Bizet
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Transcript of Bizet
BIZET
Vandaag gaat de kerk naar de mensen toe
Op een winderige dag ontmoet
ik de penningmeester van de
Bethlehemkerk in de Walcourtstraat
in Anderlecht. Theo Stevens staat
me om elf uur stipt op te wachten
aan het houten poortje voor de kerk.
Na een stevige handdruk begeleidt
hij me naar een warm zaaltje achter
het kerkje.
‘‘Ik heb altijd in Anderlecht
gewoond, tot vijftien jaar geleden”,
begint hij zijn verhaal. “Ik ben hier
geboren en getogen.” Samen met
zijn ouders woonde hij niet ver van
de kerk. Zijn vader had een eigen
klerenwinkel, waar Theo tegen wil
en dank moest werken. Jaren later
verliet hij dan toch de klerenwinkel
om bediende te worden bij een
verzekeringsmaatschappij. Theo had
geen diploma van het middelbaar
onderwijs, maar ging naar de
avondschool waar hij godsdienstles
volgde. “Ik heb een diploma van
godsdienstonderwijzer, maar ik heb
geen les gegeven.”
Naast zijn passie voor de kerk en zijn
geloof is hij een geschiedenismens,
zoals hij het zelf noemt. “Ik probeer
lessen te trekken uit de geschiedenis.
Wat er verkeerd ging, moet je
proberen anders te doen.” Zijn twee
grote interesses combineert hij nu
door een boek te schrijven over de
geschiedenis van de kerk. Dat hij
een trouwe gelovige is, bewijst zijn
wekelijkse bezoek aan de kerk in de
Walcourtstraat. Elke zondag zakken
hij en zijn vrouw af naar Anderlecht
voor de dienst.
Maar Theo doet meer dan dat.
Hij is ook de penningmeester
van de Betlehemkerk en zit in de
beheerraad van de kerk. Maar ook
bij hem slaat de twijfel toe. Almaar
minder mensen gaan naar de kerk,
en ook in de Betlehemkerk is die
afname voelbaar. “Wij zitten hier
hooguit met 15 mensen. Waarom
houden we het in stand? Waarmee
zijn wij eigenlijk nog bezig?”
Het contact tussen de kerk en de
buurt is vandaag miniem, en ook
dat was ooit anders. “Vroeger was
er veel contact met de buren; de
mensen woonden veel dichter bij de
kerk. Nu zijn we verplicht om zelf
contact te zoeken. Ze komen niet
meer naar ons, wij gaan naar hen.
Het is ook veel moeilijker omdat de
buurt veel Franser is geworden en
er heel veel mensen zijn met een
andere nationaliteit en een ander
geloof.”
Maar echte moeilijkheden hebben
ze nooit gehad. Integendeel.
“Onze pastoor woont in Kuregem,
een echte moslimbuurt. Maar hij
wordt daar herkend. Hij is daar een
uitzondering en hij komt ook nog
eens uit Nederland, maar toch letten
ze op hem, dat niemand hem kwaad
doet.” Ook Theo en zijn vrouw
hadden een goed contact met de
buurt. Ze woonden aan een pleintje
met een stukje groen in het midden
en hadden hele goede buren.
Maar ook in Kuregem, waar zijn
vrouw een winkel had, kwamen ze
goed overeen met de mensen. “Mijn
vrouw en ik hadden vroeger een
boetiek. Er kwamen hoofdzakelijk
Marokkaanse vrouwen naar onze
winkel en dat waren heel goede
contacten. Dat strookt echt niet met
het beeld dat je krijgt van de kranten
en de tv. Ze zeggen: ‘Marokkanen,
dat zijn slechteriken’ maar dat is dus
uiteraard niet zo.”
Vijftien jaar geleden besloten hij
en zijn vrouw te verhuizen naar
Tremelo, waar het huis van zijn zoon
leegstond. Tijdens de verbouwing
van het huis vielen ze als een
blok voor de mooie streek en het
pand. “Het is heel mooi, met een
zandweg helemaal van de straat
af. Heel leuk voor oude mensen,”
grinnikt hij. Ook wilden ze weg van
de stad en de drukte. Hoewel hij nu
in Tremelo woont, bezoekt hij nog
elke zondag de kerk in Anderlecht.
En zijn geboortestad zal hij nooit
vergeten, want in Anderlecht, daar
ligt zijn geschiedenis.
