CINEMA - Festival d'Automne à Paris...avec Kyle Mc Culloch, Kathy Marykuca, Ani Cohen, Sarah...

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MRINAL CINEMA du 21 novembre au 15 décembre SEN - ULRIKE OTTINGER - JACQUES INEDITS - LA SEPT - FRITZ LANG RIVETTE Document de communication du Festival d'Automne à Paris - tous droits réservés

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Page 1: CINEMA - Festival d'Automne à Paris...avec Kyle Mc Culloch, Kathy Marykuca, Ani Cohen, Sarah Neville. Production : Gerg Klymkiw. Canada 1990. 35 mm. 90 minutes. Le lieutenant canadienJohn

MRINAL

CINEMAdu 21 novembre au 15 décembre

SEN - ULRIKE OTTINGER - JACQUESINEDITS - LA SEPT - FRITZ LANG

RIVETTE

Document de communication du Festival d'Automne à Paris - tous droits réservés

Page 2: CINEMA - Festival d'Automne à Paris...avec Kyle Mc Culloch, Kathy Marykuca, Ani Cohen, Sarah Neville. Production : Gerg Klymkiw. Canada 1990. 35 mm. 90 minutes. Le lieutenant canadienJohn

Programmation CinémaRichard Magnien

avec la collaboration techniqued'Amorces DiffusionAttachée de presse

Van essa Jerrom

avec le concoursdu Centre National de la Cinématographie

en collaboration avecla Sept

le Goethe Institut de Parisla Cinémathèque Française

le Palais de Tokyole Théâtre National de Chaillot

remerciementsInstitut National de l'Audiovisuel

Les Goethe Instituts de Montreal, Vancouver, New YorkExportfilm Bischoff/Munich

City Life Foundation/AmsterdamDavids Films Co/Londres

CMPC/TaïwanCinephile LTD/Toronto

Henry S. Rosenthal/USAFilminor Oy/Finlande

Films du VolcanHungarofilm/Budapest

Diaphana DiffusionGemma Diffusion

Les Films Jean AlexandreQuetzal FimsBelbo FilmsRiver Fims

Les Films de L'AtalanteJanine Bazin

André S. Labarthe

Cadrage S.A.Cameras Continentales

Les Films du PhareParis Classic Productions

Erato FilmsFeeling Productions

RM ArtsAMIP

Doc ReportersTara Productions

TMS FilmsSodeperaga

Cunningham Dance Foundation

L'équipe de Cinéma L'EntrepôtFilmAir Services

Dune MK

Renseignements : 42 96 96 94

CITY LIFE

Production City Life Foundation

Pays-Bas1990. 35 mm. Couleur. 240 minutes.

CITY LIFE/LA VIE DANS LES VILLESCe film se présente comme une série dedouze courts métrages réalisés par plusieurscinéastes. L'idée est née il y a quelquesannées au Festival de Rotterdam. C'est ainsique chaque cinéaste a montré sa perspectivede la vie citadine, les aspects culturels,politiques et sociaux de sa propre ville. Celava de la fascination pour le chaos urbainjusqu'à la déclaration d'amour poétique. Chaquehistoire se passe en une semaine et comprenddans son scénario une référence au Titanicdont le naufrage pourrait rappeler le souvenirde l'Atlantide, continent et ville engloutis.

Randstad : URBAN JUNGLES. de Dick Rijneke/yMildred an Leeuwaarden

Tsibili : THOU SHALT NOT SPEAK EVIL.de Tato Kotetishvili

Sao Paulo : DISCORDER IN PROGRESS.de Carlos Reichenbach

Houston : UNHEAVENLY CITY.de Eagle Pennell

Varsovie : SEVEN DAYS IN A WEEK.de Krzysztof Kieslowski

Buenos Aires : A SHORT STORY ABOUTNOTHING.de Alejandro Agresti

Budapest : THE LAST BOAT.de Béla Tarr

Hambourg : POLESHIFT.de Gabor Altorjay

Barcelone: EULALIA-MARTA, APRIL 1988.de José Luis Guerin

Dakar : DAKAR-CLANDO.de Ousmane William M'Baye

Bevagna : STONES, STORM AND WATER.de Clemens Klopfenstein

Calcutta : CALCUTTA, MY ELDORADO.de Mrinal Sen

SOPHISTICATED LADY

de David MINGA Y, David ROBINSONavec A delaide Hall, Benny Waters, The MikePyne TrioProduction : David Mingay, David Robinson,Davids Film Co.Grande-Bretagne 1989. 16 mm. Couleurs.78 minutes.

Ce portait de la chanteuse américaine AdélaïdeHall est un hommage à toute une époque,une époque dont Adélaïde Hall est une desdernières survivantes. La filmer tient un peudu miracle. Avec Bunny Waters, voilà un duoqui défie toute chronologie. En 1921, dans ungrand show intitulé "I'm just Wild AboutHarry", apparaît la jeune Adélaïde, sansdoute pour la première fois. En 1927, ellecollabore déjà à tous les grands succès deDuke Ellington. L'année suivante, elle lance"I Can't Give You Anything But Love", etc'est déjà la gloire. Quant à Bunny Waters, ilétait déjà un musicien prolifique depuis 1909.Aujourd'hui, en 1989, tous deux sont untémoignage vivant de la vitalité et du charmed'une époque impossible à oublier. Grâce enpartie à eux.

KE TU CHIU HEN(CHANT D'EXIL)

de Ann HUIavec Shwu-Fen Chang, Maggie Cheung,Chi-Hung Lee.Production : COS Films, CMPC.Taïwan 1989. 35 mm. Couleur. 100 minutes.

En 1973, Hueyin, jeune chinoise de 25 ans,vient juste de terminer ses études à Londreset retourne à Hong Kong assister au mariagede sa soeur cadette. Elle retrouve Alko, samère d'origine japonaise, veuve d'un officierchinois. Cette union l'a éloignée de sa terrenatale pendant 30 ans. Poussée par le maldu pays, elle emmène sa fille découvrir leJapon et sa famille autrefois très puissante.Leur relation très conflictuelle se dissiperagrâce à ce voyage. Hueyin comprendramieux les souvenirs confus de son enfanceen Chine et le désarroi de sa mère.

CHANT D'EXIL de Ann Hui

Le Festival d'Automne à Paris LES INEDITSPrésidente : Janine Alexandre Debray

Directeur Général : Michel GuyCette programmation lui est dédiée

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SOUVENIRS DE LA MAISON JAUNE

de Joao César MONTEIROavec Joao César Monteiro,Manuela de Freitas, Sabine Sacchi,Ruy FurtadoProduction : I nvicta FilmesPortugal 1989. 35 mm. Couleur. 120 minutes.

Lisbonne, 1989. Un pauvre diable entredeux-âges végète dans une chambre depension de famille modeste, dans la partieancienne de la ville, près du fleuve. Affligépar la maladie et par les vicissitudes de lavie, l'idiot se nourrit de Schubert et, peut-êtreaussi, d'une vague passion pour le cinéma,afin de se défendre et d'oublier, d'une certainefaçon, la misère dans laquelle il vit. Un jour, ilest mis à la porte sans ménagement pouravoir attenté à la pudeur de la fille de salogeuse.

ALL THE VERMEERS IN NEW YORK de Jon Jost

KOTIA PAIN(LE RETOUR)

de Ilkka. JARVILATURIavec Ilkka Koivula, Jonna Jarnefelt, LeenaSuomu, Rsito Tuorilla.Production : Filminor Oy.Finlande 1989. 35 mm. Couleurs .90 minutes.

Mika est un génie des mathématiques, untalentueux diplômé qui comprend que saconnaissance des lois de probabilité peut luifaire gagner une fortune aux courses.

Alors qu'il s'installe confortablement à Helsinki,il reçoit un message de sa mère le prévenantqu'elle est en danger. Mika quitte tout etretourne s'occuper d'elle. Parviendra-t-il àse défaire du poids de son enfance ? Pourquoila culpabilité règne-t-elle dans cette famille ?Peut-on échapper à ses origines sociales ?

ARCHANGEL

de Guy MADDINavec Kyle Mc Culloch, Kathy Marykuca, AniCohen, Sarah Neville.Production : Gerg Klymkiw.Canada 1990. 35 mm. 90 minutes.

Le lieutenant canadienJohn Boles est unijambisteet sa mission, au fin fond de l'Arctique russe,est bien difficile: il doit aider les RussesBlancs dans leur lutte contre les Bolcheviquesde Lénine elles soldats allemands du Kaiser

Wilhelm. Boles est amoureux d'Iris. Cependant,celle-ci est morte et, dans la ville cristallined'Archangel, il rencontre une belle infirmièrerusse, Veronkha, qu'il croit être Iris. Et il entombefollementamoureux. Veronkha cependantest mariée à Philbin, un aviateur belge dont lamémoire a été sévèrement perturbée. Philbinne cesse d'oublier qu'il est marié à Veronkha,mais celle-ci s'éprend de Boles. un autrecouple se joint à ces personnages de tragédiemélancolique : celui formé par Jannings etsa femme, la soldate russe Danchuk. Levéritable amour de John Boles reste Iris qui,malheureusement, n'est plus ...

ALL THE VERMEERS IN NEW YORK

de Jon JOSTavec Emmanuelle Chaulet, Stephen Lack,Grace Phillips, Gracie MansionProduction : Henry S. Rosenthal, ComplexCorporation.Etats-Unis 1990.35 mm. Couleur. 87 minutes.

Anna est une Française qui vit à Manhattan.Elle partage un appartement avec deuxautres jeunes femmes, Felicity (une "fille deriches") et Nicole (qui aspire à une carrièredans l'Opéra). Anna est un personnage à lafois charmant et exaspérant, tantôt adolescent,tantôt adulte - le type même de la confusionfaite femme. Au Metropolitan Museum, ellerencontre Mark, un agent de change de WallStreet qui trouve dans les toiles de Vermeer

une paix solitaire qui l'éloigne pour un tempsde la vie trépidante qu'il mène. Ils se rencontrerontà nouveau dans un café, puis dans le loft deMark. Felicity, de son côté, presse Mark del'aider financièrement à sauver son père,Max, un homme impliqué dans ses affaireslouches. Un jour, Anna est "absorbée" parun portrait de Vermeer... Le cinéaste décritson film comme une notice nécrologique surles années 80, "une décennie rongée par levernis de la vanité et totalement vide desens".

REZ-DE-CHAUSSEE

de Igor MINAIEVavec Evguenia Dobrovolskaia, Maxim Kisilec,Nicolaï Tokar, Svetlana Kruchkova.Production : Primodessa Film, Odessa.Russe 1990. 35 mm: 70 minutes.

"Je veux que tu sois ma femme. Je veux quenous ayons des enfants. Une petite fille. Puisun garçon. Je veux te voir tous les soirsaprès le travail. Je veux - Tu délires -Pourquoi ? Je ne te comprends pas. - Noussommes bien ensemble. Cela ne te suffit pas ?Un homme aimait une femme. Il en étaitjaloux. Il la tua ... C'est "Othello". Un hommeaimait une femme. Il en était jaloux. Il la tua ...

C'est "Carmen". L'HOMME QUI AIMAIT LESFEMMES ... C'est François Truffaut.Un jeune homme aimait une jeune fille. Il enétait jaloux. Et bien entendu, il la tua.C'est REZ-DE-CHAUSSEE."Igor Minaïev.

DA CAPO

de Péter KORNAI, Frigyes GODROS avecLaszlo Vikar, Pal Foti, Judit Ember, JuditKornai.Production : Hunnia Filmstudio, Balazs BélaStudio.Hongrie 1989. 35 mm. Noir et blanc. 50minutes.

"... Il s'arrêta, tendit l'oreille. Il devait rester unpeu de musique de la veille. Il entenditnettement de la musique venir des coins vides."Un petit garçon d'autrefois entre en scène,vêtu d'un grand manteau et d'un chapeau,une valise magique à la main, tel un mystérieuxapprenti sorcier. Les souliers vernis en basblancs se lancent dans une danse éperdue,le petit garçon est un inoubliable danseur declaquettes,virtuose sur une scène familialed'antan.

