Infrastructures...Initié en août 2005 par le Gouvernement de la RDC, la Coopération britannique...

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Editorial Editorial Editorial Editorial Editorial (Suite page 2) Infrastructures Bulletin Trimestriel d’Information de la Cellule Infrastructures Deuxième année E-mail [email protected] Site web http://www.celluleinfra.org N° 04 U D (Suite page 2) (Suite page 5) Janvier-Mars 2012 Mission de revue à mi-parcours Initié en août 2005 par le Gouvernement de la RDC, la Coopération britannique (DFID) et la Banque mondiale, le Projet Pro-Routes vise au total avec le financement additionnel dont les accords de don ont été signés le 12 août 2011, la réouverture et l’entretien de 2.917 Km de routes en terre à travers la RD Congo. D n fait : sur les deux princi- paux axes routiers en chan- tier, Kalemie-Bendera-Uvira C’est possible dans la province du Katanga et Ki- sangani-Banalia-Buta dans la Pro- vince Orientale, les impacts socio- économiques du projet Pro-Routes sont déjà très perceptibles dans la vie des populations riveraines. C'est le constat dressé au cours des visites de terrain effectuées au mois de mars 2012 par la Mission de revue à mi-parcours du projet Pro- Routes. Sur les deux axes, le trafic automobile a repris après de longues années d'interruption. La reprise des activités économiques est aussi très manifeste le long des routes avec de nombreux marchés ayant vu le jour dans le sillage des travaux de réou- verture. Au plan sécuritaire, les ha- bitants et les autorités politico- administratives ne cachent pas leur satisfaction sur les effets des travaux en cours d'exécution. Grâce à la réouverture des routes sur finance- ment Bm/DFID, il est à présent pos- sible d'accéder aux localités res- tées longtemps enclavées. Ceci ren- force l'autorité de l'Etat, dès lors que la route permet le déploiement des forces de l'ordre dans des zones longtemps isolées et victimes de ter- reur des forces négatives. Il s'agit là uniquement de l'impact direct des travaux routiers exécutés. On pourrait en dire autant, sur le plan social, de toutes les mesures sociales et environnementales mises en place Projet Pro-Routes u 16 mars au 06 avril 2012 s'est déroulée la première Mission de revue à mi-parcours du pro- jet Pro-Routes, Projet de Réouverture et d'Entretien des Routes Hautement Prioritaires. Dans ce cadre, des visites de ter- rain ont été effectuées en provinces, sui- vies de discussions entre techniciens à Kalemie, Kisangani et Kinshasa. Des rencontres ont aussi été organisées avec des partenaires (FONER) et des autorités ministérielles (ITPR, FIN., ECNT). Enfin, une réunion de restitution a été organisée le vendredi 06 avril 2012 en présence de principaux intervenants du projet : Cellule Infrastructures (agence d'exécution), Office des Routes (exécu- Politique sectorielle Stratégie d’investissement et d’entretien routiers ans le cadre de l'étude sur la définition de la Stratégie d'investissement et d'entretien routiers en République Démocratique du Congo, un atelier de présentation du Rapport diagnostic a été organisé le mercredi 7 mars 2012 au Cercle de Kinshasa par le Ministère des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction. Pilotée par la Cellule Infrastructures à travers le projet Pro- Routes financé par DFID/BM, l'étude sur la définition de la Stratégie d'investisse- ment et d'entretien routiers s'inscrit en droite ligne dans la politique routière du Ministère des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction qui vise à doter le pays d'un cadre stratégique d'investissement et d'entretien routiers pouvant servir de référence et d'outil efficace pour la préparation et l'exécution des projets Visite de terrain sur la RN 5 - Musakaité (PK 137 - mars 2012)

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EditorialEditorialEditorialEditorialEditorial

(Suite page 2)

InfrastructuresBulletin Trimestriel d’Information de la Cellule Infrastructures

Deuxième année E-mail [email protected] Site web http://www.celluleinfra.org N° 04

U

D

(Suite page 2)

(Suite page 5)

Janvier-Mars 2012

Mission de revue à mi-parcours

Initié en août 2005 par le Gouvernement de la RDC, la Coopération britannique (DFID) et la Banque mondiale, le Projet Pro-Routes vise au total avec le financement

additionnel dont les accords de don ont été signés le 12 août 2011, la réouverture et l’entretien de 2.917 Km de routes en terre à travers la RD Congo.

D

n fait : sur les deux princi-

paux axes routiers en chan-

tier, Kalemie-Bendera-Uvira

C’est possible

dans la province du Katanga et Ki-

sangani-Banalia-Buta dans la Pro-

vince Orientale, les impacts socio-

économiques du projet Pro-Routes

sont déjà très perceptibles dans la

vie des populations riveraines. C'est

là le constat dressé au cours des

visites de terrain effectuées au mois

de mars 2012 par la Mission de

revue à mi-parcours du projet Pro-

Routes. Sur les deux axes, le trafic

automobile a repris après de longues

années d'interruption. La reprise des

activités économiques est aussi très

manifeste le long des routes avec de

nombreux marchés ayant vu le jour

dans le sillage des travaux de réou-

verture.

Au plan sécuritaire, les ha-

bitants et les autorités politico-

administratives ne cachent pas leur

satisfaction sur les effets des travaux

en cours d'exécution. Grâce à la

réouverture des routes sur finance-

ment Bm/DFID, il est à présent pos-

sible d'accéder aux localités res-

tées longtemps enclavées. Ceci ren-

force l'autorité de l'Etat, dès lors que

la route permet le déploiement des

forces de l'ordre dans des zones

longtemps isolées et victimes de ter-

reur des forces négatives.

Il s'agit là uniquement de

l'impact direct des travaux routiers

exécutés. On pourrait en dire

autant, sur le plan social, de toutes

les mesures sociales et

environnementales mises en place

Projet Pro-Routes

u 16 mars au 06 avril 2012 s'est

déroulée la première Mission

de revue à mi-parcours du pro-

jet Pro-Routes, Projet de Réouverture

et d'Entretien des Routes Hautement

Prioritaires.

Dans ce cadre, des visites de ter-

rain ont été effectuées en provinces, sui-

vies de discussions entre techniciens à Kalemie,

Kisangani et Kinshasa. Des rencontres ont aussi

été organisées avec des partenaires (FONER) et

des autorités ministérielles (ITPR, FIN., ECNT).

Enfin, une réunion de restitution a été organisée le

vendredi 06 avril 2012 en présence de principaux

intervenants du projet : Cellule Infrastructures

(agence d'exécution), Office des Routes (exécu-

Politique sectorielle

Stratégie d’investissement et d’entretien routiers

ans le cadre de l'étude sur la définition de la Stratégie d'investissement et

d'entretien routiers en République Démocratique du Congo, un atelier de

présentation du Rapport diagnostic a été organisé le mercredi 7 mars

2012 au Cercle de Kinshasa par le Ministère des Infrastructures, Travaux Publics

et Reconstruction. Pilotée par la Cellule Infrastructures à travers le projet Pro-

Routes financé par DFID/BM, l'étude sur la définition de la Stratégie d'investisse-

ment et d'entretien routiers s'inscrit en droite ligne dans la politique routière du

Ministère des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction qui vise à doter

le pays d'un cadre stratégique d'investissement et d'entretien routiers pouvant

servir de référence et d'outil efficace pour la préparation et l'exécution des projets

Visite de terrain sur la RN 5 - Musakaité (PK 137 - mars 2012)

manzeba
Tampon
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(Suite de la page 1)

2 Infrastructures n° 04 Janvier-Mars 2012

(Suite de la page 1)

Dr.-Ing. Amidou SERE

Coordonnateur

de la Cellule Infrastructures

par le projet pour accompagner les

travaux. La réouverture des routes

ouvre, en effet, des perspectives

socioéconomiques de développe-

ment, notamment dans les districts

de la Tshopo, du Bas-Uélé et du

Tanganika. Elle redonne, enfin, de

l'espoir à de nombreuses communau-

tés longtemps isolées. On ne peut

donc que se rallier à l'enthousiasme

des usagers de la route, des autorités

provinciales et des populations rive-

raines. Grâce à la réouverture des

routes, la vie a effectivement repris

à Banalia et à Bendera. Les effets

positifs sont déjà ressentis à Buta.