Aujourd’hui, c’est l’église qui va aux personnes
C’est par une journée venteuse
que je rencontre le trésorier de
l’église Bethléem, rue Walcourt
à Anderlecht. Il est onze heures
précises. Ponctuel, Theo Stevens
m’attend près du portail en bois
devant l’église. Après une poignée
de main vigoureuse, il me guide vers
une petite salle accueillante située
à l’arrière.
«J’ai toujours habité à Anderlecht,
jusqu’il y a quinze ans», c’est par
ces mots qu’il entame son histoire.
«Je suis né et j’ai grandi ici.» Il a
vécu avec ses parents à deux pas
de l’église. Son père possédait une
boutique de vêtements, où Theo
Stevens devait travailler, bon gré
mal gré. Des années plus tard, il a
tout de même quitté la boutique
pour occuper un poste d’employé
dans une compagnie d’assurances.
Il ne possédait pas de diplôme de
l’enseignement secondaire mais il
a suivi des cours du soir de religion.
«J’ai passé un diplôme de professeur
de religion même si je n’ai jamais
donné cours.»
Outre sa passion pour l’église et
sa foi, Theo Stevens est un homme
d’histoire, comme il se plaît à se
définir: «Je m’efforce de tirer des
enseignements de l’histoire. Il faut
tenter de s’y prendre différemment
quand quelque chose a mal
tourné.» Il marie aujourd’hui ses
deux grands centres d’intérêt dans
un livre sur l’histoire de l’église,
en cours de rédaction. Theo
Stevens est un véritable croyant
comme en témoignent ses visites
hebdomadaires à l’église de la
rue Walcourt. Chaque dimanche,
son épouse et lui descendent à
Anderlecht pour l’office.
Mais là ne s’arrête pas son investis
sement. Il est trésorier de l’église et
siège à son conseil d’administration.
Ce n’est pas pour autant qu’il
échappe au doute. Le nombre de
personnes qui se rendent à l’église
est en diminution constante,
et l’église Bethléem ne fait pas
exception à la règle. «Nous sommes
maximum quinze. Pourquoi
continuer? Que faisonsnous encore
réellement?»
Aujourd’hui, les contacts entre
l’église et le quartier sont réduits
au strict minimum, mais il n’en a
pas toujours été ainsi. «Avant, il y
avait beaucoup d’interaction avec
les voisins; les gens habitaient
beaucoup plus près de l’église.
Aujourd’hui, nous sommes obligés
de chercher ces contacts. Les gens
ne viennent plus à nous, c’est nous
qui allons à eux. C’est d’autant
plus difficile que le quartier s’est
énormément francisé et que le
nombre d’habitants d’une autre
nationalité, d’une autre religion,
s’est considérablement accru.»
Mais il n’y a jamais eu de difficultés,
au contraire. «Notre pasteur habite
à Cureghem, un quartier très
musulman. Mais il y est connu. Il
constitue une exception dans le
paysage, surtout qu’il vient des Pays
Bas. Pourtant, ils veillent sur lui et
font en sorte qu’il ne lui arrive rien
de mal.» De leur côté, Theo Stevens
et son épouse avaient de bons
contacts avec les gens du quartier.
Ils habitaient sur une petite place
dotée coin de verdure et avaient des
voisins très sympathiques.
Ils avaient des contacts tout
aussi bons avec leurs voisins de
Cureghem, où son épouse possédait
un magasin. «Ma femme et moi
tenions une boutique. Le public
se composait principalement de
femmes marocaines avec lesquelles
nous entretenions d’excellents
contacts. Notre expérience ne cadre
absolument pas avec ce qu’on lit
dans les journaux ou ce qu’on voit
à la télévision. Selon les médias, «les
Marocains sont de mauvaises gens»,
mais ce n’est pas vrai.»
Il y a quinze ans, son épouse et lui
ont décidé de porter leurs pénates
à Tremelo, car la maison que leur fils
y possédait était inhabitée. Durant
les travaux de rénovation, ils sont
tombés amoureux de la région et
de la maison. «C’est très beau, il y a
un chemin sablonneux totalement
isolé de la rue. Très sympa pour
des personnes âgées», ditil en
riant de luimême. Ils souhaitaient
en outre s’éloigner de la ville et
de son agitation. Bien qu’il habite
aujourd’hui à Tremelo, Theo Stevens
revient à Anderlecht tous les
dimanches. Il n’oubliera jamais sa
ville natale, car c’est à Anderlecht
que se trouve son histoire.