"Ce film a été tourné un an exactement avantla chute du régime totalitaire en Bulgarie, le10 novembre1989.Je voulais lefaire simplement

MARGARIT ET MARGARITA

de Nikolaï VOLEVavec I rini Zhambona, Christo Shopov, VassilMihailov, Rachko Mladénov.Production : BulgarifilmBulgarie 1989. 35 mm. Couleur. 90 minutes.

parce que je ne pouvais plus supporter devivre et de travailler sous la pression externede la censure politique et de la peur de larépression, ce qui entraînait une autocensureencore plus déprimante. Je voulais exprimerlibrement mes pensées, mes idées et messentiments en montrant un conflit entre l'amouret l'oppression dans la Bulgarie d'aujourd'hui,avec l'espoir que cela serait compris etpartagé par un public international. En résumé,j'ai tenté, du mieux que j'ai pu, d'éviter de faireun film conventionnel et dépourvu d'émotions"..Nikolaï Volev.

REZ DE CHAUSSÉE de Igor Minaïev

LEBEDYNE OZERO - ZONA(LE LAC DES CYGNES - LA ZONE)

de Yuri ILLIENKOavec Victor Solovyov, Liudmyla Yefymenko,Maya Bulhakova.Production :Vidéo Ukraine Inc./ Kobza InternationalCorp.U.R.S.S. - Canada - Etats-Unis - Suède 1990.35 mm. Couleur. 96 minutes.

Un homme s'échappe d'une prison célèbreen Ukraine, trois jours avant la fin de sapeine. lise réfugie dans un énorme monumentreprésentant la faucille, et le marteau. Lefugitif y est découvert par une femme, mèred'un garçon, qui utilise l'édifice comme "résidencesecondaire". Sur place, elle soigne le prisonnierqui se rétablit et ils tombent amoureux l'un del'autre. Le petit garçon jaloux de l'amour desa mère pour l'étranger, trahit l'homme quiest repris et renvoyé en prison. Accablé parl'échec de sa tentative d'évasion, l'hommetente de se suicider en avalant le contenud'un bidon de vernis. Il est déclaré mort. Maisà la morgue, le médecin, une ancienneprisonnière des camps de Sibérie, s'aperçoitqu'il est encore en vie. Le gardien de prisonqui l'a amené à la morgue offre son sangpour une transfusion. Sur le chemin du retourvers la prison, le gardien s'évanouit, affaiblipar le manque de sang. C'est alors le prisonnierqui raccompagne le gardien vers la Zone oùil se rend de son plein gré. Les meneurs de laprison lui sont maintenant hostiles car il atransgressé les règles en recevant le sangd'un gardien et en devenant de ce fait sonfrère symbolique.

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LE TRÉSOR DES ILES CHIENNES de F. J. Ossang

LES ENFANTS VOLANTS de Guillaume Nicloux

LE TRESOR DES ILES CHIENNES

de F.J. OSSANGavec Stéphane Ferrara, Mappi Galan, MichelAlbertini, Diego Doria, Lionel Tua.Production: Gemini filmsFrance 1990 . 35mm Noir et blanc ScopeDolby Stéréo. 100 minutes

L'ingénieur Aldellio a découvert la synthèseartificielle de deux substances fondamentales,le Stelin et le Saklt, permettant ainsi la

production illimitée d'une énergie, l'Oréon.Grâce à une telle découverte, l'équilibre dumonde a été reconditionné. Lorsque débutel'histoire, l'ingénieur a disparu avec le secretde latransformation du Stelinskalt. Le consortiumproducteur d'Oréon, la Kryo Corp., est aubord de la faillite. Et le monde, à la frontièredu chaos.Ulysse, le nouvel héritier de la Kryo, décided'entreprendre une expédition à destinationdes îles Chiennes - le seul endroit au mondeoù Stelin et Skalt coexistent naturellement àl'état d'alliage. Pour les accompagner dansleur voyage, Ylusse et son épouse, Ada,réunissent un équipage comprenant un médecin,le docteur Turc, un ancien baroudeur, Ponthans,un jeune aventurier, Rubio, et le vétérand'une expédition antérieure, Bormane.Le voyage au Pays des Morts commence.

FARENDJ

de Sabine PRENCZINAavec Tim Roth, Marie Matheron, MathiasHabich, Jo Sheridan.Production : Bruno Held, River Films.France 1990. 35 mm. Couleur. 100 minutes.

A la suite d'un concours de circonstances,Antan, jeune écrivain en mal d'inspiration, setrouve livré à lui-même en Ethiopie, dans laville de Harar. En visitant la maison où vécutRimbaud, il rencontre Zeleka, gardienne d'unevengeance ancestrale. Abandonnant Julie,sa compagne qui travaille pour une organisationhumanitaire, il s'installe dans la maison deRimbaud avec Yssa, la petite-fille de Zeleka.Guidé par la volonté de la vieille femme, ilpoursuit une quête hallucinée du poète disparujusqu'à perdre sa propre identité. AbandonnantYssa à son tour, il finit par disparaître. Julierevient précipitamment de France et selance à sa recherche. Elle le trouve enfin,mais pour Anton, il n'y a pas de retourpossible.

LES ENFANTS VOLANTS

de Guillaume Niclouxavec Anémone, Didier Abot, Dominique F rot,Michel Debranne.Production : Jean-Paul Alram, GramophoneEntreprises et Associés.France-1990 -35 mm - Couleur - 88 minutes.

C'est une étrange histoire, rythmée par desimages violentes, racontant l'errance criminelled'un jeune garçon qui, à sa sortie de l'hôpital,rencontre la femme avec laquelle il pourramourir.

LA FRACTURE DU MYOCARDE

de Jacques FANS TENavec Sylvian Copans, Nicolas Parodi, CeciliaRouaud,DelphineGouttman,DominiqueLavanant,Jacques Bonnaffé, Christine Prieur, MauriceBénichou.Production : Ludi Boeken, Jacques Fansten,Belbo Films.France 1990. 35 mm. Couleur. 100 minutes.

Une classe de cinquième dans un collège deprovince. Depuis deux ou trois jours, Martin aun comportement étrange. Il ne rit pas commed'habitude, il ne se mêle pas au chahuts, il nerépond même pas aux questions. Alors, sesdeux copains vont l'espionner, le suivre etdécouvrir son terrible secret : la mère deMartin est morte brusquement. "D'une fracturedu myocarde", a diagnostiqué Martin. Elleest là, et il ne sait pas quoi faire... Il vivait seulavec elle, et "si ça se sait", on va le mettre "àl'assistance publique". Et de cela, Martinne veut à aucun prix. C'est étonnant commeles enfants sont parfois capables de vivredes situations insensées. Bientôt, toute unebande va se retrouver dans la confidence,jurer de ne rien révéler. Assumer seuls lamort de la mère de Martin, chercher ce qu'onpourrait bien faire d'un corps, trouver commentl'enterrer en catimini, et à douze ans, ce n'estpas facile ...

LA FRACTURE DU MYOCARDE de Jacques Fansten

VILLA BEAU SOLEIL

de Philippe ALARDavec Gwennola Bothorel, Frédéric Gélard,Thérèse Nivet, Alain Prédour.Production : Philippe A lard, l'ARC Bretagne.France 1990 - tourné en Super 8, projeté en35 mm couleur. 75 minutes.

Antoine, un jeune réalisateur prépare un filmavec deux étudiantes en art dramatique. Ilest amoureux de l'une d'entre elles, mais iln'ose pas le lui dire. Alors, pour donner lechange, il leur parle de ses conceptions ducinéma. Elles l'écoutent distraitement carelles ont hâte de partir en vacances.Au bord de la mer, un ami d'Antoine rejoindrales deux filles, à son insu, il deviendra leurjouet, se balançant de l'une à l'autre commedans les contines pour enfants : "Entre lesdeux, mon coeur balance, je ne sais paslaquelle aimer des deux..."Les gens se croisent sans se voir, les enfantsjouent à la vie.Le huis-clos devient finalement cruel, lesenfants vont jouer au théâtre.

LES ENFANTS DES NEONS

de Brahim TSAKIavec : Fanny Bastien, Rachid Ferrache,Boumedienne Belasri, Béatrice Zeitoun, YounesEl Mahmoudi,DimitriRafalsky,Habiba Gemayel,Salah Testouk.Production : Les films Jean Alexandre.France 1990. 35 mm. Couleurs. 85 minutes.

Nadjet aime Djamal, qui aime Claude ... sousle regard amusé de Karim ... dans une cité debanlieue !Ou les rêves et les espoirs brisés des"enfants des néons"...

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OUT 1 NOLI ME TANGEREde Jacques Rivette

avec Jean-Pierre Leaud,Juliet Berto,Bulle Ogier,Bernadette La font,Michael Lonsdale,Françoise Fabian,Jean Bouise.

Production SUNSHINEStephane TchalgadjieffFrance - 35mm Couleurversion longue 12h30

librement inspiré de l'oeuvre deBalzacL'HISTOIRE DES TREIZEdéveloppement du thème suivant:

Que se passerait-il aujourd'hui s'ilexistait dans notre société un groupesemblable à celui que décrit Balzacdans "L'Histoire des Treize" ?

"Il y eut dans Paris, treize frères quis'appartenaient et se méconnais-saient tous dans le monde, maisqui se trouvaient réunis le soir,comme des conspirateurs, ne secachant aucune pensée, usant tourà tour d'une fortune semblable àcelle du Vieux de la Montagne;ayant les pieds dans tous les salons,les mains dans tous les coffres-forts, les coudes dans la rue, leurstêtes sur tous les oreillers et, sansscrupules, faisant tout servir à leurfantaisie".

Le film est le récit de l'enquête quefait Colin pour remonter jusqu'augroupe.

Samedi 15 décembre à 14 heures

Palais de Tokyo

"Cette uvre est, à mes yeux, une entreprise unique,un monument capital de l'histoire du cinéma moderne,une pièce essentielle du patrimoine cinématographique.Il convient de la sauver, au même titre qu'on a pu lefaire des "Rapaces", de "La passion de Jeanne d'Arc"ou, plus récemment, de "L'Atalante". En ajoutant que,dans le cas présent, il importe auparavant de la mettre,si je puis dire, au monde, puisqu'elle n'existe, à ce jour,que sous la forme d'une copie de travail.Bien que "Out 1" appartienne à la famille des films ditsd'improvisation qu'ont illustrée ces pionniers quefurent Rouch et Cassavetes, Il est le seul (A l'exception,peut-être, de "La Punition" de Rouch, mais qu'on a ledroit de trouver raté) a systématiser le propos etpousser jusqu'à ses ultimes conséquences une méthodequ'on n'utilise jamais, d'ordinaire, sans garde-fous.Avec une franchise et un courage uniques, Rivette s'yavance, tout au long de ces douze heures de projection,sur la corde raide, sans lorgner de secours ni du côtédu documentaire, ni de celui de la fiction de la réalité

filmée ni du texte écrit. Le comédien ne peut, à aucunmoment, combler les trous de son inspiration enfaisant appel aux ressources de sa personne privée,pas plus qu'aux mots que lui soufflerait le metteur enscène II n'a comme soutien que sa pure créativité d'acteur.Dans ce marathon au départ duquel se sont inscritsles meilleurs interprètes du cinéma d'auteur desannées 70, il ne s'agit pas seulement pour le comédiend'affirmer plus ou moins fortement sa "présence", nimême d'imposer" son personnage, mais purement etsimplement de lui frayer un chemin à l'intérieur de lanarration et, à l'issue d'un jeu de coudes serré, lehisser au rang de protagoniste ou le faire redescendreà celui de comparse. L'exemple le plus probant, à monsens, est celui de Bulle Ogier qui, au départ, perduedans la foule, se détache dans la ligne finale et noussubjugue, plus encore que dans "L'Amour fou", par lerayonnement de son autorité"

Eric Rohmer

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NIRINAL SENRétrospective

à partir du 21 novembreau Cinéma REFLET MEDICISen collaboration avec QUETZAL FILM