Notre responsabilité va au-

delà. Nous devons nous assurer que

les choses sont faites selon les nor-

mes, dans la forme et l'esprit des do-

cuments de base qui régissent le pro-

jet. C'est sur ce registre qu'il faut

mesurer la portée de la Mission de

revue à mi-parcours du projet qui

s'est déroulée du 16 mars au 06 avril

2012. C'est une étape capitale. Après

trois ans de mise en œuvre, il était

temps de marquer un temps d'arrêt,

pour examiner le chemin parcouru.

Où en sommes-nous

aujourd'hui par rapport aux objec-

tifs du projet? Quelles leçons pou-

vons-nous tirer? Et surtout, sur quels

éléments objectifs et réalistes pou-

vons-nous nous appuyer pour une

heureuse perspective d'achèvement

du projet? Ce bel exercice a montré

qu'il y a encore beaucoup à faire,

d'autant plus que le projet accuse un

certain retard par rapport aux ob-

jectifs fixés, bien que les impacts du

travail accompli soient déjà très vi-

sibles sur le terrain.

Nous considérons que la situa-

tion globale du projet est sous con-

trôle avec une bonne visibilité, et

qu'il est possible de rattraper le re-

tard. Les ressources et les capacités

sont là. "Que chacun joue sa parti-

tion". Telle a été la recommanda-

tion finale de la réunion de restitu-

tion de la Mission de revue à-mi par-

cours du projet Pro-Routes.

Au-delà

tant des travaux routiers en régie), ainsi que le

Bureau de Gestion Environnementale et So-

ciale SOFRECO et la Mission d'Assistance

Technique à l'Office des Routes. Au cours de

cette réunion de restitution, M. Alexandre

Dossou, Chef de Mission et Chargé de Pro-

jet Pro-Routes à la Banque mondiale, a souli-

gné les points saillants relevés au cours de

la mission. Pour la poursuite et l'aboutisse-

ment heureux du projet, tous les interve-

nants se sont engagés à redoubler d'efforts et

à apporter des améliorations.

Principaux résultats

Dans l’appréciation des résultats, il y a lieu

de distinguer les effets directs, en termes de

réalisations physiques, et les effets indirects,

c’est-à-dire les réalisations enregistrées grâce

à l’appui du projet Pro-Routes au Ministère

des ITPR et à la Cellule Infrastructures (CI)

du fait que le Projet assure le fonctionnement

de cette structure.

Au plan de réalisations physiques

Si l’on s’en tient à la conception du

projet (route améliorée avec des assainisse-

ments et un dispositif d’entretien pour la pé-

rennité de l’ouvrage), le taux d’exécution des

travaux, par rapport à l’objectif de 1000 Km

fixé à fin décembre 2011 (dans le cadre des

résultats du financement initial du projet) se

situe autour de 30%. Ce résultat concerne

uniquement les travaux exécutés en régie. Il

peut s’expliquer par le fait que les travaux

qui devaient être exécutés en entreprise sur

la RN 5 (axe Kasomeno-Kambu sur 604 Km)

n’avaient pu démarrer en 2011.

Le taux de décaissement est à 28%,

avec un constat de bonne et saine gestion

financière. C’est un aspect positif qui a été

souligné par la Mission. Il existe donc une

liaison entre les travaux exécutés et les dépen-

ses engagées.

A fin 2012, le tableau sera totalement

différent. Avec la signature des contrats et le

règlement des avances sur les grands travaux

(Kambu-Kasomeno, Akula-Gemena-Zongo et

Kisangani-Beni pour un montant total d’en-

viron de 81,7 millions USD) au cours du troi-

sième trimestre 2012, la physionomie du pro-

jet changera significativement. L’AOI pour les

travaux sur l’axe Kasomeno-Kambu a été lancé

le 2 avril 2012.

Contribution au niveau de

l’appui institutionnel

Au-delà des réalisations physiques,

Pro-Routes a apporté énormement au Minis-

tère des ITPR au plan institutionnel. On no-

Mission de revue à mi-parcours

tera en premier lieu l’appui à l’Office des Rou-

tes, en équipant deux brigades, à Kisangani et à

Kalemie. Ces deux brigades sont les mieux

équipées du pays.

Au niveau de la politique sectorielle,

le projet Pro-Routes a appuyé le Ministère

des ITPR et la Cellule Infrastructures, depuis

les études jusqu’au recrutement des animateurs

en passant par la défense des textes au Parle-

ment, pour assurer la mise en place du Fonds

National d’Entretien Routier (FONER). Dans

le cadre du projet Pro-Routes, la Cellule In-

frastructures a également réalisé le manuel

des procédures de l’Entretien Routier en Ré-

publique Démocratique du Congo. Elle pilote

aussi l’étude sur la Stratégie d’investissement

et d’entretien routiers en RDC. C’est là une

contribution énorme au secteur routier, une

contribution inédite depuis l’accession du pays

à l’indépendance en 1960.

Effets en synergie avec d’autres

bailleurs de fonds

Grâce aux ressources de Pro-Routes

qui finance son fonctionnement, la Cellule In-

frastructures a mené à bien plusieurs projets

de 2008 à 2011. Parmi les projets routiers ma-

jeurs, on citera la réhabilitation des routes

Nsele-Lufimi et Kwango-Kenge, projet financé

par la BAD pour un montant de 101,5 mil-

lions USD et exécuté à 100%, la réhabilitation

de l’Avenue Libération, projet financé par le

Fonds Koweitien pour un montant de 15 mil-

lions USD et exécuté à 80%, la réhabilitation

et la modernisation de l’Avenue des Poids

Lourds à Kinshasa, projet en cours et financé

par la JICA pour un montant de 60 millions

USD et la RDC. Quatre nou-

veaux projets sont engagés à partir de cette

année 2012: le bitumage de la route Loange-

Lovua (63 Km avec réhabilitation de 80 Km

de pistes rurales) sur financement de la BAD

pour un montant de 76 millions USD (négo-

ciation prévue le 15 mai 2012), la construc-

tion de l’Institut d’Enseignement Médical de

Kinshasa, projet financé par la JICA pour un

montant de 19 millions USD et dont le lance-

ment officiel des travaux est prévu fin mai 2012,

la réhabilitation de 6 artères de la voirie de

Kinshasa par la Banque Arabe pour le Déve-

loppement Economique en Afrique pour un

montant de 18 millions de dollars USD (éva-

luation prévue du 16 au 25 mai 2012).

Une requête de financement, d’un

montant de 63 millions USD, vient d’être adres-

sée au Japon pour le bitumage du tronçon

Lovua-Tshikapa sur la RN 1. Une autre re-

quête, de 74,1 millions USD, est en prépara-

tion dans le cadre des projets régionaux de la

CPGL financés par la BAD, pour la construc-

tion de la route Goma-Rutshuru-Bunagama.

! ! ! ! !B.M.S.

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Infrastructures n° 04 Janvier-Mars 2012 3

Pilotage du Projet Pro-Routes

Première réunion du CISPR au niveau ministériel

P

Trois points étaient inscrits à l'or-

dre du jour de cette cinquième session du

CISPR : communication du Ministre des

ITPR et Président du Comité, examen de la

our la première fois, le Comité Interministériel de Suivi du Projet Pro-

Routes (CISPR) s'est réuni au niveau des ministres dans le cadre de la

cinquième session ordinaire qui s'est tenue le 23 février 2012 à la Cellule

Infrastructures du ministère des Infrastructures, Travaux Publics et Re-construction. Quatre ministres ont pris part à cette réunion : les ministres du Plan,

de l'Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme (ECNT), des Transports

et Voies de Communication (TVC) et des Infrastructures, Travaux Publics et Re-

construction (ITPR). La présidence du CISPR est assurée par le Ministre des ITPR.

Le Ministre des Finances, Vice-président, en séjour médical à l'étranger, était

absent lors de cette session.

