ARTS DE LA SCÈNE · Si la wasla, ou la suite, du Grand Zyriab a influencé la genèse des...

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7 MAR NOV DILAN ENSEMBLE SHAHRIYAR JAMSHIDI & SINA KHOSRAVI Iran, Ontario 20h > SALLE CLAUDE-LÉVEILLÉE, Place des Arts, 175 rue Ste-Catherine O. 22$, Rés. : 514 842-2112 // placedesarts.com Avec son kamancheh, instrument à cordes pincées des plus vieux d’Orient, Shahriyar Jamshidi s’élance dans un dialogue effréné avec les percussions perses de son complice Sina Khosravi, au rythme de mélodies tantôt mélancoliques, tantôt intenses et enflammées. Le duo tisse une fresque musicale unique illustrant la beauté, la diversité et la richesse des patrimoines perse et kurde. Un rare moment pour découvrir et savourer une musique des plus raffinées! 8 MER NOV SOHBAT ENSEMBLE NAZAR Syrie, Iran, Québec 20h > SALLE CLAUDE-LÉVEILLÉE, Place des Arts, 175 rue Ste-Catherine O. 22$, Rés. : 514 842-2112 // placedesarts.com Dans un dialogue, presque alchimique, entre le santour et le oud, Amir Amiri et Nazih Bourish nous immergent dans un univers envoûtant, créant des connexions impromptues entre les subti- lités de la musique perse et la poésie des sonorités arabes. Au son d’une musique aux ornementations de toute finesse, le duo virtuose s’aventure dans un territoire innovant qui laisse la part belle à l’improvisation. 3 VEN NOV CORDES À L’EST LES VIOLONS DU ROY, OKTOECHO, RACHID ZEROUAL, LEÏLA GOUCHI Québec, Maroc 20h > CINQUIÈME SALLE, Place des Arts, 175 rue Ste-Catherine O. 35$, Rés. : 514 842-2112 // placedesarts.com Dans cette rencontre à la croisée des mondes, les Violons du Roy sortent de leur cour pour aller, téméraires, s’aventurer en d’autres lieux ! Ces gardiens des perles des musiques classiques et baroques frotteront leurs cordes sous le signe d’un répertoire tout autre : celui de la musique classique arabe... Imaginez-les, le temps d’une nuit, qui tendent l’oreille et leur doigté aux vents savants du ney oriental. C’est l’éminent Rachid Zeroual qui les accompagnera au son sensuel et onirique de sa flûte pluri- millénaire, instrument dont l’origine remonte aux temps antiques des civilisations sumériennes. L’orchestre Oktoecho, connu pour son appropriation unique au Canada des spécificités occidentales et orientales de la musique, sera également du voyage. Il aidera ainsi à brouiller les frontières entre maqâms et tradition européenne, comme en une passerelle évidente. Enfin, l’étoile de la chanson marocaine, Leïla Gouchi, viendra compléter de sa voix diaphane cette constellation musicale qui s’aligne d’Ouest en Est: Asmahan, Oum Koulthoum, Fairouz, Abdel Halim et d’autres muwashahat et classiques de la chanson arabe s’accorderont aux caresses des violons dans une parfaite eurythmie. Les Violons du Roy, Oktoecho, Leïla Gouchi, Rachid Zeroual… Autant de noms que d’univers réunis dans un concert aux teneurs inédites, où les cordes de l’Ouest s’invitent à l’Est, sous le signe des grandes rencontres empanachées et le tremblement des aventures improbables. 27 VEN OCT BARGOU 08 SPECTACLE D’OUVERTURE Tunisie, Belgique 20h > LE NATIONAL, 1220 rue St-Catherine E. 25$, Rés. : www.festivalarabe.com - www.admission.com Village solitaire encastré dans les montagnes de la Tunisie, le Bargou est le gardien d’un héritage ancestral. C’est en écho à cet emblème du paysage tunisien que le collectif Bargou 08 se fait le défenseur d’un patrimoine au bord de la marginalisation. Armé d’un synthétiseur et de paroles vieilles de 300 ans, c’est avec vigueur et originalité que le groupe se démarque par sa capacité à jongler avec les cadences et les rythmes, dérengeant la léthargie d’un riche héritage. Depuis longtemps, le chanteur Nidhal Yahyaoui portait le projet de revisiter la tradition musicale de sa région natale, mais ce n’est qu’en 2013 qu’il forme avec son groupe un « Front Musical Populaire ». Ensemble, ils revisitent avec audace le clivage entre transmission orale séculaire et instruments contemporain, alliant le targ (dialecte mariant le berbère et l’arabe) et les percussions traditionnelles au synthétiseur et à la batterie. Résultat? Des sonorités endiablées, hétéroclites et inédites, une virée folle dans un univers de transe. Une expérience musicale qui se situe entre le cœur de la montagne et l’infini du ciel. Le son d’une génération qui s’invente les pro- messes d’un nouvel avenir, comme la clé de sol d’une édition qui aspire à déjouer le cycle des saisons. 29 DIM OCT NABILA MAAN Maroc 20h > LE NATIONAL, 1220 rue St-Catherine E. 25$, Rés. : www.festivalarabe.com - www.admission.com Surnommée le rossignol de la chanson marocaine, Nabyla Maan est l’une de ces artistes qui nous envoûte par ses interprétations à couper le souffle, portées par une voix suave et cristalline. Fille de Fès, capitale spirituelle, elle porte dans son bagage le raffi- nement de l’Andalousie aux muwashahat ciselés et autres poèmes épiques, la profondeur des musiques sacrées millénaires et les couleurs des céramiques fassies. Passionnée depuis très jeune par la culture arabo-andalouse, elle nous présente dans son quatrième et dernier opus le meilleur de cet héritage enveloppé dans un écrin jazz. Avec une approche moderne, et secondés par une équipe de musiciens et d’arrangeurs chevronnés, elle revisite les classiques du malhoune, forme de poésie populaire marocaine, du tarab anda- lous et gharnati, sur lesquels piano et batterie font une incursion veloutée sur le grain de sa voix à saveur retro. Une artiste pétillante qui promet un vrai voyage dans un univers musical et visuel évocateur des splendeurs passées et curieux d’influences nouvelles, où l’amour se chante en vers. fameux salons musicaux d’Alep. Les qudud se mêlent aux musiques andalouses déclinées sous toutes leurs formes, flamenco, malouf et muwashahat, au soufisme moyen-oriental et ses dérivés profanes, ainsi qu’aux sonorités persanes savantes et raffinées... À ce duo au sommet, viendront s’élever, en un ballet original, le célèbre danseur iranien Shahrokh Moshkin-Ghalam et sa complice Karine Gonzalez. Ils se livreront avec fougue à un pas de deux hétéroclite et sensuel, à une mutinerie des corps improvisée où l’on dialogue et s’approprie les codes sophistiqués des rites sacrés et de la danse persane, mère des danses kathakali et flamenco. Si la wasla, ou la suite, du Grand Zyriab a influencé la genèse des symphonies occidentales, son onomatopée chantée ya-la-lal-li est parvenue à hisser la musicalité au rang de la poésie elle-même, art suprême de la tradition arabe. Il est ici célébré, sous tous ses atours, dans un régal des plus somptueux. Alep Ya-la-lal-li, une odyssée à mille temps placée sous le signe intrépide et fulgurant des « trois’ saisons » ! Festival. Interprétations et compositions riches en atmosphères, maîtrise instrumentale, intense écoute mutuelle, parti pris de la sobriété et de l’intériorité, tout converge vers une magnificence dépourvue d’apparat, une poésie existentielle à l’honneur de l’ouver- ture et du courage ! Gardien du temple de cet instrument qui symbolise un vaste monde musical, traversant décennies et traditions avec fierté et grâce, Naseer Shamma est l’un de ces grands artistes capables d’assumer de telles audaces avec brio. Avec ses partenaires, un chef explorateur et 56 musiciens d’exception de l’Orchestre Métropolitain, ils feront écou- ter autrement au public montréalais les pièces de Mozart, Rossini, Vivaldi ou Rimsky-Korsakov, mais également des compositions originales de Shamma, bouleversant les acquis et les habitudes au profit d’une œuvre novatrice et expérimentale. l’image de son Prophète, a su garder intact son émerveillement pour la vie. L’envoûtante Fadia Tomb El Hage, l’une des plus belles voix du Moyen-Orient, accompagne le chœur et prête sa voix aux œuvres immortelles de l’illustre écrivain et peintre et de son univers éthérique : créatif et universel, à la croisée de tous les imaginaires ! Les 7 cités de l’amour est un hommage à Khalil Gibran, semeur de renouveau et de promesses à une époque des plus sombres de l’his- toire du monde arabe, mais il est aussi et surtout une occasion pour nous de renouer avec le rêve et l’espoir. Gibran nous revient comme une nécessité, une panacée pour nos blessures et un antidote contre les effets nocifs de notre temps. Lors de ce moment de retour à l’unité de l’être, on l’entendrait nous susurrer « votre printemps s’est égaré dans vos cœurs et dans vos esprits, cessez donc de l’attendre ou de le chercher ailleurs ! » 12 DIM NOV LES 7 CITÉS DE L’AMOUR Grande soirée de clôture dédiée à Khalil Gibran Liban, Québec NDU Choir sous la direction de P. Khalil Rahmé Soliste : Fadia Tomb El-Hage. Avec la participation de la Chorale Cathédrale St-Maron-Montréal 20h > THÉÂTRE MAISONNEUVE, Place des Arts. 175 rue Ste-Catherine O. 39$, 59$, 79$, Rés. : 514 842-2112 // placedesarts.com 10 VEN NOV OUD À L’OUEST Naseer Shamma & l’Orchestre Métropolitain Irak, Québec 20h > MAISON SYMPHONIQUE, Place des Arts, 175 rue Ste-Catherine O. 49$, 69$, 89$, 125$, Rés. : 514 842-2112 // placedesarts.com LES TROIS’ SAISONS EN QUART DE TON Pour sa 18 e édition, le FMA tend l’oreille aux poètes, danseurs, musiciens et esprits acrobates qui font de l’imprévu leur maître d’œuvre. D’Est en Ouest, des rencontres inespérées, des che- mins détournés et d’insolites hommages à la vie, aussi cruelle et atroce qu’elle puisse être ! Mais aussi les quelques mots d’un chantre délirant qui n’est pas sans rappeler Le Fou de Khalil Gibran : « Frères en déception, maîtres de l’esquive, combien de printemps promis ou espérés avons-nous subi sans rien faire ? Combien de nuits avons-nous attendu l’étincelle dardée d’un soleil neuf, leitmotiv chanté à tout vent comme en un mantra salvateur qu’on se répète ? Et c’est pourtant le même soleil qui chaque matin se lève, brillant d’indifférence aux amours belles comme aux génocides éparpillés. Combien de ces comètes, ainsi vêtues, sont- elles venues se dissoudre dans cette poussière de leur futur inachevé ? Voilà trop longtemps que nos mains se referment sans rien saisir des lendemains chantés. Trop longtemps que nous berce la molle habitude de l’attente, et que s’engourdit le fer terni de notre volonté. Votre printemps s’est égaré dans vos cœurs et dans vos esprits, cessez donc de l’attendre ou de le chercher ail- leurs. Pourtant l’hiver ne nous tue pas, nous qui vivons encore, et goûtons sans cesse aux fureurs de l’été et à la sage mélancolie de l’automne. Un ciel presque illisible recou- vre nos humeurs, et nous détournons notre regard des fruits que nous prodiguent les tempêtes. La renaissance n’aura pas lieu puisque nous ne sommes pas morts, et pas plus ressuscités ! Amputons-nous de nos illusions et faisons naufrager les promesses qui n’ont jamais pris la mer. » Voici venir le cycle étrange des trois’ saisons, ponctué d’un souffle d’apostrophe nommé FMA qui, par mille feux distillés, présente son spectacle. Et puis les coudes se lèvent lorsqu’entonnent les violons. Et puis les vents, les percussions, sifflant, tonnant. Avec ses pas d’allure piquante et veloutée, le oud s’engage en ce tableau très bien cadré. Presque félin, espiègle assurément, méditatif dans son chemin, il se met à vibrer : « On dit que je viens d’Orient et que j’ai plus de deux mille ans. Mais, je suis sans âge, libre d’époques et de drapeaux. Et je viens semer l’excès au temple de la discipline. De l’ivresse exacte des doigts du Maître à la rigueur exaltée des cuivres, des cordes et des vents, je ferai son- ner une exquise mesure d’un monde réenchanté. » Les Trois’ Saisons, en quart de ton, c’est l’aujourd’hui qui se raconte, une posture créatrice pour mieux s’entendre vivre. Bon festival ! Calligraphie : Mohammed Makhfi Inspiré du tableau “Les trois Vénus” de Khalil Gibran ARTS DE LA SCÈNE * LES PRIX AFFICHÉS N’INCLUENT PAS LES TAXES ET LES FRAIS DE BILLETTERIE — 15% DE RABAIS POUR ÉTUDIANTS & AÎNÉS POUR CERTAINS SPECTACLES - CONSULTEZ WWW.FESTIVALARABE.COM En partenariat avec En partenariat avec En partenariat avec La Ville à mille temps, ou le joyau de l’éternelle Syrie, sera au cœur de cette nouvelle création du FMA, réunissant artistes et créateurs des quatre coins du monde ! L’Alépin Ahmad Azrak, qui avait déjà fasciné le public montréalais lors du mémorable Cercle de l’Extase, sera de retour pour ce nouveau moment de foisonne- ment sans pareil. Se joint à lui la diva tunisienne Dorsaf Hamdani pour tisser des fresques vocales dignes des grandes veillées des Réunissant deux têtes d’affiche d’exception, le maître incontesté du oud, Naseer Shamma, et le prestigieux Orchestre Métropolitain dirigé par Airat Ichmouratov, cette saisissante soirée offre aux âmes des initiés un voyage aux tréfonds des musiques classiques arabe et occidentale. Concert majeur de la 18e édition du FMA et présenté à la Maison symphonique, Oud à l’Ouest est un récit musical contem- porain qui dément les prophéties d’une éternelle « dualité », sourde à tout appel de communion et de rencontre. Investir les écarts entre les modes et les mondes des musiques savantes dans des sonorités aussi bien recherchées que capricieuses, telle est l’ambition de cette rencontre insoupçonnée qui marquera certainement cette saison du Pour clôturer son édition en apothéose, le FMA propose un rendez-vous unique avec une soirée des plus prestigieuses, dédiée au poète des Esprits rebelles et du Prophète, Khalil Gibran. Sous la direction de P. Khalil Rahmé, plus de 50 artistes incluant la chorale la plus prestigieuse du monde arabe, la NDU Choir, l’exceptionnelle chanteuse Fadia Tomb El-Hage et des musiciens virtuoses feront appel aux éternels récits de celui qui « nous a livré l’âme poétique de l’Orient ». Un voyage dans les 7 cités d’un amour tantôt mystique, tantôt rebelle et passionné, inspiré autant de l’œuvre que de la vie de ce pionnier qui avait « faim de ce qui est beau » et qui, à 31 MAR OCT HOURYA LEILA TOUBEL & MEHDI TRABELSI Tunisie, France SPECTACLE MUSICO-THÉÂTRAL. Sur-titrage en français et en anglais. 