MRINAL SEND'abord critique, il écrit en bengali un livresur Chaplin puis, à partir de 1955, devientcinéaste. Il acquiert une bonne formationpolitique, ayant milité dès ses années d'étu-diant dans la gauche marxiste. Sa carrièrede cinéaste, contrairement à celle de SatyajitRay, est d'abord "incertaine, changeante,désespérée". Ses premiers films, qui tentent des'intégrér dans le cadre du cinéma commercialbengali, sont des échecs sur tous les plans."Les Nuages dans le ciel" ( 1965), sonpremier film vraiment important, raconte l'his-toire d'un rêveur désespéré qui tente derompre les barrières de classe par le moyendu mariage. Avec "Mr. Shome" (1969), produitgrâce à un prêt de la Film Finance Corporation,il frappe le coup d'envoi de la "nouvellevague" indienne. Ce film sur l'irrespect (uncadre de la compagnie des chemins de ferdécouvre la nature, l'humour, la vie) se veut"une gifle appliquée à la face du système". Ala fois gauchiste et avant-gardiste (son goûtpour les recherches formelles), il s'impose commele provocateur le plus radical du cinémaindien. Sa fougue, qui ne craint pas ladémesure, vise à déranger le spectateur. Ilconsacre à la métropole du Bengale sa"trilogie de Calcutta": "Interview" (1971),"Calcutta 71" (1972), "le Fantassin" (1973),oeuvre politique influencée par Brecht etGodard, et consacrée aux problèmes duchômage, de la misère et du gauchisme."Histoire inachevée" 1971 évoque la répressiondes grèves dans les usines sucrières duBihar à la fin des années 20. Ses filmssuivants, qui se concentrent sur la questionde la misère, qu'il montre sans fard mais nonsans humour, et qui manifestent l'approfon-dissement progressif de sa réflexion sur lecinéma, lui permettent d'acquérir une positioninternationale. "Chur" 1974) dénonce, parle biais de l'apologie, l'exploitation du prolétariaturbain. "Chasse royale" (1976), son premierfilm en couleurs, est une fable amère sur lessévices de la colonisation britannique. "LesMarginaux" 1977), en langue telugu, peint lesort inhumain des paysans écrasés par unsystème encore féodal. "L'Homme à la hache"(1978) raconte l'histoire d'un de ces paysansdémunis qui quittent leur village et rencontrentà Calcutta une misère encore plus atroce."Un jour comme un autre" ( 1979) dénoncel'hypocrisie de la petite bourgeoisie citadine.."A la recherche de la famine" (1980) évoqueles problèmes soulevés par le tournage d'unfilm sur /a grande famine de 1943. "Kaléi-doscope" (1981), sur l'ambition d'un journalistedésireux de faire un reportage sensationnel,est aussi une mise en question de l'éthiquede l'image. "Affaire classée" (1982) revient,à propos de la mort suspecte d'un enfantdomestique, sur la lâcheté et l'hypocrisie desclasses moyennes. Il signe, en 1984, "lesRuines" et, en 1985, "Franchement dit" accentuantsa critique des comportements humains,n'hésitant pas à remettre en cause unephilosophie fataliste et irresponsable, qu'elleémane de la société ou de l'individu lui-même. Ces derniers films, moins directementpolitiques, sont des oeuvres de réflexion etd'autocritique.

Henri Micciollo

LES RUINES

de Mrinal SENavec Shabana Azmi, Naseeruddin Shah,Cita Sen, Pankaj Kapoor.Production: Jagzdish et Pushpa ChowkhaniInde- 35 mm Couleur - 102 minutes

Dans un cadre de ruines, empreint de sensualité,voici le récit d'un voyage, d'une brève rencontrefaite de trahison et de fidélité, de fuite etd'engagement, d'aspects impitoyables,de compassion, en somme de sentimentscontradictoires liés de façon si intime qu'ilscréeront des rapports de forces complexesentre les personnages. Mais dans cet environ-nement de "KHANDAR", qui n'est queruines, passe le souffle de la vie.

LES MARGINAUX

de Mrinal Sen

LES MARGINAUX

de Mrinal SENavec Vasuedeva Rao, Mamata Shankar,Narayana RaoProduction: Parandhama ReddyInde - 35mm Couleur - 112 minutes.

"Mon protagoniste est un iconoclaste acharné,qui défie le système des valeurs sur lequelrepose la société d'exploitation. Instruit parsa propre expérience et celle de ses prédé-cesseurs, eux aussi trompés et opprimés, ilplonge son bistouri dans l'organisme socialet, avec l'adresse d'un chirurgien accompli, ilva droit à la plaie. Est-il un cynique au sansusuel du mot ? Je dis "non". Ais-je voulu ledéshumaniser, en faire un animal encore, Jedis "non". Venkaiah est tout simplement unhomme vrai; pas du tout un antihéros. Il fautle voir sans préjugés moraux, en dehors desnormes sociales et des conventions moralescourantes.

GENESIS

de Mrinal SENavec Shabana Azmi, Naseeruddin Shah,Om Puri, M.K. RainaProduction: Mrinal SEN PL.R.T,Productions,Scarabée Films, les Films de la Dreve, CactusFilm.Inde- 35mm Couleur - 105 minutes

"Un monde construit ou acquis n'est qu'unmonde perdu, à reconstruire ou à retrouver...La Genèse recommencée...Maudits sont les pauvres et les humbles carils n'hériteront pas de la terre. Déshérités,ceux des pauvres qui relèvent le défi, construisentun nouveau monde. Ainsi édifié, le mondenouveau sème la vertu et le vice. La vertuenrichit le monde et le vice affaiblit sesfondements. L'exploiteur revient sur la scène,et il s'en suit que l'Histoire se répète."Mrinal Sen

J'ai voulu faire de "Oka Oorie Katha" un filmfranchement contestataire, avec son prota-goniste à mi-chemin entre la santé et ladémence. J'ai voulu que le film soit drôle,mais satirique et même un peu macabre."Mrinal Sen

A LA RECHERCHE DE LA FAMINE

de Mrinal SENavec Dhritiman Chatterjee, Smita Patil,Sreela MajumdarProduction: DK FilmsInde - 35 mm -Couleur - 123 minutes

Septembre 1980. Une équipe de tournage serend dans un village bengalais pour réaliserun film sur la famine de 1943 qui causa lamort de 5 millions de personnes. Cettefamine était la conséquence de la guerre etd'une organisation désastreuse.Le film nous montre la vie au sein de l'équipe,

AFFAIRE CLASSEE

de Mrinal SENavec. Mamata Shankar, Anjan Duut,Sreela Majumdar, Indranil Moitra.Production: Neelkanth FilmsInde - 35mm Couleur - 100 minutes

Plus de dix millions d'enfants en Inde sontprivés de leur droit à l'enfance. Dans lesvilles, les domestiques représententl'essentiel de la main-d'oeuvre enfantine desjournées de dix sept heures de travail pourun salaire moyen de vingt francs par mois.L'enfant-domestique est logé généralementsous une cage d'escalier. C'est ici quecommence "KHARIJ"

les contradictions, les tensions et les problèmesinhérents au tournage, la double vie quemènent les acteurs et les réactions desvillageois étonnés. Au cours du tournage,présent et passé se trouvent de plus en plussouvent confrontés; il en résulte une relationétrange entre les 2 époques. La situationdevient tout à fait déconcertante quand unefemme du village se met à prédire l'avenir.

DIX JOURS A CALUTTA

de Reinhard HauffProduction: Bioskop FilmRFA - 35mm Couleur - 82 minutes

Portrait de Mirinal Sen par Reinhard Hauff

"Calcutta est une ville de contrastes éclatantsdans laquelle je m'identifie, nerveux, imprévisible,intimidé, cette ville m'excite et m'inspire,elle est un stimulant et une provocation."Mrinal Sen

Document de communication du Festival d'Automne à Paris - tous droits réservés

Page 7: CINEMA - Festival d'Automne à Paris...avec Kyle Mc Culloch, Kathy Marykuca, Ani Cohen, Sarah Neville. Production : Gerg Klymkiw. Canada 1990. 35 mm. 90 minutes. Le lieutenant canadienJohn

ULRIKE

OTTINGER

Bien avant que le terme de "postmoderne"ne commence à hanter le vocabulaire descritiques artistiques et littéraires. Ulrike Ottingertourne ses premiers films dans lesquels desnoms comme Tristran Tzara et Joséphine deCollage voisinent étrangement avec descaractères aux noms de Betty Brilo ou FieraTannenbaum. Le jeu avec les conventionsdu modernisme et de l'avant-garde classiqueconstitue l'une des constantes de l'oeuvre deUlrike Ottinger, dont les premières manifestationsse distinguent par l'absence de contenu nar-ratif. Pourtant, bien que "spirituel et sarcastique"ainsi que le remarque pertinemment PatriciaHighsmith, son ludisme est aussi toujours"quelque peu romantique". Il oppose à ladomestication croissante de la vie modernele désir et l'imagination de l'étrange. Alorsque les nouveaux moyens de transport et decommunication réduisent à néant le tempset l'espace et que les médias et le tourismebanalisent le monde entier, les films deOttinger visent à reconstituer la distance etla différence. Cette position résulte de laconviction que l'idéal d'homogénité est fonda-mentalement lié à la peur de la différence, enautres termes, l'assimilation et l'uniformitéd'action représentent l'envers du rejet et del'exclusion. Ce qui est remarquable dans letravail de Ottinger, c'est que son attitudeaboutit à l'effet exactement inverse : l'accen-tuation de la différence basée sur l'intégration.La clef de voûte de cette position est l'acceptationde l'autre en soi, de ses rêves, désirs etfantasmes. La réalité dans les films de Ottingeraccorde la même attention au quotidien qu'àl'imaginaire, à l'action consciente qu'auxmotivations inconscientes ainsi qu'à toutesles formes d'expression marginale, ce qui luia valu le titre de "Reine de l'underground de

Berlin". Cette distinction est sans nul doutejustifiée mais pourtant elle n'est pas adéquate.Ottinger ne vise pas la marginalité mais aucontraire, son but est de ramener les marginauxau centre, ou encore de décentrer les courantsmajoritaires en réhabilitant les marginauxsur une base d'égalité.L'intérêt qu'elle porte ces derniers temps audocumentaire a clairement montré l'ampleperception qu'elle a d'elle-même en tantqu'artiste. Sous ce jour, l'augmentation del'élément narratif dans ses films de fictionpeut être considéré comme une tentative dedevenir plus accessible. Toutefois, ce dialogueavec le public ne comporte à aucun momentde concessions au marché.Le caractère narratif d,e ses films est essentiel-lement celui des contes de fées dans le sensque la réalité pénètre en diagonale dans unmonde imaginaire. Cependant, la distributionpar sexe des rôles traditionnels du conte defées est souvent ignorée quand elle n'est pascarrément inversée. Ce n'est pas surprenantétant donné que le sexe est l'un des critèresmajeurs d'exclusion. S'agissait-il d'une pro-phétie, ou simplement d'une prévision confi-dentielle lorsque Ottinger présenta son premierfilm par ces mots"Les contes de fées viennentLes contes de fées doivent resterJe suis une imageJe suis un conte de féesEt cela est la musiqueCela est Laocoon et Fils.Laocoon et Fils est une histoire pour les

quatre saisonsUne ou deux ou trois cent voixRacontent cette histoire pour le plaisirDe vos yeux et de vos oreillesCe sont des voix de femmes."

