.

    Pour plus d’information sur le CERN, en particu-lier pour organiser une visite, consultez https://home.cern.

    Janet Clevenstine

    Journée internationale des personnes âgées La journée a été célébrée au Siège de l’OMS sur le thème: Prendre position contre l’âgisme. Pour commencer, les participants ont visionné une vidéo tournée par HelpAge International avec les voix de personnes âgées du monde entier. La plupart ont souligné le manqué de respect envers les personnes âgées, leur sentiment d’être mal aimés, et l’effet qui en résultait sur leur santé phy-sique et mentale, cela pouvant entraîner une perte de 7,5 ans d’espérance de vie. Des discours ont été pronocés par des officiels du HCR, des missions permanentes d’Argentine, du Japon et de la Slovénie, HelpAge International, la Fédération internationale des Sociétés de Croix-Rouge et du Croissant Rouge et l’ONG Comité sur l’âgisme de Genève. Un débat plus large avec des repré-sentants d’organisations et de d’états membres a suivi. L’évènement a été parrainé par diverses associations dont l’AAFI-AFICS, le réseau international de Genève pour les personnes âgées (GI-NA qui a fourni le buffet), et l’AOMS, grâce aux efforts de Roger Fontana.

    Faites-nous savoir si une célébration a eu lieu dans votre lieu de résidence. Sue Block Tyrrell

    Région de Genève

    De gauche à droite

    Debout: Ruth Renaud, Sue Allemby, Emmet Clevenstine,

    Catherine Roch, Janet Clevenstine, Pierre Renaud

    Assis:

    Sue Block Tyrrell, Mark Tyrrell, Barbara Busca

    https://home.cern/

  • OCTOBRE 2016 QNT 105

    15

    10e anniversaire de Cité Seniors Les portes de Cité Seniors ont été ouvertes à tous dimanche 2 octobre pour fêter cet anniversaire,

    avec des activités diverses pendant la journée dont des massages, un diseur de bonne aventure et

    de la danse. La cérémonie officielle s’est tenue en fin d’après-midi avec des discours d’Esther Al-

    der, Conseillère administrative, Mauro Poggia, Conseiller d’Etat et Janine Berberat, Présidente de

    la Plateforme qui réunit les diverses associations qui travaillent pour les personnes âgées à Genè-

    ve. Les personnes présentes ont dégusté un délicieux gâteau d’anniversaire et ont souhaité lon-

    gue vie à Cité Seniors.

    Pour de plus amples informations sur les différentes activités organisées par Cité Seniors, veuillez

    consulter son site www.seniors-geneve.ch, ou appelez gratuitement le 0800 18 19 20

    -------------------------------------------------------------- Tamás Fülöp et son épouse Lili sont décédés (via EXIT) le 3 octobre dernier. Ils étaient dans leur 89ème année.

    Tamás est né à Debrecen (Hongrie).Il a fait ses études à la faculté de médeci-ne de Budapest. Il y enseigna la santé publique jusqu'à son entrée à l'OMS (Ge-nève) en 1968 comme conseiller en formation post graduée. Il succédait au Dr. Ernani Braga comme directeur de la division du développement des personnels de santé (HMD) en 1974 et ce jusqu'à sa retraite en 1989.

    Lili, médecin comme lui, était spécialiste en hématologie.

    Nous avons travaillé en étroite collaboration avec Tamás pendant plus de 10 ans.

    Brillant collègue, grand travailleur, Tamás était intègre, droit et chaleureux. Tou-jours à notre écoute et disponible pour aider à développer avec lui les missions de l'OMS qui nous étaient confiées.

    Il a participé à de très nombreuses conférences, dont celle d'Alma Ata en 1978, où ont été éva-luées et précisées les politiques de l'OMS en matière de soins de santé primaires, de la santé pour tous, de la formation des différentes catégories de personnels et de leurs enseignants pour répon-dre aux problèmes de santé des populations. Il a fait honneur à l'OMS !

    Nous sommes très touchés par la disparition de Lil et de Tamás et tenons à témoigner de notre

    tristesse. Daniel Flahault, Jean-Jacques Guilbert

    In memoriam

    http://www.seniors-geneve.ch/

  • OCTOBRE 2016 QNT 105

    16

    Stanislas (Stan) Flache

    Né à Lodz d’un père juif et d’une mère catholique, Stan a été élevé dans la tradition juive. Il a fréquenté une école privée juive à Lodz dont il fut le premier de sa promotion.

