Infrastructures...Initié en août 2005 par le Gouvernement de la RDC, la Coopération britannique...
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(Suite page 2)
InfrastructuresBulletin Trimestriel d’Information de la Cellule Infrastructures
Deuxième année E-mail [email protected] Site web http://www.celluleinfra.org N° 04
U
D
(Suite page 2)
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Janvier-Mars 2012
Mission de revue à mi-parcours
Initié en août 2005 par le Gouvernement de la RDC, la Coopération britannique (DFID) et la Banque mondiale, le Projet Pro-Routes vise au total avec le financement
additionnel dont les accords de don ont été signés le 12 août 2011, la réouverture et l’entretien de 2.917 Km de routes en terre à travers la RD Congo.
D
n fait : sur les deux princi-
paux axes routiers en chan-
tier, Kalemie-Bendera-Uvira
C’est possible
dans la province du Katanga et Ki-
sangani-Banalia-Buta dans la Pro-
vince Orientale, les impacts socio-
économiques du projet Pro-Routes
sont déjà très perceptibles dans la
vie des populations riveraines. C'est
là le constat dressé au cours des
visites de terrain effectuées au mois
de mars 2012 par la Mission de
revue à mi-parcours du projet Pro-
Routes. Sur les deux axes, le trafic
automobile a repris après de longues
années d'interruption. La reprise des
activités économiques est aussi très
manifeste le long des routes avec de
nombreux marchés ayant vu le jour
dans le sillage des travaux de réou-
verture.
Au plan sécuritaire, les ha-
bitants et les autorités politico-
administratives ne cachent pas leur
satisfaction sur les effets des travaux
en cours d'exécution. Grâce à la
réouverture des routes sur finance-
ment Bm/DFID, il est à présent pos-
sible d'accéder aux localités res-
tées longtemps enclavées. Ceci ren-
force l'autorité de l'Etat, dès lors que
la route permet le déploiement des
forces de l'ordre dans des zones
longtemps isolées et victimes de ter-
reur des forces négatives.
Il s'agit là uniquement de
l'impact direct des travaux routiers
exécutés. On pourrait en dire
autant, sur le plan social, de toutes
les mesures sociales et
environnementales mises en place
Projet Pro-Routes
u 16 mars au 06 avril 2012 s'est
déroulée la première Mission
de revue à mi-parcours du pro-
jet Pro-Routes, Projet de Réouverture
et d'Entretien des Routes Hautement
Prioritaires.
Dans ce cadre, des visites de ter-
rain ont été effectuées en provinces, sui-
vies de discussions entre techniciens à Kalemie,
Kisangani et Kinshasa. Des rencontres ont aussi
été organisées avec des partenaires (FONER) et
des autorités ministérielles (ITPR, FIN., ECNT).
Enfin, une réunion de restitution a été organisée le
vendredi 06 avril 2012 en présence de principaux
intervenants du projet : Cellule Infrastructures
(agence d'exécution), Office des Routes (exécu-
Politique sectorielle
Stratégie d’investissement et d’entretien routiers
ans le cadre de l'étude sur la définition de la Stratégie d'investissement et
d'entretien routiers en République Démocratique du Congo, un atelier de
présentation du Rapport diagnostic a été organisé le mercredi 7 mars
2012 au Cercle de Kinshasa par le Ministère des Infrastructures, Travaux Publics
et Reconstruction. Pilotée par la Cellule Infrastructures à travers le projet Pro-
Routes financé par DFID/BM, l'étude sur la définition de la Stratégie d'investisse-
ment et d'entretien routiers s'inscrit en droite ligne dans la politique routière du
Ministère des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction qui vise à doter
le pays d'un cadre stratégique d'investissement et d'entretien routiers pouvant
servir de référence et d'outil efficace pour la préparation et l'exécution des projets
Visite de terrain sur la RN 5 - Musakaité (PK 137 - mars 2012)
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2 Infrastructures n° 04 Janvier-Mars 2012
(Suite de la page 1)
Dr.-Ing. Amidou SERE
Coordonnateur
de la Cellule Infrastructures
par le projet pour accompagner les
travaux. La réouverture des routes
ouvre, en effet, des perspectives
socioéconomiques de développe-
ment, notamment dans les districts
de la Tshopo, du Bas-Uélé et du
Tanganika. Elle redonne, enfin, de
l'espoir à de nombreuses communau-
tés longtemps isolées. On ne peut
donc que se rallier à l'enthousiasme
des usagers de la route, des autorités
provinciales et des populations rive-
raines. Grâce à la réouverture des
routes, la vie a effectivement repris
à Banalia et à Bendera. Les effets
positifs sont déjà ressentis à Buta.
Notre responsabilité va au-
delà. Nous devons nous assurer que
les choses sont faites selon les nor-
mes, dans la forme et l'esprit des do-
cuments de base qui régissent le pro-
jet. C'est sur ce registre qu'il faut
mesurer la portée de la Mission de
revue à mi-parcours du projet qui
s'est déroulée du 16 mars au 06 avril
2012. C'est une étape capitale. Après
trois ans de mise en œuvre, il était
temps de marquer un temps d'arrêt,
pour examiner le chemin parcouru.
Où en sommes-nous
aujourd'hui par rapport aux objec-
tifs du projet? Quelles leçons pou-
vons-nous tirer? Et surtout, sur quels
éléments objectifs et réalistes pou-
vons-nous nous appuyer pour une
heureuse perspective d'achèvement
du projet? Ce bel exercice a montré
qu'il y a encore beaucoup à faire,
d'autant plus que le projet accuse un
certain retard par rapport aux ob-
jectifs fixés, bien que les impacts du
travail accompli soient déjà très vi-
sibles sur le terrain.
Nous considérons que la situa-
tion globale du projet est sous con-
trôle avec une bonne visibilité, et
qu'il est possible de rattraper le re-
tard. Les ressources et les capacités
sont là. "Que chacun joue sa parti-
tion". Telle a été la recommanda-
tion finale de la réunion de restitu-
tion de la Mission de revue à-mi par-
cours du projet Pro-Routes.
Au-delà
tant des travaux routiers en régie), ainsi que le
Bureau de Gestion Environnementale et So-
ciale SOFRECO et la Mission d'Assistance
Technique à l'Office des Routes. Au cours de
cette réunion de restitution, M. Alexandre
Dossou, Chef de Mission et Chargé de Pro-
jet Pro-Routes à la Banque mondiale, a souli-
gné les points saillants relevés au cours de
la mission. Pour la poursuite et l'aboutisse-
ment heureux du projet, tous les interve-
nants se sont engagés à redoubler d'efforts et
à apporter des améliorations.
Principaux résultats
Dans l’appréciation des résultats, il y a lieu
de distinguer les effets directs, en termes de
réalisations physiques, et les effets indirects,
c’est-à-dire les réalisations enregistrées grâce
à l’appui du projet Pro-Routes au Ministère
des ITPR et à la Cellule Infrastructures (CI)
du fait que le Projet assure le fonctionnement
de cette structure.
Au plan de réalisations physiques
Si l’on s’en tient à la conception du
projet (route améliorée avec des assainisse-
ments et un dispositif d’entretien pour la pé-
rennité de l’ouvrage), le taux d’exécution des
travaux, par rapport à l’objectif de 1000 Km
fixé à fin décembre 2011 (dans le cadre des
résultats du financement initial du projet) se
situe autour de 30%. Ce résultat concerne
uniquement les travaux exécutés en régie. Il
peut s’expliquer par le fait que les travaux
qui devaient être exécutés en entreprise sur
la RN 5 (axe Kasomeno-Kambu sur 604 Km)
n’avaient pu démarrer en 2011.
Le taux de décaissement est à 28%,
avec un constat de bonne et saine gestion
financière. C’est un aspect positif qui a été
souligné par la Mission. Il existe donc une
liaison entre les travaux exécutés et les dépen-
ses engagées.