Interview: Valérie Renaers Foto/Photo: Diego Slosse
Notre but? Réunir les gens
Je descends à Bizet, une station de
métro dégageant une ambiance
familiale. Les murs de briques sont
décorés de dessins et de textes.
Découvrir l’art dans le métro, cela
vaut la peine, comme c’est le cas
dans beaucoup d’autres stations de
métro.
Quand je sors, je m’emmitoufle
dans ma veste. Il est nuageux et un
vent mordant me pique la figure.
Sur un petit morceau de papier,
j’ai écrit le lieu de rendezvous, la
Gildenhuis. J’arrive 10 minutes trop
tôt. Ce n’est qu’à 14h que le foyer de
rencontre ouvre ses portes. Il s’agit
d’un quartier dynamique. Quelques
personnes âgées flânent dans le
bâtiment et des jeunes se baladent
agréablement et en papotant.
Je rentre, il fait beaucoup plus chaud
qu’à l’extérieur. Quelques personnes
du troisième âge assises à une table
bavardent en bruxellois. Les murs
sont pleins de cadres de différentes
associations qui y ont été actives.
Au comptoir, il y a un homme et une
femme. Il s’agit de Piet Dujardin et de
sa femme Florentine. Ils m’invitent
immédiatement à prendre place
quelque part. «Aujourd’hui, le club
de pétanque se réunit», raconte Piet.
«Je suis président du club et je dois
encore ouvrir quelques pistes de
pétanque.»
Cela fait 13 ans que Piet Dujardin est
responsable de la Gildenhuis. Lui et
Florentine vivent à Anderlecht. C’est
grâce à elle qu’il est entré en contact
avec la vie associative du quartier
Veeweyde. Avec enthousiasme, il me
raconte l’histoire du bâtiment. Il y a
longtemps, les guildes de la paroisse
se réunissaient ici. Aujourd’hui, c’est
un lieu de rencontre pour les jeunes
et moins jeunes de la paroisse.
Tant les néerlandophones que les
francophones sont la bienvenue.
Chaque semaine, des activités
sont organisées en deux langues.
«Mais cela n’empêche pas les gens
d’assister aux activités des autres»,
dit Piet. Quand je lui demande s’il
y a beaucoup de vieilles personnes
d’origine étrangère, la réponse est
négative. C’est surtout la différence
culturelle qui joue un rôle. Il souligne
que tout le monde est libre de venir
et de participer aux activités.
Quand il parle de Veeweyde, il est
très clair. «Vivre ici a ses avantages»,
ditil. «Les gens aiment habiter ici et
nous nous trouvons près de la ville.»
Tout est donc bien accessible en
transports en commun. La ligne de
métro 5 joue un rôle très important.
Les embouteillages ne nous gênent
pas beaucoup, contrairement aux
gens qui prennent chaque jour la
voiture pour aller à Bruxelles. Tout
près, il y a aussi des endroits verts,
des terrains de jeu pour tous. Quand
les membres du club jouent une
partie de pétanque, ils se donnent
rendezvous dans un terrain à
proximité. La piste cyclable le long
du canal est un point fort aussi.
Ce que je retiens de la conversation,
c’est que Piet est quelqu’un d’engagé
qui, malgré son âge, est actif dans de
nombreuses organisations. Je trouve
admirable tout ce qu’il réalise pour
les personnes âgées à Bruxelles.
Cela a été un très grand honneur
de pouvoir l’interviewer. Je tiens à le
remercier pour cet entretien à cœur
ouvert.
Interview: Björn Baevegems Foto/Photo: Diego Slosse
Ons doel is mensen samen brengen
Ik stap uit in Bizet, een metrostation
met een huiselijke sfeer. De
bakstenen muren zijn aan de
bovenzijde versierd met tekeningen
en tekst. Kunst in de metro, het
ontdekken waard, zoals in vele
andere metrostations het geval is.
Bij het buitenkomen trek ik mijn jas
stevig tegen me aan. Het is bewolkt
en een venijnige wind snijdt in
mijn gezicht. Ik heb op een klein
stukje papier de plaats van afspraak
geschreven, het Gildenhuis. Ik ben
10 minuten te vroeg. Pas om 14u
opent het ontmoetingscentrum zijn
deuren. Het is een bedrijvige buurt,
een paar oudere personen slenteren
het gebouw binnen en jongeren
wandelen gezellig keuvelend
voorbij.