20h > CINQUIÈME SALLE, Place des Arts, 175 rue Ste-Catherine O. 25$, Rés. : 514 842-2112 // placedesarts.com « Lapidez-moi, ainsi vous lapiderez toutes les femmes insolentes en moi. Lapidez en moi la beauté et la lumière. Même morte, je vivrai d’amour et de paix » s’écrie Leila Toubel. De Sousse à Charlie, du Bardo à Palmyre, de Syrte à Madrid, de Bagdad à Londres… le terrorisme du 21e siècle, choquant et spec- taculaire, veut imposer aux êtres libres que nous sommes sa vision du monde par l’horreur et la violence, piétinant la nôtre, pour faute de différence. Au milieu des décombres d’une radio anéantie par un attentat terroriste, une journaliste survivante et un pianiste font parler l’insolence des mots et la tendresse des notes. Ils racontent Hourya, une histoire d’amour impossible au milieu d’une guerre qui ravage les vies, gomme les couleurs du rêve et déssaisit le printemps de ses odeurs. Hourya, quand théâtre et musique s’enlacent pour arracher notre humanité des mains assassines et des consciences épanouies. 1 MER NOV SOUDAN BLUES RASHA SHEIKH ELDINE ET SON GROUPE Soudan/Espagne 20h > CINQUIÈME SALLE, Place des Arts, 175 rue Ste-Catherine O. 25$, Rés. : 514 842-2112 // placedesarts.com C’est avec sa voix libre et engagée que Rasha Sheikh Eldine, souda- naise exilée politique en Espagne, chante la majesté des traditions millénaires d’Afrique du Nord. S’inspirant des nombreuses sonorités recueillies aux détours de ses voyages, elle concentre avec aisance la douceur d’un blues aux couleurs chaudes du désert nubien. On retrouve dans ses compositions la diversité de la musique soudanaise, parcourant un éventail de genres musicaux allant de la pure tradition nubienne aux rythmes du sahel africain, des envolées hypnotiques de la musique soufie aux influences reggae, le tout accompagné de subtils échos aux sonorités andalouses, flamenco et blues. Une explosion éclectique de rythmes et de sons qui dégage une musique enracinée dans une tradition ancestrale, mais résolument ouverte sur le monde. À travers des chants en arabe, nubien, créole, espagnol ou anglais, Rasha nous livre une musique poignante et profonde qui souffle la chaleur et la vie ! 2 JEU NOV L’ÂME DU LUTH WAED BOUHASSOUN Syrie 20h > CINQUIÈME SALLE, Place des Arts, 175 rue Ste-Catherine O. 25$, Rés. : 514 842-2112 // placedesarts.com S’il est bien une voix exceptionnelle issue de la scène musicale arabe contemporaine et dépassant largement ses frontières, c’est bien celle de Waed Bouhassoun. Dotée d’un timbre d’une qualité rare comme l’on n’en entend plus que rarement, la jeune chanteuse, oudiste et compositrice possède une voix qui maîtrise parfaitement les modulations du chant classique. Dès son apparition à Alep, son talent fut immédiatement reconnu par le milieu des connaisseurs et elle fut saluée comme « révélation » par la presse internationale. Depuis, elle tourne incessamment en Europe en solo ou aux côtés de sommités de la musique du monde tels que Kudsi Erguner et Jordi Savall. Signant toutes ses compositions, Waed puise dans le vaste réper- toire de la poésie arabe, de la période pré-islamique à nos jours, pour parler d’amour mystique et profane, des amours légendaires de Qays, le « fou de Layla », à la pamoison d’Ibn Zeydoun en passant par la dévotion soufie de Rumi. Seule avec son oud, portant en elle la foi qu’elle voue à la culture de sa Syrie natale, Waed saura indubita- blement vous envoûter par la chaleur veloutée et la puissance de sa voix. Une véritable découverte qui vous touchera au fond de l’âme… 28 SAM OCT FAIROUZ CHANTE FAIROUZ Algérie, Québec Fairouz Oudjida accompagnée de son orchestre sous la direction de Mouayad Khaldi 19h30 > École De Musique Vincent D’Indy , 628 ch. de la Côte-Sainte-Catherine 30,5$, Rés. : sn-production.com // Infos : 514 239-1180 La soprano Fairouz Oudjida, connue pour son répertoire riche et uni- versel ainsi que pour sa voix exceptionnelle, relève un nouveau défi en rendant hommage à l’une des plus grandes voix du monde, la diva liba- naise Fairouz. Un spectacle exceptionnel où Fairouz chantera Fairouz. 2 JEU NOV GOLAN France, Palestine, Tunisie 20h > CENTRE PHI, 407 rue Saint-Pierre 20$, Rés. : 514 225-0525 // phi-centre.com « À la fois Plateau et zone d’occupation, le Golan se rêve en terrain de jeu, en lieu d’échanges, en carrefour des modernités… » C’est dans cette perspective que le groupe imagine un avenir poétique à cette terre aux conflits sans fin nous plongeant dans leurs univers enivrant au son de mélodies audacieuses et sans cesse renouvelées. Provenant de tout le bassin méditerranéen, cinq musiciens virtuoses, réunis autour du contrebassiste et compositeur Hubert Dupont, nous proposent un mélange inusité entre musique traditionnelle orientale et jazz fusion. « Les frontières sont démolies de manière espiègle. Rarement, une musique connectant le jazz et l’Orient n’avait encore fonctionné de manière si incroyablement excitante ! » (Concerto) 4 SAM NOV FLAMENCO PERSE ALICIA CARRASCO & REGARD PERSAN Espagne, Iran, Québec 20h > CINQUIÈME SALLE, Place des Arts, 175 rue Ste-Catherine O. 25$, Rés. : 514 842-2112 // placedesarts.com Féru de rencontres musicales inédites, l’ensemble Regard Persan choisit d’explorer les traditions musicales orales en invitant la chanteuse andalouse Alicia Carrasco, étoile montante du flamenco contempo- rain, accompagnée de son guitariste complice José Manuel León. Il y a deux mille ans, le peuple rom, provenant d’Inde, fait une escale en Perse. Les artistes gitans s’inspirent alors des subtilités musicales de l’Orient pour les fusionner à la musique flamenca lors de leur passage en terre andalouse. Se nourrissant mutuellement de l’héritage persan et andalou, ouverts aux expérimentations et aux échanges, les artistes réinventent le genre en développant les simi- litudes entre les rythmes et les prouesses vocales. Entre émotions exaltées du flamenco et ornementations exquises de la musique perse, ce concert promet d’être un pur délice vocal et musical! 5 DIM NOV CHARBEL ROUHANA & THE CANADIAN ARABIC ORCHESTRA Liban, Ontario 20h > MONUMENT NATIONAL, 1182 boul. St-Laurent 35$, 45$, Rés. : 514 871-2224 //www.festivalarabe.com www.monumentnational.com Charbel Rouhana, maîtres du oud, compositeur et interprète de renommée, revient à Montréal pour une troisième participation au FMA et nous présente une performance unique accompagnée par le Canadian Arabic Orchestra. Prolifique avec déjà 13 albums à son actif, celui qui est aussi l’instigateur de nouvelles techniques d’apprentissage du oud et récipiendaire de nombreux prix est doté d’une sensibilité sans pareille. Charbel Rouhana prête ainsi à ses talents un goût pro- noncé pour l’univers exigeant de la musique savante, ce qui ne l’empêche pas de verser avec abondance dans des compositions plus populaires qu’il saupoudre de textes engagés, en prises avec le monde. Son goût distingué pour l’exploration musicale l’amène jusqu’aux rivages plus éclatés des sonorités jazz qu’il n’hésite pas à mêler au folklore arabe. C’est dans cette arène aux teintes musicales diverses que les 14 musiciens et 12 choristes de l’Orchestre canadien de musique arabe dialogueront avec Charbel Rouhana, dans une osmose qui fait la part belle au répertoire de ce joueur de oud émérite. Ce concert s’inscrit dans un partenariat entre le FMA et l’émergent Festival of Arabic Music and Arts de Toronto, dont l’initiateur n’est autre que le CAO, véritables porteurs de la culture arabe dans le paysage culturel et artistique canadien. 8 MER NOV TROIS JOURS AVANT... L’HEURE PIÈCE DE THÉÂTRE DE SLIMANE BENAÏSSA Algérie 20h > GESÙ, 1200 rue Bleury 30,5$, Rés. (514) 861-4378 // www.legesu.com Quand on se penche sur l’itinéraire et les motivations des kami- kazes et qu’on constate les dégâts qu’ils causent, on a l’impression que cela relève de la farce... Sur quelle réalité reposent ces crimes ? Trois jours avant... l’heure est une pièce de théâtre qui raconte les préparatifs matériels, « religieux » et mentaux, de deux kamikazes qui vont commettre un attentat. C’est l’envers du décor que l’auteur a voulu dévoiler : qu’en est-il de leur déterminisme apparent ? Qu’en est-il de leur préparation à des fins aussi funestes ? Qu’en est-il de la logique qui sous-tend la radicalisation ? Quel est le lien entre le religieux et l’idéologique ? Qu’en est-il d’un acte fou, au nom d’une cause désespérée ? 9 JEU NOV FAIA YOUNAN Syrie 20h > OSCAR PETERSON CONCERT HALL (Université Concordia, Campus Loyola), 7141 rue Sherbrooke O. 30,5$, 39$, Rés. : www.festivalarabe.com Avec sa voix limpide et puissante, sa sensibilité à fleur de peau et son timbre unique, Faia Younan est un mélange exquis de beauté et de talent. À la fois diva et militante, elle porte dans ses grands yeux vert-bleu les blessures de sa Syrie écorchée vive et toute la foi en un avenir meilleur, chantant une patrie affaiblie par la guerre, le cri de révolte d’une jeunesse et l’hymne à une liberté rêvée… Faia Younan est l’incarnation de la nouvelle icône du chant arabe qui a su répondre aux goûts d’une jeunesse assoiffé de renouveau. Ayant connu la célébrité de manière fulgurante grâce à sa chanson À nos pays/Li biladi qui a fait exploser la toile avec plus de 4 mil- lions de visionnements en quelques jours, elle s’est forgé une place privilégiée parmi les grands noms de la chanson arabe engagée. La suite s’est illustrée par un déferlement, des acclamations et des performances sur les plus grandes scènes du monde arabe. Pour sa première prestation au Canada, Faia emmènera son public dans un voyage musical inédit, à la fois sensuel et impétueux, puisé dans un répertoire traditionnel foncièrement modernisé, à travers des mélodies tantôt languissantes et suaves, tantôt enflammées et fougueuses. Elle chantera l’amour, la nostalgie et l’espoir mais aussi son pays blessé, la Syrie. En partenariat avec En partenariat avec En partenariat avec En partenariat avec En partenariat avec 5 DIM NOV EL M QUARTET MOHAMED MASMOUDI ACCOMPAGNÉ DE JOSEPH KHOURY, SIMON PAGÉ & ICHEM KHALFA Québec 20h > SALLE CLAUDE-LÉVEILLÉE, Place des Arts, 175 rue Ste-Catherine O. 22$, Rés. : 514 842-2112 // placedesarts.com Grâce à sa curiosité inassouvie et sa volonté intarissable de découvrir et recréer, Mohamed Masmoudi revient au FMA avec l’intention de nous captiver en unissant le jazz à la mélodie de son oud. Maître des cordes accompli, le musicien déploie un talent et une sensibi- lité remarquables qu’il insuffle à ses tendances musicales les plus diversifiées. Cette initiative permettra de redécouvrir l’oud sous un autre jour, ou plutôt une autre nuit, enivrante... et jazzée à souhait! En co-diffusion avec 5 DIM NOV LES IMMORTELS GRANDS CLASSIQUES DU MAGHREB REVISITÉS Québec Henry Abittan et son ensemble 20h > CINQUIÈME SALLE, Place des Arts, 175 rue Ste-Catherine O. 35$, Rés. : 514 842-2112 // placedesarts.com Après l’immense succès de l’hommage à Salim Halali au 16 e FMA, Henry Abittan et son orchestre reviennent cette année pour un spectacle hommage aux immortels, ces artistes intemporels qui ont marqué l’âge d’or d’un patrimoine musical algérien et maghrébin pluriel. Le temps d’une soirée, Lili Boniche, Reinette l’Oranaise, Fadila Dziriya, Cheikh El Hasnaoui, Samy El Maghribi, Lili labassi, Line Monty, Rene Perez, Cheikh el Afrit et bien d’autres figures embléma- tiques de l’époque revivront à travers leurs plus grands classiques, ravivant le souvenir d’un temps où la musique judéo-arabe, berbère et arabo-musulmane symbolisait le vivre-ensemble et représentait un riche patrimoine culturel commun. Enco-productionavec En co-diffusion avec En co-diffusion avec Consulat Général du Liban à Montréal Présenté dans le cadre des festivités du 375 e anniversaire de Montréal 11 SAM NOV ALEP YA-LA-LAL-LI Ahmad Azrak & Dorsaf Hamdani Shahrokh Moshkin Ghalam & Karine Gonzalez Création FMA 2017, Syrie, Tunisie, Iran, Espagne, Québec Direction musicale: Katia Makdissi-Warren, Jérôme Beaulieu Avec la participation de l’Ensemble OktoEcho, Caroline Planté et Marcos Marin 20h > THÉÂTRE MAISONNEUVE, Place des Arts, 175 rue Ste-Catherine O. 28$, 38$, 52$, Rés. : 514 842-2112 // www.laplacedesarts.com