    Il voulait être médecin, mais il a été refusé à l’Université de Varsovie au motif qu’il venait

    d’une école juive, malgré ses résultats scolaires. En 1938, il décida de poursuivre ses études en France. D’abord à Reims où il apprit le français, ensuite à Paris pour les études de médecine.

    La seconde guerre mondiale déclenchée, il rejoint l’armée

    polonaise en France. Après l’écrasement de la Pologne et la dissolution de l’armée polo-naise, Stan entre dans la Résistance fran-çaise: Je me souviens bien de trois anec-dotes qu’il m’a racontées.

    Il allait livrer une grosse somme d’argent li-quide lorsqu’il entra en collision sur un pont avec une patrouille allemande. Il fut projeté de sa moto, inconscient. Lorsqu’il revint à lui, il se retrouva étendu sur une table dans une boucherie du village. Le boucher vint lui dire que tout allait bien, la patrouille était partie et son paquet (avec l’argent) était sous la table.

    Son deuxième récit a trait à un évènement plus risqué. Il faisait partie à Boisjan de Com-blessac (Bretagne, près de Rennes) d’un ré-seau de résistants chargé de distribuer des armes parachutées par la RAF britannique. Le policier local les dénonça aux Allemands. Heu-reusement, il n’était pas chez lui lorsque le groupe a été conduit à la Gestapo. Averti que les Allemands le cherchaient, il s’enfuit1.

    Stan quitta la région et continua son travail avec la Résistance, mais il devait rester caché, tout en continuant ses études de médecine. Lors d’un rendez-vous clandestin à Lyon, il fut arrêté suite à un contrôle d’identité et conduit au commissariat central.

    Conduit au bureau d’état civil, le policier res-ponsable lui révéla qu’il avait été arrêté à

    cause de sa carte d’identité, qui était fausse. Stan nia, mais le fonctionnaire lui expliqua qu’il savait qu’elle était fausse, car c’est eux qui l’avaient faite. Il lui déclara qu’il allait s’absenter brièvement, que la pièce allait rester sans surveillance et qu’il devait en profiter pour s’esquiver, ce qu’il fit aussitôt et s’enfuit à Montpellier où il se cacha tout en préparant son diplôme de médecin.

    Les parents de Stan étaient enfermés dans le ghetto de Lodz où son père mourut de typhoïde en 1942; quant à sa mère, elle fut déportée et tuée par les Nazis en 1945 à Auschwitz ou en cours de route.

    La guerre terminée, Stan acquit la nationalité française et commença sa carrière médicale:

    UNRRA/IOR forces d’occupation françaises et américaines 1945-1951.En 1951 il rencontra sa femme avec qui il eut sa fille Christine. UNWRA comme Directeur de la santé en Jor-danie, Syrie et Liban où il travailla lors de la crise des réfugiés 1952-1963 UNICEF/OMS comme conseiller médical chef à New York 1964-1970 WHO/WPRO comme Directeur des services de santé à Manille 1970-1973 WHO/HQ conseiller du Directeur général 1973-1977 puis Sous-directeur général 1977-1980.

    Après sa retraite, il fut secrétaire général de l’industrial lnfant food organisation 1980-1982 puis représentant de la Fédération mondiale de santé mentale avant d’en de-venir président jusqu’à sa nouvelle retraite en 1991.

    Stan a eu une vie remarquable consacrée à sa carrière comme spécialiste de santé publique; il a été décoré de la Légion d’honneur par le président François Mit-terrand

    Il laisse une fille, Christine, et son mari William, trois petits-enfants et cinq arrière petits-enfants.

    William NEEN, son gendre

    L’un des membres fondateurs de l’AOMS dont il fut l’un des présidents, membre du Comité exécu-tif de l’AAFI-AFICS, Stan était depuis président honoraire de l’AOMS. (NDLR)

    ------------------------------

    1 Paul Morissot raconte dans un livre paru en 1999 Le

    cruel destin des membres du réseau de résistance Oscar Parson,

    l’arrestation et la déportation de la plupart des membres du réseau.

    In memoriam

  • OCTOBRE 2016 QNT105

    17

    D.A. Henderson, 1928-2016 Nos lecteurs se souviendront de l’article d’Yves Beigbeder sur «Des hommes d’action à l’OMS, en particulier sur D.A. Henderson, publié en janvier 2016 dans le numéro 102 des Nouvelles Trimestrielles. Le Comité de rédaction ex-prime sa tristesse en proposant cette nécrologie sur le décès récent de D.A., un homme véritablement remarquable.

    Donald Ainslie Henderson, personnalité exceptionnelle de la santé publique mon-diale, est mort le 19 août 2016, à l’âge de 87 ans.