Ik ga naar binnen en daar is het
veel warmer dan buiten. Een paar
senioren gezeten aan een tafeltje
doen een gezellig babbeltje in het
Brussels. De muren hangen vol
kaders van allerlei verenigingen
die hier actief zijn geweest. Aan
de toog staan een man en vrouw.
Het zijn Piet Dujardin en zijn vrouw
Florentine. Ze nodigen mij meteen
uit om plaats te nemen. “Vandaag
komt de petanqueclub samen”,
vertelt Piet. “Ik ben de voorzitter
van de club en moet eerst nog de
petanquebanen openen.”
Piet Dujardin is al 13 jaar
verantwoordelijke van het
Gildenhuis. Hij en Florentine zijn
woonachtig in Anderlecht. Door
haar is hij in aanraking gekomen
met het verenigingsleven van
Veeweyde. Enthousiast vertelt hij
mij over de geschiedenis van het
gebouw. Vroeger kwamen de gilden
van de parochie hier samen. Nu is
het een ontmoetingsplaats voor de
alleroudsten en allerjongsten van de
parochie. Zowel Nederlandstaligen
als Franstaligen zijn welkom. In
beide talen worden wekelijks
activiteiten georganiseerd. “Maar
dat houdt de mensen niet tegen
om naar elkaars activiteiten te
komen”, zegt Piet. Wanneer ik hem
vraag of er veel senioren van een
vreemde herkomst hier langskomen,
moet hij mij teleurstellen. Vooral het
cultuurverschil speelt een rol. Hij
benadrukt mij wel dat iedereen vrij
is om te komen en deel te nemen
aan de activiteiten.
Over Veeweyde is hij heel duidelijk.
“Hier wonen heeft zijn voordelen.”
zegt hij. “De mensen wonen hier
graag en we zitten dicht bij de
stad.” Alles is dan ook eenvoudig te
bereiken via het openbaar vervoer.
Metrolijn 5 speelt hierbij een
belangrijke rol. Men heeft weinig
last van files, in tegenstelling tot
mensen die elke dag naar Brussel
rijden. Er zijn in de buurt ook nog
groene ruimtes. Speelpleinen voor
jong en oud. Wanneer ze met de
petanqueclub een wedstrijd spelen,
spreken ze soms af op een veldje in
de buurt. Ook het fietspad langs het
kanaal vindt hij een pluspunt.
Uit het gesprek merk ik op dat
Piet een geëngageerde persoon
is die ondanks zijn leeftijd, in vele
organisaties actief is. Ik vind het
bewonderingswaardig wat hij
allemaal doet voor de senioren in
Brussel. Ik vond het een eer om hem
te mogen interviewen en wil hem
hierbij dan ook bedanken voor het
openhartig gesprek.
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BERGENSE STEENWEG
Van baby veranderen als van auto
Ik belde aan en hoorde sleutels
rinkelen. ‘‘Dag mijnheer Pete. Ik ben
Mary van Hogeschool...’’ ‘‘Hemel!
Ik was ons interview helemaal
vergeten.’’ Hij bleef glimlachen,
schudde me stevig de hand en
verwelkomde mij in zijn huis.
‘‘Mijn excuses. Mijn huis ligt wat
overhoop.’’ Een gebruikelijke
uitdrukking van hoffelijkheid
wanneer je een onverwachte
gast ontvangt. ‘‘Als de kinderen
er zijn is het hier meestal beter
georganiseerd.’’ Ik keek naar deze
man op middelbare leeftijd. Ik
schatte hem in de vijftig. Naar wiens
kinderen verwees hij, vroeg ik me af.
Pete Martin woont in de buurt
van metrostation Bizet. Hij komt
oorspronkelijk uit Engeland maar
werkt als maatschappelijk werker
in Brussel. Hij is niet alleen een
enthousiaste werknemer, hij is ook
een gepassioneerd pleegouder.
Ik zette me neer in een comfortabele
fauteuil, de benen gekruist, een kopje
thee in de hand. Mijn fototoestel lag
op de tafel. Met het gezoem van de
klimaatregeling op de achtergrond,
begon ik mijn interview.