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7 MARNOV

DILAN ENSEMBLESHAHRIYAR JAMSHIDI & SINA KHOSRAVI

Iran, Ontario

20h > SALLE CLAUDE-LÉVEILLÉE, Place des Arts, 175 rue Ste-Catherine O.22$, Rés. : 514 842-2112 // placedesarts.com

Avec son kamancheh, instrument à cordes pincées des plus vieux d’Orient, Shahriyar Jamshidi s’élance dans un dialogue effréné avec les percussions perses de son complice Sina Khosravi, au rythme de mélodies tantôt mélancoliques, tantôt intenses et enflammées. Le duo tisse une fresque musicale unique illustrant la beauté, la diversité et la richesse des patrimoines perse et kurde. Un rare moment pour découvrir et savourer une musique des plus raffinées!

8 MERNOV

SOHBATENSEMBLE NAZAR

Syrie, Iran, Québec

20h > SALLE CLAUDE-LÉVEILLÉE, Place des Arts, 175 rue Ste-Catherine O.22$, Rés. : 514 842-2112 // placedesarts.com

Dans un dialogue, presque alchimique, entre le santour et le oud, Amir Amiri et Nazih Bourish nous immergent dans un univers envoûtant, créant des connexions impromptues entre les subti-lités de la musique perse et la poésie des sonorités arabes. Au son d’une musique aux ornementations de toute finesse, le duo virtuose s’aventure dans un territoire innovant qui laisse la part belle à l’improvisation.

3 VENNOV

CORDES À L’ESTLES VIOLONS DU ROY, OKTOECHO, RACHID ZEROUAL, LEÏLA GOUCHI

Québec, Maroc

20h > CINQUIÈME SALLE, Place des Arts, 175 rue Ste-Catherine O.35$, Rés. : 514 842-2112 // placedesarts.com

Dans cette rencontre à la croisée des mondes, les Violons du Roy sortent de leur cour pour aller, téméraires, s’aventurer en d’autres lieux ! Ces gardiens des perles des musiques classiques et baroques frotteront leurs cordes sous le signe d’un répertoire tout autre : celui de la musique classique arabe...

Imaginez-les, le temps d’une nuit, qui tendent l’oreille et leur doigté aux vents savants du ney oriental. C’est l’éminent Rachid Zeroual qui les accompagnera au son sensuel et onirique de sa flûte pluri-millénaire, instrument dont l’origine remonte aux temps antiques des civilisations sumériennes. L’orchestre Oktoecho, connu pour son appropriation unique au Canada des spécificités occidentales et orientales de la musique, sera également du voyage. Il aidera ainsi à brouiller les frontières entre maqâms et tradition européenne, comme en une passerelle évidente. Enfin, l’étoile de la chanson marocaine, Leïla Gouchi, viendra compléter de sa voix diaphane cette constellation musicale qui s’aligne d’Ouest en Est: Asmahan, Oum Koulthoum, Fairouz, Abdel Halim et d’autres muwashahat et classiques de la chanson arabe s’accorderont aux caresses des violons dans une parfaite eurythmie.

Les Violons du Roy, Oktoecho, Leïla Gouchi, Rachid Zeroual… Autant de noms que d’univers réunis dans un concert aux teneurs inédites, où les cordes de l’Ouest s’invitent à l’Est, sous le signe des grandes rencontres empanachées et le tremblement des aventures improbables.

27 VENOCT BARGOU 08

SPECTACLE D’OUVERTURETunisie, Belgique

20h > LE NATIONAL, 1220 rue St-Catherine E.25$, Rés. : www.festivalarabe.com - www.admission.com

Village solitaire encastré dans les montagnes de la Tunisie, le Bargou est le gardien d’un héritage ancestral. C’est en écho à cet emblème du paysage tunisien que le collectif Bargou 08 se fait le défenseur d’un patrimoine au bord de la marginalisation. Armé d’un synthétiseur et de paroles vieilles de 300 ans, c’est avec vigueur et originalité que le groupe se démarque par sa capacité à jongler avec les cadences et les rythmes, dérengeant la léthargie d’un riche héritage.

Depuis longtemps, le chanteur Nidhal Yahyaoui portait le projet de revisiter la tradition musicale de sa région natale, mais ce n’est qu’en 2013 qu’il forme avec son groupe un « Front Musical Populaire ». Ensemble, ils revisitent avec audace le clivage entre transmission orale séculaire et instruments contemporain, alliant le targ (dialecte mariant le berbère et l’arabe) et les percussions traditionnelles au synthétiseur et à la batterie. Résultat? Des sonorités endiablées, hétéroclites et inédites, une virée folle dans un univers de transe.