    D.A. est surtout connu pour son rôle comme Chef du service de l’éradication de la variole de l’OMS qu’il a dirigée de 1966 à 1977, période pendant laquelle la variole, maladie dévastatri-ce, a été éradiquée du monde. La maladie date d’au moins 3000 ans et causait encore mort et défiguration en 1967 à environ 10 millions de victimes. L’OMS a lancé une campagne d’éradication intense en 1966 avec la mise à disposition de l’OMS par le Directeur adjoint de la santé des Etats-Unis de D.A. Le Directeur général de l’OMS avait exigé la nomination d’un Américain en cas d’échec de la campagne. Dix ans plus tard le dernier cas humain infecté par la variole a été identifié le 26 octobre 1977 en Somalie. L’éradication de cette horrible maladie a été considérée comme la plus importante réussite dans l’histoire de la médecine. D.A. est né le 7 septembre 1928 dans l’Ohio. Il a obtenu le diplôme de médecin de l’Université de Rochester, puis un diplôme de santé publi-que à Johns Hopkins. Dans les années 1950, il rejoint le Service de santé publique des Etats-Unis et est nommé Chef du service d’épidémiologie au CDC (Center for Disease Control) où, sous sa direction, un programme d’éradication de la variole est lancé. Depuis le milieu des années 1960 jusqu’au début de 1977 il travaille à l’OMS comme Chef de l’Unité vario-le. A l’approche de l’éradication, D.A, quitte l’OMS pour un poste de Doyen de la Faculté de santé publique de Johns Hopkins de 1977 à 1990. Par la suite, Il est Directeur associé du Bureau de politique scientifique et technologique au Bureau exécutif du Président des Etats-Unis (1990-1993), adjoint au Secrétaire assistant pour la santé et Conseiller principal (1993-1995), Directeur du Bureau de la préparation aux urgences de santé publique (1992-2003),

    Directeur principal et Conseiller scientifique principal pour la préparation de santé publique dans le Bureau du Secrétaire HHS (2002-2007) et Directeur fondateur du Centre Johns Hopkins pour les stratégies de biodéfense civile.

    Les performances de D.A. ont été largement reconnues: en 2002 il reçoit la Presidential Me-dal of Freedom –la plus haute récompense civi-le aux Etats-Unis; en 2003, il reçoit l’Order of the Brillant Star with Grand Cordon – la récom-pense civile la plus élevée de la République de Chine (Taiwan); et en 2015, il reçoit le Prince Mahidol Award for Public Health de la Thailan-de. Il reçoit la Médaille nationale de science, la National Academy of Science’s Public Health Medal, et le Japan Prize. Il a reçu des diplômes honoraires de 17 universités et des récompen-ses spéciales de 19 pays.

    D.A. était un homme remarquable. Un homme imposant doté d’une voix sonore. Plus impor-tant, il savait écouter. Il était aussi un communi-cant. De son bureau au 6e étage de l’OMS, avec seulement six collaborateurs, il s’adressait au personnel national et international de son programme sur une base personnelle. Les week-ends, sa voiture était au parking de l’OMS. Il avait le même emplacement chaque jour de son emploi à l’OMS – il arrivait tôt. Il écrivait personnellement au personnel de son programme, payant lui-même les timbres, car, administrativement, toute correspondance était censée passer par les Bureaux régionaux de l’OMS – les délais lui étaient insupportables. Il était toujours disponible. Il inspirait tous ceux qui travaillaient pour lui à ne pas tenir compte des heures de travail. Sa plus grande joie et sa fierté de D.A. étaient les gens et ce qu’ils ac-complissaient. Il soutenait toujours que le suc-cès du programme d’éradication de la variole ne lui était pas redevable, mais qu’il était dû au grand dévouement des hommes et des femmes sur le terrain qui ont démontré des aptitudes remarquables dans leur travail.

    Il laisse son épouse Nana, sa fille Leigh et ses fils Douglas et David.

    Le livre «Smallpox and its Eradication», un important volume de 1460 pages, dont les auteurs sont F. Fenner, D.A. Henderson, Z. Jezek, I.D. Ladnyi, a été publié par l’OMS en 1988. Par la suite, D.A. a écrit un récit plus personnel –«Smallpox – The Death of a Disease» (Prometheus Books 2009

    (Suite page suivante) John Wickett

    De nombreux lecteurs auront leurs propres souvenirs de D.A. et quatre d’entre nous se rappellent de lui avoir offert une «party» de départ le 28 janvier 1977, en formant une chorale qui a chanté

  • OCTOBRE 2016 QNT105

    18

    «Les petits chanteurs de l’aiguille bifurquée». Bill Barton en faisait aussi partie. Bernadette Rivett a lu un passage sérieux concernant Lady Mary Wortley Montague, John Wickett rédigea et chanta une chanson appelée «les blues de la variole», Sue Block Tyrrell a lu une Ode à D.A. Henderson et lui a attribué le prix «Low Bell» en lui faisant porter une grande cloche de vache suisse. De sé-duisantes collègues de l’équipe ont fait une parade de Miss Poxes et Sheila Prause leur fit danser une conga, en forçant D.A. à se joindre à elles.