Hoe kwam u ertoe pleegouder te
worden? ‘‘Normaal gezien worden
kinderen in een familie opgevangen
en vaak heeft het pleeggezin al zelf
kinderen. Ik doe dit alleen. Hoe ik
hiertoe gekomen ben? Ik ben in
zo’n huis opgegroeid. Mijn ouders
waren ook pleegouder. Bovendien
heeft mijn zus in Engeland ook een
pleeggezin.’’
Zijn moeder is vijfenzeventig en
gaat nog steeds twee maal per
week langs bij de lokale school om
kinderen te helpen met lezen. Het
lijkt een familietrek te zijn. ‘‘Ik had
vroeger een buurman in Engeland
die zijn auto elk jaar verruilde voor
het nieuwste model. Mijn moeder
deed dat ook. Met baby’s’’, lacht Pete.
Maar Pete begon niet als
pleegouder alleen omdat zijn
ouders pleegouder waren. Hij haalt
hier vreugde en voldoening uit. ‘‘Ik
hou van kinderen! Ik hou ervan ze
in de buurt te hebben. Er heerst een
andere sfeer als er kinderen zijn. Het
is anders. Ik leef beter met kinderen
rondom mij. Mijn huis is meer op
orde en ik eet beter omdat ik voor
hen kook en dus ook voor mezelf.
Ik wandel niet in de tuin als zij er
niet zijn.’’
Ik kon goed aanvoelen dat Pete zich
hechtte aan zijn pleegkinderen. Ziet
hij de kinderen dan ooit terug eens
ze vertrokken zijn? ‘‘Nee. Je moet
beseffen dat je voor de kinderen
van iemand anders zorgt. Het is niet
hetzelfde als adoptie. Bij adoptie
weet je dat het jouw kinderen
worden. Ik weet vooraf dat ik ze
nooit meer terugzie eens ze het huis
verlaten hebben. Eigenlijk heb ik me
daarop ingesteld. Je moet weten
wanneer je moet loslaten. Met
sommige kinderen is het moeilijker
dan met andere. Sommige kinderen
zie ik écht niet graag vertrekken.’’
In tegenstelling tot auto’s, die elke
dag meer versleten raken, worden
de kinderen die opgenomen worden
in het pleeggezin van Pete, elke dag
beter.
Interview: Mary Akinbolusere Foto/Photo: Celikcan Emre
Changer d’enfant comme de voiture dernier modèle
Je sonne et j’entends des clés tinter.
«Bonjour Monsieur Pete, je suis Mary
de la Hogeschool…». «Oh! J’avais
complètement oublié l’interview!»
Il continue de sourire, me serre la
main avec fermeté et m’invite à
entrer chez lui.
«Désolé, ma maison est un peu
sens dessus dessous.» Une phrase
de courtoisie habituelle quand un
invité débarque à l’imprévu. «C’est
généralement plus organisé quand
les enfants sont là!» Je regarde cet
homme au début de la cinquantaine,
et je me demande de quels enfants il
peut bien parler.
Pete Martin vit près de la station
de métro Bizet. Il est originaire
d’Angleterre et travaille à Bruxelles
comme assistant social. C’est
un homme enthousiaste dans
son travail, mais aussi un parent
d’accueil passionné.
Je prends place dans un fauteuil
confortable, jambes croisées, en
tenant une tasse de thé brûlant, ma
caméra sur la table, le chauffage
bourdonnant, et je commence mon
interview.
Comment êtesvous devenu parent
d’accueil? «Normalement, cela se
fait au sein d’une famille et souvent,
cette famille compte déjà des
enfants. Moi, je suis seul. Comment
je suis tombé làdedans? Eh! Bien,
j’ai aussi grandi dans une maison
d’accueil. Mes parents accueillaient
des enfants placés. Et puis, ma sœur
en Angleterre fait la même chose.»
À 75 ans, sa mère fait toujours le
tour des écoles locales deux fois
par semaine pour aider les enfants
à lire. C’est dans la famille, diraiton.
«En Angleterre, mon voisin avait
l’habitude de changer de voiture
chaque année pour avoir le dernier
modèle. Ma mère a fait pareil… avec
des enfants», lâche M. Pete en riant.
Mais il n’a pas commencé à être
parent d’accueil uniquement pour
suivre la trace de ses propres parents.
Il y trouve beaucoup de joie et de
satisfaction. «J’adore les enfants!
J’adore les avoir dans les parages.