Une expérience musicale qui se situe entre le cœur de la montagne et l’infini du ciel. Le son d’une génération qui s’invente les pro-messes d’un nouvel avenir, comme la clé de sol d’une édition qui aspire à déjouer le cycle des saisons.

29 DIMOCT NABILA MAAN

Maroc

20h > LE NATIONAL, 1220 rue St-Catherine E.25$, Rés. : www.festivalarabe.com - www.admission.com

Surnommée le rossignol de la chanson marocaine, Nabyla Maan est l’une de ces artistes qui nous envoûte par ses interprétations à couper le souffle, portées par une voix suave et cristalline.

Fille de Fès, capitale spirituelle, elle porte dans son bagage le raffi-nement de l’Andalousie aux muwashahat ciselés et autres poèmes épiques, la profondeur des musiques sacrées millénaires et les couleurs des céramiques fassies. Passionnée depuis très jeune par la culture arabo-andalouse, elle nous présente dans son quatrième et dernier opus le meilleur de cet héritage enveloppé dans un écrin jazz. Avec une approche moderne, et secondés par une équipe de musiciens et d’arrangeurs chevronnés, elle revisite les classiques du malhoune, forme de poésie populaire marocaine, du tarab anda-lous et gharnati, sur lesquels piano et batterie font une incursion veloutée sur le grain de sa voix à saveur retro.

Une artiste pétillante qui promet un vrai voyage dans un univers musical et visuel évocateur des splendeurs passées et curieux d’influences nouvelles, où l’amour se chante en vers.

fameux salons musicaux d’Alep. Les qudud se mêlent aux musiques andalouses déclinées sous toutes leurs formes, flamenco, malouf et muwashahat, au soufisme moyen-oriental et ses dérivés profanes, ainsi qu’aux sonorités persanes savantes et raffinées... À ce duo au sommet, viendront s’élever, en un ballet original, le célèbre danseur iranien Shahrokh Moshkin-Ghalam et sa complice Karine Gonzalez. Ils se livreront avec fougue à un pas de deux hétéroclite et sensuel, à une mutinerie des corps improvisée où l’on dialogue et s’approprie les codes sophistiqués des rites sacrés et de la danse persane, mère des danses kathakali et flamenco.

Si la wasla, ou la suite, du Grand Zyriab a influencé la genèse des symphonies occidentales, son onomatopée chantée ya-la-lal-li est parvenue à hisser la musicalité au rang de la poésie elle-même, art suprême de la tradition arabe. Il est ici célébré, sous tous ses atours, dans un régal des plus somptueux. Alep Ya-la-lal-li, une odyssée à mille temps placée sous le signe intrépide et fulgurant des « trois’ saisons » !

Festival. Interprétations et compositions riches en atmosphères, maîtrise instrumentale, intense écoute mutuelle, parti pris de la sobriété et de l’intériorité, tout converge vers une magnificence dépourvue d’apparat, une poésie existentielle à l’honneur de l’ouver-ture et du courage !

Gardien du temple de cet instrument qui symbolise un vaste monde musical, traversant décennies et traditions avec fierté et grâce, Naseer Shamma est l’un de ces grands artistes capables d’assumer de telles audaces avec brio. Avec ses partenaires, un chef explorateur et 56 musiciens d’exception de l’Orchestre Métropolitain, ils feront écou-ter autrement au public montréalais les pièces de Mozart, Rossini, Vivaldi ou Rimsky-Korsakov, mais également des compositions originales de Shamma, bouleversant les acquis et les habitudes au profit d’une œuvre novatrice et expérimentale.

l’image de son Prophète, a su garder intact son émerveillement pour la vie. L’envoûtante Fadia Tomb El Hage, l’une des plus belles voix du Moyen-Orient, accompagne le chœur et prête sa voix aux œuvres immortelles de l’illustre écrivain et peintre et de son univers éthérique : créatif et universel, à la croisée de tous les imaginaires !

Les 7 cités de l’amour est un hommage à Khalil Gibran, semeur de renouveau et de promesses à une époque des plus sombres de l’his-toire du monde arabe, mais il est aussi et surtout une occasion pour nous de renouer avec le rêve et l’espoir. Gibran nous revient comme une nécessité, une panacée pour nos blessures et un antidote contre les effets nocifs de notre temps. Lors de ce moment de retour à l’unité de l’être, on l’entendrait nous susurrer « votre printemps s’est égaré dans vos cœurs et dans vos esprits, cessez donc de l’attendre ou de le chercher ailleurs ! »

12 DIMNOV LES 7 CITÉS DE L’AMOUR

Grande soirée de clôture dédiée à Khalil GibranLiban, Québec

NDU Choir sous la direction de P. Khalil RahméSoliste : Fadia Tomb El-Hage. Avec la participation de la Chorale Cathédrale St-Maron-Montréal20h > THÉÂTRE MAISONNEUVE, Place des Arts. 175 rue Ste-Catherine O.39$, 59$, 79$, Rés. : 514 842-2112 // placedesarts.com

10 VENNOV OUD À L’OUEST

Naseer Shamma & l’Orchestre MétropolitainIrak, Québec

20h > MAISON SYMPHONIQUE, Place des Arts, 175 rue Ste-Catherine O.49$, 69$, 89$, 125$, Rés. : 514 842-2112 // placedesarts.com

L E S T R O I S ’ S A I S O N S

EN QUART DE TON

Pour sa 18e édition, le FMA tend l’oreille aux poètes, danseurs, musiciens et esprits acrobates qui font de l’imprévu leur maître d’œuvre. D’Est en Ouest, des rencontres inespérées, des che-mins détournés et d’insolites hommages à la vie, aussi cruelle et atroce qu’elle puisse être ! Mais aussi les quelques mots d’un chantre délirant qui n’est pas sans rappeler Le Fou de Khalil Gibran :

« Frères en déception, maîtres de l’esquive, combien de printemps promis ou espérés avons-nous subi sans rien faire ? Combien de nuits avons-nous attendu l’étincelle dardée d’un soleil neuf, leitmotiv chanté à tout vent comme en un mantra salvateur qu’on se répète ? Et c’est pourtant le même soleil qui chaque matin se lève, brillant d’indifférence aux amours belles comme aux génocides éparpillés. Combien de ces comètes, ainsi vêtues, sont-elles venues se dissoudre dans cette poussière de leur futur inachevé ? Voilà trop longtemps que nos mains se referment sans rien saisir des lendemains chantés. Trop longtemps que nous berce la molle habitude de l’attente, et que s’engourdit le fer terni de notre volonté.

Votre printemps s’est égaré dans vos cœurs et dans vos esprits, cessez donc de l’attendre ou de le chercher ail-leurs.

Pourtant l’hiver ne nous tue pas, nous qui vivons encore, et goûtons sans cesse aux fureurs de l’été et à la sage mélancolie de l’automne. Un ciel presque illisible recou-vre nos humeurs, et nous détournons notre regard des fruits que nous prodiguent les tempêtes. La renaissance n’aura pas lieu puisque nous ne sommes pas morts, et pas plus ressuscités ! Amputons-nous de nos illusions et faisons naufrager les promesses qui n’ont jamais pris la mer. »

Voici venir le cycle étrange des trois’ saisons, ponctué d’un souffle d’apostrophe nommé FMA qui, par mille feux distillés, présente son spectacle.

Et puis les coudes se lèvent lorsqu’entonnent les violons. Et puis les vents, les percussions, sifflant, tonnant. Avec ses pas d’allure piquante et veloutée, le oud s’engage en ce tableau très bien cadré. Presque félin, espiègle assurément, méditatif dans son chemin, il se met à vibrer : « On dit que je viens d’Orient et que j’ai plus de deux mille ans. Mais, je suis sans âge, libre d’époques et de drapeaux. Et je viens semer l’excès au temple de la discipline. De l’ivresse exacte des doigts du Maître à la rigueur exaltée des cuivres, des cordes et des vents, je ferai son-ner une exquise mesure d’un monde réenchanté. »

Les Trois’ Saisons, en quart de ton, c’est l’aujourd’hui qui se raconte, une posture créatrice pour mieux s’entendre vivre.

Bon festival !

Calligraphie : Mohammed MakhfiInspiré du tableau “Les trois Vénus” de Khalil Gibran

ARTS DE LA SCÈNE

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La Ville à mille temps, ou le joyau de l’éternelle Syrie, sera au cœur de cette nouvelle création du FMA, réunissant artistes et créateurs des quatre coins du monde ! L’Alépin Ahmad Azrak, qui avait déjà fasciné le public montréalais lors du mémorable Cercle de l’Extase, sera de retour pour ce nouveau moment de foisonne-ment sans pareil. Se joint à lui la diva tunisienne Dorsaf Hamdani pour tisser des fresques vocales dignes des grandes veillées des

Réunissant deux têtes d’affiche d’exception, le maître incontesté du oud, Naseer Shamma, et le prestigieux Orchestre Métropolitain dirigé par Airat Ichmouratov, cette saisissante soirée offre aux âmes des initiés un voyage aux tréfonds des musiques classiques arabe et occidentale. Concert majeur de la 18e édition du FMA et présenté à la Maison symphonique, Oud à l’Ouest est un récit musical contem-porain qui dément les prophéties d’une éternelle « dualité », sourde à tout appel de communion et de rencontre. Investir les écarts entre les modes et les mondes des musiques savantes dans des sonorités aussi bien recherchées que capricieuses, telle est l’ambition de cette rencontre insoupçonnée qui marquera certainement cette saison du

Pour clôturer son édition en apothéose, le FMA propose un rendez-vous unique avec une soirée des plus prestigieuses, dédiée au poète des Esprits rebelles et du Prophète, Khalil Gibran. Sous la direction de P. Khalil Rahmé, plus de 50 artistes incluant la chorale la plus prestigieuse du monde arabe, la NDU Choir, l’exceptionnelle chanteuse Fadia Tomb El-Hage et des musiciens virtuoses feront appel aux éternels récits de celui qui « nous a livré l’âme poétique de l’Orient ». Un voyage dans les 7 cités d’un amour tantôt mystique, tantôt rebelle et passionné, inspiré autant de l’œuvre que de la vie de ce pionnier qui avait « faim de ce qui est beau » et qui, à

31 MAROCT HOURYA

LEILA TOUBEL & MEHDI TRABELSITunisie, France

SPECTACLE MUSICO-THÉÂTRAL. Sur-titrage en français et en anglais.

20h > CINQUIÈME SALLE, Place des Arts, 175 rue Ste-Catherine O.25$, Rés. : 514 842-2112 // placedesarts.com

« Lapidez-moi, ainsi vous lapiderez toutes les femmes insolentes en moi. Lapidez en moi la beauté et la lumière. Même morte, je vivrai d’amour et de paix » s’écrie Leila Toubel.