    Sue Block Tyrrell, Jock Copland, Bernadette Rivett et John Wickett

    Ebrahim Malick Samba

    ------------------------------------

    Chers collègues,

    J’ai le très grand regret de vous faire savoir que le Dr Ibrahim Malick

    Samba, Directeur régional de l’OMS de 1995 à 2005, vient de nous quit-

    ter aujourd’hui 28 juillet, en Gambie. Au nom de tout le personnel de

    l’OMS j’ai adressé un message de condoléances à sa famille par

    l’intermédiaire de notre Bureau pays. Le Dr Samba était un leader de la

    santé publique exceptionnel, en Afrique et dans le monde. Il a laissé un

    héritage concret de son expertise, de son énergie et de son dynamisme.

    Je suis heureuse que nous ayons célébré sa formidable contribution à la

    lutte contre l’onchocercose en Afrique, il y a quelques jours à Ouaga-

    dougou. Il a inspiré et a dynamisé son personnel. Avec générosité et pragmatisme, il nous a en-

    couragés et mis au défi de donner à ceux qui étaient moins favorisés que nous. Suivi par le per-

    sonnel de l’OMS, Il a été le premier à contribuer financièrement à l’orphelinat Mother of Peace à

    Mutoko au Zimbabwe. Ces contributions ont permis de le transformer en une entreprise agricole

    florissante et ont ainsi amélioré les conditions de vie des orphelins et de la communauté locale. Je

    sais qu’il a aussi contribué, financièrement et sur le plan pratique, à améliorer l’accès des filles à

    l’éducation dans sa région natale en Gambie.

    Nous célébrons la vie bien remplie du Dr Samba en même temps que nous pleurons sa dispari-

    tion. Qu’il repose en paix.

    Dr Matshidiso Moeti

    Directrice régionale de l’OMS pour la Région africaine

    ---------------------------------------- Notre collègue, le Dr Kalula Kalambay a fait circuler le message ci-dessus à de nombreux anciens

    d’AFRO qui avaient travaillé avec le Dr Samba. Il a reçu en retour de nombreux messages de con-

    doléances attestant de la haute estime dont ce dernier bénéficiait. Il les a réunis et les a envoyés à

    la famille.

    ------------------------------------------ Roger Lyonnet

    J’ai le regret de vous faire part du décès de mon frère survenu le 13 juillet 2016. Roger a fait toute sa carrière (+ de 30 ans) au Service de la Distribution du Courrier (DST) avec Monsieur Dazin et ensuite Monsieur Miège. Il était très apprécié par ses supérieurs hiérarchiques. Il était membre à vie de l’AOMS.

    Christiane D’Allemagne

    ---------------------------------------------

    Dr José Aranda-Pastor, décédé le 8 septembre 2016

    -------------------------------------------------- Ken Langford, décédé le 20 septembre 2016 ; une notice nécrologique paraîtra dans le prochain numéro.

  • OCTOBRE 2016 QNT105

    19

    Extrait d’un message de Bernadette Rivett du 29 juillet 2016 à Yves Beigbeder :

    Je suis en train, finalement, de nettoyer mon bureau et j’essaie de m’occuper d’affaires qui auraient dues être traitées il y a longtemps, et j’ai retrouvé les Nouvelles trimestrielles 102. Dans ce numéro, vous avez écrit un magnifique compte-rendu du rôle de D.A. Henderson dans l’éradication de la variole et je suis ravie et reconnaissante que vous l’ayez relaté exactement comment cela s’est pas-sé. A la grande réunion du personnel pour commémorer l’éradication de la variole, le nom de D.A. Henderson n’a pas été mentionné même une seule fois. J’attendais la mention de sa contribution inap-préciable, mais rien ne vint. Je me rappelle que le Dr Arita a présidé la réunion. J’ai préparé mentale-ment une question: «Est-ce qu’un des participants à la campagne d’éradication de la variole pourrait nous décrire la contribution de D.A. Henderson à cette campagne et comment il a su inspirer son per-sonnel à travailler bien au-delà des heures et des jours de travail», mais contrairement à mes habitu-des, je me suis sentie nerveuse à l’idée de parler and j’ai toujours regretté depuis ma lâcheté. Dans votre article, vous avez remis les choses en place et je vous en suis plus que reconnaissante. Je suis heureuse de me tenir au courant de l’OMS grâce aux Nouvelles Trimestrielles et je les lis du début jus-qu’à la fin. Tous mes remerciements à vous et à vos collègues pour votre dur et fidèle travail.