Situation du projet Pro-Routes

Parmi les points inscrits à l'ordre du jour de la cinquième réunion du CISPR figurait

l'examen de la situation du projet Pro-Routes au 31 décembre 2011. A ce sujet, la

Note technique préparée et adressée aux ministres membres du CISPR soulignait

que les résultats atteints au 31.12.2011 étaient conformes aux engagements pris

lors des revues du portefeuille Banque mondiale/Gouvernement de 2009 et 2010 :

désenclavement de Banalia (à 132 Km) de Kisangani et mise en service du bac de

Banalia et désenclavement de Bendera (à 150 Km de Kalemie). Actualisés au 15

février 2012, les résultats, en plus de la remise d'un équipement complet et neuf de

génie civil pour les deux brigades, se présentaient comme suit: Au niveau de la

Brigade de Kisangani, la réouverture était au kilomètre 202, à 70 Km au-delà de

Banalia (PK 132) et 3 ponts avaient été réhabilités, en plus de la remise Sur la RN5,

la Brigade de Kalemie, qui a aussi bénéficié d'un équipement neuf, a atteint le

kilomètre 149, à 18Km au-delà de Bendera (PK125). S'agissant du décaissement,

l'engagement pris par le MITPR de décaisser 54 millions USD à fin 2011 a été réalisé

à 63% (soit 35 millions USD). Pour le Ministre des Infrastructures, Travaux Publics

et Reconstruction, les résultats atteints étaient au-dessus de la moyenne, mais en

dessous des objectifs assignés. En vue de permettre une amélioration sensible des

performances de la Cellule Infrastructures au courant de l’année 2012, un planning

et un plan d'actions avaient été mis en place au niveau du MITPR.

Situation du projet Pro-Routes au 31 dé-

cembre 2011 et divers.

En guise d'introduction, le Minis-

tre des Infrastructures, Travaux Publics

et Reconstruction a rappelé à ses collè-

gues l'importance de cette cinquième ses-

sion du Comité Interministériel de Suivi du

Projet Pro-Routes. Elle est la première à se

tenir au niveau des ministres et examine

les défis à relever par le projet Pro-Routes.

Cette relance du Comité Interminis-

tériel de Suivi s'inscrit dans la dynamique

de la troisième session du CISPR du 15

décembre 2011, au cours de laquelle les

Directeurs de Cabinets ont levé l'option de

la tenue régulière de réunions en vue d'un

suivi rapproché de la mise en œuvre du pro-

jet Pro-Routes.

Le Ministre des Infrastructures,

Travaux Publics et Reconstruction a en-

suite sollicité les commentaires de ses col-

lègues sur la Note technique de présenta-

tion de la situation du projet Pro-Routes. Il

les a également invités à prendre position

notamment sur les matières spécifiques et

la fréquence de réunions du CISPR au ni-

veau ministériel, la tenue d'une session à

Kalemie dans la province du Katanga à l'oc-

casion du lancement des grands travaux

Pro-Routes sur l'axe Kasomeno-Kambu, et

la tenue de la revue à mi-parcours.

Deux points ont constitué l'essen-

tiel de la communication du Ministre des

Infrastructures, Travaux Publics et et Re-

construction et Reconstruction : les résul-

tats atteints par le projet Pro-Routes et la

présentation d'autres projets gérés ou sui-

vis par la Cellule Infrastructures. .

Après débat et délibération, les mi-

nistres membres du Comité Interministériel

de Suivi du Projet Pro-Routes ont approuvé

unanimement le contenu de la présenta-

tion du Ministre des Infrastructures, Tra-

vaux Publics et Reconstruction sur le pro-

jet Pro-Routes. Ils ont félicité la Cellule In-

frastructures et ses principaux responsa-

bles pour la qualité du travail, en les en-

courageant à fournir plus d'efforts pour des

résultats plus visibles et plus importants.

En ce qui concerne particulièrement

le projet Pro-Routes, les ministres ont for-

mulé quelques recommandations : tenue

trimestrielle de réunions du Comité Inter-

ministériel de Suivi du Projet Pro-Routes

au niveau des ministres alternativement à

Kinshasa et en provinces pour permettre

des visites de chantiers, intensification de

la communication pour plus de visibilité du

projet Pro-Routes et d’autres projets im-

portants sous la gestion de la Cellule In-

frastructures.!!!!!B.M.S.

Les ministres membres du CISPR en séance de travail

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4 Infrastructures n° 04 Janvier-Mars 2012

C'est au mois de juin 2011 que les

grandes lignes du manuel avaient été pré-

sentées aux acteurs et intervenants du sec-

teur routier, avec en toile de fond un dia-

gnostic complet du système d'entretien

routier congolais. Les observations et re-

marques formulées alors par les acteurs

concernés, notamment les structures du

ministère des ITPR et la Direction Géné-

rale du Fonds National d'Entretien Rou-

tier, ont permis au consultant, M. Eddy

Bynens, d'enrichir le document présenté à

la validation.

Outil de référence

Le projet de Manuel d'Opération de

l'Entretien Routier a été salué vivement par

l'ensemble du secteur routier congolais.

Car, à ce jour, il n'existe aucun document

de référence dans la gestion de l'entretien

routier en République Démocratique du

Congo. Avec cet outil, il sera possible de

clarifier le rôle de différents intervenants,

d'actualiser et de définir les procédures

techniques d’élaboration des programmes,

ainsi que les mécanismes de validation et

de mise en œuvre des programmes d'en-

tretien routier. L'objectif spécifique pour-

suivi est d'améliorer l'efficacité et l'effi-

cience des programmes d'entretien routier

en dotant les acteurs institutionnels, à sa-

Entretien routier

Validation du Manuel d'entretien routierbrève échéance, la RD Congo disposera d'un document de référence

pour la gestion de l'entretien routier. Il s'agit du Manuel d'Opération de

l'Entretien Routier dont la version finale a été présentée à la validation au

cours d'un atelier organisé le mardi 31 janvier 2012 au Cercle de Kins-Ahasa par le Ministère des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction. L'étude

de ce manuel est pilotée par la Cellule Infrastructures dans le cadre du projet Pro-

Routes.

voir : le Ministère des Travaux Publics et

Reconstruction, l'Office des Routes, l'Of-

fice de Voiries et Drainage, Fonds Natio-

nal d'Entretien Routier, la Direction des

Voies de Desserte Agricole, de métho-

des et outils efficaces de préparation et

d'exécution des programmes d'entretien

routier à venir.

L'élaboration du Manuel d'Opé-

ration de l'Entretien Routier est une exi-

gence opérationnelle qui découle de la

mise en œuvre du troisième pilier de la po-

litique routière du Gouvernement, à savoir

la protection et l'entretien des routes ré-

habilitées. Les deux premiers piliers de cette

politique étant la réhabilitation et la mo-

dernisation d'anciennes routes bitumées

et la construction de nouvelles routes bi-

tumées, ainsi que le rétablissement du tra-

fic sur une partie significative du réseau

en terre.

Pour assurer la protection et l'en-

tretien des routes réhabilitées, la RD Congo

s'est dotée depuis 2009 d'un Fonds Natio-

nal d'Entretien Routier, en sigle FONER.

C'est une structure autonome qui a pour

mission de collecter et d'administrer les

fonds destinés à l'entretien du réseau rou-

tier éligible d'intérêt général, à charge du

Gouvernement central et des provinces.

Cependant, pour permettre l'accom-

plissement de cette mission, les prestations

éligibles, au titre d'entretien, doivent être

exécutées suivant les règles de l'art, c'est-

à-dire sur base de mécanismes clairement

définis et consignés dans un document

adopté par tous les acteurs du secteur rou-

tier. A ce jour, cet instrument efficace de

travail fait défaut au niveau de l'entretien

routier en République Démocratique du

Congo. Après l’adoption de ce Manuel,

le Ministère des Infrastructures, Travaux

Publics et Reconstruction, en concertation

avec l'Union européenne, envisage dans

un avenir proche de produire un Guide

Pratique de l'Entretien Routier en Républi-

que Démocratique du Congo.

!!!!!B.M.S.

Au centre : le DirCab du Ministre des ITPR, M. Willy Carlos Mpete, lors de l’ouverture de l’atelier

A partir de gauche: le DirCab du Ministre des ITPR, le DG de l’Office des Routes et le Chargé

de Projet Pro-Routes à la Banque mondiale

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Infrastructures n° 04 Janvier-Mars 2012 5

L

Après le mot d'accueil du Coordonna-

teur de la Cellule Infrastructures, qui a rappelé

le contexte dans lequel l'IGC et la Cellule In-

frastructures ont été mandatés pour piloter le

RGC dont la coordination relève d'une mis-

sion logiquement régalienne de l'IGC, le Direc-

teur Général de l'IGC a tenu à souligner l'im-

portance que son institution accorde à cette

plate-forme. Outre l'intérêt de l'IGC à l'endroit

du Référentiel Géographique Commun en tant

que plate-forme d'échanges, d'harmonisation et

de validation des données à référence spatiale

en République Démocratique du Congo, l'IGC

est appelé à la longue à porter le RGC, un outil

indispensable pour les acteurs du développe-

ment et surtout pour les décideurs. Il a conclu

en lançant un appel à tous les partenaires du

RGC en vue de soutenir l'Institut Géographi-

que du Congo qui quitte l'analogique pour le

numérique et qui doit prendre la relève du Ré-

férentiel Géographique Commun d'ici 2013.