Une autre raison pour laquelle le conte defée se prête si bien à l'expression des fims deOttinger, réside dans le fait que ses composantsthématiques sont aisément adaptables etreflètent souvent la plupart des élémentschers à Ottinger. C'est le cas notammentdans sa tentative de relier ses grands thèmesde l'exclusion et de l'inclusion à son intérêtplus ancien pour la transformation et lamétamorphose. De même que dans leslégendes et les mythes, le héros ou l'héroïnedu conte de fées aspire fréquemment à unemétamorphose. (Cendrillon se transformeen princesse, le crapaud en prince, etc.),suivie par un acte d'intégration dans lasociété. Mais aux normes sociales. Il estétroitement lié à la magie inhérente précisémentde ambiguïté de Ottinger, peut-il vaut-il mieuxparler de l'équation qu'elle établit délibérémententre les produits de l'imagination, les rêves,fantasmes, histoires etc. et ce que l'onnomme communément réalité.Le style correspondant à cette position neprocède pas d'une progression linéaire conduisantà un point de tension qu'elle résout ensuite,mais plutôt d'une démarche nonchalante,épisodique, qui s'attarde sur des détailsjusqu'à leur donner le même éclat et lamême importance qu'aux vues d'ensemble.Il transcende les distinctions de genre aupoint que le document disparaît dans lafiction ou vice versa et influe sur le temps etl'action en accordant le même espace à unméta-niveau de citations qu'à une série demises en abyme visuelles, ce qui constituenon seulement le fil reliant les divers filmsentre eux mais aussi la texture de la totalitéde son oeuvre.Roswitha Mueller

LAOCOON & FILS

(Laokoon & Soehne)1972/73 16mm n/ b 48 min. Scénario, miseen scène et caméra Ulrike Ottinger avecTabea Blumenschein.

"Il était une fois un pays du nom de LauraMolloy. Laura Molloy était le nom de ce pays.Et seules des femmes y vivaient. Esmereldadel Rio était une femme. Un jour, Esmeraldadel Rio eut l'idée de se soumettre à une sériede transformations devant l'emmener trèsloin. Elle alla si loin qu'il ne lui fut pluspossible de savoir jusqu'où elle était allée.Deux choses étaient sûres ; Esmeralda delRio était blonde et, à sa façon, elle exerçaitune sorte de magie que je qualifierais de"magie blonde". (Extrait du scénario).

LA FIEVRE DE BERLIN

(Berlinfieber)1973 16mm couleur 12min.Une documentation sur l'un des happeningsde Wolf Vostell.

L'ENVOUTEMENT DES MATELOTS BLEUS

(Die betoerung der blauen matrosen)1975 16mm couleur 50 min. Avec TabeaBlumenschein, Rosa von Praunheim et ValeskaG ert/ Un film basé sur des textes de GuillaumeApollinaire.

Dans les séquences de collages, le substitutde la sensualité synthétique prend forme etséduit les matelots sous les traits d'uneHawaienne. Selon un rythme rituel, elle distribuela mort à laquelle apparemment seule larobuste sirène Fatalité peut échapper. Maisderrière la rigidité apparente et réelle desformes d'expression, le film annonce unenouvelle vie qui, bien que sans renverser soncours, l'ironise et le répète comme un rite endévoilant d'autres moyens de survie"Mais ce sont de petits secretsIl en est d'autres plus profondsQui se dévoileront bientôtEt feront de vous cent morceauxA la pensée toujours unique."Apollinaire.

MADAMEX-UNESOUVERAINEABSOLUE

(Madame X - Eine Absolute Herrscherin)1977 16 mm couleur 141 min/Scénario,mise en scène, caméra et direction artistique :Ulrike Ottinger/ Montage :Dôrte VOlz/ Costumes :Tabea Blumenschein/ Ulrike Ottinger Film-produktion en coopération avec ZDF avec:Madame X :Tabea Blumenschein/Joséphinede Collage: Yvonne Rainer /Blow-up : lrenevon Lichtenstein/ Flora Tannenbaum :C/audiaSkoda/Noa Noa: iti-ta-iti/ Omega.Zentauri:La Mona/ Hoi-sin : Hella Utesch/ Betty Brille:Lutze/ Karlaz Freud-Goldmund Monika vonCube/ Belcampo (connu aussi sous le nonde Scheinfelft): Mackay Taylor/Orlando : UlrikeOttinger.

"Madame X, une femme inflexible à la beautéaustère règne sans couronne mais avec unecruauté sur la Mer de Chine. Elle lance unappel à toutes les femmes désireuses d'aban-donner le confort et la sécurité d'une existencedont la monotonie est à peine supportable

pour un monde de danger et d'insécurité,mais aussi d'aventure et d'amour. Des femmesdes nationalités et des origines les plusdiverses répondent à son appel. Toute l'insa-tisfaction accumulée en elles fusionne enune puissante force et un bon vent lesemporte, toutes voiles dehors.(Extrait du scénario).

ALLER JAMAIS RETOUR - PORTRAITD'UNE BUVEUSE

(Bildnis Einer Trinkerin)1979 35 mm couleur 111 minScénario, mise en scène, caméra et directionartistique : Ulrike Ottinger/ Son : MargitEschenbach/Montage : lia von Hasperg/Costumes : Tabea Blumenschein/ Musique:PeerRaben/Direction de production:MarianneGassner/ Ulrike Ottinger Filmproduktion avec:Elle : Tabea Blumenschein/ L'ivrogne de lagare de Zoo Lutze/ Choeur : La questionsociale Magdalena Montezuma/ L'exactestatistique Orpha Termin/ Le bon senscommun : Monika von Cube/ Le nain : PaulGlauer/ et la participation de Nina Hagen/Kurt Raab/ Eddie Constantine/ Wolf Vostell.

Elle, une femme d'une grande beauté, à lagrâce antique et aux proportions raphaëliennes,une femme taillée, comme aucune autre,pour être Médéa, Madonna, Béatrice, Iphigénie,Aspasia, décida par une journée d'hiverensoleillés de quitter La Rotonda. Elle prit unbillet aller-jamais retour pour Berlin-Tegel.Elle voulait oublier son passé, ou plutôtl'abandonner, comme une maison délabrée.Elle voulait se concentrer de toutes sesforces sur un fait, son fait, son seul et uniquedésir était de vivre enfin sa destinée. Berlin,une ville où elle était totalement étrangère, luisembla être l'endroit idéal pour y vivre sapassion en toute tranquillité. Sa passion étaitde boire - vivre pour boire - vivre en buvant-la vie d'une buveuse.Ses projets pour un culte de la solitude,narcissique et pessimiste, s'étaient préciséspendant le bref voyage en avion et intensifiésjusqu'au point d'atteindre la stade où ilsdevaient être vécus.Le moment de tout réaliser était donc venu.BERLIN-TEG EL - REALITE - BERLIN-TEG EL- REALITE SVP(Ulrike Ottinger, Extrait du scénario, Avant-propos).

FREAK ORLANDO

1981 35mm couleur126 min/Scénario, miseen scène, caméra et direction artistiqueUlrike Ottinger/ Montage : Dôrte WitzCostumes : Jorge Jara/ Maquillage : UrsulaDrews/ Musique : Wilhelm D.Siebert/ SonMargit Eschenbach/Directeur de production :Harald Muchametow. avec Orlando en tantque pélerin.OrlandeZyklopa - Orlando Orlanda-Orlando Capricho -Mr. Orlando- AnimatriceMmeOrlando.'MagdalenaMontezüma/ HelenaMüller en tant que déesse de l'arbre de vie-Annonceuse de grand magasin - mère de lanaissance miraculeuse - Helena-Maya, Soeursiamoise Lena - Bunny Helena : DelphineSeyrig/ Chroniqueuse Galli/Stylite : EddieConstantine/Sainte Wilge forte : Else Nabu/Femme reporter : Franca Magnani/ Sursiamoise Leni et Bunny : Jackie Raynal/Femme-tronc et la tête gauche : ThereseZemp Ulrike Ottinger-Filmproduktion Berlinen corpoduction avec KG Pia FrankenbergMusik-und Filproduktion GmbH & Co et ZDF

Mythes sur le terreau du quotidien II ne s'agitpas là d'un film charitable quémandant unpeu de compréhension pour ce qui sort de lanorme. Ce film emploie de nombreux artifices,mais pas celui que le cinéma utilise àl'accoutumée : l'identification. On y trouveune citation du célèbre film de Tod Browningde 1932 dans lequel le cinéma démentaitparade de monstres réels. Mais ici, c'estdifférent. Ce film opère une nouvelle donnede l'importance de la monstruosité réelle etartificielle. La vraisemblance n'est pas unproblème. Ses personnages ne sont pas desêtres comme vous et moi, qu'ils soient humainsà moitié, doublement ou pas du tout, etencore moins des êtres meilleurs que nous.Pour le superfreak, celui du titre, c'est del'Orlando du roman de Virginia Woolf qu'ons'est inspiré et qui réalise le vieux rêve del'androgyne. Et comme Orlando dans leroman, il ne subit ni la loi du temps, ni celle dela caducité, ce qui en fait déjà un monstred'expérience.

DORIAN GRAY DANS LE MIROIR DE LAPRESSE A SENSATION

(Dorian Gray im spiegel del boulevardpresse)1984 35 mm couleur 150 min/ Prix spécialpour la conception artistique, Festival deFlorence 1984Scénario, mise en scène, caméra et directionartistique : Ulrike OttingerSon/ Vidéo : Margit EschenbachMontage : Eva SchlensagCostumes : G isela StorchMusique : Peer Rabenavec : Dorian Gray - Don Luis de la CerdaVeruschka v. Lehndorff/ Dr Mabuse - GrandInquisiteur de Séville : Delphine Seyrig/Andamana: Tabea Blumenschein/ Hollywood/Narrateur :Toyo Tanaka/ Assistants du grandOrdinateur et choeur des Lois - Passat IrmHermann / Susy : Barbara Valentin/ Golem :Magdalena Montezuma/ et beaucoup d'autres.

"Madame le Dr Mabuse qui se trouve à latête d'un empire médiatique, a combiné unplan peu scrupuleux pour accroître sonpouvoir. "Notre organisation va créer un êtrehumain que nous pouvons former et manipulerselon nos besoins.Dorian Gray : jeune, riche et beau. Nous leferons, le séduirons' et le briserons."(Extrait du scénario)

Après s'être attaché à la revue panoramiqueet historique des multiples faces du préjugésocial et de l'ostracisme, Ottinger porte sonattention sur le mécanisme de l'exclusion,qui possède le pouvoir de faire ou de détruireles individus. Madame le Dr Mabuse, dontl'illustre prédécesseur n'est autre que cesimili-patron de la pègre est le psychopathede Fritz Lang, tire son pouvoir de la fabricationd'une réalité basée sur la séduction desimages et des mots. Elle a trouvé son objetvoire sa victime prédestinée en la personnede Dorian, un dandy de l'époque du Bauhaus,dont la parenté au prototype créé par OscarWilde est aussi marginale que sa relation aupouvoir. Le caractère de conte de féespropre aux oeuvres de fiction de Ottingerressort nettement dans ce film lorsque DorianGray prend la place du magnat maléfiquepour devenir le maître de l'empire médiatique.

Retrospective dédiée à Delphine Seyrig

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Page 8: CINEMA - Festival d'Automne à Paris...avec Kyle Mc Culloch, Kathy Marykuca, Ani Cohen, Sarah Neville. Production : Gerg Klymkiw. Canada 1990. 35 mm. 90 minutes. Le lieutenant canadienJohn

JOHANNA D'ARC OF MON GOLIA

LACHINE.LESARTS-LAVIEQUOTIDIENNE

(China. Die künste - der alita g)1985 16 mm couleur 270 min/ Prix de lacritique de cinéma allemànde 1986Scénario, mise en scène, caméra et directionartistique : Ulrike Ottinger/ Assistance à lacaméra : Bernd BalaschusSon : Margit EschenbachTraduction : Ting LiMontage : Dârte VOlzAssistance au montage : Bettina BôhlerDirection de production : Hanna Rogge.

Dans ce documentaire ou plus exactementce récit de voyage filmé de quatre heures etdemie, Ulrike Ottinger se propose de montrerde nouvelles voies de perception d'une cultureétrangère."Dans mes films précédents, j'ai traité lesthèmes de l'exotisme, des minorités et desdifférences de leurs comportements de rôleau sein de leur propre culture. J'aimerais àprésent élargir ce sujet en me confrontant àun "exotisme vrai" dans un pays étranger etune culture différente. Je me propose d'élaborerun discours visuel avec la caméra sur l'exotismeen tant que question de point de vue".(Ulrike Ottinger)

"Lors du tournage, j'ai été influencée par lapeinture chinoise de la nature : par l'usage

du rouleau de papier, qui exige non seulementune méthode spécifique de peinture maisaussi un mode de perception différent - ondéroule le rouleau, on se concentre sur lesdétails, on revient sur ses pas: c'est uneperception par segments. J'ai filmé ainsi unmarché traversant la place très lentement etrégulièrement au lieu d'essayer de capterl'image dans son ensemble."(Ulrike Ottinger).