    ----------------------------------------- Les 10 recommandations suivantes concernant leur hygiène de vie sont proposées aux membres de l’AFICS (Ndlr :

    Association des anciens fonctionnaires internationaux au Liban) et autres collègues de plus de 65 ans.

    1) Etre suivi par un médecin, de préférence un spé-cialiste en médecine familiale, ou par un cardiolo-gue si la personne a été opérée du cœur précé-demment ou a des problèmes cardiaques. Un contrôle physique annuel et son suivi sont recom-mandés avec le même médecin, et/ou quand cet examen est nécessaire.

    2) Il est recommandé de faire une analyse de sang annuellement ou à la demande de votre médecin.

    3) Contrôle annuel de la vue par son ophtalmologue. 4) Pour les hommes :

    - contrôle annuel de la prostate par un urologue (avec test PSA) - coloscopie (tous les 5 ans) ou si demandé par votre médecin - radiographie des poumons si demandé par votre médecin

    5) Pour les femmes : - contrôle annuel avec votre gynécologue et

    frottis cervical tous les 2 ans, ou à la demande de votre médecin

    - mammographie et ultra-sons tous les 2 ans ou à la demande de votre médecin - coloscopie tous les 5 ans ou à la demande de vo-tre médecin - radiographie pulmonaire si demandé par votre médecin

    6) Votre alimentation : - Essayez de réduire toutes espèces d’aliments

    gras dans votre alimentation. Utilisez de l’huile végétale au lieu de gras animal.

    - Réduisez le sel dans votre nourriture, et limitez la consommation de nourriture très salée. - Essayez de choisir une nourriture peu grasse

    ou sans gras, et évitez de manger des plats tout prêts.

    - Choisissez un pain brun riche de céréales au lieu de pain blanc. - Utilisez le sucre brun au lieu de sucre blanc - Mangez de la nourriture et des légumes frais plu-

    tôt que des conserves. Mangez des fruits tous les jours.

    - Evitez ou réduisez les boissons sucrées com-me le Coca Cola ou Pepsi ou d’autres, et com-pensez avec des jus frais et de l’eau potable pure.

    - Limitez ou évitez la consommation d’alcool. - Limitez la consommation de café et thé (pas plus de 2-3 tasses par jour). - Arrêtez de fumer.

    7) Exercice physique : restez actif. Il est recommandé de marcher chaque jour (jogging si possible) pen-dant 20 à 30 minutes.

    8) Contacts sociaux : gardez le contact avec vos pro-ches et vos collègues. Essayez de faire de nou-veaux amis. Appréciez chaque moment de bon-heur. Continuez de pratiquer les activités de loisir qui vous plaisent.

    9) Vaccination : La vaccination annuelle contre la grippe est recommandée.

    10) NE PRENEZ PAS DE MEDICAMENTS SANS CONSULTER VOTRE MEDECIN POUR ÊTRE HEUREUX IL FAUT CONSERVER UNE BONNE SANTE

    Dr Khaled Mneimne (Ancien Conseiller régional WHO/EMRO

    Le courrier des lecteurs

  • OCTOBRE 2016 QNT105

    20

    Une chute ordinaire

    Pas plus que les précédentes, ma dernière chute n’était évidemment prévue: fin mars 2016,

    je suivi tombé dans mon appartement, avec une fièvre de 39° ignorée de moi. Rien de cassé,

    mais impossible de me relever. Agé (92 ans), seul à la maison, je ne portais pas mon alarme

    sur moi et le téléphone était inaccessible. J’ai dû attendre trois heures pour que mon amie

    me découvre et alerte mon fils.