Entre techniciens, la session est reve-

nue sur certains points qui ont déjà fait l'objet

d'échanges au cours de la 44ème session : par-

tage d'informations, financement du fonction-

nement du RGC, statut juridique du Référen-

tiel Géographique Commun.

es membres du Référentiel Géographique Commun, RGC en si-

gle, se sont retrouvés le jeudi 16 février 2012 à la Cellule Infras-

tructures pour le compte de la 45ème Session ordinaire. C'est la

Système d’Informations Géographiques

45ème Session du Référentiel Géographique Commun

quatrième session organisée par ce groupe de travail depuis le redémar-

rage de cette plate-forme en mars 2011 sous la direction conjointe de la

Cellule Infrastructures et de l'Institut Géographique du Congo (IGC). Fait

à relever : la réunion a été honorée de la présence de deux responsables

hiérarchiques de deux institutions animatrices du RGC: le Coordonnateur

de la Cellule Infrastructures, Dr-Ing. Amidou Sere et le Directeur Général

de l'Institut Géographique du Congo, M. Albert Mbuyu Numbi.

Partage d’informations

Concernant le partage d'informations,

le constat est que, de façon générale, les enga-

gements pris par les membres ne sont pas res-

pectés. Ceci est un problème sérieux, à côté de

la responsabilité de déterminer le type d'in-

formations à partager. Qui du RGC (adminis-

trateur sur base de spécifications techniques)

ou de l'institution devrait déterminer le type

d'informations à partager au niveau de la plate-

forme? De même, certains membres du Réfé-

rentiel Géographique Commun ont estimé, con-

cernant la transmission de données, qu'il y a

lieu de prendre en considération la rémunéra-

tion ou non des données pour certaines insti-

tutions dont elles constituent une source de

financement, invitant, au passage, le Référen-

tiel Géographique Commun à cibler des parte-

naires pouvant appuyer financièrement les ins-

titutions. A ce sujet, l'assemblée a été informé

que la Cellule Infrastructures examine la pos-

sibilité de saisir la Coopération Technique

Belge pour un appui en faveur de l'IGC.

Pour Dr Thierno N'dour, Expert inter-

national SIG de la Cellule Infrastructures, «

c'est au sein des groupes thématiques qu'il faut

clarifier, définir quels types de données à four-

nir par les institutions au RGC. Sur la gratuité

ou pas des données, la décision relève de l'as-

semblée et cette question a déjà fait l'objet des

discussions au cours de précédentes sessions

qui ont retenu l'option de la gratuité. S'il faut

restreindre l'accès aux données, l'assemblée

est souveraine».

Problème de statut juridique

Le problème d'ancrage institutionnel

et réglementaire a été remis à l'ordre du jour. Il

y a urgence d'approfondir la réflexion afin de

donner le plus vite possible une assise juridi-

que à l'existence et au fonctionnement de cette

plate-forme de synergie des structures natio-

nales et des institutions internationales en ma-

tière de géomatique. B.M.S.

Stratégie d’investissement et d’entretien routiers(Suite de la page 1)

routiers à l'horizon 2016. Après plusieurs actions d'urgence, et face aux besoins

considérables d'investissements dans le secteur de routes, cette étude s'impose

pour permettre à la RD Congo d’atteindre les standards africains et internatio-

naux dans le domaine. La stratégie d'investissement porte sur l'ensemble du

réseau routier congolais, estimé à 152. 000 Km, dont un réseau d'intérêt

national de 58 129 Km. C'est la firme Egis International qui mène cette étude.

Un autre atelier est prévu après la présentation du Rapport diagnostic de

l’étude. Le diagnostic a porté sur les infrastructures routières, le cadre institu-

tionnel et les financements dans le secteur. Dans son mot d’ouverture de l’ate-

lier, le Vice-Ministre des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction a

rappelé l’importance de la stratégie au regard de la place qu’occupe les infras-

tructures routières dans le développement du pays. Les infrastructures figurent

en première position dans le vaste programme de reconstruction et de modernisa-

tion du pays mis en place par le Chef de l’Etat, SEM Joseph Kabila Kabange.

Ouverture de la session par le Coordonnateur de la CI et le Directeur Général de l’IGC

Page 6: Infrastructures...Initié en août 2005 par le Gouvernement de la RDC, la Coopération britannique (DFID) et la Banque mondiale, le Projet Pro-Routes vise au total avec le financement

6 Infrastructures n° 04 Janvier-Mars 2012

Désenclavement de Banalia.

Les populations qui habitent le long

de la route nationale n°4, sur le tronçon allant

de la ville de Kisangani jusqu'à Dulia et Bondo

dans la Province Orientale, sortent petit à pe-

tit de leur isolement. Depuis plus d'une dé-

cennie, cet axe routier long de 485 Km qui

traverse des localités importantes comme

Banalia, réputée pour l'exploitation artisa-

nale de diamant, et Buta, un grand centre d'ex-

ploitation de bois, était devenu totalement

impraticable. Ponts coupés, bourbiers infran-

chissables, herbes folles et arbustes ont fini

par transformer la route quasiment en un

sentier, où seuls les motos et les vélos pou-

vaient circuler… Pour parcourir les 132 Km

qui séparent le chef-lieu de la province à

Banalia, il fallait faire preuve d'un courage

exceptionnel.

A vélo, le trajet prenait cinq jours.

Grâce aux travaux de réouverture de la route

exécutés par l'Office des Routes depuis juillet

2009 dans le cadre du projet Pro-Routes, le

trafic automobile a été rétabli sur le tronçon

à partir de décembre 2010, entraînant une

reprise de l'activité économique et commer-

ciale le long de la route avec de nombreux

marchés où se côtoient produits manufactu-

rés et produits agricoles: riz, manioc, bana-

nes. "Nous voyons maintenant des voitures

passer. C'était inimaginable avant" s'écrie

avec joie Paul Liofondja , chef du groupe-

Pro-Routes relance les échanges entre la ville et la campagnees travaux de réhabilitation des routes d'intérêt national en cours sur la

RN 4 (axe Kisangani-Banalia-Buta-Bondo) et la RN 5 (axe Kalemie-Bendera-

Uvira) sur financement de la Banque mondiale et de DFID dans le cadre du

projet Pro-Routes ont déjà commencé à désenclaver certaines contrées deL

REPORTAGE

la Province Orientale et de la province du Katanga restées longtemps isolées. C'est

le cas des districts de la Tshopo et du Bas-Uélé dans la Province Orientale et du

district de Tanganika dans le nord de la province du Katanga. Ceci constitue un motif

de satisfaction pour les agriculteurs qui relancent leur production et sécurise les

nombreux commerçants qui assurent les échanges commerciaux entre les villes et

l'arrière-pays.

ment Abata à 18 km de Kisangani. Restée en-

clavée pendant longtemps, la contrée reprend

vie avec la circulation de personnes et de mar-

chandises. A Belgica (PK 66) par exemple, l’on

compte aujourd'hui une galerie marchande

neuve offrant tout un éventail de services :

pharmacie, habillement, produits manufactu-

rés, alimentation. Devant, sur un parking géré

par l'Association des Chauffeurs du Congo

(ACCO), quelques voitures attendent patiem-

ment des passagers pour Kisangani. C'est une

image qu'on ne peut pas oublier. Aujourd'hui,

on peut parcourir en automobile le trajet entre

Kisangani et Banalia en deux heures. Selon

les relevés de comptage du trafic, la moyenne

journalière est de 141 véhicules sur l'axe Ki-

sangani-Banalia. M. Amidou Sere, Coordon-

nateur du projet, exprime sa confiance en la

réussite du projet. "Après les difficultés de

démarrage inhérentes à tout projet routier

dans des régions difficiles d'accès, l'impact

socio-économique commence déjà à se faire

sentir, ce qui motive les différents acteurs à

redoubler d'efforts pour l'atteinte des objec-

tifs du projet. Des mesures idoines ont été

prises afin d'accélérer la cadence d'exécu-

tion des travaux réalisés par les brigades de

l'Office des Routes et le lancement des tra-

vaux sur les sections qui seront ouvertes par

les entreprises privées. Le programme d'en-

tretien des routes en cours de finalisation

permettra de pérenniser les routes rouver-

tes et de maintenir l'espoir suscité au sein

des populations" a -t-il déclaré.