Il y a une autre ambiance quand ils
sont là. C’est différent. Je vis mieux
quand il y a des enfants chez moi,
ma maison est plus ordonnée, je
mange beaucoup mieux parce que
je cuisine pour eux et donc aussi
pour moi. Je n’arrive pas à aller faire
un tour au jardin tout seul quand ils
ne sont pas là.»
Je sentais bien que M. Pete s’attache
aux enfants qu’il accueille. Les
revoitil une fois qu’ils sont partis?
«Non. Vous devez avoir à l’esprit que
vous vous occupez des enfants de
quelqu’un d’autre; ce n’est pas la
même chose que l’adoption. Quand
vous adoptez un enfant, vous
savez qu’ils sont à vous. Je savais à
l’avance que le jour où ils partiraient,
je pourrais ne jamais les revoir. En
fait, je m’y suis préparé. Vous devez
savoir quand lâcher prise. Il arrive
que ce soit plus difficile avec certains
enfants qu’avec d’autres, car parfois
ils ne veulent tout simplement pas
partir.»
Contrairement aux voitures, qui
s’usent un peu plus chaque jour, les
enfants qui passent par la maison
de M. Pete ne font qu’aller mieux
au fil des jours.
Francis, een man van vele werelden
Klokslag twee komt een rijzige man
met grijs haar in een paardenstaart
de Mort Subite binnengestapt. Hij
is steeds precies op tijd dankzij
een computerprogramma dat hem
signaleert welke afspraken hij heeft
want het geheugen laat hem in de
steek. Daar is niet veel van te merken
zodra hij van wal steekt.
Francis is een man van de wereld.
Hij zong het Congolese volkslied
mee terwijl Kabila en de zijnen
wat lipten in Zaïre was het lied
niet populair bij de elite. Hij gaf
Franse en Engelse les aan leerlingen
secundair onderwijs enkel jongens
in Congo begin jaren zestig maar
ook geschiedenis van de muziek.
Voor de muzieklessen nam hij een
platenspeler mee om de leerlingen
naar een overzicht van de klassieke
muziek te laten luisteren. Maar het
was de rumbamuziek van François
Luambo Luanzo Makiad – of Franco
– die populair was bij de Congolese
jeugd van toen.
Francis schudt de anekdotes
en wetenswaardigheden uit de
Congojaren uit z’n mouw. Zo
was er in de BasCongo, waar hij
tussen 1960 en 1963 verbleef, geen
elektriciteit tussen 22:00 en 6:00.
De bewaker van de stuwdam waar
de elektriciteit werd opgewekt
was half doof en zou niet wakker
worden als het alarm zou afgaan.
Veiligheidshalve besloot men dan
maar de elektriciteitscentrale ‘s
nachts stil te leggen. Het woord
‘missie’ werd vervangen door
‘parochie’ na de onafhankelijkheid
van Congo omdat ‘missie’ een
beladen woord geworden was.
De ouderling van het dorp of de
clan had veel gezag. Anciënniteit
betekende heel wat in Congo.
Maar Francis is nu vooral een
man van Brussel. Hij is actief in
de wijkwerking van ’t Rad/La
Roue. ‘t Rad is een wijk gelegen in
Anderlecht, die begrensd wordt
door het Bizetplein, het kanaal,
CERIA en de Bergensesteenweg. Hij
heeft onlangs een lijvig document
vertaald naar het Nederlands voor
de buurt, het Groene Plan voor Wijk
‘t Rad – Anderlecht. Het plan is één
van de resultaten van een stadsatelier
waar inwoners, verenigingen,
technici en gemeentelijke diensten
samengewerkt hebben rond de
ontwikkeling van de wijk.
Francis is tenslotte ook een man
van de taal. Of Francis nu vertelt
over Congo of over Brussel, hij blijft
zoeken naar mooie zinswendingen
in Standaardnederlands. Zijn
zinnen meanderen en zijn
gedachten associëren waar was
ik nu gebleven? Het timbre van zijn
stem past bij de nachtradio. Zijn
leerlingen in het SintPieterscollege
in Leuven vonden trouwens dat
hij de stem van Jos Ghysen had,
die van het Schurend Scharniertje.
Maar zijn eerste taal is toch het plat
Leuvens dialect. Frans leerde hij in
de lagere school in Oudergem en
Engels tijdens zijn studies in Leuven.
Geen wonder dat hij zich in het
meertalige Brussel thuis voelt als
een vis in het water.