SUPERBIA - L'ORGUEIL(Superbia - Der stolz)

1986 35mm couleur 16 min/Scénario, miseen scène, caméra et direction artistiqueUkikeOttinger/ Costumes:Gisela Storch/AnneJud avec: Delphine Seyrig/ lrm Hermann/ ElseNabu/WolfgangPetrick/GabrieleHetdecker/ H isaoSaito/ Margie Ellgard/ Renée Schlesier.Une coproduction Ulrike Ottinger Filmpro-duktion / ZDF

Superbia - l'orgueil est le premier des SeptPéchés Capitaux. L'introduction s'effectueà travers des formes et des personnagesallégoriques du temps jadis (procession triom-phale, dansé de la port, tragédie baroque,etc.) La procession triomphale du géant-meulede foin comme symbole des vanités

humaines se mue en une parade militaire degestes raides, fonctionnels et arrogants. L'extrèmediversité des fragments et des rythmes musicauxsouligne le montage des détails dans laprocession triomphale, lesquels sont juxtaposésà des images documentaires parmi lesquellesdes parades sous les serpentins des marcheset autres défilés militaires.

USINIMAGE

1987 35mm couleur 10,5 min/ La Sept Prixdu court-métrage HDF 1989/ Une co-pro-duction Ulrike Ottinger Filmproduktion. Imagesd'architecture industrielle et de paysage urbainsde Berlin provenant de ma trilogie PORTRAITD'UNE BUVEUSE - ALLER JAMAIS RETOUR/FRANK ORLANDO /DORIAN GRA Y DANSLE MIROIR DE LA PRESSE A SENSATION.

Usinimage utilise comme matériel documentaireune sélection de paysages industriels eturbains déjà présents dans les trois filmsprécédents. Des extraits de films de fictions'y insèrent, conférant à ces paysages uneintensité nouvelle par le biais de procédésesthétiques de concentration et d'aliénation.Une confrontation à l'architecture urbaine,dans laquelle le site du film n'est pas seulementune toile de fond mais développe son proprelangage pictural.

JOHANNA D'ARC OF MONGOLIA

1989 35 mm couleur 165 min/ Ruban d'Ordu Cinéma Fédéral Allemand 1989 à UlrikeOttinger pour la conception artistique/ PrixAlcan du Public au Festival International deCinéma de Femmes de Montreal 1 989/ Mentiondu film le plus remarquable de l'Année,London Film Festival 1989 Scénario, mise enscène, caméra et direction artistique: UlrikeOttinger/ Costumes :Gisela Storch/ Anne JudMusique : Wilhelm Dieter Siebert/ Son :MargitEschgenbach/Gerda Grossmann /Montage :DôrteVOlz/ Directeurs de production :HaraldMuchametow/EriaMarcus/Hanna Rogge/ RenéeG undelach/ Management de production enChine: China Central Television CorporationCITV Beijing/ Ren Da Hui/ Weng Dao CalLian Zhen Hua/Traduction : Liang Dong/Ulrike Koch. Une co-production Ulrike OttingerFilmproduktion/ Popularfilm GmbH en coopé-ration avec ZDF et la SeptLADY WINDERMERE - Erudite, anthropologue.Anglaise de la vieille école, hautement culti-vée: Delphine Seyrig/ FRAU MULLER-

ENTRETIEN Avec Ulrike Ottinger

Comment êtes-vous venue au titre de votre nouveau film ?Johanna d'Arc of Mongolia est le nom d'une légende que lefilm permet d'interpréter d'une multitude de manières. Jepars volontiers de noms à forte résonance affective pourexprimer ce que l'on croit déjà savoir en créant de nouvelleset surprenantes connotations. Car bien souvent, ce n'estpas tant étrangeté absolue que les correspondances etanalogies de proximité qui, lorsqu'on est soudainementtransplanté dans des contrées inconnues, peuvent susciterune sensation d'étrangeté inouïe. D'où le caractère polyglottedu titre qui fait référence à la pluralité des cultures etsouligne que cette légende ne peut plus être accaparée parune seule culture. Dans le film, cette pluralité se traduit par ladiversité des accents et des langues dans lesquels s'exprimentles passagers du Transsibérien et montre par ailleurs que laquestion de la transcription est assez souvent un imbroglioqui peut déraper malgré les meilleures intentions du monde.Jeanne d'Arc est aussi bien sûr le mythe de la jeune héroïne,et l'exaltation de jeunes pucelles dans les chansons degeste mongoles fournissent un point de départ tout trouvépour une histoire. L'histoire de la Giovanna d'Arco du film,par exemple, laquelle démarre dans le Transsibérien, dansce train qui est aussi un moyen de transport de la culture etqui sera attaqué par des Mongols nomades. Ce qui m'intéresseici, ce n'est pas seulement la progression de cette histoiremais le déroulement de toutes les autres histoires quis'inscrivent en marge de l'action principale. En définitive,cette histoire est la mise en scène de la rencontre avecl'inconnu, lequel s'immisce à sa manière et souvent defaçon imprévisible dans la progression de l'action.

Vous êtes la première cinéaste étrangère à avoir obtenul'autorisation de tourner en Mongolie, une région du mondeinconnue pour la plupart d'entre nous. Déjà les préparatifsde tournage de ce film semblent avoir eu un parfumd'aventure. Pouvez-vous nous parler de ce que vous avezvécu là-bas pendant ce tournage ?

VOHWINKEL - Conseillère pédagogique.Allemande en voyage d'études avec songuide Baedeker : lrm Hermann/ FANNYZIEGFELD - Star de comédie musicale.Américaine, pas compliquée, légère et unbrin frivole : G illian Scalici/ GIOVANNA -Jeune fille sur les sentiers de l'aventure avecson sac à dos : /NES SASTRE/ ULUN IGAPrincesse mongole : Xu Re Huer/ MICKE Y

KATZ - Ténor de comédie musicale judéo-américaine : Peler Kern/ALEXANDER BORISNIKOLAI - NIKOLAIEVITCH - MORAVIEVOfficier russe. Vaniteux, fier de ses origines:

Nougzar Sharia/ALIOCHA - Son adjudant; ainterrompu sa formation de danseur au BolchoiChristoph Eichhorn/ THE KA LINKA SIS TERS

Orchestre géorgien féminin : Jacinta/ ElseNabu/Sevimbike Elibay.

Dans cette épopée trilingue, quatre Occi-dentales voyageant avec le Transsibériensont enlevées par une tribu de guerrièresmongoles. Bien que cette histoire paraissefantastique, elle s'appuie sur des rechercheshistoriques et ethnographiques et n'en reste

pas moins l'une des fictions chères à U.Ottinger sur la transformation, la métamorphoseet la difficulté de vivre avec autrui. Dans lefilm, ces thèmes sont adroitement conjuguéset entrecroisés formant un tissu de relationsculturelles. Lors de la rencontre entre lechemin de fer et la caravane - tous deuxmétaphores de la trans-formation-le chocinitial, la peur d'un continent inconnu etdifférent, font place à des réjouissances quirésultent d'attitudes de réceptivité et d'accep-tation de la différence. Au lieu de s'affronter,les coutumes et les costumes se reflètentmutuellement comme dans un miroir :"Tout le film participe d'une structure double,il regorge de répétitions, de redoublements,de variations et de mises en abyme. Lesimages présentent des failles résultant deshistoires... Ainsi le monde mongol éclaire-t-illes coutumes et les habitudes occidentalesalors que le cinéma se recommande commeinstrument de recherche et comme agent deconstitution de mythes anciens et nouveaux."Frieda Grafe / Süddeutsche Zeitung No. 76.

avec le concours du Goethe Institut

La Mongolie a toujours éveillé en moi une attirance particulière.Je n'ai pas seulement cherché ce pays, j'ai fait desrecherches sur lui. Depuis toujours, je l'ai approché parl'imaginaire dans mon film MADAME X, par la documentairedans LA CHINE - LES ARTS, LA VIE QUOTIDIENNE. Quandje m'y suis finalement rendue, j'y ai trouvé, dans l'anciennezone tribale des Ordo, un paysage qui, comme au temps dela ruée vers l'or en Amérique, avait été exploité et retournéen tous sens. Les concessions étaient délimitées par desclôtures, le charbon était exploité à ciel ouvert sans grandsmoyens techniques et cokéifié sur place. La terre étaitéventrée, sacrifiée. Il s'en dégageait une fumée pestilentiellequi me donnait l'impression d'errer à travers l'enfer deDante. Les Mongols, dont la pointe des bottes était orientéevers le ciel pour ne pas blesser la terre en y creusant destrous, pour ne pas offenser l'esprit de la terre, ont depuislongtemps quitté ces régions. J'ai dû pousser très loin versle nord-est pour trouver mon lieu de tournage : dans unerégion dépourvue d'infrastructures mais où l'on trouve despâturages verdoyants et des nomades qui vient encoredans des yourtes. Bien que les lieux du tournage ne fussentaccessibles qu'en chars à boeufs, j'étais résolue à faire monfilm là-bas.

Ces expériences peuvent-elles êtres comparées à cellesque vous aviez imaginées pour vos héroïnes occidentalesdans le scénario ? Dans quelle mesure vous ont-ellespermis de modifier vos intentions initiales?Pour répondre à cette question de l'expérience imaginéepour une interprète occidentale, je voudrais vous relatermes propres expériences lors du choix des actrices. Lesvingt femmes composant l'escorte de la princesse devaientprovenir de la région d'Altangol. L'invitation à un mariage meparut une occasion idéale pour aller effectuer ma sélection.Dès l'aube, nous nous retrouvâmes dans la yourte desparents du fiancé. La fiancée, qu'on attendait depuis le leverdu soleil, envoya conformément aux coutumes locales dessignes annonciateurs de son arrivée prochaine. Bientôtarrivèrent des messagers porteurs de petits cadeaux, puis

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trois chariots à boeufs chargés de coffres et de malles.Ceux-ci furent déchargés immédiatement, évalués puistransportés dans la yourte blanche nouvellement construiteà l'intention des futurs mariés. Enfin, sous la chaleurécrasante de midi, au milieu d'un grand nuage de poussière,surgit la fiancée accompagnée d'une trentaine de cavalièrestout de rouge vêtues. Elle s'approchèrent à bride abattue et,pleurant à chaudes larmes, firent trois fois le tour desyourtes. Lentement je découvris, chose qu'on ne meconfirma par la suite, que ces jeunes femmes n'étaient pasvenues simplement là pour être engagées mais que cetteopération nécessiterait apparemment de laborieuses trac-tations : comme pour une demande en mariage mongole. Endéfinitive, il s'avéra que les femmes que je n'avais pasretenues voulurent elles aussi être de la partie et commen-cèrent à se glisser discrètement dans les scènes.