Baisse de prix

Avec la réouverture de la route, on

constate également une baisse de prix de

certains produits. Par exemple à Kisangani,

le panier de cossettes de manioc qui se ven-

dait à 7.500 FC avant la réouverture de la

route s'écoule maintenant à 2.500 FC. A

Banalia, la bouteille de bière se vend depuis

décembre 2010 à 1000 FC alors qu'elle se

vendait à 2 500 FC avant les travaux. La

Bralima envisage même d'y implanter un

dépôt relai. Le riz, le maïs, la banane, pour

ne citer que ces produits, ont vu également

leurs prix sensiblement baisser à la suite des

travaux de réouverture exécutés sur l'axe Ki-

sangani-Banalia. Quant à la production agri-

cole, elle est sensiblement en hausse, comme

le confirme l'Administrateur de Territoire de

Banalia : «Avec la réouverture de la route, la

reprise économique est significative.

Cossettes de manioc dans un marché entre Kisangani-Banalia

Passagers à bord du bac Banalia

Page 7: Infrastructures...Initié en août 2005 par le Gouvernement de la RDC, la Coopération britannique (DFID) et la Banque mondiale, le Projet Pro-Routes vise au total avec le financement

Infrastructures n° 04 Janvier-Mars 2012 7

Aujourd'hui, la population s'adonne davan-

tage à l'agriculture parce qu'elle a la possi-

bilité d'évacuer ses produits. Il y a assez de

trafic et de mouvements».

Un autre élément qui a pesé dans le

désenclavement du district de Banalia, c'est

bien la réhabilitation du bac de Banalia fi-

nancée par le projet Pro-Routes. Depuis la

mise hors service du bac, la rivière Aruwimi

a été pendant des décennies un point de

rupture de charges et la remise en service

du bac au début du premier trimestre 2011

a permis non seulement de poursuivre les

travaux sur la RN 4 au-delà de la rivière

Aruwimi en facilitant la traversée des en-

gins et des matériaux, mais aussi d'ouvrir la

voie au transport de biens et personnes en

direction de grandes agglomérations comme

Kole, à 80 Km de Banalia, connue pour sa

production agricole. Aujourd'hui, le bac as-

sure une moyenne quotidienne de cinq à six

traversées, gratuitement pour les véhicu-

les, les motocyclistes et les piétons. Au-

delà de la rivière Aruwimi, la route est rou-

verte jusqu'à la localité de Télé, à 240 Km

de Kisangani et… 87 Km seulement de

Buta, en attendant la réhabilitation du pont

sur la rivière Télé, qui marque la frontière

entre le district de la Tshopo et le district

du Bas-Uélé.

Soulagement pour les agriculteurs

de Bendera

Dans le nord de la province du Ka-

tanga, précisément dans le district de

Tanganika, la Brigade Pro-Routes est à pied

d'œuvre sur la RN 5, sur l'axe Kalemie-

Bendera-Uvira. Les travaux ont débuté en

août 2010 et actuellement la réouverture de

la route est au kilomètre 156, à l'intérieur

de la pointe de la frontière avec la province

du Maniema. Le gouvernement provincial

est satisfait. "Grace à la réouverture de la

route, le trafic est rétabli mais personne

n'a une idée de ce qu'était cette route. Elle

n'existait pratiquement pas. C'était une piste, ac-

cessible seulement aux motos. Le trafic automo-

bile était coupé. De Bendera à Kalemie, le coût

de transport s'élevait à 50 $, en plus de 10 litres

de carburant qu'il fallait remettre au motocy-

cliste. Aujourd'hui, le trafic automobile est réta-

bli et l'impact de la route est très visible pour les

populations", confirme le Commissaire de dis-

trict adjoint du district de Tanganika. Sur la

route, le trafic automobile est, en effet, devenu

plus significatif avec des taxis, des taxis-bus et

de nombreuses motos qui desservent les locali-

tés de Mapanda (Bendera) au point kilométri-

que 125 et de Musakaité au point kilométrique

137. Au dernier comptage, la moyenne journa-

lière est de 67 véhicules, toutes catégories con-

fondues sur le tronçon Kalemie-Bendera.

Reprise économique

Parallèlement à cette reprise du trafic,

l'activité économique et commerciale est en plein

développement le long de la route. Les marchés

ont repris. Même dans les petits villages, on ne

s'étonne plus de voir des boutiques bien achalan-

dées avec de nombreux produits manufactu-

rés. Consécutivement, les prix ont sensible-

ment baissé. A titre d'exemple, la bouteille de

bière qui se vendait à 4000 FC à Musakaite

avant les travaux est à présent obtenue au prix

de 2.000 FC. Le prix du litre d'essence est

tombé à 3.000 FC alors qu'il était de 4500 FC

dans la même localité avant les travaux de

réouverture de la route. Le récipient (Guigoz)

de sel, qui était à 1000 FC avant les travaux

est à présent vendu à 400 FC.

Démarré en 2009, le Projet Pro-Rou-

tes est financé par la Banque mondiale et DFID.

Au financement initial de 123 millions de dol-

lars US s’est ajouté depuis août 2011 un fi-

nancement additionnel de 125,2 millions de dol-

lars US (63,3 millions de la Banque mondiale,

46 millions de DFID et une contribution de la

RDC de 15,9 millions de dollars US prove-

nant du Fonds National d'Entretien Routier,

FONER en sigle).

Dans sa globalité, Pro-Routes s'est fixé

comme objectif le rétablissement et la préser-

vation durable des infrastructures de transport

pour garantir l'accès aux marchés et aux servi-

ces sociaux et administratifs nécessaires à la

relance socio-économique et à la réintégration

du pays par l'ouverture et l'entretien de 2.917

Kms de routes. Pour Alexandre Dossou, res-

ponsable du projet à la Banque mondiale, "les

impacts socioéconomiques du Pro-Routes sont

indéniables et très visibles sur le terrain aussi

bien au niveau des réalisations physiques que

de la prise en compte des volets

environnementaux et sociaux ; les performan-

ces globales du projet ont cependant besoin

d'être améliorées non seulement pour accélé-

rer les réalisations mais aussi sur les aspects

de réforme dans la gestion du secteur routier".

NDR : cet article est une production com-

mune des Services de Communication de

la Banque mondiale/RDC et de la Cellule

Infrastructures.

REPORTAGE

RN 5 : Mini-bus sur le parking de Musakaité - PK 137

Camion embarquant des marchandises à Kole, à 80 Km de Banalia vers Buta

Page 8: Infrastructures...Initié en août 2005 par le Gouvernement de la RDC, la Coopération britannique (DFID) et la Banque mondiale, le Projet Pro-Routes vise au total avec le financement

8 Infrastructures n° 04 Janvier-Mars 2012

Projet de Construction de l’IEMK

Le Ministre des ITPR a approuvé

et contresigné le 21 février 2012 le con-

trat des travaux de construction de l’Ins-

titut d’Enseignement Médical de Kins-

hasa (IEMK) signé à Tokyo le 18 novem-

bre 2011, après appel d’offres, entre la

Cellule Infrastructures (CI) et l’entre-

prise japonaise TODA CORP, attribu-

taire du marché.

Approbation du contrat de travaux par le Ministre des ITPR

Projet de Modernisation de l’Avenue des Poids-Lourds

Un chantier qui se démarqueLes travaux d’élargissement à 2x2 voies

de la Phase I (pont Matete- 14 ème rue

Limete) exécutés sur l’Avenue des Poids

Lourds par l’entreprise japonaise

KITANO CORP sur financement JICA/

RDC se déroulent dans un contexte tota-

lement différent de ce qu’on a vu jusqu’ici

sur les chantiers de la ville de Kinshasa

et même du pays. Qualité de l’ouvrage,

organisation et gestion du chantier, sé-

curité des usagers, fluidité du trafic...

Tout force l’admiration de ceux qui pas-

sent sur la route. Des échos de ce chan-

tier sont parvenus même jusqu’à la loin-

taine province du Katanga. Le Gouver-

neur Moïse Katumbi a ainsi dépêché une

équipe d’ingénieurs de la province à

Kinshasa pour suivre un stage sur le

chantier et à la Cellule Infrastructures,

Agence d’exécution du projet.