Francis, un homme de nombreux mondes
À deux heures tapantes, un homme
svelte aux cheveux gris rassemblés en
une queue de cheval pousse la porte
de la Mort Subite. Sa ponctualité, il la
doit à un programme informatique
qui lui rappelle ses rendezvous car
il est sujet à des pertes de mémoire.
Mais rien ne le laisse deviner quand
il prend la parole.
Francis est un homme du monde. Il
a joint sa voix à celles qui chantaient
l’hymne national congolais pendant
que Kabila et les siens faisaient
semblant de chanter – au Zaïre, cet
hymne n’était pas très populaire
parmi les élites. Il a donné des cours
de français et d’anglais à des élèves
de l’enseignement secondaire –
uniquement des garçons – au Congo
au début des années soixante,
mais aussi des cours d’histoire
de la musique. Il emportait un
tournedisque à l’école afin de faire
découvrir la musique classique à ses
élèves. Mais la jeunesse congolaise
de l’époque préférait la rumba de
François Luambo Luanzo Makiadi
ou, plus simplement, Franco.
Francis aligne sans interruption
les anecdotes et autres histoires
curieuses de ses années au Congo.
Par exemple, au BasCongo, où il a
résidé de 1960 à 1963, il n’y avait
pas d’électricité entre 22 heures et
6 heures de crainte que le gardien
à moitié sourd du barrage où était
produite l’électricité ne se réveille pas
au cas où l’alarme se déclencherait.
Le terme «mission» a été remplacé
par celui de «paroisse» après
l’indépendance du Congo, compte
tenu de la lourde connotation dont
il était chargé. L’ancien du village ou
du clan avait une grande autorité.
L’âge signifiait beaucoup au Congo.
Mais aujourd’hui, Francis est avant
tout un homme de Bruxelles. Il
s’implique dans la bonne marche
de son quartier: La Roue, ’t Rad
en néerlandais. La Roue est un
quartier d’Anderlecht délimité par
la place Bizet, le canal, le CERIA et la
chaussée de Mons. Dans ce cadre, il
a récemment traduit un volumineux
document en néerlandais: le Plan
vert La Roue – Anderlecht. Ce plan
est l’un des résultats de l’atelier
de travail urbain au cours duquel
des riverains, des associations,
des techniciens et des services
communaux ont œuvré ensemble
au développement du quartier.
Enfin, Francis est également un
homme de langue. Qu’il évoque
Bruxelles ou le Congo, il s’exprime
en néerlandais standard et cherche
systématiquement les plus belles
tournures. Ses phrases ondoient au
fil de ses pensées qui fonctionnent
par association – où en étaisje
donc? Le timbre de sa voix est
digne d’une émission de radio
nocturne. Ses élèves au collège
SintPieter à Louvain trouvaient
d’ailleurs qu’il avait la voix de
Jos Ghysen, le chroniqueur de
l’émission néerlandophone «Het
Schurend Scharniertje». Mais sa
langue maternelle reste le dialecte
de Louvain. Il a appris le français
à l’école primaire d’Auderghem et
l’anglais, pendant ses études dans
sa ville natale. Pas étonnant dès lors
qu’il se sente comme un poisson
dans l’eau dans une ville multilingue
comme Bruxelles.
Interview: Ara Lee & Jihye Kim Foto/Photo: Kim Jacob
Metrolijn 5 anders bekeken
Gebruikers van het openbaar
vervoer, en zeker reizigers met de
metro, beschouwen hun traject vaak
als louter functioneel. Men stapt op
de metro zo dicht mogelijk bij de
vertrekplaats om er pas uit te gaan
bij de eindbestemming.
Brussel is nochtans een stad die
telkens opnieuw kan ontdekt worden
en telt enorm veel interessante en
toffe plaatsen. Waarom niet eens
een halte vroeger op of afstappen
en een stuk van het overblijvende
traject per fiets of te voet afleggen?
De vraag klinkt eenvoudig, maar
voor velen is de drempel groot.
Ik ondersteun ten volle dit project
dat de bruisende, vaak ondergrondse
wereld van metrolijn 5 in contact
wil brengen met de wijken die zich
rond de 28 metrostations situeren.
Dankzij getuigenissen en foto’s van
de Brusselaars die wonen langsheen
het traject van metrolijn 5, krijgen
buurten een gezicht. Wijken worden
vermenselijkt en nodigen uit om
ontdekt te worden. Uiteraard niet
Un autre regard sur la ligne de métro 5
Les usagers des transports publics,
et en particulier les voyageurs
dans le métro, considèrent leur
trajet uniquement d’un point de
vue fonctionnel. On monte dans
le métro au plus près de l’endroit
de départ pour en descendre à sa
destination.