A fin 2012, le tableau sera totalement
différent. Avec la signature des contrats et le
règlement des avances sur les grands travaux
(Kambu-Kasomeno, Akula-Gemena-Zongo et
Kisangani-Beni pour un montant total d’en-
viron de 81,7 millions USD) au cours du troi-
sième trimestre 2012, la physionomie du pro-
jet changera significativement. L’AOI pour les
travaux sur l’axe Kasomeno-Kambu a été lancé
le 2 avril 2012.
Contribution au niveau de
l’appui institutionnel
Au-delà des réalisations physiques,
Pro-Routes a apporté énormement au Minis-
tère des ITPR au plan institutionnel. On no-
Mission de revue à mi-parcours
tera en premier lieu l’appui à l’Office des Rou-
tes, en équipant deux brigades, à Kisangani et à
Kalemie. Ces deux brigades sont les mieux
équipées du pays.
Au niveau de la politique sectorielle,
le projet Pro-Routes a appuyé le Ministère
des ITPR et la Cellule Infrastructures, depuis
les études jusqu’au recrutement des animateurs
en passant par la défense des textes au Parle-
ment, pour assurer la mise en place du Fonds
National d’Entretien Routier (FONER). Dans
le cadre du projet Pro-Routes, la Cellule In-
frastructures a également réalisé le manuel
des procédures de l’Entretien Routier en Ré-
publique Démocratique du Congo. Elle pilote
aussi l’étude sur la Stratégie d’investissement
et d’entretien routiers en RDC. C’est là une
contribution énorme au secteur routier, une
contribution inédite depuis l’accession du pays
à l’indépendance en 1960.
Effets en synergie avec d’autres
bailleurs de fonds
Grâce aux ressources de Pro-Routes
qui finance son fonctionnement, la Cellule In-
frastructures a mené à bien plusieurs projets
de 2008 à 2011. Parmi les projets routiers ma-
jeurs, on citera la réhabilitation des routes
Nsele-Lufimi et Kwango-Kenge, projet financé
par la BAD pour un montant de 101,5 mil-
lions USD et exécuté à 100%, la réhabilitation
de l’Avenue Libération, projet financé par le
Fonds Koweitien pour un montant de 15 mil-
lions USD et exécuté à 80%, la réhabilitation
et la modernisation de l’Avenue des Poids
Lourds à Kinshasa, projet en cours et financé
par la JICA pour un montant de 60 millions
USD et la RDC. Quatre nou-
veaux projets sont engagés à partir de cette
année 2012: le bitumage de la route Loange-
Lovua (63 Km avec réhabilitation de 80 Km
de pistes rurales) sur financement de la BAD
pour un montant de 76 millions USD (négo-
ciation prévue le 15 mai 2012), la construc-
tion de l’Institut d’Enseignement Médical de
Kinshasa, projet financé par la JICA pour un
montant de 19 millions USD et dont le lance-
ment officiel des travaux est prévu fin mai 2012,
la réhabilitation de 6 artères de la voirie de
Kinshasa par la Banque Arabe pour le Déve-
loppement Economique en Afrique pour un
montant de 18 millions de dollars USD (éva-
luation prévue du 16 au 25 mai 2012).
Une requête de financement, d’un
montant de 63 millions USD, vient d’être adres-
sée au Japon pour le bitumage du tronçon
Lovua-Tshikapa sur la RN 1. Une autre re-
quête, de 74,1 millions USD, est en prépara-
tion dans le cadre des projets régionaux de la
CPGL financés par la BAD, pour la construc-
tion de la route Goma-Rutshuru-Bunagama.
! ! ! ! !B.M.S.
Infrastructures n° 04 Janvier-Mars 2012 3
Pilotage du Projet Pro-Routes
Première réunion du CISPR au niveau ministériel
P
Trois points étaient inscrits à l'or-
dre du jour de cette cinquième session du
CISPR : communication du Ministre des
ITPR et Président du Comité, examen de la
our la première fois, le Comité Interministériel de Suivi du Projet Pro-
Routes (CISPR) s'est réuni au niveau des ministres dans le cadre de la
cinquième session ordinaire qui s'est tenue le 23 février 2012 à la Cellule
Infrastructures du ministère des Infrastructures, Travaux Publics et Re-construction. Quatre ministres ont pris part à cette réunion : les ministres du Plan,
de l'Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme (ECNT), des Transports
et Voies de Communication (TVC) et des Infrastructures, Travaux Publics et Re-
construction (ITPR). La présidence du CISPR est assurée par le Ministre des ITPR.
Le Ministre des Finances, Vice-président, en séjour médical à l'étranger, était
absent lors de cette session.
Situation du projet Pro-Routes
Parmi les points inscrits à l'ordre du jour de la cinquième réunion du CISPR figurait
l'examen de la situation du projet Pro-Routes au 31 décembre 2011. A ce sujet, la
Note technique préparée et adressée aux ministres membres du CISPR soulignait
que les résultats atteints au 31.12.2011 étaient conformes aux engagements pris
lors des revues du portefeuille Banque mondiale/Gouvernement de 2009 et 2010 :
désenclavement de Banalia (à 132 Km) de Kisangani et mise en service du bac de
Banalia et désenclavement de Bendera (à 150 Km de Kalemie). Actualisés au 15
février 2012, les résultats, en plus de la remise d'un équipement complet et neuf de
génie civil pour les deux brigades, se présentaient comme suit: Au niveau de la
Brigade de Kisangani, la réouverture était au kilomètre 202, à 70 Km au-delà de
Banalia (PK 132) et 3 ponts avaient été réhabilités, en plus de la remise Sur la RN5,
la Brigade de Kalemie, qui a aussi bénéficié d'un équipement neuf, a atteint le
kilomètre 149, à 18Km au-delà de Bendera (PK125). S'agissant du décaissement,
l'engagement pris par le MITPR de décaisser 54 millions USD à fin 2011 a été réalisé
à 63% (soit 35 millions USD). Pour le Ministre des Infrastructures, Travaux Publics
et Reconstruction, les résultats atteints étaient au-dessus de la moyenne, mais en
dessous des objectifs assignés. En vue de permettre une amélioration sensible des
performances de la Cellule Infrastructures au courant de l’année 2012, un planning
et un plan d'actions avaient été mis en place au niveau du MITPR.
Situation du projet Pro-Routes au 31 dé-
cembre 2011 et divers.
En guise d'introduction, le Minis-
tre des Infrastructures, Travaux Publics
et Reconstruction a rappelé à ses collè-
gues l'importance de cette cinquième ses-
sion du Comité Interministériel de Suivi du
Projet Pro-Routes. Elle est la première à se
tenir au niveau des ministres et examine
les défis à relever par le projet Pro-Routes.
Cette relance du Comité Interminis-
tériel de Suivi s'inscrit dans la dynamique
de la troisième session du CISPR du 15
décembre 2011, au cours de laquelle les
Directeurs de Cabinets ont levé l'option de
la tenue régulière de réunions en vue d'un
suivi rapproché de la mise en œuvre du pro-
jet Pro-Routes.
Le Ministre des Infrastructures,
Travaux Publics et Reconstruction a en-
suite sollicité les commentaires de ses col-
lègues sur la Note technique de présenta-
tion de la situation du projet Pro-Routes. Il
les a également invités à prendre position
notamment sur les matières spécifiques et
la fréquence de réunions du CISPR au ni-
veau ministériel, la tenue d'une session à
Kalemie dans la province du Katanga à l'oc-
casion du lancement des grands travaux
Pro-Routes sur l'axe Kasomeno-Kambu, et
la tenue de la revue à mi-parcours.
Deux points ont constitué l'essen-
tiel de la communication du Ministre des
Infrastructures, Travaux Publics et et Re-
construction et Reconstruction : les résul-
tats atteints par le projet Pro-Routes et la
présentation d'autres projets gérés ou sui-
vis par la Cellule Infrastructures. .