Qu’est-ce qui fait la différence? Voici la ré-

ponse de l’Ing. Jean-Pierre Mutamba, Chef

de Section Voiries et Chef du projet Avenue

Poids Lourds à la Cellule Infrastructures: «

De façon générale, un ouvrage bien conçu,

Tokyo:Signature du contrat à Tokyo par le Coordonnateur Adjoint de la CI, M. Théophile Ntela

étudié et planifié épargne de déboires aussi

bien au niveau de la qualité de l’ouvrage que

des coûts. Ce qui frappe sur ce chantier, c’est

d’abord le respect de la planification et la

bonne organisation: pas de matériel et maté-

riaux entreposés pêle-mêle sur la voie; le

chantier est aéré. Le fait que les caniveaux

sont préfabriqués augmente le rendement de

Conclu pour un montant total de

1.320.000.000 yens (au taux de 80 yens pour

1 $), en deux termes de 436.400 .000 yens et

883.600.000 yens. Ce contrat porte sur les

travaux de construction de l’Institut d’Ensei-

gnement Médical de Kinshasa, la fourniture

de l’équipement, et les travaux d’installation

et formation en matière d’opération et d’en-

tretien de l’équipement.

L’approbation de ce contrat marque

la dernière étape de la procédure d’attribution

des travaux et le démarrage des activités sur le

terrain, après vérification préalable par la

JICA, bailleur de fonds du projet, du contrat

validé par le Ministre des ITPR.

Pour rappel, le projet IEMK recons-

truit sur le même site un nouveau complexe,

moderne, qui fera de cet établissement une école

nationale pilote pour la formation du person-

nel de santé de niveau A2. Outre la formation

initiale des élèves de niveau A2, le projet vise

le développement de l’enseignement modèle

du niveau A2, la formation continue des ensei-

gnants des Instituts d’Etudes Médicales et des

Instituts des Techniques Médicales du pays

ainsi que la formation continue des profes-

sionnels de santé provenant des formations

médicales.

Dans sa nouvelle fonctionnalité,

l’IEMK disposera d’un internat pouvant ac-

cueillir 120 élèves sur un effectif global de

360 élèves prévu.

Six filières sont prévues dans le pro-

gramme de l’IEMK: infirmiers, accoucheuses,

assistants en pharmacie, techniciens de labo-

ratoire et techniciens d’assainissement.

Le lancement officiel de travaux, par

le Chef de l’Etat, interviendra sous peu.

Une vue du Chantier au niveau du Pont de Matete

l’entreprise. Deuxièmement, la sécurité est

assurée: signalisation des travauxet au be-

soin recours aux éléments de la Police pour

reguler le trafic... La qualité de l’ouvrage est

le résultat d’un bon contrôle de matériaux et

de la mise en oeuvre de ces matériaux sur le

chantier».

! ! ! ! !B.M.S.

Page 9: Infrastructures...Initié en août 2005 par le Gouvernement de la RDC, la Coopération britannique (DFID) et la Banque mondiale, le Projet Pro-Routes vise au total avec le financement

Infrastructures n° 04 Janvier-Mars 2012 9

Gestion environnementale et Sociale

Plan d'action pilote pour le développement des peuples autochtones

En attendant le recrutement du

consultant chargé d'élaborer le

Plan de Développement des

Peuples Autochtones (PDPA), le

Bureau d'Etudes en Gestion

Environnementale et Sociale SOFRECO

qui gère la composante environnementale

et sociale du projet Pro-Routes a, sur

base d'une enquête socio-économique,

formulé un plan d'actions prioritaires à

mettre en œuvre en faveur des peuples

pygmées dans les cinq territoires retenus:

Moba, Uvira, Fizi, Kalemie et Pweto). Ce

plan, qui a été validé par la plate-forme

multi-acteurs (Services de l'Etat, Société

Civile, ONG et Associations…) au niveau

de ces territoires, comporte 29 actions

qui préfigurent les actions à mener au

titre du PDPA et servira de test. Il n'existe

pas, en effet, de données disponibles

permettant une connaissance suffisante

des populations autochtones pygmées

pour fonder un plan d'action destiné à

répondre aux besoins prioritaires de ces

populations.

Dans la démarche à développer pour

l'élaboration du Plan de Développement des

Peuples Autochtones pygmées, le BEGES in-

siste pour que l'accent soit mis sur l'identifica-

tion des besoins prioritaires, tout en prenant

en compte les populations bantoues avoisinan-

tes. Du plan d'action pilote, il ressort la théma-

tique suivante : sensibilisation à l'éducation

des enfants et à l'alphabétisation fonctionnelle

des adultes, sensibilisation à l'éducation en

matière d'hygiène et de salubrité et à l'amélio-

ration de l'habitat, éducation nutritionnelle,

Appui à la réalisation d'infrastructures socia-

les et économiques de base, appui à l'émer-

gence et à la dynamisation des organisations

de PA et de leaders au sein des communautés,

promotion culturelle, renforcement des capa-

cités des ONG d'appui aux peuples autochto-

nes pygmées.

De 29 actions retenues dans le Plan

d'action pilote, 5 ont déjà été mises en œuvre.

Il s'agit d'actions de formation des acteurs des

Comités Locaux mis en place dans les cinq

territoires. Ces Comités locaux comprennent

150 membres, 100 membres provenant de la

Société Civile et 50 issus de l'Administration

Publique (Affaires Sociales, Santé, Education,

Agriculture, Genre et Famille, Environne-

ment…) et sont présidés, au niveau de chaque

territoire, par l'Administrateur de territoire.

Le secrétariat est assuré par le Ministère de

l'Environnement, Conservation de la Nature et

Tourisme. !!!!!B.M.S.

A Mugogo 1, village situé sur la route Kalemie-Bendera

à 47 Km du chef-lieu du district de Tanganika, une pancarte

pousse les passants à la curiosité : "Ecole des Pygmées". Pour

la délégation de la Mission de revue à mi-parcours du projet

Pro-Routes en visite de terrain, l'escale était prévue au pro-

gramme. Car, ce village a été retenu par le BEGES dans le cadre

des interventions du Plan d'action pilote pour le développe-

ment des peuples autochtones. Mugogo 1, en effet, abrite une

assez importante communauté pygmée vivant en convivialité

aux côtés des bantous, sans heurts majeurs, contrairement à

d'autres localités et agglomérations de la contrée. Le village

compte 32 ménages pygmées et 10 ménages bantous. Donc,

c'est une communauté à prédominance pygmée.

L'idée de créer l'école au village est venue des pygmées

eux-mêmes, qui ont ressenti le besoin d'envoyer leurs enfants à

l'école comme le font les bantous. Deux facteurs ont été déter-

minants dans cette option. D'abord, la grande distance à par-

courir pour atteindre les écoles environnantes ; ensuite la dis-

crimination dont les enfants pygmées font l'objet dans ces éco-

les. Avec des matériaux locaux, deux salles de classe furent

construites. Mais deux questions se sont vite posées. Où

trouver des enseignants? Et comment allait-on assurer leur ré-

munération? Une communauté religieuse est venue en aide en

trouvant un enseignant bénévole. Puis, elle a entamé un plai-

Ecole des Pygméesdoyer auprès des Services provinciaux du ministère de l'Edu-

cation pour obtenir la reconnaissance de l'école et ensuite

bénéficier des services d'un enseignant à temps plein. La

démarche a abouti, mais un différend survint entre les pyg-

mées et les bantous au sujet de la dénomination de l'école,

les bantous ayant décidé d'envoyer aussi leurs enfants à

cette école. Ils demandaient également un changement de

nom, proposant "Ecole Primaire Mugogo". Suite à ce dif-

férend, le BEGES a été interpellé lors des séances de sensi-

bilisation des Peuples pygmées. Pendant les consultations,

les pygmées consentirent à faire participer les enfants ban-

tous à l'école. En accord, les deux communautés émirent le

souhait d'ériger une école en matériaux durables. Un Comité

mixte fut mis en place pour suivre l'initiative. En attendant,

l'école fonctionne dans les premières installations en maté-

riaux rudimentaires avec 80 élèves, dont 17 bantous, repar-

tis en deux classes de niveau élémentaire. L'appui du BEGES

à cette initiative consistera à financer la construction du

bâtiment de l'école par une entreprise de Kalemie. Pour cer-

taines tâches, le Comité mixte mis en place fournira la main

d'œuvre. A côté de ce financement, d’autres actions sont

prévues en faveur des pygmées de Mugogo: sensibilisa-

tion aux maladies, à la protection de l’environnement; amé-

lioration de l’habitat, notions de nutrition. ! ! ! ! !B.M.S.