De Sousse à Charlie, du Bardo à Palmyre, de Syrte à Madrid, de Bagdad à Londres… le terrorisme du 21e siècle, choquant et spec-taculaire, veut imposer aux êtres libres que nous sommes sa vision du monde par l’horreur et la violence, piétinant la nôtre, pour faute de différence.

Au milieu des décombres d’une radio anéantie par un attentat terroriste, une journaliste survivante et un pianiste font parler l’insolence des mots et la tendresse des notes. Ils racontent Hourya, une histoire d’amour impossible au milieu d’une guerre qui ravage les vies, gomme les couleurs du rêve et déssaisit le printemps de ses odeurs. Hourya, quand théâtre et musique s’enlacent pour arracher notre humanité des mains assassines et des consciences épanouies.

1 MERNOV SOUDAN BLUES

RASHA SHEIKH ELDINE ET SON GROUPESoudan/Espagne

20h > CINQUIÈME SALLE, Place des Arts, 175 rue Ste-Catherine O.25$, Rés. : 514 842-2112 // placedesarts.com

C’est avec sa voix libre et engagée que Rasha Sheikh Eldine, souda-naise exilée politique en Espagne, chante la majesté des traditions millénaires d’Afrique du Nord. S’inspirant des nombreuses sonorités recueillies aux détours de ses voyages, elle concentre avec aisance la douceur d’un blues aux couleurs chaudes du désert nubien.

On retrouve dans ses compositions la diversité de la musique soudanaise, parcourant un éventail de genres musicaux allant de la pure tradition nubienne aux rythmes du sahel africain, des envolées hypnotiques de la musique soufie aux influences reggae, le tout accompagné de subtils échos aux sonorités andalouses, flamenco et blues.

Une explosion éclectique de rythmes et de sons qui dégage une musique enracinée dans une tradition ancestrale, mais résolument ouverte sur le monde. À travers des chants en arabe, nubien, créole, espagnol ou anglais, Rasha nous livre une musique poignante et profonde qui souffle la chaleur et la vie !

2 JEUNOV L’ÂME DU LUTH

WAED BOUHASSOUNSyrie

20h > CINQUIÈME SALLE, Place des Arts, 175 rue Ste-Catherine O.25$, Rés. : 514 842-2112 // placedesarts.com

S’il est bien une voix exceptionnelle issue de la scène musicale arabe contemporaine et dépassant largement ses frontières, c’est bien celle de Waed Bouhassoun. Dotée d’un timbre d’une qualité rare comme l’on n’en entend plus que rarement, la jeune chanteuse, oudiste et compositrice possède une voix qui maîtrise parfaitement les modulations du chant classique.

Dès son apparition à Alep, son talent fut immédiatement reconnu par le milieu des connaisseurs et elle fut saluée comme « révélation » par la presse internationale. Depuis, elle tourne incessamment en Europe en solo ou aux côtés de sommités de la musique du monde tels que Kudsi Erguner et Jordi Savall.

Signant toutes ses compositions, Waed puise dans le vaste réper-toire de la poésie arabe, de la période pré-islamique à nos jours, pour parler d’amour mystique et profane, des amours légendaires de Qays, le « fou de Layla », à la pamoison d’Ibn Zeydoun en passant par la dévotion soufie de Rumi. Seule avec son oud, portant en elle la foi qu’elle voue à la culture de sa Syrie natale, Waed saura indubita-blement vous envoûter par la chaleur veloutée et la puissance de sa voix. Une véritable découverte qui vous touchera au fond de l’âme…

28 SAMOCT FAIROUZ CHANTE FAIROUZ

Algérie, QuébecFairouz Oudjida accompagnée de son orchestre sous la direction de Mouayad Khaldi19h30 > École De Musique Vincent D’Indy , 628 ch. de la Côte-Sainte-Catherine30,5$, Rés. : sn-production.com // Infos : 514 239-1180

La soprano Fairouz Oudjida, connue pour son répertoire riche et uni-versel ainsi que pour sa voix exceptionnelle, relève un nouveau défi en rendant hommage à l’une des plus grandes voix du monde, la diva liba-naise Fairouz. Un spectacle exceptionnel où Fairouz chantera Fairouz.

2 JEUNOV GOLAN

France, Palestine, Tunisie

20h > CENTRE PHI, 407 rue Saint-Pierre20$, Rés. : 514 225-0525 // phi-centre.com

« À la fois Plateau et zone d’occupation, le Golan se rêve en terrain de jeu, en lieu d’échanges, en carrefour des modernités… » C’est dans cette perspective que le groupe imagine un avenir poétique à cette terre aux conflits sans fin nous plongeant dans leurs univers enivrant au son de mélodies audacieuses et sans cesse renouvelées. Provenant de tout le bassin méditerranéen, cinq musiciens virtuoses, réunis autour du contrebassiste et compositeur Hubert Dupont, nous proposent un mélange inusité entre musique traditionnelle orientale et jazz fusion. « Les frontières sont démolies de manière espiègle. Rarement, une musique connectant le jazz et l’Orient n’avait encore fonctionné de manière si incroyablement excitante ! » (Concerto)

4 SAMNOV FLAMENCO PERSE

ALICIA CARRASCO & REGARD PERSANEspagne, Iran, Québec

20h > CINQUIÈME SALLE, Place des Arts, 175 rue Ste-Catherine O.25$, Rés. : 514 842-2112 // placedesarts.com

Féru de rencontres musicales inédites, l’ensemble Regard Persan choisit d’explorer les traditions musicales orales en invitant la chanteuse andalouse Alicia Carrasco, étoile montante du flamenco contempo-rain, accompagnée de son guitariste complice José Manuel León.

Il y a deux mille ans, le peuple rom, provenant d’Inde, fait une escale en Perse. Les artistes gitans s’inspirent alors des subtilités musicales de l’Orient pour les fusionner à la musique flamenca lors de leur passage en terre andalouse. Se nourrissant mutuellement de l’héritage persan et andalou, ouverts aux expérimentations et aux échanges, les artistes réinventent le genre en développant les simi-litudes entre les rythmes et les prouesses vocales. Entre émotions exaltées du flamenco et ornementations exquises de la musique perse, ce concert promet d’être un pur délice vocal et musical!

5 DIMNOV CHARBEL ROUHANA

& THE CANADIAN ARABIC ORCHESTRA Liban, Ontario

20h > MONUMENT NATIONAL, 1182 boul. St-Laurent35$, 45$, Rés. : 514 871-2224 //www.festivalarabe.com www.monumentnational.com

Charbel Rouhana, maîtres du oud, compositeur et interprète de renommée, revient à Montréal pour une troisième participation au FMA et nous présente une performance unique accompagnée par le Canadian Arabic Orchestra.

Prolifique avec déjà 13 albums à son actif, celui qui est aussi l’instigateur de nouvelles techniques d’apprentissage du oud et récipiendaire de nombreux prix est doté d’une sensibilité sans pareille. Charbel Rouhana prête ainsi à ses talents un goût pro-noncé pour l’univers exigeant de la musique savante, ce qui ne l’empêche pas de verser avec abondance dans des compositions plus populaires qu’il saupoudre de textes engagés, en prises avec le monde.

Son goût distingué pour l’exploration musicale l’amène jusqu’aux rivages plus éclatés des sonorités jazz qu’il n’hésite pas à mêler au folklore arabe. C’est dans cette arène aux teintes musicales diverses que les 14 musiciens et 12 choristes de l’Orchestre canadien de musique arabe dialogueront avec Charbel Rouhana, dans une osmose qui fait la part belle au répertoire de ce joueur de oud émérite.

Ce concert s’inscrit dans un partenariat entre le FMA et l’émergent Festival of Arabic Music and Arts de Toronto, dont l’initiateur n’est autre que le CAO, véritables porteurs de la culture arabe dans le paysage culturel et artistique canadien.

8 MERNOV TROIS JOURS AVANT... L’HEURE

PIÈCE DE THÉÂTRE DE SLIMANE BENAÏSSA Algérie

20h > GESÙ, 1200 rue Bleury30,5$, Rés. (514) 861-4378 // www.legesu.com

Quand on se penche sur l’itinéraire et les motivations des kami-kazes et qu’on constate les dégâts qu’ils causent, on a l’impression que cela relève de la farce... Sur quelle réalité reposent ces crimes ? Trois jours avant... l’heure est une pièce de théâtre qui raconte les préparatifs matériels, « religieux » et mentaux, de deux kamikazes qui vont commettre un attentat. C’est l’envers du décor que l’auteur a voulu dévoiler : qu’en est-il de leur déterminisme apparent ? Qu’en est-il de leur préparation à des fins aussi funestes ? Qu’en est-il de la logique qui sous-tend la radicalisation ? Quel est le lien entre le religieux et l’idéologique ? Qu’en est-il d’un acte fou, au nom d’une cause désespérée ?

9 JEUNOV FAIA YOUNAN

Syrie

20h > OSCAR PETERSON CONCERT HALL (Université Concordia, Campus Loyola), 7141 rue Sherbrooke O.30,5$, 39$, Rés. : www.festivalarabe.com

Avec sa voix limpide et puissante, sa sensibilité à fleur de peau et son timbre unique, Faia Younan est un mélange exquis de beauté et de talent. À la fois diva et militante, elle porte dans ses grands yeux vert-bleu les blessures de sa Syrie écorchée vive et toute la foi en un avenir meilleur, chantant une patrie affaiblie par la guerre, le cri de révolte d’une jeunesse et l’hymne à une liberté rêvée…

Faia Younan est l’incarnation de la nouvelle icône du chant arabe qui a su répondre aux goûts d’une jeunesse assoiffé de renouveau. Ayant connu la célébrité de manière fulgurante grâce à sa chanson À nos pays/Li biladi qui a fait exploser la toile avec plus de 4 mil-lions de visionnements en quelques jours, elle s’est forgé une place privilégiée parmi les grands noms de la chanson arabe engagée. La suite s’est illustrée par un déferlement, des acclamations et des performances sur les plus grandes scènes du monde arabe.

Pour sa première prestation au Canada, Faia emmènera son public dans un voyage musical inédit, à la fois sensuel et impétueux, puisé dans un répertoire traditionnel foncièrement modernisé, à travers des mélodies tantôt languissantes et suaves, tantôt enflammées et fougueuses. Elle chantera l’amour, la nostalgie et l’espoir mais aussi son pays blessé, la Syrie.

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5 DIMNOV

EL M QUARTETMOHAMED MASMOUDI ACCOMPAGNÉ DE JOSEPH KHOURY, SIMON PAGÉ & ICHEM KHALFA

Québec

20h > SALLE CLAUDE-LÉVEILLÉE, Place des Arts, 175 rue Ste-Catherine O. 22$, Rés. : 514 842-2112 // placedesarts.com

Grâce à sa curiosité inassouvie et sa volonté intarissable de découvrir et recréer, Mohamed Masmoudi revient au FMA avec l’intention de nous captiver en unissant le jazz à la mélodie de son oud. Maître des cordes accompli, le musicien déploie un talent et une sensibi-lité remarquables qu’il insuffle à ses tendances musicales les plus diversifiées. Cette initiative permettra de redécouvrir l’oud sous un autre jour, ou plutôt une autre nuit, enivrante... et jazzée à souhait!