Après débat et délibération, les mi-
nistres membres du Comité Interministériel
de Suivi du Projet Pro-Routes ont approuvé
unanimement le contenu de la présenta-
tion du Ministre des Infrastructures, Tra-
vaux Publics et Reconstruction sur le pro-
jet Pro-Routes. Ils ont félicité la Cellule In-
frastructures et ses principaux responsa-
bles pour la qualité du travail, en les en-
courageant à fournir plus d'efforts pour des
résultats plus visibles et plus importants.
En ce qui concerne particulièrement
le projet Pro-Routes, les ministres ont for-
mulé quelques recommandations : tenue
trimestrielle de réunions du Comité Inter-
ministériel de Suivi du Projet Pro-Routes
au niveau des ministres alternativement à
Kinshasa et en provinces pour permettre
des visites de chantiers, intensification de
la communication pour plus de visibilité du
projet Pro-Routes et d’autres projets im-
portants sous la gestion de la Cellule In-
frastructures.!!!!!B.M.S.
Les ministres membres du CISPR en séance de travail
4 Infrastructures n° 04 Janvier-Mars 2012
C'est au mois de juin 2011 que les
grandes lignes du manuel avaient été pré-
sentées aux acteurs et intervenants du sec-
teur routier, avec en toile de fond un dia-
gnostic complet du système d'entretien
routier congolais. Les observations et re-
marques formulées alors par les acteurs
concernés, notamment les structures du
ministère des ITPR et la Direction Géné-
rale du Fonds National d'Entretien Rou-
tier, ont permis au consultant, M. Eddy
Bynens, d'enrichir le document présenté à
la validation.
Outil de référence
Le projet de Manuel d'Opération de
l'Entretien Routier a été salué vivement par
l'ensemble du secteur routier congolais.
Car, à ce jour, il n'existe aucun document
de référence dans la gestion de l'entretien
routier en République Démocratique du
Congo. Avec cet outil, il sera possible de
clarifier le rôle de différents intervenants,
d'actualiser et de définir les procédures
techniques d’élaboration des programmes,
ainsi que les mécanismes de validation et
de mise en œuvre des programmes d'en-
tretien routier. L'objectif spécifique pour-
suivi est d'améliorer l'efficacité et l'effi-
cience des programmes d'entretien routier
en dotant les acteurs institutionnels, à sa-
Entretien routier
Validation du Manuel d'entretien routierbrève échéance, la RD Congo disposera d'un document de référence
pour la gestion de l'entretien routier. Il s'agit du Manuel d'Opération de
l'Entretien Routier dont la version finale a été présentée à la validation au
cours d'un atelier organisé le mardi 31 janvier 2012 au Cercle de Kins-Ahasa par le Ministère des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction. L'étude
de ce manuel est pilotée par la Cellule Infrastructures dans le cadre du projet Pro-
Routes.
voir : le Ministère des Travaux Publics et
Reconstruction, l'Office des Routes, l'Of-
fice de Voiries et Drainage, Fonds Natio-
nal d'Entretien Routier, la Direction des
Voies de Desserte Agricole, de métho-
des et outils efficaces de préparation et
d'exécution des programmes d'entretien
routier à venir.
L'élaboration du Manuel d'Opé-
ration de l'Entretien Routier est une exi-
gence opérationnelle qui découle de la
mise en œuvre du troisième pilier de la po-
litique routière du Gouvernement, à savoir
la protection et l'entretien des routes ré-
habilitées. Les deux premiers piliers de cette
politique étant la réhabilitation et la mo-
dernisation d'anciennes routes bitumées
et la construction de nouvelles routes bi-
tumées, ainsi que le rétablissement du tra-
fic sur une partie significative du réseau
en terre.
Pour assurer la protection et l'en-
tretien des routes réhabilitées, la RD Congo
s'est dotée depuis 2009 d'un Fonds Natio-
nal d'Entretien Routier, en sigle FONER.
C'est une structure autonome qui a pour
mission de collecter et d'administrer les
fonds destinés à l'entretien du réseau rou-
tier éligible d'intérêt général, à charge du
Gouvernement central et des provinces.
Cependant, pour permettre l'accom-
plissement de cette mission, les prestations
éligibles, au titre d'entretien, doivent être
exécutées suivant les règles de l'art, c'est-
à-dire sur base de mécanismes clairement
définis et consignés dans un document
adopté par tous les acteurs du secteur rou-
tier. A ce jour, cet instrument efficace de
travail fait défaut au niveau de l'entretien
routier en République Démocratique du
Congo. Après l’adoption de ce Manuel,
le Ministère des Infrastructures, Travaux
Publics et Reconstruction, en concertation
avec l'Union européenne, envisage dans
un avenir proche de produire un Guide
Pratique de l'Entretien Routier en Républi-
que Démocratique du Congo.
!!!!!B.M.S.
Au centre : le DirCab du Ministre des ITPR, M. Willy Carlos Mpete, lors de l’ouverture de l’atelier
A partir de gauche: le DirCab du Ministre des ITPR, le DG de l’Office des Routes et le Chargé
de Projet Pro-Routes à la Banque mondiale
Infrastructures n° 04 Janvier-Mars 2012 5
L
Après le mot d'accueil du Coordonna-
teur de la Cellule Infrastructures, qui a rappelé
le contexte dans lequel l'IGC et la Cellule In-
frastructures ont été mandatés pour piloter le
RGC dont la coordination relève d'une mis-
sion logiquement régalienne de l'IGC, le Direc-
teur Général de l'IGC a tenu à souligner l'im-
portance que son institution accorde à cette
plate-forme. Outre l'intérêt de l'IGC à l'endroit
du Référentiel Géographique Commun en tant
que plate-forme d'échanges, d'harmonisation et
de validation des données à référence spatiale
en République Démocratique du Congo, l'IGC
est appelé à la longue à porter le RGC, un outil
indispensable pour les acteurs du développe-
ment et surtout pour les décideurs. Il a conclu
en lançant un appel à tous les partenaires du
RGC en vue de soutenir l'Institut Géographi-
que du Congo qui quitte l'analogique pour le
numérique et qui doit prendre la relève du Ré-
férentiel Géographique Commun d'ici 2013.
Entre techniciens, la session est reve-
nue sur certains points qui ont déjà fait l'objet
d'échanges au cours de la 44ème session : par-
tage d'informations, financement du fonction-
nement du RGC, statut juridique du Référen-
tiel Géographique Commun.
es membres du Référentiel Géographique Commun, RGC en si-
gle, se sont retrouvés le jeudi 16 février 2012 à la Cellule Infras-
tructures pour le compte de la 45ème Session ordinaire. C'est la
Système d’Informations Géographiques
45ème Session du Référentiel Géographique Commun
quatrième session organisée par ce groupe de travail depuis le redémar-
rage de cette plate-forme en mars 2011 sous la direction conjointe de la
Cellule Infrastructures et de l'Institut Géographique du Congo (IGC). Fait
à relever : la réunion a été honorée de la présence de deux responsables
hiérarchiques de deux institutions animatrices du RGC: le Coordonnateur
de la Cellule Infrastructures, Dr-Ing. Amidou Sere et le Directeur Général
de l'Institut Géographique du Congo, M. Albert Mbuyu Numbi.
Partage d’informations
Concernant le partage d'informations,
le constat est que, de façon générale, les enga-
gements pris par les membres ne sont pas res-
pectés. Ceci est un problème sérieux, à côté de
la responsabilité de déterminer le type d'in-
formations à partager. Qui du RGC (adminis-
trateur sur base de spécifications techniques)
ou de l'institution devrait déterminer le type
d'informations à partager au niveau de la plate-
forme? De même, certains membres du Réfé-
rentiel Géographique Commun ont estimé, con-
cernant la transmission de données, qu'il y a
lieu de prendre en considération la rémunéra-
tion ou non des données pour certaines insti-
tutions dont elles constituent une source de
financement, invitant, au passage, le Référen-
tiel Géographique Commun à cibler des parte-
naires pouvant appuyer financièrement les ins-
titutions. A ce sujet, l'assemblée a été informé
que la Cellule Infrastructures examine la pos-
sibilité de saisir la Coopération Technique
Belge pour un appui en faveur de l'IGC.