Dans quelle mesure peut-on considérer votre dernier film"LA CHINE : LES ARTS, LA VIE QUOTIDIENNE" commeune étude préparatoire à "JOHANNA D'ARC OFMONGOLIA"?Comment la confrontation avec une réalité qui nous estétrangère -thème de ces deux films - a-t-elle influé sur votreattitude à l'égard de la relation "documentarisme etinnovation/ construction", une relation conflictuelle qui formela base de tous vos films ?"LA CHINE: LES ARTS, LA VIE QUOTIDIENNE" est unerelation de voyage cinématographique que j'ai tournée en1 985 dans diverses provinces de Chine. Ce film constitueune étude préparatoire dans la mesure où il m'a permisd'acquérir une expérience de tournage en Chine qui m'a étéprécieuse à maints égards. Non seulement, j'y ai découvertd'autres formes de cultures, vécu et observé une réalitéquotidienne différente, mais j'ai appris, à travers cetteexpérience cohcrète, à modifier et compléter considé-rablement la conception que je m'étais faite grâce à mesinnombrables recherches préalables. Nombre d'expériencespersonnelles ont eu une influence sur le scénario du film quiexistait déjà à l'état d'épure avant que je n'entreprenne cevoyage. Certes, le premier film (LA CHINE...) est un docu-mentaire et le second film de fiction, mais à mon sens, grâceà l'intégration des procédés de réalisation propres à chacun,ces deux genres ont subi une profonde transformation.Peut-être pourrions-nous dire que "LA CHINE..." est larencontre avec l'étranger, alors que "JOHANNA..." est lamise en scène de cette rencontre. Cependant, l'existenceréelle des deux rencontres fait naître un "nouveau réalisme",c'est-à-dire un réalisme qui n'a pas été inventé maisréellement préparé (par des recherches, des expériences,des études préparatoires et autres étapes qu'implique un telprojet). Je veux dire par là que ce processus a permis dedégager une marge de manuvre suffisante pour que larencontre puisse avoir lieu.Dans vos films, vous construisez des univers provenant des"mythes du quotidien", de systèmes épistémiques ainsi quedes rôles sociaux pour positionner vos personnages (que

ce soit de leur propre gré ou par la force des choses) au bordde la normalité et au-delà. L'élément politique de vos filmsréside dans le rêve ou l'utopie de liberté qu'ils provoquentdans l'esprit du spectateur - la liberté d'être différent. DansJOHANNA OF ARC OF MONGOLIA pourtant, c'est laconfrontation avec une civilisation dans laquelle nos lois neseraient certainement que peu valables, mais qui, elle-même, loin d'être dépourvu de normes, est strictementréglementée. Comment avez-vous essayé d'éviter le dangerde l'exotisme ?Mon film ne veut pas donner une image exotique, son but estde thématiser le transport culturel. Si quelques élémentsd'exotisme surviennent tout de même, ils ne sont jamaisassimilés à l'élément "étranger/différent" mais bien plutôt àl'insuccès de leur rencontre. Ce n'est pas seulement négatifcar cela peut donner des résultats intéressants. Mon filmn'est pas consacré à l'exotisme mais au nomadisme. Aunomadisme des Mongols certes, mais aussi à celui deschercheurs d'emploi, des intellectuels et des artistes juifs,des réfugiés, de ceux qui qui voyagent à la recherche de laculture ou de l'aventure. Je considère le Transsibérien et laRoute de la Soie comme des livres d'or dans lesquelsdiverses cultures ont imprimé leur sceau. Le thème centraldu film est la contagion des idées nomadistes.

En parlant de vos films, on peut mettre l'accent d'une partsur l'aspect du voyage (culturel), des mouvements au seinde certaines situations, lesquels présentent aussi lecaractère de voyages dans le temps. C'est un élément quirappelle la grande époque du film muet. On peut égalementsouligner votre prédilection pour les puzzles, pour le jeuavec les schemas établis et ainsi pour l'auto-réflexionartistique. Le troisième point, enfin, est donc cette tensionexistant entre le documentaire et la fiction, que l'on retrouvedans tous vos films.C'est peut-être justement cette relation qui pourrait faireprogresser le cinéma actuel. Dans quel contexte situeriez-vous votre travail ?Je joue avec de nombreux contextes et diverses formesnarratives. L'introduction classique des quatre protagonistesoccidentales chantant leur air sur scène procède encore del'unité de lieu, de temps et d'action. L'intérieur parfaitementorganisé transforme la nature en extérieur artificiel. Maispendant que les voyageurs voient défiler par les fenêtresune sauvage toundra en peinture, ils entendent à l'intérieurses chants de sirène. Des histoires singulières pénètrentdans la sécurité de l'ambiance familière, puis c'est l'invasionpar un monde extérieur vierge de toute domestication. C'està l'air libre et dans la prairie qu'un rhapsode célèbrel'avènement du temps mongol.

Godard a dit que la technique était fille de l'art. Etes-vousd'accord avec cette définition qui donne un sexe à latechnique ?L'art a engendré beaucoup de jumeaux siamois.

En avant-premièreprésentation du nouveau film d'Ulrike Ottinger

COU NTDOWNun documentaire sur Berlin

en présence de la réalisatrice

ASP

FICTIONS

TRANSIT

de René ALLIOd'après le roman "Transit" d'Anna SeghersavecSébastienKoch,ClaudiaMessner,RudigerVogler.Production: Paris Classic Productions/ ActionFilms/FR 3/ LA SEPT/ SFP/ZDF.1990. Couleur. 16 mm. 210 minutes.

"Dans l'hiver 40-41 la "Porte de l'Orient"s'était fermée. Marseille n'était plus le passagerêvé, mais le piège où s'agglutinaient despassagers qui ne passeraient plus : françaisde tous accents, juifs, étrangers, espagnolsfuyant Franco, allemands fuyant Hitler, piéti-naient dans les consulats pour un visa, dansles bureaux de navigation pour un billet debateau. En transit vers une liberté qui semblaithors d'atteinte, ils étaient encore soumis auxrafles de police de Vichy, et la seule vue desvoitures à croix gammée de la Commissiond'Armistice les menaçait de cet autre transit,définitif et mortel celui-là, auquel ils avaientéchappé, qui les hantait."René Allio.

LES MORTS DE LA SEINE

de Peter GREENAWA Yavec Jean-Michel Dagory, Jim van Der WondeProduction : Erato Films/ Al/arts TV Produc-tion/ Mikros Image/ La SEPT.

"Mémoire sur les personnes retirées de laSeine, dans le Paris post-révolutionnaire,entre les années 1795 et 1801."

1980. Noir et blanc. Vidéo. 40 minutes.

"Nous avions l'intention d'éclairer les mortsavec les reflets de l'eau, élément dont ilsavaient été retirés. Mais ce que nous voyonsévoque souvent une flamme, c'est-à-dire lecontraire de l'eau ; il en résulte que le corpsparaît curieusement éclairé de l'intérieur.Durant les six années de procès-verbaux àla morgue, peu de corps furent retrouvésdans les minutes qui suivirent le décès; tousdevaient porter les marques de leur séjourdans le fleuve. Cela, nous n'avons pas tentéde le reconstituer ici. Cela n'était ni nécessaireni utile, parce que la personnalité de chaquesujet aurait disparue; et nous ne penserionsqu'a la corruption de la chair, et non à lapersonne vivante que fut cette chair."Peter G reenaway.

L'INVITE CLANDESTIN

de Michel MITRANIInspiré du roman de Henri Barbusse "L'Enfer"avec Jacques Bonnafé, Béatrice Avoine.Production: Caméras Continentales/ LA SEPT.1980. Couleur. 35 mm. 90 minutes.Nommé dans une agence bancaire de lapériphérie lyonnaise, un jeune provincial,Bourgelin, s'installe dans la chambre d'unhôtel isolé de la région. Il laisse la pénombreenvahir son modeste domaine, quant unchant se fait entendre. Il entrevoit par la fentedu mur mitoyen, sous une moulure, unelumière qui scintille comme une étoile, éclairantla pièce voisine, Son regard viole la solituded'une pauvre jeune fille embrassant unelettreVoyeur ou "voleur de vérités", le jeunehomme ne quittera plus que rarement sonposte d'observation, d'où il peut voir défiler lacondition humaine, dont la comédie se dérouleà toutes les étapes de la vie : naissance etmort, amour et adultère, solitude, vieillesse,secrets volés dans la pénombre d'une alcôve.

TRANSIT de René Allio

Document de communication du Festival d'Automne à Paris - tous droits réservés

Page 10: CINEMA - Festival d'Automne à Paris...avec Kyle Mc Culloch, Kathy Marykuca, Ani Cohen, Sarah Neville. Production : Gerg Klymkiw. Canada 1990. 35 mm. 90 minutes. Le lieutenant canadienJohn

ADIEU MES JOLIS de David Delriebx

SESAME OUVRE TOI ! de Serge Leperon

ADIEU MES JOLIS

de David DELRIEUXavec Anne Roussel, Philippe Léotard, SergeDupire, Dominic Gould, Paula Guedes, Inèsde Meideros.Production : Cadrage S.A.France 1989. 35 mm. Couleurs. 90 minutes.

Artiste de music-hall surie retour, Karl a finipar échouer à Lisbonne, le port pour NullePart, entraînant à sa suite la jeune et belleLise qu'il aime éperdument. Lasse de leur viede bohème étriquée, de ce spectacle sado-masoqu'ils préparent, Lise préfère partir.Dans la rue, deux beaux américains saltimbanques,

Allan et Willy, distribuent des prospectus. Lesoir même, dans un cinéma désaffecté, Liseassiste à leur spectacle torride, un happeningrock érotico-poétique. Deux thèmes : l'amourentre hommes et la solitude.Fascinée par ce ton nouveau et décapant,elle oublie Karl et va dériver avec eux deuxde bars en chambres d'hôtel. Ces jours etces nuits étranges oscillent entre la fête et ledrame.

SESAME OUVRE TOI!

de Serge LEPERONavec Agnès Sorel, Philippe Khorsand,A bdelkader, Catherine Frot, Isabelle Noah,Yves Afonso, Claude Melki.PRODUCTION : Les Films du PhareLa SEPT/ SGGC1990. 35 mm. Couleur. 90 minutes.

ALI bout, et l'entourage de sa propre banlieuen'arrive pas à y croire, ni Jenny sa demi-soeur,ni Chris le petit ami de Jenny, ni Lucas qui lesa tous vu grandir, ni Boulu qui n'a encore rienvu ... et pourtant c'est vrai. Ali est engagé parune société "spécialisée dans l'audiovisuel" :il va enfin entrer dans la vie active.Ali a toujours rêvé d'appartenir au "mondemerveilleux des images et des sons", et à 25anS passés, rien ne prouve qu'il n'en ait pasle talent.Rien ... si ce n'est une certaine propension àprécipiter parfois les événements.

L'HOMME QUI A VU L'HOMME QUI A VUL'OURS

de André S.LABARTHEavec Laszlo Szabo, Agnès Ban faluy, HowardA. Rodman, John Houseman, James G.Stewart, Richard Wilson, Ron Staley, SusanStrasberg, Peter Bogdanovich, Shiffra Haran,Curtis Harrington, Frank Beacham, SteveZaretsky, Angelo Rossito, Bob Gitt, GlenJacobson, HenryJoglom, A lessandro Tascadi Cuto, Jean-Pierre Thibaudat et sans Oja Kodar.

Production RM Arts/ La Sept.

1990. Couleur. 110 minutes.

Lorsque Kovacs (Laszlo Szabo) rencontre

Agi (Agnès Banfalvy), il ne sait pas ce qui

l'attend : le cinéma, l'alcool et l'amour ne font

pas bon ménage lorsqu'on est un réalisateur

hongrois parachuté à Hollywood.

A Hollywood, Kovacs tait une pénible décou-verte: autour d'une tombe inhabitée, quelquesfantômes en costumes de ville allument descierges, réchauffent des souvenirs, vénèrentdes images, perpétuent des formules, interrogentdes symboles, pensant mettre un peu d'ordredans une vie entièrement vouée au désordreet à la dispersion.Disparu sans laisser d'adresse, le Big 0(Orson Welles) est un mort encombrant.Pour des raisons que tout cinéaste comprendra,Kovacs a besoin vital de s'assurer que cemort est bien mort. Comme dans un bon filmde vampires, il va chercher à lui enfoncer unpieu en plein coeur.

DOCUMENTAIRES

LES PATIENTS

de Claire SIMONProduction : Feeling Productions/La SEPT1990. Vidéo couleur. 75 minutes.

"Depuis longtemps je voulais faire un film surun médecin, un documentaire sur notresorcier à nous, les occidentaux, sur le premiersorcier auquel on s'adresse, le plus simple :le généraliste. Cet homme tout à tour savant,confident, conseiller, sorcier, gardien de l'ordreet surtout, supposé détenteur du secret de lavie et de la mort, cet homme, nous l'accom-pagnons dans son travail pour filmer avec la

petite distance inhabituelle de la caméra lerapport malade/ médecin dans ce qu'il a deplus simple, de plus originel, de plus humainet de plus social aussi, en laissant de côté,pour une fois, l'aspect technique scientifiqueet spectaculaire de la médecine. Je découvraisaussi l'aspect tragique (mais sourd) desconsultations où le patient vient chercher lessignes de son destin."Claire Simon.