Bruxelles est pourtant une ville
que l’on peut redécouvrir à chaque
promenade et qui compte de
nombreux endroits agréables
et intéressants. Pourquoi ne pas
descendre ou monter à un arrêt plus
tôt et effectuer une partie du trajet
à pied ou à vélo? Cette question
semble simple, mais de nombreuses
personnes redoutent de faire le pas.
Je soutiens pleinement ce projet
qui a pour objectif de faire entrer
en contact ce monde, trépidant et
souvent souterrain de la ligne de
métro 5, avec les quartiers situés
autour des 28 stations de métro.
Les témoignages et photos des
Bruxellois qui habitent le long de la
ligne de métro 5 confèrent une iden
tité aux quartiers. Les quartiers sont
humanisés et invitent à leur décou
verte, et ce non seulement par les
visiteurs de notre ville, mais aussi
par les Bruxellois.
Je vous invite à commencer votre
expédition à l’aide de ce journal
ou de l’application sur votre
smartphone. Quittez cette station
de métro et entrez dans le monde
captivant de Bruxelles à pied ou à
vélo. Les histoires, photos et activités
qui vous sont proposées vous en
donnent déjà un bel aperçu. Mais
partez surtout à la découverte des
quartiers de la manière dont vous le
souhaitez: votre excursion n’en sera
que plus instructive.
Ministre bruxelloise des Travaux
Publics et des Transports
Metro 5: Moving People, Moving Stories
Metrolijn 5 doorsnijdt Brussel van
west naar oost, en heeft precies
28 haltes nodig voor zijn tocht
door een bonte mengeling wijken
en buurten. Tussen september en
december 2013 krijgt elke halte
een eigen krant, gemaakt door een
ploeg enthousiaste gelegenheids
journalisten. Studenten en
medewerkers van de HUBrussel
en Luca namen de metro naar
een hun onbekende ‘Brusselaar’.
Deze inspirerende ontmoetingen
resulteerden in 112 unieke
portretten. Studenten van ISFC
gaven het geheel mee vorm. Om
metrolijn 5 verder in de bloemetjes
alleen door bezoekers van onze stad,
maar zeker ook door de Brusselaars
zelf.
Ik nodig u uit om met deze krant
in de hand of met de App op uw
smartphone uw ontdekkingstocht
aan te vatten. Verlaat dit metro
station en stap of fiets de boeiende
wereld van Brussel in. De verhalen,
foto’s en activiteiten die men
aanbiedt zetten u al een flink eind
op weg.
Brussels minister van Openbare
Werken en Vervoer
te zetten zijn bij een aantal stations
leuke activiteiten gepland. Cactus
& Co gidst al wie wil gratis met de
fiets langs het metrolijn 5 parcours
en directe omgeving, met uitstapjes
naar de plekjes die in de interviews
aan bod komen.
Meer info via: www.facebook.com/
metro5be
Metro 5: Moving People, Moving Stories
La ligne de métro 5 traverse Bruxelles
d’ouest en est, et pas moins de 28
stations lui sont nécessaires pour
relier tous ces quartiers très bigarrés.
De septembre à décembre 2013,
chaque station aura son propre
journal, réalisé par une équipe de
journalistes occasionnels débordant
d’enthousiasme. Des étudiants et des
collaborateurs de la HUB et de Luca
ont pris le métro à la rencontre d’un
«Bruxellois» inconnu. Ces rencontres
inspiratrices ont débouché sur 112
portraits exceptionnels, que des
étudiants de l’ISFC ont mis en pages.
Pour garder les projecteurs braqués
sur la ligne 5, une série d’activités
seront organisées dans plusieurs
stations. Cactus & Co se fera un
plaisir de guider gratuitement tous
ceux qui souhaitent découvrir le
parcours de la ligne 5 et ses environs
à vélo et organisera des promenades
vers les lieux évoqués dans les
interviews.
Toutes les informations se trouvent
sur www.facebook.com/metro5be
Verantwoordelijke uitgever / editeur responsable: Dirk De Ceulaer, Warmoesberg 26, 1000 Brussel. Contact: [email protected] 02 210 12 57. Ne pas jeter sur la voie publique. Niet op de openbare weg gooien.
Met de steun van de