    La suite : ambulance vers l’Hôpital à19h pour l’Hôpital de Thonon les Bains, installation vers

    minuit dans une chambre dans la section gériatrique de courte durée. S’ensuivirent trois se-

    maines d’examens, parfois pénibles, pour rechercher la cause de la fièvre, perfusions inten-

    sives d’antibiotiques. Sur les instances de mes enfants, j’ai ensuite été transféré à une excel-

    lente clinique genevoise qui m’a remis sur pied en un mois. Dès le premier jour, malgré ma

    fatigue, les responsables ont insisté pour que je ne mange pas tout seul dans ma chambre

    mais que je descende, d’abord avec aide, puis sans aide, au restaurant. Heureuse surprise,

    une collègue de l’OMS (merci Monique Eid !) m’a convié à rejoindre sa table : les convives

    étaient amicaux et stimulants, la table était joyeuse, les repas sont devenus une excellente

    thérapie.

    Les soins de physiothérapie étaient donnés matin et après-midi au sous-sol de l’institution,

    que j’appelais faussement la chambre des tortures : les jeunes physiothérapeutes générale-

    ment d’origine d’Italie, d’Espagne ou du Portugal, utilisaient leurs nombreux instruments

    pour encourager leurs patients à marcher, à renforcer les muscles, à reprendre confiance et

    à retrouver l’équilibre avec fermeté et gentillesse. La principale bataille a été gagnée par ces

    spécialistes toujours souriants.

    Mes enfants se sont occupés des questions médicales et financières : contacts avec l’Hôpital

    et la clinique, contacts avec l’assurance maladie de l’OMS, à Genève, dont la responsable a

    donné tous les renseignements nécessaires avec une grande disponibilité et amabilité :

    l’admission à la clinique, la prise en charge par l’assurance (80%), le paiement direct à

    l’Hôpital des 80%, les échéances de paiement.

    Pour le retour dans mon appartement après sept semaines d’absence, période de transition

    délicate, mes enfants ont prévu, avec mon accord, une aide à la marche, des séances de

    kinés, la livraison de repas, le remplacement de la baignoire par une douche.

    Clairement, le soutien moral et l’aide matérielle de mes quatre enfants et de mon amie, sur

    place ou à distance, ainsi que les visites d’amis, ont été essentiels pendant cette période dif-

    ficile.

    Je dois aussi payer tribut à l’assurance santé de l’OMS dont je bénéficiais depuis de nom-

    breuses années, mais qui s’est révélée à cette occasion à la fois indispensable et précieuse :

    réponses téléphoniques amicales et efficaces aux demandes de mes enfants, excellente

    couverture de l’hospitalisation et des soins, remboursements rapides.

    Conseil aux futurs retraités : gardez votre assurance santé, elle vous rendra de grands servi-

    ces ! Conseil à nos collègues en service : soutenez votre assurance ! Yves Beigbeder

    Histoire vécue

  • OCTOBRE 2016 QNT105

    21

    Prendre sa retraite sur un bateau? Qu’en pensez-vous? Photo Internet Depuis plusieurs années l’AOMS organise des

    croisières maritimes et fluviales. Elles sont très

    populaires mais ne durent qu’une semaine envi-

    ron.

    Je suis récemment tombé sur un article internet

    en anglais1 qui suggère que les seniors ama-

    teurs de croisières pourraient aller plus loin et

    passer leur retraite sur un bateau de croisière

    plutôt que dans une maison de retraite. Les faits

    et les conclusions de l’article sont bien sûr tout à

    fait sujets à caution et l’auteur se réfère à des

    retraités vivant aux USA et financièrement à l’aise. J’espère que les extraits de l’article qui suivent

    vous amuseront:

    Les gens partent de plus en plus en croisière. La Cruise Lines International Association estime que

    24 millions de passagers vont embarquer cette année contre 15 millions il y a 10 ans. Un quart a de

    60 à 74 ans et un autre quart de 50 à 59 ans. Selon leur ville de résidence et leurs revenus, les retrai-

    tés peuvent trouver que vivre à bord d’un bateau de croisière est économiquement intéressant en

    comparaison avec d’autres options, plus particulièrement dans des villes au coût de la vie élevé.

    Une étude publiée dans le Journal of the American Geriatrics Society a trouvé que sur une période de

    20 ans «les croisières étaient d’un coût comparable aux maisons de retraite et offraient une meilleure

    qualité de vie bien que les maisons de retraite varient énormément suivant leur type, leur situation

    géographique et les prestations requises par les bénéficiaires»

    D’après Géraldine Ree, Vice-présidente d’Expedia Cruise Ship Centers, une agence de voyage qui

    se spécialise dans les croisières, une cabine sur les Princess Cruises, par exemple, coûte en moyen-

    ne USD 135 par jour, soins médicaux et excursions exclues, si l’on tient compte des réductions pour

    longue durée et pour seniors. Environ 2% des réservations faites par l’agence sont pour 180 jours ou

    plus, et sont en majorité faites par des retraités.