Pour Dr Thierno N'dour, Expert inter-
national SIG de la Cellule Infrastructures, «
c'est au sein des groupes thématiques qu'il faut
clarifier, définir quels types de données à four-
nir par les institutions au RGC. Sur la gratuité
ou pas des données, la décision relève de l'as-
semblée et cette question a déjà fait l'objet des
discussions au cours de précédentes sessions
qui ont retenu l'option de la gratuité. S'il faut
restreindre l'accès aux données, l'assemblée
est souveraine».
Problème de statut juridique
Le problème d'ancrage institutionnel
et réglementaire a été remis à l'ordre du jour. Il
y a urgence d'approfondir la réflexion afin de
donner le plus vite possible une assise juridi-
que à l'existence et au fonctionnement de cette
plate-forme de synergie des structures natio-
nales et des institutions internationales en ma-
tière de géomatique. B.M.S.
Stratégie d’investissement et d’entretien routiers(Suite de la page 1)
routiers à l'horizon 2016. Après plusieurs actions d'urgence, et face aux besoins
considérables d'investissements dans le secteur de routes, cette étude s'impose
pour permettre à la RD Congo d’atteindre les standards africains et internatio-
naux dans le domaine. La stratégie d'investissement porte sur l'ensemble du
réseau routier congolais, estimé à 152. 000 Km, dont un réseau d'intérêt
national de 58 129 Km. C'est la firme Egis International qui mène cette étude.
Un autre atelier est prévu après la présentation du Rapport diagnostic de
l’étude. Le diagnostic a porté sur les infrastructures routières, le cadre institu-
tionnel et les financements dans le secteur. Dans son mot d’ouverture de l’ate-
lier, le Vice-Ministre des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction a
rappelé l’importance de la stratégie au regard de la place qu’occupe les infras-
tructures routières dans le développement du pays. Les infrastructures figurent
en première position dans le vaste programme de reconstruction et de modernisa-
tion du pays mis en place par le Chef de l’Etat, SEM Joseph Kabila Kabange.
Ouverture de la session par le Coordonnateur de la CI et le Directeur Général de l’IGC
6 Infrastructures n° 04 Janvier-Mars 2012
Désenclavement de Banalia.
Les populations qui habitent le long
de la route nationale n°4, sur le tronçon allant
de la ville de Kisangani jusqu'à Dulia et Bondo
dans la Province Orientale, sortent petit à pe-
tit de leur isolement. Depuis plus d'une dé-
cennie, cet axe routier long de 485 Km qui
traverse des localités importantes comme
Banalia, réputée pour l'exploitation artisa-
nale de diamant, et Buta, un grand centre d'ex-
ploitation de bois, était devenu totalement
impraticable. Ponts coupés, bourbiers infran-
chissables, herbes folles et arbustes ont fini
par transformer la route quasiment en un
sentier, où seuls les motos et les vélos pou-
vaient circuler… Pour parcourir les 132 Km
qui séparent le chef-lieu de la province à
Banalia, il fallait faire preuve d'un courage
exceptionnel.
A vélo, le trajet prenait cinq jours.
Grâce aux travaux de réouverture de la route
exécutés par l'Office des Routes depuis juillet
2009 dans le cadre du projet Pro-Routes, le
trafic automobile a été rétabli sur le tronçon
à partir de décembre 2010, entraînant une
reprise de l'activité économique et commer-
ciale le long de la route avec de nombreux
marchés où se côtoient produits manufactu-
rés et produits agricoles: riz, manioc, bana-
nes. "Nous voyons maintenant des voitures
passer. C'était inimaginable avant" s'écrie
avec joie Paul Liofondja , chef du groupe-
Pro-Routes relance les échanges entre la ville et la campagnees travaux de réhabilitation des routes d'intérêt national en cours sur la
RN 4 (axe Kisangani-Banalia-Buta-Bondo) et la RN 5 (axe Kalemie-Bendera-
Uvira) sur financement de la Banque mondiale et de DFID dans le cadre du
projet Pro-Routes ont déjà commencé à désenclaver certaines contrées deL
REPORTAGE
la Province Orientale et de la province du Katanga restées longtemps isolées. C'est
le cas des districts de la Tshopo et du Bas-Uélé dans la Province Orientale et du
district de Tanganika dans le nord de la province du Katanga. Ceci constitue un motif
de satisfaction pour les agriculteurs qui relancent leur production et sécurise les
nombreux commerçants qui assurent les échanges commerciaux entre les villes et
l'arrière-pays.
ment Abata à 18 km de Kisangani. Restée en-
clavée pendant longtemps, la contrée reprend
vie avec la circulation de personnes et de mar-
chandises. A Belgica (PK 66) par exemple, l’on
compte aujourd'hui une galerie marchande
neuve offrant tout un éventail de services :
pharmacie, habillement, produits manufactu-
rés, alimentation. Devant, sur un parking géré
par l'Association des Chauffeurs du Congo
(ACCO), quelques voitures attendent patiem-
ment des passagers pour Kisangani. C'est une
image qu'on ne peut pas oublier. Aujourd'hui,
on peut parcourir en automobile le trajet entre
Kisangani et Banalia en deux heures. Selon
les relevés de comptage du trafic, la moyenne
journalière est de 141 véhicules sur l'axe Ki-
sangani-Banalia. M. Amidou Sere, Coordon-
nateur du projet, exprime sa confiance en la
réussite du projet. "Après les difficultés de
démarrage inhérentes à tout projet routier
dans des régions difficiles d'accès, l'impact
socio-économique commence déjà à se faire
sentir, ce qui motive les différents acteurs à
redoubler d'efforts pour l'atteinte des objec-
tifs du projet. Des mesures idoines ont été
prises afin d'accélérer la cadence d'exécu-
tion des travaux réalisés par les brigades de
l'Office des Routes et le lancement des tra-
vaux sur les sections qui seront ouvertes par
les entreprises privées. Le programme d'en-
tretien des routes en cours de finalisation
permettra de pérenniser les routes rouver-
tes et de maintenir l'espoir suscité au sein
des populations" a -t-il déclaré.
Baisse de prix
Avec la réouverture de la route, on
constate également une baisse de prix de
certains produits. Par exemple à Kisangani,
le panier de cossettes de manioc qui se ven-
dait à 7.500 FC avant la réouverture de la
route s'écoule maintenant à 2.500 FC. A
Banalia, la bouteille de bière se vend depuis
décembre 2010 à 1000 FC alors qu'elle se
vendait à 2 500 FC avant les travaux. La
Bralima envisage même d'y implanter un
dépôt relai. Le riz, le maïs, la banane, pour
ne citer que ces produits, ont vu également
leurs prix sensiblement baisser à la suite des
travaux de réouverture exécutés sur l'axe Ki-
sangani-Banalia. Quant à la production agri-
cole, elle est sensiblement en hausse, comme
le confirme l'Administrateur de Territoire de
Banalia : «Avec la réouverture de la route, la
reprise économique est significative.
Cossettes de manioc dans un marché entre Kisangani-Banalia
Passagers à bord du bac Banalia
Infrastructures n° 04 Janvier-Mars 2012 7
Aujourd'hui, la population s'adonne davan-
tage à l'agriculture parce qu'elle a la possi-
bilité d'évacuer ses produits. Il y a assez de
trafic et de mouvements».