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5 DIMNOV LES IMMORTELS

GRANDS CLASSIQUES DU MAGHREB REVISITÉSQuébec

Henry Abittan et son ensemble

20h > CINQUIÈME SALLE, Place des Arts, 175 rue Ste-Catherine O.35$, Rés. : 514 842-2112 // placedesarts.com

Après l’immense succès de l’hommage à Salim Halali au 16e FMA, Henry Abittan et son orchestre reviennent cette année pour un spectacle hommage aux immortels, ces artistes intemporels qui ont marqué l’âge d’or d’un patrimoine musical algérien et maghrébin pluriel.

Le temps d’une soirée, Lili Boniche, Reinette l’Oranaise, Fadila Dziriya, Cheikh El Hasnaoui, Samy El Maghribi, Lili labassi, Line Monty, Rene Perez, Cheikh el Afrit et bien d’autres figures embléma-tiques de l’époque revivront à travers leurs plus grands classiques, ravivant le souvenir d’un temps où la musique judéo-arabe, berbère et arabo-musulmane symbolisait le vivre-ensemble et représentait un riche patrimoine culturel commun.

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Consulat Généraldu Liban à Montréal

Présenté dans le cadre des festivités du 375e anniversaire de Montréal

11 SAMNOV

ALEP YA-LA-LAL-LI Ahmad Azrak & Dorsaf Hamdani Shahrokh Moshkin Ghalam & Karine Gonzalez

Création FMA 2017, Syrie, Tunisie, Iran, Espagne, Québec

Direction musicale: Katia Makdissi-Warren, Jérôme BeaulieuAvec la participation de l’Ensemble OktoEcho, Caroline Planté et Marcos Marin 20h > THÉÂTRE MAISONNEUVE, Place des Arts, 175 rue Ste-Catherine O.28$, 38$, 52$, Rés. : 514 842-2112 // www.laplacedesarts.com

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Dimanche 5 novembre, 17h

Bravo VirtuoseDe LEVON MINASIAN

Arménie / France / Belgique, 2017 – Arménien, VOSTF– 90 min.

Alik, 25 ans, est un clarinettiste d’ex-ception, membre d’un des plus impor-tants orchestres d’Arménie. Tout bas-cule quand le mécène de l’orchestre est assassiné. Alik est prêt à tout pour aider au meilleur financement de l’institution.Par un concours de circonstances, Alik se retrouve en possession du téléphone d’un tueur à gage nommé « Virtuose ». Il saisit cette opportunité, endosse l’identité du tueur, le temps de sauver l’orchestre de la faillite et protéger celle qu’il aime.

Vendredi 3 novembre, 19h

Solitaire (Mahbas)De SOPHIE BOUTROSLiban / Jordanie, 2017 – Arabe, VOSTF – 90 min.

Thérèse est la femme du maire d’un petit village au Liban. Vingt ans après la guerre libano-syrienne, elle n’est toujours pas remise de la mort de son frère, tué par une bombe syrienne. Aujourd’hui, sa fille unique se fiance ; elle invite pour l’occasion la famille de son futur gendre qu’elle est impatiente de rencontrer. Mais elle découvre à leur arrivée qu’ils sont Syriens…

Dimanche 29 octobre, 17h

film ameriki tawil De ZIAD RAHBANI

Liban – Arabe, VOSTF – 100 min.

Suite au succès retentissant de Bennesbeh Labokra, Chou? diffusée à guichet fermé en 2016, le FMA présente la seconde pièce restaurée de Ziad Rahbani, Film Ameriki Tawil, qui se démarque par une bien meilleure qualité visuelle et sonore et nous fait revivre les moments uniques de ce chef-d’œuvre du théâtre libanais.

La pièce, originellement présentée en 1980, met en scène sept patients atteints de troubles psychiatriques et deux toxico-manes dans un hôpital psychiatrique à Beyrouth Ouest, durant la guerre civile. Malgré leur crise d’hystérie et leur agitation, les patients semblent plus sensés et logiques que les médecins qui tentent de les soigner. Et pourtant, on continue à leur faire subir une série de traitements voués à les endoctriner pour les complaire au statut quo.

Film Ameriki Tawil (Un long film américain) est l’une des œuvres de Ziad Rahbani les plus acclamées et les plus pers-picaces, ayant conquis le public libanais de tout horizon, croyance ou idéologie. Chaque personnage a été conçu pour représenter les différentes mentalités issues de la guerre civile. Alors que l’histoire se déroule, le spectateur est porté à ques-tionner les normes sociales de l’époque… toujours d’actualité.

Un tour de force subtilement recréé par une restauration subs-tantielle des archives filmées, qui sauvegarde la musique et les chansons cultes de Ziad Rahbani interprétées par le talentueux feu Joseph Sakr, et qui remue, à coup sûr, la mémoire collective des Libanais.

Samedi 4 novembre, 19h

Single, Married, Divorced 2 Yalla 3a2belkon chabeb de SHADY HANNALiban, 2016 – Arabe, VOSTA – 109 min.

Après le grand succès de son premier volet, Yalla 3a2belkon revient avec la ver-sion masculine de l’histoire. Si dans le pre-mier film on suivait les aléas amoureux de quatre femmes, dans ce deuxième opus on se retrouve de nouveau en plein cœur de Beyrouth pour témoigner de l’histoire de quatre protagonistes masculins aux romances tout aussi colorées aux prises avec les tumultes et les questionnements de leurs relations amoureuses. Un Sex and the city masculin, à l’orientale !

Dimanche 5 novembre, 19h

MalariaDe PARVIZ SHAHBAZI

Iran, 2016 – Perse, VOSTF – 95 min.

Une jeune fille avertit son père de son kid-napping et lui demande de verser la rançon aux ravisseurs. Affolée, sa famille se rend à Téhéran pour la retrouver. Mais ils ignorent que la jeune fille a pris la fuite avec son petit ami et qu’ils ont rencontré des musiciens de rue avec lesquels ils passent du bon temps. Le chef du groupe est arrêté par la police. Alors par amour pour son petit-ami, la jeune fille s’engage dans un chemin incertain…

“MALARIA” A FILM BY PARVIZ SHAHBAZI WITH SAGHAR GHANAAT · SAED SOHEILI · AZARAKHSH FARAHANI · AZADEH NAMDARI SCREENPLAY PARVIZ SHAHBAZI DIRECTOR OF PHOTOGRAPHY

HOOMAN BEHMANESH EDITOR PARVIZ SHAHBAZI SOUND DESIGNER MOHAMMAD KASHFI SOUND RECORDER MANSOUR SHAHBAZI MUSIC BY AZARAKHSH FARAHANI AND SIAVASH ASADI SET AND COSTUME DESIGNER KEYVAN MOGHADAM

MAKE UP MOHAMMAD GHOMI PRODUCTION MANAGER MAJID GOODARZI PRODUCER MASOUD RADAEI INTERNATIONAL SALES DREAMLAB FILMS

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© 2016 MASOUD RADAEI

PHOTOGRAPHY COPYRIGHT ©ALL RIGHTS RESERVED

A film by Parviz Shahbazi

Produced by Masoud Radaei

CINÉMA

ARTS DE LA SCÈNE — ENTRÉE LIBREDU 28 OCTAU 07 NOV LES ATELIERS SAUVAGESCommissaire : Wassyla Tamzali, directrice et fondatrice des Ateliers Sauvages, écrivaine, avocate et ancienne directrice des droits des femmes à l’UNESCO Heures d’ouverture : du mardi au vendredi : 12h -18hSamedi et dimanche : 12h -17hLundi : FerméConférence et vernissage : 28 octobre, 18hGalerie Mekic, 4438 rue de la Roche

Algérie

Présentée par le Centre d’art Les Ateliers Sauvages, cette exposition met en valeur les œuvres des artistes algériens Adel Bentounsi, Naïm Boukir, Mounir Gouri, Hakim Rézaoui et Fella Tamzali-Tahari.

Lieu de création et de résidence situé au cœur d’Alger dédié aux arts plastiques et vivants, Les Ateliers Sauvages accueille en résidence les artistes algériens et étrangers et organise des évènements culturels, des « visites d’atelier » et des expositions mettant en contact le public avec les artistes plas-ticiens, danseurs, cinéastes et musiciens. Wassyla Tamzali, commissaire, directrice

et fondatrice de cet espace, donnera une conférence à cette occasion pour parler de cette expérience unique, de la place de l’art et de la création en Algérie aujourd’hui et du rôle de la société civile auprès de la jeune scène artistique algérienne, ainsi que de son implication grandissante devant le désengagement de l’État, des institutions publiques et de l’occupation presqu’exclusive de la ville par les commerces de vêtements et de restau-ration rapide. Les Ateliers Sauvages sont un exemple de réappropriation d’un espace urbain et sa consécration comme lieu de création et de ren-contres culturelles.

29 DIMOCT PARFUMS D’ALGER

Un film de Rachid BenhadjProjection suivie d’un débat avec la participation de Nadia Zouaoui (journaliste, réalisatrice et cinéaste) et Bahia Kiared (artiste peintre et écrivaine)15h > Espace Passerelle, 8506 rue Saint-Denis

Algérie, Québec

C’est l’histoire d’une femme, Karima, une photo-graphe algérienne qui vit à Paris depuis plusieurs années et qui est obligée de rentrer précipitamment à Alger pour assister à l’agonie de son père contre lequel elle s’est révoltée il y a 20 ans. Elle avait alors rompu tout contact avec lui, mais aussi avec les siens et sa terre natale. La raison de cette rupture est qu’elle tenait à sa liberté et à son indépendance.

À son retour à Alger et pendant son séjour, Karima se trouve confrontée à son passé – nul d’ailleurs ne peut y échapper. La mémoire convoquée, Karima sera amenée progressivement à renouer avec les siens et à se réconcilier avec son histoire. Elle finit en fait par se réconcilier avec elle-même.

1 MERNOV GIBRAN, PRÉCURSEUR D’UNE RENAISSANCE AVORTÉE

Conférencières : Mona Latif-Ghattas (écrivaine, metteure en scène et composi-trice) et Rula Jurdi Abisaab (poète, écrivaine et professeure associée à McGill)Contribution suggérée : 5 $19h30 > Librairie Paulines, 2653 rue MassonQuébec

Mondialement connu pour son oeuvre Le Prophète, Khalil Gibran est l’un des pionniers de la moder-nisation de la littérature de langue arabe. Chef de file des poètes d’Al-Mahjar (poètes de l’exil) avec Mikhail Naimeh, Amin Rihani et d’autres, Gibran est l’un de ces artisans d’une renaissance des lettres arabes qui ont su se libérer des canons poétiques traditionnels. Leurs œuvres se déploient à partir des ressources propres de la culture arabe, classique et populaire, pour englober le patrimoine universel et rendre la poésie arabe perméable à l’imaginaire étranger.

Ces jeunes écrivains s’inscrivent aussi dans la lignée d’autres poètes, notamment égyptiens, qui ont ouvert la voie à une renaissance ou nahda,

invitant à puiser avec une plus grande liberté dans des sources diverses, remettant en cause des fondements de la société arabe.