PORTRAITS

ARCHIPEL LUIGI NONO

Auteur et réalisateur : Olivier MilleCoproduction :LA SEPT/ ARTLINE PRODUC-TIONS/ FR3 avec la participation du CNCVidéo, couleur, 53 mn, 1988.

Tourné en partie à Venise, la ville natale ducompositeur, ce film- le premier consacré àLuigi Nono-met en évidence le rôle déterminantde cette cité dans le langage musical ducompositeur.Illustré de témoignages, mais aussi d'extraitsde ses uvres, ce film propose égalementdes séquences tournées au studio de Fribourg-en-Bresgau qui montrent Luigi Nono autravail avec des interprètes à la recherchedes nouvelles possibilités acoustiques quepeut offrir l'électronique.

HENRI DUTILLEUX: LE MYSTERE DEL'INSTANTPremière partie : Voyage MusicalDeuxième partie: Naissance d'une uvre.

Auteurs: François Ribadeau-Brigitte CarreauRéalisateur : François RibadeauCoproduction :LA SEPT/ THILDA PRODUC-TIONS/ FR3 avec la participation de :Ministèrede la Culture/ CNCFilm 16 mm, couleur, 2 X 52 mn, 1990

Henri Dutilleux à travers son oeuvre et soninterprétation. Cette émission propose desuivre de plus près le processus de créationd'une oeuvre de la naissance de l'idéemusicale jusqu'à la première exécution parl'orchestre devant un public. Nous assistonsà la création de "Mystères de l'instant" pourorchestre à cordes; les interprètes IsaacStern, Simon Rattle et le chef d'orchestrePaul Sacher témoignent ...

NATHALIESARRAUTE: CONVERSATIONSAVEC CLAUDE REGY

Réalisateur : Claude RegyCoproduction : LA SEPT/ INAFilm 16 mm, couleur, 99 minutes, 1989

A l'occasion de la sortie de son dernier livre :"Tu ne m'aimes pas" à l'automne 1989,Nathalie Sarraute s'entretient avec le metteuren scène Claude Régy et lit des passagesextraits de ses livres.

LES MORTS DE LA SEINE de Peter Greenaway

Document de communication du Festival d'Automne à Paris - tous droits réservés

Page 11: CINEMA - Festival d'Automne à Paris...avec Kyle Mc Culloch, Kathy Marykuca, Ani Cohen, Sarah Neville. Production : Gerg Klymkiw. Canada 1990. 35 mm. 90 minutes. Le lieutenant canadienJohn

PIERRE GUYOTAT,52 MINUTES DANS LA LANGUE

Réalisateur : Ludwig TrovatoCoproduction LA SEPT/ DOC REPORTERSen association avec FR3Vidéo, couleur, 53 mn, 1988

Depuis "Tombeau pour cinq cent mille soldats"(1967) jusqu'à "Bivouac", sa dernière oeuvre,Pierre Guyotat occupe dans le monde littéraireune place marginale et singulière. Si nombrede ses écrits ont provoqué un certain scandale,c'est que cet écrivain utilise une langue, uneécriture inhabituelle. Pour la première fois,une caméra a pénétré dans l'univers intimede Guyotat, explorant son rapport à l'écritureet ses expériences sur le langage.

VITEZ, JOURNAL INTIME DE THEATRE

Auteurs. Fabienne Pascaud - Dominique GrosRéalisateur. Dominique GrosCoproduction : LA SEPT/ INA/ FR3avec la participation du CNCVidéo, couleur, n & b, 69 mn, 1989

Portrait du metteur en scène Antoine Vitez,récemment disparu : témoin essentiel de lavie intellectuelle et artistique de la secondemoitié du XXème siècle, il raconte son parcours,ses expériences, les influences qu'ils a subiesdu Théâtre National de Chaillot à la ComédieFrançaise.

PORTRAIT DE PATRICE CHEREAU:EPREUVE D'ARTISTE

Auteurs. Fabienne Pascaud - Pascal AubierRéalisateur : Pascal AubierCoproduction : LA SEPT/ INA avec la parti-cipation de CNCVidéo, couleur, 60 mn, 1990.

Patrice Chéreau, au moment où il quitte ladirection du Théâtre des Amandiers, s'arrêtepour un bilan de son parcours de metteur enscène : de ses débuts au Lycée Louis-Le-Grandaux textes de Bernard-Marie Koltès en passantpar la "dispute" qui le révéla et sa rencontreavec l'oeuvre de Jean Genêt.

SPECTACLES

LE CHEMIN SOLITAIRE

Auteur : Arthur SchnitzlerMetteur en scène et réalisateur : Luc Bondyavec : Didier Sandre, André Dussolier, BulleOgier,' Edith Scob, Didier Flamand, AlisonHornus, Laurent GGrevillCoproduction : LA SEPT /TARATARA PRODUCTIONSavec la participation du CNCVidéo, couleur, 140 mn, 1990

Luc Bondy, metteur en scène, est égalementle réalisateur de son spectacle. Créé auFestival d'Automne 1989 au Théâtre Renaud-Barrault, "Le Chemin Solitaire" a été filmésur le plateau du théâtre dans les conditionsd'un tournage de cinéma.

Connaissant bien l'univers sombre et poétiqued'Arthur Schnitzler, il a choisi de monter authéâtre l'adaptation du roman "Les Egoïstes",évocation d'une société à la dérive, à traversle bilan que font deux artistes ratés de leurpropre vie.

Molière de la meilleure adaptation d'unepièce étrangère - 1990.

LA MORT DE DANTON

Auteur : Georg BüchnerMetteur en scène : Klaus Michaël GrüberRéalisation : Guy Seligmannavec:André Marcon, André Wilms, DominiqueReymond, Cécilia Hornus, Pascal Bon gard,Myriam Boyer, Thierry FrémontCoproduction : LA SEPT/ SODAPERAGATHEATRE DES AMANDIERSVidéo, couleur, 112 mn, 1989

Créée au Théâtre des Amandiers dans lecadre du Festival d'Automne 1989, "La Mortde Danton" n'avait pas été montée en Francedepuis 1953. Klaus Michaël Grüber, entourédes deux peintres Gilles Aillaud et EdouardoArroyo, s'est emparé de ce drame révolu-tionnaire, que le très jeune Georg Büchnerécrivit en 1835, et nous le présente commeune vaste fresque aux couleurs sombres.Guy Seligmann a recréé le spectacle pourune version télévisuelle, faisant ressortir ladimension humaine du drame.Face à face de deux monstres de la Révolution:Danton et Robespierre dépassés par lamécanique de l'Histoire.

Prix du Syndicat de la Critique en 1989.

CLASSE MORTE

Auteur et metteur en scène: Tadeusz KantorRéalisateur : Nat LilensteinCoproduction : LA SEPT/CAMERAS CONT/-NENTALES/FR3 avec la participation de CNCVidéo, couleur, 102 mn, 1989

"La Classe morte" est la pièce qui a révélé lemetteur en scène polonais Tadeusz Kantorsur la scène internationale au milieu desannées 70. L'année où il créait ce spectacle,Kantor publiait également son manifeste "LeThéâtre de la Mort".Cette version télévisuelle a été enregistréeau Théâtre de Chaillot en mai 1989.

AEROS

Réalisation : Burt BarrChorégraphie :Trisha Brown - Scénographie: Robert Rauschenberg - Musique : RichardLandry - Coproduction LA SEPT/ TrishaBrown CompanyVidéo - Couleur - 1980. 32 minutes

S'inscrivant dans la lignée de Merce Cunnin-gham, le maître du mouvement pur et abstrait,Trisha Brown radicalise sa recherche dudépouillement. Le travail qu'elle mène ausein de la Judson Church concerne surtoutl'espace, qu'elle "décolonise".New York, Moscou, Montpellier : le réalisateurBort Barra suivi la chorégraphe et sa compagniependant deux ans. C'est donc une sorte decarnet de voyage qu'A ros nous propose. Unvoyage à la recherche de l'espace propre deTrisha Brown.

CHANGING STEPS

Chorégraphie : Merce CunninghamRéalisateur : Elliot Caplanavec les danseurs de la Merce CunninghamDance CompanyCoproduction : LA SEPT/CUNNINGHAMDANCE FOUNDATIONen association avec PBS / BBC/ ZDF/ NVCavec la participation de National Endowmentfor the ArtsVidéo, couleur, n & b, 35 mn, 1989

"Changing Steps" est une pièce fondamentaledu répertoire du chorégraphe américain MerceCunningham. Créée en 1973, elle marque untournant dans son travail chorégraphique.La vidéo-danse réalisée par Elliot Caplantémoigne d'un point de vue original en accordavec la démarche du chorégraphe.

PENTHESILEE

Metteur en scène et réalisateur: HansJürgenSyberberg (

Auteur : Kleistavec Edith CleverCoproduction:LA SEPT/ TMS FILM-SYBERBERGFILMPRODUKTION/ ORF/ZDF/SENATORVidéo, couleur, 138 mn, 1989

Hans Jürgen Syberberg a réalisé cette versiontélévisuelle d'après le spectacle présentéaux Bouffes du Nord dans le cadre duFestival d'Auternne 1987. La pièce de Kleistévoquant l'histoire de la reine des Amazonesa été adaptée en un monologue dit par lacomédienne Edith Clever.

LA MARQUISE DO

Auteur : Heinrich von KleistRéalisateur : Hans Jürgen Syberbergavec Edith C/e verProduction : TMS FILM-SYBERBERG FILMPRODUKTION/WDR en association avecLA SEPTVidéo, couleur, 2 X 87 mn, 1989

Après "Penthésilée" de Heinrich von Kleistet "Mademoiselle Else" de Arthur Schnitzler,également co-produits par LA SEPT, HansJürgen Syberberg poursuit son travail originald'exploration de la littérature allemande et del'adaptation théâtrale. Edith Clever incarne ànouveau une figure de femme tragique : "LaMarquise d'O", qui fut séduite puis abandonnée.Cette version, adaptée d'un spectacle créé àBerlin en avril 1989, a été tournée en décorsnaturels dans un château allemand.

MADEMOISELLE ELSE

Auteur : Arthur SchnitzlerRéalisateur : Hans Jürgen SyberbergCoproduction:LASEPT/TMSFILM-SYBERBERGFILM PRODUKTION/O.R.F./GOETHEINSTITUTVidéo, couleur, 110 mn, 1988

Dans le cadre des "Cartes blanches" donnéesaux comédiens allemands, Edith Clever lit lanouvelle d'Arthur Schnitzler "MademoiselleElse" dans la salle du Théâtre de l'Europe.Avec sobriété, le metteur en scène et cinéasteHans Jürgen Syberberg afilmé la comédienne.En1910, dans un petit village, à la frontièreaustro-italienne, une jeune fille découvre lemonde des adultes et vit ses premièresdésillusions.

CINEMA, DE NOTRE TEMPS

Une collection dirigée par Janine Bazin, André S. Labarthe,Alain Plagne, Co-produite par la Sept, A.M.I.P., Art Productions,en association avec l'INA et CHANNEL FOUR.

"Pourquoi CINEMA virgule DE NOTRE TEMPS?Parce que c'est le cinéma à la virgule près".André S. Labarthe.

"Cinéma, de notre temps succède donc à Cinéastes denotre temps.Mais succéder n'est pas répéter.Aujourd'hui nous attendons autre chose d'un film consacréà un cinéaste contemporain qu'une suite de propos pieusementrecueillis puis illustrés d'extraits de films. Aujourd'hui,nous attendons autre chose d'un portrait de Scorsesequ'un talk-show débité en chapitres et servi à la faveurd'une actualité brûlante.Pour chacun des quatre films en chantier, nous tentonsde fabriquer un ensemble de dispositifs, adaptés à la personnalitéde chacun des cinéastes.Priorité, donc, aux ambiances, aux décors, à l'environnement,au mouvement, aux rapports humains... La parole elle-même est prise dans un mouvement général qui emportele film et l'empêche de se figer dans les formuleshabituelles."Janine Bazin, André S. Labarthe, AlainPlagne.