Un autre élément qui a pesé dans le
désenclavement du district de Banalia, c'est
bien la réhabilitation du bac de Banalia fi-
nancée par le projet Pro-Routes. Depuis la
mise hors service du bac, la rivière Aruwimi
a été pendant des décennies un point de
rupture de charges et la remise en service
du bac au début du premier trimestre 2011
a permis non seulement de poursuivre les
travaux sur la RN 4 au-delà de la rivière
Aruwimi en facilitant la traversée des en-
gins et des matériaux, mais aussi d'ouvrir la
voie au transport de biens et personnes en
direction de grandes agglomérations comme
Kole, à 80 Km de Banalia, connue pour sa
production agricole. Aujourd'hui, le bac as-
sure une moyenne quotidienne de cinq à six
traversées, gratuitement pour les véhicu-
les, les motocyclistes et les piétons. Au-
delà de la rivière Aruwimi, la route est rou-
verte jusqu'à la localité de Télé, à 240 Km
de Kisangani et… 87 Km seulement de
Buta, en attendant la réhabilitation du pont
sur la rivière Télé, qui marque la frontière
entre le district de la Tshopo et le district
du Bas-Uélé.
Soulagement pour les agriculteurs
de Bendera
Dans le nord de la province du Ka-
tanga, précisément dans le district de
Tanganika, la Brigade Pro-Routes est à pied
d'œuvre sur la RN 5, sur l'axe Kalemie-
Bendera-Uvira. Les travaux ont débuté en
août 2010 et actuellement la réouverture de
la route est au kilomètre 156, à l'intérieur
de la pointe de la frontière avec la province
du Maniema. Le gouvernement provincial
est satisfait. "Grace à la réouverture de la
route, le trafic est rétabli mais personne
n'a une idée de ce qu'était cette route. Elle
n'existait pratiquement pas. C'était une piste, ac-
cessible seulement aux motos. Le trafic automo-
bile était coupé. De Bendera à Kalemie, le coût
de transport s'élevait à 50 $, en plus de 10 litres
de carburant qu'il fallait remettre au motocy-
cliste. Aujourd'hui, le trafic automobile est réta-
bli et l'impact de la route est très visible pour les
populations", confirme le Commissaire de dis-
trict adjoint du district de Tanganika. Sur la
route, le trafic automobile est, en effet, devenu
plus significatif avec des taxis, des taxis-bus et
de nombreuses motos qui desservent les locali-
tés de Mapanda (Bendera) au point kilométri-
que 125 et de Musakaité au point kilométrique
137. Au dernier comptage, la moyenne journa-
lière est de 67 véhicules, toutes catégories con-
fondues sur le tronçon Kalemie-Bendera.
Reprise économique
Parallèlement à cette reprise du trafic,
l'activité économique et commerciale est en plein
développement le long de la route. Les marchés
ont repris. Même dans les petits villages, on ne
s'étonne plus de voir des boutiques bien achalan-
dées avec de nombreux produits manufactu-
rés. Consécutivement, les prix ont sensible-
ment baissé. A titre d'exemple, la bouteille de
bière qui se vendait à 4000 FC à Musakaite
avant les travaux est à présent obtenue au prix
de 2.000 FC. Le prix du litre d'essence est
tombé à 3.000 FC alors qu'il était de 4500 FC
dans la même localité avant les travaux de
réouverture de la route. Le récipient (Guigoz)
de sel, qui était à 1000 FC avant les travaux
est à présent vendu à 400 FC.
Démarré en 2009, le Projet Pro-Rou-
tes est financé par la Banque mondiale et DFID.
Au financement initial de 123 millions de dol-
lars US s’est ajouté depuis août 2011 un fi-
nancement additionnel de 125,2 millions de dol-
lars US (63,3 millions de la Banque mondiale,
46 millions de DFID et une contribution de la
RDC de 15,9 millions de dollars US prove-
nant du Fonds National d'Entretien Routier,
FONER en sigle).
Dans sa globalité, Pro-Routes s'est fixé
comme objectif le rétablissement et la préser-
vation durable des infrastructures de transport
pour garantir l'accès aux marchés et aux servi-
ces sociaux et administratifs nécessaires à la
relance socio-économique et à la réintégration
du pays par l'ouverture et l'entretien de 2.917
Kms de routes. Pour Alexandre Dossou, res-
ponsable du projet à la Banque mondiale, "les
impacts socioéconomiques du Pro-Routes sont
indéniables et très visibles sur le terrain aussi
bien au niveau des réalisations physiques que
de la prise en compte des volets
environnementaux et sociaux ; les performan-
ces globales du projet ont cependant besoin
d'être améliorées non seulement pour accélé-
rer les réalisations mais aussi sur les aspects
de réforme dans la gestion du secteur routier".
NDR : cet article est une production com-
mune des Services de Communication de
la Banque mondiale/RDC et de la Cellule
Infrastructures.
REPORTAGE
RN 5 : Mini-bus sur le parking de Musakaité - PK 137
Camion embarquant des marchandises à Kole, à 80 Km de Banalia vers Buta
8 Infrastructures n° 04 Janvier-Mars 2012
Projet de Construction de l’IEMK
Le Ministre des ITPR a approuvé
et contresigné le 21 février 2012 le con-
trat des travaux de construction de l’Ins-
titut d’Enseignement Médical de Kins-
hasa (IEMK) signé à Tokyo le 18 novem-
bre 2011, après appel d’offres, entre la
Cellule Infrastructures (CI) et l’entre-
prise japonaise TODA CORP, attribu-
taire du marché.
Approbation du contrat de travaux par le Ministre des ITPR
Projet de Modernisation de l’Avenue des Poids-Lourds
Un chantier qui se démarqueLes travaux d’élargissement à 2x2 voies
de la Phase I (pont Matete- 14 ème rue
Limete) exécutés sur l’Avenue des Poids
Lourds par l’entreprise japonaise
KITANO CORP sur financement JICA/
RDC se déroulent dans un contexte tota-
lement différent de ce qu’on a vu jusqu’ici
sur les chantiers de la ville de Kinshasa
et même du pays. Qualité de l’ouvrage,
organisation et gestion du chantier, sé-
curité des usagers, fluidité du trafic...
Tout force l’admiration de ceux qui pas-
sent sur la route. Des échos de ce chan-
tier sont parvenus même jusqu’à la loin-
taine province du Katanga. Le Gouver-
neur Moïse Katumbi a ainsi dépêché une
équipe d’ingénieurs de la province à
Kinshasa pour suivre un stage sur le
chantier et à la Cellule Infrastructures,
Agence d’exécution du projet.
Qu’est-ce qui fait la différence? Voici la ré-
ponse de l’Ing. Jean-Pierre Mutamba, Chef
de Section Voiries et Chef du projet Avenue
Poids Lourds à la Cellule Infrastructures: «
De façon générale, un ouvrage bien conçu,
Tokyo:Signature du contrat à Tokyo par le Coordonnateur Adjoint de la CI, M. Théophile Ntela
étudié et planifié épargne de déboires aussi
bien au niveau de la qualité de l’ouvrage que
des coûts. Ce qui frappe sur ce chantier, c’est
d’abord le respect de la planification et la
bonne organisation: pas de matériel et maté-
riaux entreposés pêle-mêle sur la voie; le
chantier est aéré. Le fait que les caniveaux
sont préfabriqués augmente le rendement de
Conclu pour un montant total de
1.320.000.000 yens (au taux de 80 yens pour
1 $), en deux termes de 436.400 .000 yens et
883.600.000 yens. Ce contrat porte sur les
travaux de construction de l’Institut d’Ensei-
gnement Médical de Kinshasa, la fourniture
de l’équipement, et les travaux d’installation
et formation en matière d’opération et d’en-
tretien de l’équipement.
L’approbation de ce contrat marque
la dernière étape de la procédure d’attribution
des travaux et le démarrage des activités sur le
terrain, après vérification préalable par la
JICA, bailleur de fonds du projet, du contrat
validé par le Ministre des ITPR.