    D’un autre côté, selon LongtermCare. Gov, Il en coûte USD 229 par jour pour une chambre privée

    dans une maison de retraite médicalisée et USD 3 293 par mois pour une chambre dans un établis-

    sement avec services de soutien. Vivre en indépendance ou en collectivités de retraités coûte entre

    USD 1500 et 3 500 par mois selon HelpGuide.org.

    De plus, il faut penser au confort offert par les bateaux de croisière. En plus de la cabine, les retraités

    bénéficient des services d’entretien, de distractions et souvent de programmes éducatifs et de facili-

    tés telles que centres de mise en forme et piscines. Les repas sont souvent servis 24 heures sur 24.

    Les plus âgés doivent aussi penser à leur santé avant d’entreprendre un voyage au long cours, bien

    que certaines compagnies disposent de centres médicaux bien équipés avec infirmiers, médecins,

    appareils de radiologie, unités de soins intensifs et pacemakers2

    Passer 20 ans sur un bateau de croisière coûterait à peine plus que vivre dans une maison de retrai-

    te alors que le bateau offre aux seniors l’excitation de voyager dans de lointains pays, des soins po-

    tentiellement meilleurs et un mode de vie plus confortable que ce qu’ils pourraient obtenir des institu-

    tions traditionnelles. C’est en tout cas ce qui ressort d’une étude publiée dans le numéro de novem-

    bre 2015 du Journal of the American Geriatric Society.

    Seriez-vous tenté ? Soyez prudents ! JP Menu 1 http://www.cnbc.com/2016/07/26/ahoy-matey-more-folks-retiring-on-a-cruise-ship.html) 2 Des conseils sur les aspects sanitaires des croisières sont consultables sur Santé et voyages internationaux,www.who.int/ith

    http://www.cnbc.com/2016/07/26/ahoy-matey-more-folks-retiring-on-a-cruise-ship.htmlhttp://www.who.int/ith

  • OCTOBRE 2016 QNT105

    22

    Au revoir aux belles anglaises et bienvenue à l’AOMS La rencontre annuelle de voitures anglaises classiques à Morges a été encore une réussite en 2016.

    La place d’honneur a été donnée aux voitures des années 1940-49. Notre collègue, Keith Wynn,

    l’organisateur de ces rassemblements depuis 25 ans nous en décrit l’histoire :

    J’ai organisé le premier rassemblement de voitures anglaises en 1992 à la demande de propriétaires

    de ces voitures qui avaient participé à un événement similaire à Saint Gall et qui désiraient que la

    Suisse romande ait sa propre réunion.

    Inconsidérément, je me suis porté volontaire pour l’organiser et j’ai obtenu l’autorisation d’utiliser un

    des parkings de Signal-de-Bougy, à condition que cela ne soit que pour une année ! Comme je tra-

    vaillais encore à l’OMS il n’était pas question d’avoir une activité commerciale. De toutes manières, je

    voulais que cet événement soir démocratique, avec une entrée libre pour les participants et le public

    afin d’améliorer l’image des possesseurs de voitures de collection qui, à cette époque, étaient parfois

    perçus comme inamicaux.

    Après le succès de la première rencontre – 100 voitures anglaises sont venues de France et de

    Suisse en dépit d’un temps vraiment anglais, froid, humide et brumeux – on m’a poussé à continuer.

    L’année suivante, la réunion s’est à nouveau tenue à Signal-de-Bougy avec un doublement des parti-

    cipants. Le parking n’était déjà plus suffisant et on avait besoin de plus d’espace. Marie, mon épouse,

    suggéra d’essayer Morges, une ville traversée par plusieurs routes. J’ai envoyé une courte lettre au

    commandant de la police de Morges et on m’a convoqué. Souvenez-vous que c’était avant l’arrivée

    des ordinateurs. On m’a cuisiné sur le nombre de voitures, s’il y avait un droit d’entrée, etc., etc. La

    police a dû être satisfaite de mes réponses et, sur une poignée de mains, le troisième rassemblement

    s’est tenu à Morges où nous sommes restés depuis.

    La municipalité et la police de Morges n’ont jamais failli dans leur appui total pour l’accueil d’un

    nombre grandissant de participants et de visiteurs : 1500 voitures et 20 000 visiteurs les années de

    beau temps. La plupart des voitures viennent de quelques centaines de kilomètres autour de Morges

    mais nous avons eu la chance d’accueillir des propriétaires d’aussi loin que Buxton, Séville, Milan et

    Hambourg.