Elèves dans la cour de l’Ecole Primaire Mugogo - PK 47

Page 10: Infrastructures...Initié en août 2005 par le Gouvernement de la RDC, la Coopération britannique (DFID) et la Banque mondiale, le Projet Pro-Routes vise au total avec le financement

10 Infrastructures n° 04 Janvier-Mars 2012

L

Dans la gestion des impacts

environnementaux des travaux routiers

exécutés par le projet Pro-Routes, les pos-

tes de contrôle forestier et faunique cons-

tituent, avec les patrouilles en forêt et les

contrôles inopinés dans des marchés,

les éléments essentiels du dispositif de

lutte contre le braconnage et l'exploita-

tion illégale de bois d'œuvre. Cette lutte

relève dans les provinces de la mission

régalienne des structures attitrées du Mi-

nistère de l'Environnement, Conservation

de la Nature et Tourisme (MECNT), en

l'occurrence les Directions Provinciales

de l'Institut Congolais de Conservation

de la Nature (ICCN) et les Coordinations

Provinciales du Ministère de l'Environ-

nement, Conservation de la Nature et

Tourisme. Dans l'esprit des textes qui ré-

gissent le projet Pro-Routes, le rôle du

BEGES consiste à apporter un appui ins-

titutionnel à ces institutions.

Gestion environnementale et sociale

Création des points de contrôle forestier et faunique sur la RN 5es Gouverneurs des provinces du Sud Kivu et du Katanga ont signé, res-

pectivement le 1er et le 20 février 2012, deux arrêtés autorisant la créa-

tion des postes de contrôle forestier et faunique sur les axes du projet Pro-

Routes dans leurs entités (axes Uvira-Baraka-Fizi-Lulimba dans le Sud-

Kivu et Minga-Kasomeno-Kilwa-Kalemie-Bendera-Fizi dans le Katanga). Ces textes

réglementaires interviennent après l'arrêté pris en décembre 2011 par le Gouver-

neur de la Province Orientale, qui a permis d'implanter les premiers postes de

contrôle sur la RN 4 (axe Kisangani-Banalia-Buta).

Sur la RN 4 dans la Province Orien-

tale, trois points de contrôle forestier et

faunique permanents ont ainsi été implan-

tés : à Bawhi au mois de septembre 2011

au PK 24, à Afilondo au PK 128 (Banalia)

au début du mois de janvier 2012 et à Kole

au PK 198.

Les deux derniers points de con-

trôle sont d'une importance stratégique

dans la lutte contre le braconnage: ils

permettent de suivre et de contrôler le

commerce de viande de brousse en di-

rection des zones minières.

Comme sur la RN 4, la procédure

Lors du séjour à Kisangani de la

délégation de la Mission de revue à mi-par-

cours du projet Pro-Routes, la firme

SOFRECO, Bureau d'Etudes en Gestion

Appui logistique aux structures du MECNT

Environnementale et Sociale (BEGES) qui gère

la composante environnementale et sociale du

projet Pro-Routes, a procédé le jeudi 28 mars

2012 en présence du Gouverneur a.i de la Pro-

vince Orientale, à la remise officielle de trois

véhicules tout terrain aux entités du MECNT

: deux véhicules à la Direction provinciale de

l'Institut Congolais de Conservation de la Na-

ture (ICCN) et un véhicule à la Coordination

Provinciale du Ministère de l'Environnement,

Conservation de la Nature et Tourisme. Cette

dotation s'inscrit dans le cadre de l'appui

institutionnel prévu par le projet, qui consa-

cre environ 18% du budget total à la gestion

des impacts environnementaux et sociaux.

Ce matériel roulant permettra aux

structures provinciales de l'Environnement,

Conservation de la Nature et Tourisme

de faire le suivi notamment dans la protec-

tion des aires protégées et le contrôle fores-

tier et faunique. Par ailleurs, deux autres vé-

hicules ont déjà été remis aux structures cor-

respondantes du MECNT dans la province

du Katanga. Les Services du MECNT de la

province du Sud-Kivu bénéficieront égale-

ment sous peu de deux véhicules.

!!!!!B.M.S.

Poste de contrôle de Kole sur la RN 5

d’implantation sur la RN 5 comprendra

une phase préparatoire et sur la base du

bilan des acquis de cette expérimentation,

des postes permanents seront créés par

la suite.

! ! ! ! !B.M.S.

Les trois véhicules remis aux structures du MECNT/Province Orientale

Page 11: Infrastructures...Initié en août 2005 par le Gouvernement de la RDC, la Coopération britannique (DFID) et la Banque mondiale, le Projet Pro-Routes vise au total avec le financement

Infrastructures n° 04 Janvier-Mars 2012 11

uLa Coordination de la CI a échangé le vendredi 10 février 2012 avec l’Attaché à la

Coopération de l’Ambassade de Belgique en RD Congo, M. Eric Willemaers. Outre des

informations sur la mission de la CI et son appui au Ministère des ITPR et à d’autres ministères

dans son rôle de maîtrise d’ouvrage déleguée, il a été question de la situation des infrastructures

routières dans le Kwilu-Kwango et la région de Mbuji-Mayi, deux zones d’intervention pour les

projets de développement inscrits dans le cadre du Programme Indicatif de Coopération financé

par la Belgique et qui a comme secteurs prioritaires l’agriculture, l’éducation, le développement

rural avec un programme d’entretien routier sur des routes provinciales et des pistes de desserte

agricole. A ce sujet, le diplomate belge a fait part à la Cellule Infrastructures de la création d’une

structure d’accompagnement belgo-congolaise au sein du Ministère du Développement rural.

Rencontres...Echanges...Visites...

Appui institutionnel au MITPR

Formation sur les applications informatiques et l'exploitation

des outils et outputs SIG

24agents provenant des

structures sous tutelle

du Ministère des Infras-

tructures, Travaux Pu-

uUne équipe d’experts du PNUD a été reçue par la Coordination de la CI le mercredi

25 janvier 2012 pour un échange d’informations sur l’état des infrastructures routiè-

res dans la province du Maniema , une province enclavée. Du fait de la dégradation de son

réseau routier, le Maniema, qui était un grand producteur de maïs et de riz , a perdu ses débouchés

dans les deux Kasaï. Ainsi, le PNUD qui finance un projet de développement agricole dans la

province a fait appel à deux consultants, Robert Fresny et Thierry Van Franchen, pour dresser

l’état de lieux des infrastructures routières dans le souci d’un appui au désenclavement des

territoires et du rétablissement de trafic automobile entre les zones de production et les centres

de consommation. C’est au retour du terrain que l’équipe a rencontré les experts de la Cellule

Infrastructures pour des échanges et des pistes de solution.

blics et février 2012 au Café Mozart à

Kinshasa, une formation sur les applica-

tions informatiques et l'exploitation des

outils et outputs SIG (Système d'Infor-

mations Géographiques).

u A la suite des échanges de la première rencontre qui avait eu lieu le 14 décembre

2011, le Coordonnateur de la Cellule Infrastructures et le Représentant Résident de

l’Agence Française de Développement (AFD) en RD Congo, M. Christian Yoka, se sont

retrouvés le lundi 20 février 2012 à la Cellule Infrastructures pour des entretiens plus

approfondis. La réunion a tourné essentiellelent autour du rôle que pourrait jouer la Cellule

Infrastructures, en sa qualité de maitre d’ouvrage délégué du Ministère des Infrastructures, Travaux

Publics et Reconstruction, dans la mise en oeuvre des projets que l’Agence Française de Dévelop-

pement compte mettre sur pied dans le cadre de la réduction de la dette par des travaux

d’infrastructures et de voirie. C’est ce qui expliquait la présence à cette rencontre de l’Ing. Jean-

Pierre Mutamba, Chef de Section Voiries à la Cellule Infrastructures.

Ouverture de l’atelier

qui représentait le Coordonna-

teur de la CI, a circonscrit l'im-

portance de cette formation:

"Comme la mise en œuvre des

projets d'infrastructures exige

des compétences spécifiques

et que la technologie et les

outils de travail évoluent, des

séances de mise à niveau ré-

gulières s'imposent" a-t-il dé-

claré.

C'est ce souci qui a

Earth, Interprétation de Cartes. La deuxième

session de formation projetée du 17 au 25

mai 2012, portera sur les modules suivants

: Gestion des performances d'ordinateurs,

Maîtrise des applications Windows et des

interrelations entre les logiciels et leurs pro-

duits, Utilisation avancée du GPS, Révision

sur les pratiques informatiques et de GPS,

et d'exploitation des outputs SIG, Interpré-

tation approfondie de cartes.

motivé la CI à proposer ainsi,

au sein du Ministère des ITPR,

deux sessions de formation en

matière d'applications infor-

matiques et d'exploitation des

outils SIG dans le cadre du projet Pro-Routes.