Pour rappel, le projet IEMK recons-
truit sur le même site un nouveau complexe,
moderne, qui fera de cet établissement une école
nationale pilote pour la formation du person-
nel de santé de niveau A2. Outre la formation
initiale des élèves de niveau A2, le projet vise
le développement de l’enseignement modèle
du niveau A2, la formation continue des ensei-
gnants des Instituts d’Etudes Médicales et des
Instituts des Techniques Médicales du pays
ainsi que la formation continue des profes-
sionnels de santé provenant des formations
médicales.
Dans sa nouvelle fonctionnalité,
l’IEMK disposera d’un internat pouvant ac-
cueillir 120 élèves sur un effectif global de
360 élèves prévu.
Six filières sont prévues dans le pro-
gramme de l’IEMK: infirmiers, accoucheuses,
assistants en pharmacie, techniciens de labo-
ratoire et techniciens d’assainissement.
Le lancement officiel de travaux, par
le Chef de l’Etat, interviendra sous peu.
Une vue du Chantier au niveau du Pont de Matete
l’entreprise. Deuxièmement, la sécurité est
assurée: signalisation des travauxet au be-
soin recours aux éléments de la Police pour
reguler le trafic... La qualité de l’ouvrage est
le résultat d’un bon contrôle de matériaux et
de la mise en oeuvre de ces matériaux sur le
chantier».
! ! ! ! !B.M.S.
Infrastructures n° 04 Janvier-Mars 2012 9
Gestion environnementale et Sociale
Plan d'action pilote pour le développement des peuples autochtones
En attendant le recrutement du
consultant chargé d'élaborer le
Plan de Développement des
Peuples Autochtones (PDPA), le
Bureau d'Etudes en Gestion
Environnementale et Sociale SOFRECO
qui gère la composante environnementale
et sociale du projet Pro-Routes a, sur
base d'une enquête socio-économique,
formulé un plan d'actions prioritaires à
mettre en œuvre en faveur des peuples
pygmées dans les cinq territoires retenus:
Moba, Uvira, Fizi, Kalemie et Pweto). Ce
plan, qui a été validé par la plate-forme
multi-acteurs (Services de l'Etat, Société
Civile, ONG et Associations…) au niveau
de ces territoires, comporte 29 actions
qui préfigurent les actions à mener au
titre du PDPA et servira de test. Il n'existe
pas, en effet, de données disponibles
permettant une connaissance suffisante
des populations autochtones pygmées
pour fonder un plan d'action destiné à
répondre aux besoins prioritaires de ces
populations.
Dans la démarche à développer pour
l'élaboration du Plan de Développement des
Peuples Autochtones pygmées, le BEGES in-
siste pour que l'accent soit mis sur l'identifica-
tion des besoins prioritaires, tout en prenant
en compte les populations bantoues avoisinan-
tes. Du plan d'action pilote, il ressort la théma-
tique suivante : sensibilisation à l'éducation
des enfants et à l'alphabétisation fonctionnelle
des adultes, sensibilisation à l'éducation en
matière d'hygiène et de salubrité et à l'amélio-
ration de l'habitat, éducation nutritionnelle,
Appui à la réalisation d'infrastructures socia-
les et économiques de base, appui à l'émer-
gence et à la dynamisation des organisations
de PA et de leaders au sein des communautés,
promotion culturelle, renforcement des capa-
cités des ONG d'appui aux peuples autochto-
nes pygmées.
De 29 actions retenues dans le Plan
d'action pilote, 5 ont déjà été mises en œuvre.
Il s'agit d'actions de formation des acteurs des
Comités Locaux mis en place dans les cinq
territoires. Ces Comités locaux comprennent
150 membres, 100 membres provenant de la
Société Civile et 50 issus de l'Administration
Publique (Affaires Sociales, Santé, Education,
Agriculture, Genre et Famille, Environne-
ment…) et sont présidés, au niveau de chaque
territoire, par l'Administrateur de territoire.
Le secrétariat est assuré par le Ministère de
l'Environnement, Conservation de la Nature et
Tourisme. !!!!!B.M.S.
A Mugogo 1, village situé sur la route Kalemie-Bendera
à 47 Km du chef-lieu du district de Tanganika, une pancarte
pousse les passants à la curiosité : "Ecole des Pygmées". Pour
la délégation de la Mission de revue à mi-parcours du projet
Pro-Routes en visite de terrain, l'escale était prévue au pro-
gramme. Car, ce village a été retenu par le BEGES dans le cadre
des interventions du Plan d'action pilote pour le développe-
ment des peuples autochtones. Mugogo 1, en effet, abrite une
assez importante communauté pygmée vivant en convivialité
aux côtés des bantous, sans heurts majeurs, contrairement à
d'autres localités et agglomérations de la contrée. Le village
compte 32 ménages pygmées et 10 ménages bantous. Donc,
c'est une communauté à prédominance pygmée.
L'idée de créer l'école au village est venue des pygmées
eux-mêmes, qui ont ressenti le besoin d'envoyer leurs enfants à
l'école comme le font les bantous. Deux facteurs ont été déter-
minants dans cette option. D'abord, la grande distance à par-
courir pour atteindre les écoles environnantes ; ensuite la dis-
crimination dont les enfants pygmées font l'objet dans ces éco-
les. Avec des matériaux locaux, deux salles de classe furent
construites. Mais deux questions se sont vite posées. Où
trouver des enseignants? Et comment allait-on assurer leur ré-
munération? Une communauté religieuse est venue en aide en
trouvant un enseignant bénévole. Puis, elle a entamé un plai-
Ecole des Pygméesdoyer auprès des Services provinciaux du ministère de l'Edu-
cation pour obtenir la reconnaissance de l'école et ensuite
bénéficier des services d'un enseignant à temps plein. La
démarche a abouti, mais un différend survint entre les pyg-
mées et les bantous au sujet de la dénomination de l'école,
les bantous ayant décidé d'envoyer aussi leurs enfants à
cette école. Ils demandaient également un changement de
nom, proposant "Ecole Primaire Mugogo". Suite à ce dif-
férend, le BEGES a été interpellé lors des séances de sensi-
bilisation des Peuples pygmées. Pendant les consultations,
les pygmées consentirent à faire participer les enfants ban-
tous à l'école. En accord, les deux communautés émirent le
souhait d'ériger une école en matériaux durables. Un Comité
mixte fut mis en place pour suivre l'initiative. En attendant,
l'école fonctionne dans les premières installations en maté-
riaux rudimentaires avec 80 élèves, dont 17 bantous, repar-
tis en deux classes de niveau élémentaire. L'appui du BEGES
à cette initiative consistera à financer la construction du
bâtiment de l'école par une entreprise de Kalemie. Pour cer-
taines tâches, le Comité mixte mis en place fournira la main
d'œuvre. A côté de ce financement, d’autres actions sont
prévues en faveur des pygmées de Mugogo: sensibilisa-
tion aux maladies, à la protection de l’environnement; amé-
lioration de l’habitat, notions de nutrition. ! ! ! ! !B.M.S.
Elèves dans la cour de l’Ecole Primaire Mugogo - PK 47
10 Infrastructures n° 04 Janvier-Mars 2012
L
Dans la gestion des impacts
environnementaux des travaux routiers
exécutés par le projet Pro-Routes, les pos-
tes de contrôle forestier et faunique cons-
tituent, avec les patrouilles en forêt et les
contrôles inopinés dans des marchés,
les éléments essentiels du dispositif de
lutte contre le braconnage et l'exploita-
tion illégale de bois d'œuvre. Cette lutte
relève dans les provinces de la mission
régalienne des structures attitrées du Mi-
nistère de l'Environnement, Conservation
de la Nature et Tourisme (MECNT), en
l'occurrence les Directions Provinciales
de l'Institut Congolais de Conservation
de la Nature (ICCN) et les Coordinations
Provinciales du Ministère de l'Environ-
nement, Conservation de la Nature et
Tourisme. Dans l'esprit des textes qui ré-
gissent le projet Pro-Routes, le rôle du
BEGES consiste à apporter un appui ins-
titutionnel à ces institutions.