Les générations d’écrivains qui ont suivi n’ont pas su reprendre le flam-beau. Depuis cette époque, l’on se plaît à rappeler à l’envi, comme pour se consoler, que Le Prophète est le livre le plus lu après la Bible ! Pourquoi les écrivains arabes, et surtout ceux de l’exil, n’ont pas réussi à parachever cette évolution se cantonnant dans un conformisme imperméable à toute modernité ou dans une attitude de dénigrement d’un héritage culturel et civilisationnel présenté comme incapable de progresser et de se moderniser?

1-2 NOV L’ACTEUR, SOURCE INÉPUISABLE D’ÉMOTIONS

Ateliers de théâtre animés par Leila Toubel (auteure dramatique, comé-dienne, metteure en scène) 9h à 15h > UQAM

Tunisie

Que reste t-il de la place de l’acteur dans la transmission de l’émotion face à toute l’inva-sion des nouvelles technologies ? Aujourd’hui on a tendance à isoler l’émotion mettant en avant les formes modernes de la scène.

L’acteur et son corps sources d’émotions, cet atelier est loin d’une quelconque nostalgie ou

d’un retour au schéma « classique » de l’art de l’acteur, c’est une réflexion pratique sur la capacité du corps poétique, du corps sensible, du corps conscient, à transmettre les différentes énergies des émotions dans le théâtre d’aujourd’hui.

Pour s’inscrire, écrire à l’adresse suivante : [email protected]

30 LUNOCT

EN APARTÉ : LA CRÉATION ARTISTIQUE AU COEUR DU COMBAT CITOYEN TUNISIEN

Conférenciers : Leila Toubel (auteure dramatique, comédienne, metteure en scène) et Mehdi Trabelsi (pianiste et compositeur)18h > Espace Passerelle, 8506 rue Saint-Denis

Tunisie

Le journal Le Temps écrivait en août 2017 : « Époustouflante, la sensibilité exacerbée, la voix et le corps en transes, Toubel est l’incontestable égérie du théâtre tunisien actuel. Opérant une synthèse entre théâtre expérimental et voies du monodrame, elle confirme à chaque nouvelle création sa liberté de ton et ses exigences esthétiques. Avec sa pièce Hourya, accompagnée par Mehdi Trabelsi au piano, elle est parvenue à rendre un hommage ardent et simultané à la femme, à la Tunisie et à la liberté. Du grand art qui, nécessairement, fera école.»

Pour leur premier passage à Montréal, Leila Toubel et Mehdi Trabelsi offrent un aparté au public montréalais pour faire part de leurs démarches artistiques respectives et de leur engagement qui a donné naissance à leur œuvre commune Hourya qui sera présentée le 31 octobre en primeur dans le cadre du 18e FMA.

/FestivalArabe

2 JEUNOV

L’ART COMME PASSEUR DE LA MÉMOIREDE ASSIA DJEBAR À ADEL BENTOUNSI

Projection suivie d’un débat avec Wassyla Tamzali (écrivaine, avocate et ancienne directrice des droits des femmes à l’UNESCO) 18h > Galerie Mekic, 4438 rue de la RocheAlgérie

La projection du film algérien La Zerda ou le chant de l’oubli d’Assia Djebar lancera cette rencontre placée sous le signe de la transmission et de la mémoire dans l’art contemporain. Elle mettra en lumière la rencontre inattendue entre cette écrivaine et académicienne et l’artiste plasticien Adel Bentounsi, figure de la génération émergente

artistique algérienne, installé aujourd’hui à Annaba. Cette causerie donnera la parole à des personnalités montréalaises ayant connu Djebar et son œuvre.

2 JEUNOV DIVERSITÉ ET MÉMOIRE QUÉBÉCOISE

Conférencier : Victor Teboul (Ph.D.)18h > UQAM, Pavillon Hubert-Aquin, Salle A-5020, 400 rue St-Catherine E.

Québec

Dans son dernier essai, Les Juifs du Québec : In Canada We Trust. Réflexion sur l’identité québécoise, l’écrivain Victor Teboul se base sur le parcours de la communauté juive au Québec pour interroger la place qu’occupe la mémoire collective québécoise dans le récit de ce premier groupe ethnoculturel à s’établir au Québec.

L’auteur s’attache aussi dans son ouvrage à l’identité québécoise et examine la place accordée à l’Autre dans l’idée de Nation.

Victor Teboul oppose, dans son essai, histoire et mémoire. Si l’histoire se veut un récit objectif des faits qui se sont dérou-lés dans le passé, la mémoire, soutient-il, est plus sélective; elle s’attache aux moments mobilisateurs d’une Nation. Quels sont les moments ou les figures de cette histoire qui sont représentés dans le paysage ambiant, et quels sont ceux qui mériteraient de l’être ?, s’interroge Victor Teboul.

Dans cet esprit, l’auteur propose plusieurs pistes pour mettre en valeur les acquis de la société québécoise dans un contexte où le multiculturalisme occupe de plus en plus de place dans l’espace public.

Natif d’Alexandrie, en Égypte, Victor Teboul est l’auteur de plusieurs romans et essais, il dirige le magazine en ligne Tolerance.ca, fondé en 2002.

3 VENNOV

MÉDIAS ARABOPHONES AU CANADA :LANGAGES ET RÉFÉRENCES

Causerie en langue arabe avec : Zouhair Taba (rédacteur en chef - Radio CINA Montréal), Dr Akila Sekhri (Prof. UQAM et UdeM), Achraf Laaroussi (directeur et rédacteur en chef - Voix d’ailleurs)18h > Espace Passerelle, 8506 rue Saint-Denis

Québec

Et si les Arabes ne parlaient pas le même langage ? Comment s’ouvrir à l’Autre, alors qu’entre semblables, la communication ne passe pas ?

Les écarts entre les multiples approches langagières des différentes réalités, poli-tiques, culturelles ou sociales, de la part

des médias arabes, reflètent les lignes de fractures qui traversent la – ou les – communauté(s) arabe(s) dans leurs perceptions et leurs conceptua-lisations du monde.

Cette causerie tentera d’analyser le - ou les - discours médiatique(s) des Arabes au Canada, à travers une lecture comparative de la terminologie référentielle et symbolique de la presse communautaire moyen-orientale et nord-africaine, traditionnelle ou alternative, diffusée dans les grandes métropoles du pays.

4 SAMNOV LES GRANDS RÉSISTANTS DE LA GHRIBA !

Causerie15h > Espace Passerelle, 8506 rue Saint-DenisQuébec

Au mois de mai de chaque année, des milliers de juifs du monde entier affluent vers l’île de Djerba en Tunisie accomplir leur pèleri-nage à la Ghriba, la plus vieille synagogue d’Afrique du Nord.

Pur joyau de magnificence et de beauté, la Ghriba reste majestueuse, témoin d’une paix harmonieuse entre les habitants de l’île qui défie les années et les épreuves. Dans un pays qui panse ses plaies après plusieurs attentats

perpétrés par les fous d’Allah, ce pèlerinage, organisé chaque année au 33e jour de la Pâque juive, attire plusieurs centaines de milliers de pèlerins et de touristes. C’est le moment spirituel et festif tant attendu par les juifs de Tunisie, d’Afrique du Nord, de leurs enfants et petits-enfants.

Même si leur nombre a chuté après l’attentat revendiqué par Al-Qaïda en 2002, et malgré les avertissements du gouvernement israélien, les juifs du monde entier continuent d’affluer chaque année vers ce lieu de culte millénaire pour accomplir leurs rites sous haute protection.

Une des plus anciennes communautés du pays, la communauté juive comptait quelque 100 000 âmes en 1945. Elle n’en compte plus aujourd’hui que 2 000. Entre ces deux dates, l’écrasante majorité des juifs a émigré en France et en Israël. Ces dernières années, malgré les sollicitations d’Israël, les juifs tunisiens refusent de quitter leur pays, tentent de vivre pleinement, même sous surveillance, même sous le joug de la crainte!

5 DIMNOV

FEMMES, RELIGIONS ET MARGINALISATION

Conférencière : Carmen Chouinard (UdeM)15h > Espace Passerelle, 8506 rue Saint-Denis

Québec

Elles s’appellent Sherin Khankan, Saliha Marie Fetteh, Amina Wadud, Afra Jalabi, elles ont appelé ou dirigé la prière à Copenhague, à New York ou à Toronto, décidées à prendre la place dont elles ont été exclues dans les mosquées traditionnelles.

Elles s’appellent Emmanuelle Seyboldt ou Thérèse Klipffel, elles ont réussi à se hisser

à la tête de l’Église protestante unie de France ou de l’Eglise réformée d’Alsace et de Lorraine, alors que l’Église catholique n’envisage toujours pas d’ordonner les femmes prêtres.

Fortes de leur savoir acquis tout au long de leurs vies, ces femmes contri-buent jour après jour à asseoir un leadership féminin loin de l’image d’usurpatrices ou d’incompétentes qu’on peut leur affubler.

A l’heure où les femmes mènent des batailles ardues à côté des hommes, les institutions religieuses n’arrivent pas à se défaire d’une vision patriar-cale de la société. Mosquée et Église seraient-elles un jour prêtes à suivre l’évolution des mœurs et des modes de vie, à renouveler leurs pratiques, se départir de leurs certitudes, procéder à une relecture éclairée et moins puritaine de leurs préceptes ?

6 LUNNOV UNE MÉMOIRE POUR L’OUBLI

Conférencière: Mounia Aït Kabboura (UQAM, chargée de projet de recherche à l’UNESCO)18h > Salle Claude-Léveillée, Place des Arts, 175 rue Ste-Catherine O.

Québec

Le printemps arabe, cet espoir rapidement étouffé, continue son long cheminement vers un chaos qui n’en finit pas, donnant définitivement raison aux pessimistes de la première heure. Des milliers de per-sonnes ont péri sous les coups des fanatiques de tout bord. L’Occident a troqué ses louanges euphoriques par des appels à la guerre semant ruines et fureur. Et après ? Comment peut-on survivre à ce monde qui se périclite, à ce brouhaha qui nous rend fous ? Et si le choix de la vie serait celui de l’oubli ?

Nietzsche disait qu’à la différence de l’animal qui vit dans un éternel présent sans histoire, l’homme ne pouvait oublier, il restait lié à son passé. Mais à force de sacraliser la mémoire, n’affaiblissons-nous pas notre capacité d’édifier l’avenir en nous confortant dans le sentiment du déclin et de l’abîme ? Quand la maladie est incurable, pourquoi ne pas l’anéantir à coups d’oubli ?

6 LUNNOV LA SYRIE, UNE JEUNESSE SACRIFIÉE !

Conférencier : Peter Leuprecht (UQAM, spécialiste du droit interna-tional et des droits de la personne)20h > Salle Claude-Léveillée, Place des Arts, 175 rue Ste-Catherine O.)