La première s'est déroulée du 22 au 29 février

2012 autour des modules suivants : Mainte-

nance de performances d'ordinateurs, Maîtrise

des logiciels bureautiques sous Windows (97/

2003, XP, Vista, Seven), Utilisation et Exploi-

tation produits SIG (Cartes, Statistiques, His-

togrammes, etc.), Utilisation de GPS (confi-

guration, Programmation, Orientation - Navi-

gation), Utilisation et Exploitation de Google

Dispensée par les experts SIG de la CI,

cette formation s'inscrivait dans le cadre de

l'appui institutionnel au Ministère des ITPR, en

adéquation avec les obligations de transfert de

compétences et de contribution de la CI au ren-

forcement des capacités des agents du MITPR

et de ses structures associées. Les participants à

l'atelier de formation sont venus des structures

et institutions suivantes: Cabinet du Ministre

des ITPR, Secrétariat Général aux TP, Secréta-

riat Général à la Reconstruction, Office des Routes

(OR), Office des Voiries et Drainage OVD),

Agence Congolaise des Grands Travaux (ACGT),

Fonds National d’Entretien Routier (FONER)

et Bureau d'Etude en Aménagement Urbain

(BEAU), Bureau Technique de Contrôle (BTC).

Dans son mot d'ouverture de l'atelier, le

Chef de Section Voiries Jean-Pierre Mutamba

Page 12: Infrastructures...Initié en août 2005 par le Gouvernement de la RDC, la Coopération britannique (DFID) et la Banque mondiale, le Projet Pro-Routes vise au total avec le financement

12 Infrastructures n° 04 Janvier-Mars 2012

70 A, avenue Roi Baudouin

Kinshasa/Gombe

Tél : (+243) (0) 998 604 901E-mail : [email protected]

Site web :

http://www.celluleinfra.org

Editeur-Directeur de Publication

Dr.-Ing. Amidou SERE

Coordonnateur de la CI

Superviseur de Rédaction

Théophile NTELA LUNGUMBA

Coordonnateur Adjoint

Rédacteur

Baudouin MANZENZA SASSA

Chargé de communication

Maquettes et Montage

Laurent EKOFO-SONGO

085 155 45 88

Infrastructures

Bulletin Trimestriel d’Information

de la Cellule Infrastructures

SIG 2011: Conférence francophone ESRI

A l’invitation de ESRI France (Environemental

System Research Institute), l’Expert International

SIG de la Cellule Infrastructures, Dr Thierno

NDOUR , a participé au courant du dernier trimes-

tre 2011 à la Conférence annuelle SIG qui réunit

la communauté francophone des experts

géomaticiens. Compte tenu de la portée de la

rencontre, Infrastructures est revenu sur cette

conférence à laquelle Dr Ndour prend part réguliè-

rement depuis 2005, en sa qualité d’ancien réci-

piendaire du Centre de Formation d'ESRI France

à Meudon.

Infrastructures : Dr N'DOUR,

avant d’aborder le sujet qui nous

intéresse, pourriez-vous rappeler

le rôle de l’Unité SIG au sein de

la Cellule Infrastructures?

Dr N’Dour (en médaillon) avec le Groupe Africain de la Conférence

RETR

O

Dr N’Dour : A l'origine, le SIG

est une des options techniques de

la Cellule infrastructures en tant

que composante du dispositif de

suivi-monitoring du Projet Pro-

Routes conformément aux recom-

mandations du PAD . Actuelle-

ment, dans la mission de la Cellule

Infrastructures d'appui au Minis-

tère des Infrastructures, Travaux

Publics et Reconstruction

(MITPR), l'Unité SIG fournit les

supports d'aide à la prise de déci-

sions du Ministre des Infrastruc-

tures, Travaux Publics et Recons-

truction, et au-delà, à ses diffé-

rents partenaires : cartographie

thématique, statistiques, requêtes

pour identification des zones d'ac-

tions prioritaires, etc.. En plus,

l'Unité SIG a pris en main le déve-

loppement de la Géomatique en

RDC en conduisant effectivement

la relance du Référentiel Géogra-

phique Commun, RGC en sigle,

sur base de partenariat institution-

nel fructueux marqué par des si-

gnatures de protocoles de parte-

nariat avec l'IGC, l'UNMACC,

l'OSFAC, ACTED en cours, la te-

nue régulière de sessions ordinai-

res du RGC , l'organisation en six

groupes thématiques de l'ensem-

ble des acteurs-membres du RGC,

la mise en œuvre d'un site internet

fonctionnel : www.rgc.cd, l'an-

crage institutionnel et réglemen-

taire du RGC, en cours d'élabora-

tion, etc.

Infrastructures : Dans quel con-

texte se situe votre participation à

la Conférence SIG 2011?

Dr N’Dour : En notre qualité d'ex-

pert SIG International de la Cel-

lule Infrastructures et Responsa-

ble de l'Unité SIG, il est de notre

ressort de suivre l'évolution de la

technologie afin de permettre à

l'USIG d'être en phase avec les

nouvelles applications en matière

de Géomatique. Par ailleurs, en tant

que sortant du centre de formation

d'ESRI France, cette dernière nous

facilite la mise à niveau par rap-

port aux dernières versions des lo-

giciels en cours d'utilisation.

Infrastructures : En quoi ont

consisté les travaux ?

Dr N’Dour : Il s'agissait de pas-

ser en revue les différents élé-

ments qui différencient la version

récente du logiciel Arc GIS (10.1)

produite après le 10.0 et la version

relativement ancienne de 9.3 dont

nous disposons à l'unité SIG. Les

nouvelles applications ont fait l'ob-

jet d'exploitation et d'exercices en

ateliers pratiques. La nouvelle ver-

sion prend en charge les travaux

de traitement et d'exploitation

d'images satellites habituellement

réservés exclusivement à la télédé-

tection.

Infrastructures : Au niveau des

connaissances actuelles dans le

domaine du SIG, quels ont été

d’après vous les éléments mar-

quants de cette conférence?

Dr N’Dour : La version 10.1, con-

trairement aux précédentes, offre

une grande convivialité dans le tra-

vail de l'Expert. Elle intègre sur la

même interface les Applications

Arc MAP qui permet d'effectuer

la cartographie, Arc Catalog (conçu

pour le traitement et organisation

de la base de données et Arc Tool

Box, composé des Outils. En plus,

elle empiète sur la télédétection

pour laquelle elle assure une

meilleure complémentarité avec le

SIG. Avec cette version, nous avons

une réelle synergie technique entre

ces deux disciplines.

Infrastructures : Que va apporter

cette conférence à votre travail

quotidien au sein de la Cellule

Infrastructures?

Dr N’Dour : Cette conférence a

motivé la mise à jour de la techno-

logie SIG de la Cellule Infrastructu-

res. Les documents reçus et les exer-

cices pratiques effectués à cette oc-

casion ont permis de faire des re-

commandations et de renouveler le

dispositif technique de l'USIG afin

de la rendre plus performante. C'est

ainsi l'équipement informatique, et

principalement les logiciels sont en

cours de mise à niveau pour être au

diapason de la technologie et mieux

utiliser les outputs, voire inputs,

du projet de suivi des impacts de

Pro-Routes par imagerie satellitaire.

En outre, nous avons reçu une

bonne documentation sur différents

équipements : Imprimantes, GPS,

Camera embarquée produisant des

données géoréférencées, etc, sus-

ceptibles d'être acquis par l'USIG

dans le cadre de son déploiement.

Enfin, la conférence de Paris nous a

permis de jeter les bases d'une col-

laboration entre ESRI France et le

Référentiel Géographique Commun

(RGC) pour lequel elle compte ap-

porter son concours aussi bien en

termes d'acquisition de licences que

de renforcements de capacités.

Infrastructures : Le Projet Pro-

Routes prévoit un suivi des im-

pacts environnementaux par

télé-détection et techniques d’in-

terprétation liées au SIG. Où

en est-on?

Dr N’Dour : Le rapport de réé-

valuation des propositions tech-

niques a été déposé à la commis-

sion des marchés de la Cellule In-

frastructures tenue le 12 avril

2012. La demande d’avis de non

objection est en cours de prépa-

ration afin que la procédure

puisse se poursuivre avec le dé-

pouillement des offres et l’attri-

bution du marché.