Gestion environnementale et sociale
Création des points de contrôle forestier et faunique sur la RN 5es Gouverneurs des provinces du Sud Kivu et du Katanga ont signé, res-
pectivement le 1er et le 20 février 2012, deux arrêtés autorisant la créa-
tion des postes de contrôle forestier et faunique sur les axes du projet Pro-
Routes dans leurs entités (axes Uvira-Baraka-Fizi-Lulimba dans le Sud-
Kivu et Minga-Kasomeno-Kilwa-Kalemie-Bendera-Fizi dans le Katanga). Ces textes
réglementaires interviennent après l'arrêté pris en décembre 2011 par le Gouver-
neur de la Province Orientale, qui a permis d'implanter les premiers postes de
contrôle sur la RN 4 (axe Kisangani-Banalia-Buta).
Sur la RN 4 dans la Province Orien-
tale, trois points de contrôle forestier et
faunique permanents ont ainsi été implan-
tés : à Bawhi au mois de septembre 2011
au PK 24, à Afilondo au PK 128 (Banalia)
au début du mois de janvier 2012 et à Kole
au PK 198.
Les deux derniers points de con-
trôle sont d'une importance stratégique
dans la lutte contre le braconnage: ils
permettent de suivre et de contrôler le
commerce de viande de brousse en di-
rection des zones minières.
Comme sur la RN 4, la procédure
Lors du séjour à Kisangani de la
délégation de la Mission de revue à mi-par-
cours du projet Pro-Routes, la firme
SOFRECO, Bureau d'Etudes en Gestion
Appui logistique aux structures du MECNT
Environnementale et Sociale (BEGES) qui gère
la composante environnementale et sociale du
projet Pro-Routes, a procédé le jeudi 28 mars
2012 en présence du Gouverneur a.i de la Pro-
vince Orientale, à la remise officielle de trois
véhicules tout terrain aux entités du MECNT
: deux véhicules à la Direction provinciale de
l'Institut Congolais de Conservation de la Na-
ture (ICCN) et un véhicule à la Coordination
Provinciale du Ministère de l'Environnement,
Conservation de la Nature et Tourisme. Cette
dotation s'inscrit dans le cadre de l'appui
institutionnel prévu par le projet, qui consa-
cre environ 18% du budget total à la gestion
des impacts environnementaux et sociaux.
Ce matériel roulant permettra aux
structures provinciales de l'Environnement,
Conservation de la Nature et Tourisme
de faire le suivi notamment dans la protec-
tion des aires protégées et le contrôle fores-
tier et faunique. Par ailleurs, deux autres vé-
hicules ont déjà été remis aux structures cor-
respondantes du MECNT dans la province
du Katanga. Les Services du MECNT de la
province du Sud-Kivu bénéficieront égale-
ment sous peu de deux véhicules.
!!!!!B.M.S.
Poste de contrôle de Kole sur la RN 5
d’implantation sur la RN 5 comprendra
une phase préparatoire et sur la base du
bilan des acquis de cette expérimentation,
des postes permanents seront créés par
la suite.
! ! ! ! !B.M.S.
Les trois véhicules remis aux structures du MECNT/Province Orientale
Infrastructures n° 04 Janvier-Mars 2012 11
uLa Coordination de la CI a échangé le vendredi 10 février 2012 avec l’Attaché à la
Coopération de l’Ambassade de Belgique en RD Congo, M. Eric Willemaers. Outre des
informations sur la mission de la CI et son appui au Ministère des ITPR et à d’autres ministères
dans son rôle de maîtrise d’ouvrage déleguée, il a été question de la situation des infrastructures
routières dans le Kwilu-Kwango et la région de Mbuji-Mayi, deux zones d’intervention pour les
projets de développement inscrits dans le cadre du Programme Indicatif de Coopération financé
par la Belgique et qui a comme secteurs prioritaires l’agriculture, l’éducation, le développement
rural avec un programme d’entretien routier sur des routes provinciales et des pistes de desserte
agricole. A ce sujet, le diplomate belge a fait part à la Cellule Infrastructures de la création d’une
structure d’accompagnement belgo-congolaise au sein du Ministère du Développement rural.
Rencontres...Echanges...Visites...
Appui institutionnel au MITPR
Formation sur les applications informatiques et l'exploitation
des outils et outputs SIG
24agents provenant des
structures sous tutelle
du Ministère des Infras-
tructures, Travaux Pu-
uUne équipe d’experts du PNUD a été reçue par la Coordination de la CI le mercredi
25 janvier 2012 pour un échange d’informations sur l’état des infrastructures routiè-
res dans la province du Maniema , une province enclavée. Du fait de la dégradation de son
réseau routier, le Maniema, qui était un grand producteur de maïs et de riz , a perdu ses débouchés
dans les deux Kasaï. Ainsi, le PNUD qui finance un projet de développement agricole dans la
province a fait appel à deux consultants, Robert Fresny et Thierry Van Franchen, pour dresser
l’état de lieux des infrastructures routières dans le souci d’un appui au désenclavement des
territoires et du rétablissement de trafic automobile entre les zones de production et les centres
de consommation. C’est au retour du terrain que l’équipe a rencontré les experts de la Cellule
Infrastructures pour des échanges et des pistes de solution.
blics et février 2012 au Café Mozart à
Kinshasa, une formation sur les applica-
tions informatiques et l'exploitation des
outils et outputs SIG (Système d'Infor-
mations Géographiques).
u A la suite des échanges de la première rencontre qui avait eu lieu le 14 décembre
2011, le Coordonnateur de la Cellule Infrastructures et le Représentant Résident de
l’Agence Française de Développement (AFD) en RD Congo, M. Christian Yoka, se sont
retrouvés le lundi 20 février 2012 à la Cellule Infrastructures pour des entretiens plus
approfondis. La réunion a tourné essentiellelent autour du rôle que pourrait jouer la Cellule
Infrastructures, en sa qualité de maitre d’ouvrage délégué du Ministère des Infrastructures, Travaux
Publics et Reconstruction, dans la mise en oeuvre des projets que l’Agence Française de Dévelop-
pement compte mettre sur pied dans le cadre de la réduction de la dette par des travaux
d’infrastructures et de voirie. C’est ce qui expliquait la présence à cette rencontre de l’Ing. Jean-
Pierre Mutamba, Chef de Section Voiries à la Cellule Infrastructures.
Ouverture de l’atelier
qui représentait le Coordonna-
teur de la CI, a circonscrit l'im-
portance de cette formation:
"Comme la mise en œuvre des
projets d'infrastructures exige
des compétences spécifiques
et que la technologie et les
outils de travail évoluent, des
séances de mise à niveau ré-
gulières s'imposent" a-t-il dé-
claré.
C'est ce souci qui a
Earth, Interprétation de Cartes. La deuxième
session de formation projetée du 17 au 25
mai 2012, portera sur les modules suivants
: Gestion des performances d'ordinateurs,
Maîtrise des applications Windows et des
interrelations entre les logiciels et leurs pro-
duits, Utilisation avancée du GPS, Révision
sur les pratiques informatiques et de GPS,
et d'exploitation des outputs SIG, Interpré-
tation approfondie de cartes.
motivé la CI à proposer ainsi,
au sein du Ministère des ITPR,
deux sessions de formation en
matière d'applications infor-
matiques et d'exploitation des
outils SIG dans le cadre du projet Pro-Routes.