INTERVIEW de André S. LABARTHE

Avec cette nouvelle série de portraits vous semblez répondreau vu de Godard qui reproche souvent au cinéma de nejamais montrer l'homme au travail. Guy Girard nous montreun David Lynch "au travail", à l'écriture d'un scénariodevant son ordinateur, dans son studio d'enregistrement, ouretrouvant ses lieux de tournage comme le fameux tunneld'Eraserhead.A.S.L. : Nous devons nous démarquer de ces entretiens àdomicile que donnent maintenant automatiquement lesréalisateurs pour promotionner la sortie de leur film.

Comment forcer la pudeur d'un cinéaste rusé comme DavidLynch, doué pour le jeu de cache-cache ?A.S.L. : Nous savions, avec Guy Girard, que Lynch tenteraitde se dérober. Il ne faut pas chercher à forcer sa pudeur,mais la mettre en scène de façon à la rendre plus parlantequ'un long discours. La maison où Lynch nous a reçus étaitpratiquement vide, rien dans les placards, des chosesbizarres, des abeilles piquées sur une planche de bois, etdans le frigo un pot de confiture bourré de chewing-gummâchés !

Interroger c'est aussi savoir écouter les silences.A.S.L. : Très souvent les silences sont des clés pourl'imagination du spectateur.

Martin Scorsese s'est montré plutôt bavard !A.S.L. : Quand Scorsese nous a donné son accord, il pensaitque nous aurions bouclé l'entretien en une heure commepour un talk-show. Je lui ai dit qu'il nous faudrait du temps."Une journée?" a-t-il demandé? J'ai répondu : "Non, deuxsemaines". Il ne comprenait pas. On lui a expliqué quec'était justement l'idée du temps qui passe qui nousintéressait. On pouvait rester une après-midi à l'observer. Laparole prend alors un autre poids. On s'est installé dans sesbureaux où il a sa table de montage, ses archives.On a planté la caméra et on a filmé les allées et venues deses collaborateurs, de ses visiteurs, son décorateur, dePalma, etc.

Nanni MorettiRéalisateur André S. LabartheTournage effectué à Rome et en Sicile en 1988-198960 minutes

David LynchRéalisateur : Guy GirardTournage effectué à New York et Los Angeles en 198860 minutes

Martin ScorseseRéalisateur .. André S. LabartheTournage effectué à New York en 198860 minutes

Jacques RivetteRéalisateur : Claire DenisAvec la collaboration de Serge DaneyTournage en 1989 - En deux parties.2x60 minutes

Ainsi vous avez pu enregistrer la visite surprise de MichaelPowell à Scorsese. La dernière image de Powell avant sadisparition.A.S.L. : Michael Powell est arrivé chez Scorsese pour luisouhaiter son anniversaire avec des cadeaux, un livre sur leGrand Guignol et ses esquimaux glacés pour tous ! Au boutde trois jours Scorsese me demande : "Mais tu ne poses pasde questions ?" "Non". Il était sur le cul! Je lui ai dit : "Lacaméra tourne en permanence, si tu as quelque chose àdire, adresse-toi directement à la caméra."

Le quatrième jour, alors que Scorsese expliquait un plan decoupe à sa monteuse pour son sketch dans New-YorkStories, il s'est tout à coup tourné vers notre caméra et il acontinué son explication. A partir de là, il n'a plus arrêté deparler. Il proposait sans arrêt des idées, comme d'aller chezses parents. Autour d'un plat de spaghettis familial, on enapprend beaucoup plus sur Scorsese, même sans poser dequestions ! Son père raconte qu'un soir, en rentrant tard, ilavait trouvé sa chambre occupée. Scorsese y tournait unescène d'amour pour son premier court-métrage! Et sa mèrese plaignait de n'avoir touché que 25 dollars pour jouer dansun de ses films, et en plus d'avoir été coupée !

Et le portrait de Nanni Moretti ?A S.L. : Je lui ai proposé la même règle du jeu qu'a Scorsese."Pas de questions, c'est toi qui parles". Mais Moretti étantextrêmement bavard dans ses films, il a refusé, avec raison,en disant :"Je suis déjà tellement narcissique à l'écran, je nevais pas encore parler de moi!". J'avais une perceptionfausse du personnage. Par exemple, j'imaginais à traversses films, que Moretti devait avoir une sorte de fétichismepour les chaussures. Je pensais trouver son appartement àRome, très bien rangé, surtout la collection de chaussures,et j'ai découvert un foutoir bordélique et juste une paire debaskets dans un coin !

Extraits d'une interview de André S. Labarthe réalisée parGaillac-Morgue.

Document de communication du Festival d'Automne à Paris - tous droits réservés

Page 12: CINEMA - Festival d'Automne à Paris...avec Kyle Mc Culloch, Kathy Marykuca, Ani Cohen, Sarah Neville. Production : Gerg Klymkiw. Canada 1990. 35 mm. 90 minutes. Le lieutenant canadienJohn

A l'occasion du Centenaire de FRITZ LANG

LE FESTIVAL D'AUTOMNE A PARIS, LE THÉATRENATIONAL DE CHAILLOT, LA CINÉMATHEQUEFRANCAISE, LE FILMMUSEUM DE MUNICH, LEGOETHE-INSTITUT, avec le soutien du Sénat deBerlin et de Lufthansa, présentent:

"DIE NIBELUNGEN "

Version intégrale restaurée du film muet de 1924(intertitres en français), 20 images/ sec. -

Ire partie : Siegfried, 140 min.2e partie : Kriemhilds Rache (La vengeance deKriemhild), 147 min. accompagné par le DEFASYMPHONIE-ORCHESTER, dirigé par BERNDTHELLER.Mise en scène Fritz lang. Scénario Thea von Harbou.Musique Gottfried Huppertz. Avec Margarete Schôn,Hanna Ralph, Paul Richter Theodor Loos, BernhardGoetzke, Hans Adalbert Schlettow, Georg John, RudolfKlein-RoggeRestauration du film Enno Patalas, Gerhard Ullmann,Klaus Volkmer, Peter Syr / Filmmuseum de Munich/Version orchestrale Berndt Heller, Stephan ZorzorProjection en présence d'Enno Patalas

A la faveur des succès qu'il remporta dans les annéesqui suivirent la première guerre mondiale, Fritz Lang sevit confier son premier grand projet : l'adaptationcinématographique de la légende des Nibelungen.

La première partie, "Siegfried", retrace les exploits duhéros jusqu'à son assassinat par Hagen; dans laseconde partie, "La vengeance de Kriemhild", la soeurdu roi des Burgondes accomplit contre les meurtrierssa terrible vengeance elle atteint son point culminantdans un combat de quarante-cinq minutes qui nelaisse aucun survivant.

Par fidélité à l'ancien mythe, les caractères sontpratiquement dépersonnalisés et ont valeur de modèles,incarnant héroisme, vengeance et barbarie. Thème deprédilection de Lang, la toute puissance du destindomine ce film plus encore que dans tout autre.L'utilisation magistrale qu'il fait de l'architecture et del'espace n'a d'égale que dans "Metropolis" (1927).Les décors sont un exemple remarquable des possibilitésde travail en studio. Leur stylisation, conforme à lalégende, et leur monumentalité contribuent à transformerles acteurs en des nains insignifiants, au sens littéralcomme au sens symbolique du terme.

Lundi 10 décembre, 18 h Théâtre National deChaillot, Salle Jean Vilar

SALLE 1

SALLE 2

CINEMA L'ENTREPOT - 7-9, rue Francis de Pressensé, 75014 Paris - Tél. 45 43 41 63

MERCREDI 28_.

JEUDI 29 VENDREDI 30 SAMEDI 1 DIMANCHE 2 LUNDI 3 MARDI 4

15H

Histoire du soldat

15H

Antoine Vitez

15H

Pierre Guyotat

14H

La mort de Danton

14H

Patrice Chereau

15H

Le Chemin

solitaire

15H

La Marquise

d'O16 H 30

Aller jamais...

16 H 30

Johanna d'Arc...

16 H 30

Freak Orlando

16H

Dorian Gray...

15 H 30

Johanna d'Arc...

19H

Dorian Gray...

19H

Aller jamais...

19H

Johanna d'Arc...

19H

Les patients

19H

Freak Orlando

18 H 30

Dorian Gray...

18 H 30

Aller jamais...

22 H

Johanna d'Arc...

21 H 30

Dorian Gray...

22 H

Aller jamais...

21 H

Freak Orlando

22 H

Dorian Gray...

22 H

Les patients

22 H

Freak Orlando

MERCREDI 5 JEUDI 6 VENDREDI 7 SAMEDI 8 DIMANCHE 9 LUNDI 10 MARDI 11

15H

Luigi Nono

15H

Mademoiselle Else

15H

Penthésilee

14H

Nathalie Sarraute

14H

Changing.../Aeros

15H

Henri Dutilleux

15H

La classe morte

16H

Dorian Gray...

17H

Johanna d'Arc...

18H

Da Capo

Les morts de la...

16H

Cinémas.../Lynch

Moretti/Scorsese

15 H 30

L'homme qui a vu

17H

Aller jamais...

17H

Dorian Gray...

18 H

Cinémas.../Rivette19 H

Johanna d'Arc...

20H

Da Capo

Les morts de la...

20H

Transit

20H

Cinémas.../Rivette

19H

Johanna d'Arc...20 H 30

Les patients 20 h

Countdown22 H

Aller jamais...

22 H

Freak Orlando

22 H

L'homme qui a vu

22 H 30

Da Capo

Les morts de la...

22 H

Freak Orlando

MERCREDI 28 JEUDI 29 VENDREDI 30 SAMEDI 1 DIMANCHE 2 LUNDI 3 MARDI 4

14 H 30

La Chine, les arts...

14H

L'invité clandestin

14 H 30

La Chine, les arts...

14H

Rez de chaussée

14H

Sésame ouvre-toi

14H

City Life

14H

Le Retour

16H

Adieu mes jolis

16H

Farendj

16H

City Life

16H

Souvenirs de la...

18H

Les enfants volants

18H

Le trésor des îles

18H

Farendj

18H

Adieu mes jolis

20H

Adieu mes jolis

20H

La Chine, les arts...

20H

Rez de chaussée

20H

City Lite

20H

Le trésor des îles...

20H

Sésame ouvre-toi

20H

La fracture du...

22H

L'invité clandestin

22H

Farendj

22H

Souvenirs de la...

22H

Les enfants volants

22H

Le trésor des îles

MERCREDI 5 JEUDI 6 VENDREDI 7 SAMEDI 8 DIMANCHE 9 LUNDI 10 MARDI 11

14H

Souvenirs de la

14H

Chant d'exil

14H

L'envoutement

Lacoon et fils

La fièvre de Berlin

14H

Le Lac des Cygnes

14H

Sophisticated Lady

14H

Villa Beausoleil

14H

Madame X

16H

Sesame ouvre-toi

16H

Le retour

16H

All the Vermeers...

16H

Margarit et...

17H

Madame X

17H

L'envoutement...

Lacoon et fils

la fièvre de Berlin

18H

La fracture du...

18H

Sophisticated Lady

18H

Le lac des Cygnes

18H

Archangel

18H

All the Vermeers...

20H

All the Vermeers...

20H

Enfants du néons

20H

Margarit et...

20H

Le retour

20H

Chant d'exil

20H

Le lac des Cygnes

20H

Villa Beausoleil

22H

Margarit et...

22H

Archangel

22H

Madame X

22H

Sophisticated Lady

22H

Archangel

22H

L'envoutement

22H

Chant d'exil

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Page 13: CINEMA - Festival d'Automne à Paris...avec Kyle Mc Culloch, Kathy Marykuca, Ani Cohen, Sarah Neville. Production : Gerg Klymkiw. Canada 1990. 35 mm. 90 minutes. Le lieutenant canadienJohn

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