QuébecIls sont plus de cinq millions à avoir été pous-sés par le conflit syrien hors des frontières de leur pays. Si la plupart d’entre eux vivent dans des camps au Liban, en Turquie ou en Jordanie, quelques milliers de Syriens soumis à l’exil sont dispersés dans les quatre coins du monde dans l’attente, pour certains, d’une traversée vers l’Europe ou, pour d’autres, de la reconnaissance de leur statut de réfugiés.

Au milieu de ce vacarme, la Syrie s’est retrouvée amputée de toute une génération. À la recherche d’un répit, la jeunesse syrienne a choisi de subir l’exil ou d’aller au front.

Quand le monde entier reste témoin passif du drame d’un peuple, se ren-voyant la balle sur les responsabilités de chacun et bloquant les frontières à des milliers de migrants, tous oublient leur part d’humanité laissant ces derniers entassés dans des camps de réfugiés dans des conditions laissant présager une catastrophe humanitaire sans précédent!

8 MERNOV LA CAVERNE DE PLATON

Avec la participation de Wassyla Tamzali (écrivaine, avocate et ancienne directrice des droits des femmes à l’UNESCO) et Rachida Azdouz (psychologue spécialiste en relations interculturelles)18h > UQAM, Pavillon Sherbrooke, Salle SH-2620, 200, rue Sherbrooke O.Algérie, Québec

Jamais autant le féminisme n’a été au cœur des débats. On peut même dire que c’est à travers le féminisme et le corps des femmes que passent les grandes questions des cultures, de l’organisation des sociétés, des espaces publics, des rapports entre les nations. Que reviennent au centre des querelles les questions du colonialisme et du

racisme, comme les peurs ancestrales des barbares (la panique de Cologne). Toute cette effervescence laisse ses marques dans les mots, les concepts que l’on construit hâtivement dans l’espoir d’éclairer les partis pris et le féminisme-islamique ou le féminisme-blanc pour le dire comme les femmes « racisées ».

Vu d’Alger, que signifie toute cette effervescence ? Ne sommes-nous pas comme les occupants de la caverne de Platon victimes d’un leurre ? Ce que nous prenons pour la réalité n’est-ce pas l’ombre portée des marionnettes que l’on agite dans notre dos ?

9 JEUNOV YEMA

Un film de Djamila Sahraoui Projection suivie d’un débat avec : Mounia Aït Kabboura (chargée de projet de recherche à l’UNESCO, UQAM) et Wael Saleh (Ph. D., UQAM)19h30 > Maison de la culture Frontenac, 2550 rue Ontario E.Algérie, Québec, Égypte

Une petite maison abandonnée, isolée dans la campagne algérienne. Ouardia y revient, après des années d’absence, pour enterrer son fils Tarik, militaire. Ouardia soupçonne son autre fils, Ali, dirigeant d’un maquis islamiste, de l’avoir tué. Dans cet univers figé par la sécheresse, la vie va peu à peu reprendre ses droits. Grâce au jardin qu’Ouardia fait refleurir à force de courage, de travail et d’obstination. Grâce au gardien, peu à peu adopté par Ouardia. Grâce

surtout à l’arrivée d’un nouveau-né. Mais Ouardia n’est pas au bout de ses épreuves. Ali, le fils maudit, revient, grièvement blessé…

11 SAMNOV

FEMINITUDE - ELEELE - THE UNHEARD FEMININE VOICE OF THE MIDDLE-EAST

Un film de Soula Saad Projection suivie d’un débat avec la participation de Bochra Manaï (Université de Montréal, Université d’Ottawa) et Bahia Kiared (artiste peintre et écrivaine)15h > Espace Passerelle, 8506 rue Saint-DenisLiban, Québec

Eleele signifie «Dis-moi »… Souvent cachées, silencieuses et non exposées, les femmes du Moyen-Orient prennent la parole.

Eleele nous emmène dans le labyrinthe de différentes cultures et milieux sociaux. Il va à la rencontre de 22 femmes, loin du cliché de la femme arabe soumise et victimisée, à travers des conversations et histoires, confidences et secrets, anecdotes, rires et chansons.

Chanteuses, musiciennes, universitaires aux parcours incroyables entrelacent leurs voix dans un concert de sons, de voix, de musique et de mots...

7 MARNOV LES PASSEURS DE LA RÉALITÉ

Conférencier : Slimane Benaïssa (écrivain et dramaturge)Contribution suggérée : 5 $19h30 > Librairie Paulines, 2653 rue MassonAlgérie

« J’ai commencé par traduire en français mes œuvres écrites en arabe dans une perspective d’auto-traduction. Écrire en français une réalité que j’avais déjà exprimée dans ma langue maternelle est une démarche de transposition d’une réalité dans une autre langue.»

Lors de cette conférence, le metteur en scène algérien Slimane Benaïssa aborde les problématiques de la traduction non pas d’un point de vue universitaire et théorique, mais plus d’une manière pragmatique dans sa confrontation avec l’écriture. Dramaturge et romancier, il a commencé son activité théâtrale en arabe dialectal en Algérie. En 1992, exilé en France, il s’est mis à écrire en français. Lors de cette conférence, Slimane Benaïssa présentera les avantages et les inconvénients du bilinguisme en écriture.

Vendredi 27 octobre, 16h

PerséidesAmir Amiri & JeAn-Félix mAilloux

Espace Georges-Émile Lapalme, Place des Arts, 175 rue St-Catherine O.

Né d’une rencontre étincelle entre les deux musiciens, Perséides nous ouvre un univers singulier qui marie le raf-finement de la musique tradition-nelle et classique persane avec le jazz et la musique classique occidentale. Fine pluie d’étoiles filantes par une nuit d’été, la ferveur douce du san-tour seconde le souffle chaud de la contrebasse dans un voyage au cœur de notre imaginaire.

Lundi 6 novembre, 20h

LE CERCLE DES CYCLESlAncement d’Album

ZiyA tAbAssiAn & ses invités

Casa del Popolo, 4873 boul. St-Laurent

Pour son nouvel album, Ziya Tabassian a puisé ses inspirations dans les cycles rythmiques de la musique ancienne per-sane, dans la poésie de Hafez ou dans une mélodie du 17ème siècle pour créer un monde imaginaire circulaire ! Pour ce concert-lancement, il sera accompagné par les talentueux musiciens Nazih Borish (oud), Reza Abaee (gheychak) et Bashir Faramarzi (santour).

Samedi 28 octobre, 18h

Au son du ney rAchid ZerouAl Espace Passerelle, 8506 rue Saint-Denis

Artiste hors pair, virtuose de la flûte orientale, Rachid Zeroual envoûtera le public montréalais par le souffle enchanteur de son ney. Musicien authentique, transmettant une sym-biose réelle entre son âme et celle du ney, il est en perpétuelle recherche de nouvelles expérimentations. Venu du Maroc pour une série de concerts au Québec, il présentera une prestation exceptionnelle dans un cadre inti-miste et chaleureux.

Dimanche 29 octobre, 19h

Egypte Biladi Ali el FArouk & nAeem shAnwAr

Le Cagibi, 5490 boul. St-Laurent

C’est la rencontre entre deux musi-ciens de talent - l’un égyptien, maître du oud, et l’autre syrien, joueur de qanun – qui se rassemblent pour nous interpréter un répertoire inspiré par les grands classiques de la musique arabe. C’est un hommage vivant où la création de l’un se mêle à l’inspira-tion de l’autre.

Vendredi 27 octobre, 17h

Tandem NomadechAkib kouidri & elsA corgié

Espace Georges-Émile Lapalme, Place des Arts, 175 rue St-Catherine O.

Épris sans pareil de cette amante que l’on nomme musique, le tandem Chakib Kouidri et Elsa Corgié réveille la passion des cœurs avec ses chan-sons. Secondés par leurs instru-ments, guitare et violon respecti-vement, les deux musiciens nous emmènent sur un répertoire nomade dans un tumulte d’énergie qui joue des langues et des frontières.

Vendredi 10 novembre, 20h

SUR UN AIR DE RAÏchAkib kouidri & ses invités

O Patro Vys, 356 av. du Mont-Royal E.

À la recherche d’une musique authentique, la démarche de Chakib Kouidri s’ancre dans une tradition plurielle, guidée par ses rencontres. Habité par le désert de son Algérie natale, l’ar-tiste renoue avec le temps long pour un appel aux grands noms : Ahmed Wahbi, Blaoui El-Houari et même Cheb Khaled joindront la fête, réarrangés pour l’occasion dans un raï oriental, au son de l’Afrique jazz.

Samedi 11 novembre, 18h

CLASSE DE MAÎTREAvec FAdiA tomb el-hAge

Espace Passerelle, 8506 rue Saint-Denis

Artiste de renommée internationale, Fadia Tomb El-Hage est l’une des rares chanteuses à maîtriser à la fois les techniques de chant oriental et occidental. Lors de cette rencontre, elle abordera sa démarche mêlant mouwachachat andalouses et musique occidentale. Une rencontre originale entre la structure poétique des chansons panégyriques de la tradition orientale et la musique classique européenne.

Mardi 7 novembre, 18h

MeduotAcFArinAs kichou & Joey mAllAt

La Vitrola, 4602 boul. St-Laurent

Bouillonnement talentueux de musi-ciens aguerris, cette collaboration entre deux membres de la formation Trio Populaire mélange les saveurs pour nous délecter d’un rythme bien à eux. Munis d’une derbouka et d’une guitare, ils forment ensemble un petit laboratoire musical d’où sort des airs jazzés, teintés de Maghreb et de Méditerranée.

UNIVERSITÉ CONCORDIA, SGWU Alumni auditorium H-110Hall Building, 1455 boul. de Maisonneuve O.

Prix du billet : 18$ (taxes incluses)Billetterie en ligne : www.festivalarabe.com

Vendredi 3 novembre, 17h

l’étoile d’algerDe RACHID BENHADJ

Algérie, 2016 – Arabe, VOSTF – 102 min.

Moussa, musicien, rêve de devenir le Michael Jackson d’Alger. Avec talent et énergie pour tout bagage, il promène son fol espoir en jouant avec son petit groupe de musiciens d’abord dans les mariages puis dans des boites huppées. La nouvelle étoile d’Alger c’est lui, mais il va se heurter à l’absolu hir-sute d’un islam confisqué par des nouveaux fauves qui vont lui interdire de chanter.

En partenariat avec le Centre Algérien de Développement

du Cinéma

Samedi 4 novembre, 17h

TIMGADDe FABRICE BENCHAOUCHE

France / Algérie / Belgique, 2015 – Arabe / Français, VOSTF – 101 min.

Lorsqu’il foule le sol algérien, Jamel, archéo-logue français d’origine algérienne, vient pour effectuer des fouilles sur les ruines du village de Timgad... lorsqu’il est pro-pulsé entraineur de foot de l’équipe locale! Entre vestiges antiques et plaies des luttes récentes, Jamel découvre sur ce terrain les racines tortueuses et les jeunes pousses d’une Algérie qui se rêve réconciliée…et championne de foot.

En partenariat avec le Centre Algérien de Développement

du Cinéma

En partenariat avec le Centre Algérien de Développement

du Cinéma

En partenariat avec le Centre Algérien de Développement

du Cinéma