La première s'est déroulée du 22 au 29 février
2012 autour des modules suivants : Mainte-
nance de performances d'ordinateurs, Maîtrise
des logiciels bureautiques sous Windows (97/
2003, XP, Vista, Seven), Utilisation et Exploi-
tation produits SIG (Cartes, Statistiques, His-
togrammes, etc.), Utilisation de GPS (confi-
guration, Programmation, Orientation - Navi-
gation), Utilisation et Exploitation de Google
Dispensée par les experts SIG de la CI,
cette formation s'inscrivait dans le cadre de
l'appui institutionnel au Ministère des ITPR, en
adéquation avec les obligations de transfert de
compétences et de contribution de la CI au ren-
forcement des capacités des agents du MITPR
et de ses structures associées. Les participants à
l'atelier de formation sont venus des structures
et institutions suivantes: Cabinet du Ministre
des ITPR, Secrétariat Général aux TP, Secréta-
riat Général à la Reconstruction, Office des Routes
(OR), Office des Voiries et Drainage OVD),
Agence Congolaise des Grands Travaux (ACGT),
Fonds National d’Entretien Routier (FONER)
et Bureau d'Etude en Aménagement Urbain
(BEAU), Bureau Technique de Contrôle (BTC).
Dans son mot d'ouverture de l'atelier, le
Chef de Section Voiries Jean-Pierre Mutamba
12 Infrastructures n° 04 Janvier-Mars 2012
70 A, avenue Roi Baudouin
Kinshasa/Gombe
Tél : (+243) (0) 998 604 901E-mail : [email protected]
Site web :
http://www.celluleinfra.org
Editeur-Directeur de Publication
Dr.-Ing. Amidou SERE
Coordonnateur de la CI
Superviseur de Rédaction
Théophile NTELA LUNGUMBA
Coordonnateur Adjoint
Rédacteur
Baudouin MANZENZA SASSA
Chargé de communication
Maquettes et Montage
Laurent EKOFO-SONGO
085 155 45 88
Infrastructures
Bulletin Trimestriel d’Information
de la Cellule Infrastructures
SIG 2011: Conférence francophone ESRI
A l’invitation de ESRI France (Environemental
System Research Institute), l’Expert International
SIG de la Cellule Infrastructures, Dr Thierno
NDOUR , a participé au courant du dernier trimes-
tre 2011 à la Conférence annuelle SIG qui réunit
la communauté francophone des experts
géomaticiens. Compte tenu de la portée de la
rencontre, Infrastructures est revenu sur cette
conférence à laquelle Dr Ndour prend part réguliè-
rement depuis 2005, en sa qualité d’ancien réci-
piendaire du Centre de Formation d'ESRI France
à Meudon.
Infrastructures : Dr N'DOUR,
avant d’aborder le sujet qui nous
intéresse, pourriez-vous rappeler
le rôle de l’Unité SIG au sein de
la Cellule Infrastructures?
Dr N’Dour (en médaillon) avec le Groupe Africain de la Conférence
RETR
O
Dr N’Dour : A l'origine, le SIG
est une des options techniques de
la Cellule infrastructures en tant
que composante du dispositif de
suivi-monitoring du Projet Pro-
Routes conformément aux recom-
mandations du PAD . Actuelle-
ment, dans la mission de la Cellule
Infrastructures d'appui au Minis-
tère des Infrastructures, Travaux
Publics et Reconstruction
(MITPR), l'Unité SIG fournit les
supports d'aide à la prise de déci-
sions du Ministre des Infrastruc-
tures, Travaux Publics et Recons-
truction, et au-delà, à ses diffé-
rents partenaires : cartographie
thématique, statistiques, requêtes
pour identification des zones d'ac-
tions prioritaires, etc.. En plus,
l'Unité SIG a pris en main le déve-
loppement de la Géomatique en
RDC en conduisant effectivement
la relance du Référentiel Géogra-
phique Commun, RGC en sigle,
sur base de partenariat institution-
nel fructueux marqué par des si-
gnatures de protocoles de parte-
nariat avec l'IGC, l'UNMACC,
l'OSFAC, ACTED en cours, la te-
nue régulière de sessions ordinai-
res du RGC , l'organisation en six
groupes thématiques de l'ensem-
ble des acteurs-membres du RGC,
la mise en œuvre d'un site internet
fonctionnel : www.rgc.cd, l'an-
crage institutionnel et réglemen-
taire du RGC, en cours d'élabora-
tion, etc.
Infrastructures : Dans quel con-
texte se situe votre participation à
la Conférence SIG 2011?
Dr N’Dour : En notre qualité d'ex-
pert SIG International de la Cel-
lule Infrastructures et Responsa-
ble de l'Unité SIG, il est de notre
ressort de suivre l'évolution de la
technologie afin de permettre à
l'USIG d'être en phase avec les
nouvelles applications en matière
de Géomatique. Par ailleurs, en tant
que sortant du centre de formation
d'ESRI France, cette dernière nous
facilite la mise à niveau par rap-
port aux dernières versions des lo-
giciels en cours d'utilisation.
Infrastructures : En quoi ont
consisté les travaux ?
Dr N’Dour : Il s'agissait de pas-
ser en revue les différents élé-
ments qui différencient la version
récente du logiciel Arc GIS (10.1)
produite après le 10.0 et la version
relativement ancienne de 9.3 dont
nous disposons à l'unité SIG. Les
nouvelles applications ont fait l'ob-
jet d'exploitation et d'exercices en
ateliers pratiques. La nouvelle ver-
sion prend en charge les travaux
de traitement et d'exploitation
d'images satellites habituellement
réservés exclusivement à la télédé-
tection.
Infrastructures : Au niveau des
connaissances actuelles dans le
domaine du SIG, quels ont été
d’après vous les éléments mar-
quants de cette conférence?
Dr N’Dour : La version 10.1, con-
trairement aux précédentes, offre
une grande convivialité dans le tra-
vail de l'Expert. Elle intègre sur la
même interface les Applications
Arc MAP qui permet d'effectuer
la cartographie, Arc Catalog (conçu
pour le traitement et organisation
de la base de données et Arc Tool
Box, composé des Outils. En plus,
elle empiète sur la télédétection
pour laquelle elle assure une
meilleure complémentarité avec le
SIG. Avec cette version, nous avons
une réelle synergie technique entre
ces deux disciplines.
Infrastructures : Que va apporter
cette conférence à votre travail
quotidien au sein de la Cellule
Infrastructures?
Dr N’Dour : Cette conférence a
motivé la mise à jour de la techno-
logie SIG de la Cellule Infrastructu-
res. Les documents reçus et les exer-
cices pratiques effectués à cette oc-
casion ont permis de faire des re-
commandations et de renouveler le
dispositif technique de l'USIG afin
de la rendre plus performante. C'est
ainsi l'équipement informatique, et
principalement les logiciels sont en
cours de mise à niveau pour être au
diapason de la technologie et mieux
utiliser les outputs, voire inputs,
du projet de suivi des impacts de
Pro-Routes par imagerie satellitaire.
En outre, nous avons reçu une
bonne documentation sur différents
équipements : Imprimantes, GPS,
Camera embarquée produisant des
données géoréférencées, etc, sus-
ceptibles d'être acquis par l'USIG
dans le cadre de son déploiement.
Enfin, la conférence de Paris nous a
permis de jeter les bases d'une col-
laboration entre ESRI France et le
Référentiel Géographique Commun
(RGC) pour lequel elle compte ap-
porter son concours aussi bien en
termes d'acquisition de licences que
de renforcements de capacités.
Infrastructures : Le Projet Pro-
Routes prévoit un suivi des im-
pacts environnementaux par
télé-détection et techniques d’in-
terprétation liées au SIG. Où
en est-on?
Dr N’Dour : Le rapport de réé-
valuation des propositions tech-
niques a été déposé à la commis-
sion des marchés de la Cellule In-
frastructures tenue le 12 avril
2012. La demande d’avis de non
objection est en cours de prépa-
ration afin que la procédure
puisse se poursuivre avec le dé-
pouillement des offres et l’attri-
bution du marché.