    Hélas, l’arrivée des ordinateurs a entrainé de plus en

    plus de formulaires, une pléthore d’exigences admi-

    nistratives et une bureaucratie toujours plus envahis-

    sante. Face à ces exigences grandissantes j’ai tenu

    bon pendant 25 ans mais, après ce quart de siècle et

    la 25ème rencontre organisée le 1er octobre, j’ai décidé

    de passer la main à un organisateur plus jeune pour

    les 25 prochaines années!

    Ainsi, avec un peu plus de temps disponible, je peux

    entreprendre d’autres projets. Je me suis porté can-

    didat au Comité exécutif de l’AOMS. Au risque de me

    répéter, ils ont inconsidérément accepté ma candida-

    ture. J’ai donc hâte de me mettre au service de tous

    les anciens de l’OMS Keith Wynn

    Nous sommes tristes d’apprendre que Keith n’organisera plus cet événement exceptionnel mais nous

    sommes bien sûr ravis qu’il nous ait rejoints. Bienvenue Keith !! Le Comité exécutif

  • OCTOBRE 2016 QNT105

    23

    Frontières insolites et autres images amusantes

    Pour se rendre d’Espagne au Portugal,

    A la frontière entre la Chine et la Mongolie, deux brontosaures s’embrassent au-dessus d’une autoroute. Comme un symbole de paix, mais aussi et surtout parce que la région est connue pour être un des

    berceaux de la vie des dinosaures !

    Pique-niquez à trois, chacun dans un pays différent ! Frontière entre la Slovaquie, l’Autriche et la Hongrie

    Si vous êtes belge, vous pourrez facilement aller boire votre café selon les us et coutumes néerlandais

    Vu quelque part en Corse

  • OCTOBRE 2016 QNT105

    24

    Prochain voyage AOMS 4-9 avril 2017: Couleurs de la Provence (croisière sur le Rhône)

    1er jour : GENEVE-LYON Embarquement à 15h. Après-midi consacré à la navigation. Présentation de l'équipage, cocktail de bienvenue. Dîner suivi d'une soirée animée. Navigation de nuit. 2èmejour: AVIGNON - ARLES

    Matinée en navigation: traver-sée de la majeure partie du fleuve, un voyage singulier. Arrivée à Avignon. Excursion: visite guidée de

    la Cité des Papes, véritable

    citadelle assise sur un piton

    de roc et complétée par une ceinture de remparts. Départ pour Arles où nous ferons une escale de nuit.

    3ème jour: ARLES - PORT SAINT LOUIS - MARTIGUES Excursion: tour panora-mique guidé de la Ca-margue et temps libre dans la

    ravissante cité des Saintes-Maries-de-la-Mer. Visite d’une manade et démonstration du travail à cheval.

    Retour à bord à Port-Saint-Louis. Après-midi en naviga-tion et arrivée à Martigues en fin d'après-midi. Temps libre. Départ en soirée vers Avi-gnon.

    4ème jour : AVIGNON - VI-VIERS - Les gorges de l'Ar-dèche Excursion: découverte de la cité des Baux de Provence.

    Cette ancienne ville du Moyen Âge et de la Renaissance est magnifiquement située sur un promontoire abrupt des Al-pilles. Navigation vers Ro-quemaure. Excursion: visite des gorges de l'Ardèche,

    sillonnées par de nombreux belvédères Retour à bord à Saint-Etienne-des-Sorts. Croisière vers Viviers. Escale de nuit.

    5ème jour : VIVIERS - TAIN L'HERMITAGE Le Vercors

    Pension complète à bord. Matinée en navigation en di-rection de La Voulte. Excur-sion dans le Vercors et vi-site de cave avec dégusta-tion de la fameuse Clairette de Die. Retour à bord à Tain

    l'Hermitage. Soirée de gala. Escale de nuit. 6ème jour : TAIN L'HERMI-TAGE - LYON

    Petit déjeuner buffet à bord. Débarquement 9h. Fin de nos services.

    -----------------------

    Préinscription (par email ou poste: pas de tel svp) À adresser à [email protected] ou à AOMS bureau 4141 (cf adresse p.1)

    Nom, prénom

    Adresse postale

    Email ; tél:

    Nombre de personnes :

    Pont: □ principal, □ supérieur

    Date, signature

    Dates: 4-9 avril

    Prix tout compris: pension complète y.c. boissons à table

    et au bar, toutes les excur-sions, transfert Genève-Lyon

    et retour. Cabine dble: 1’230 à 1’400 €

    p/p Single: +154 €

    (bateau 2 ponts, 5 ancres)

    mailto:[email protected]